Entretien de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, avec divers médias, sur la tenue des élections au Mali, à Bamako le 28 mai 2013.

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Circonstance : Déplacement au Niger et au Mali-entretien avec divers médias à Bamako (Mali) le 28 mai 2013

Média : France 24 - France Culture - Itélé - Radio France Internationale - TV5

Texte intégral

- France 24
Q - (sur le refuge des groupes terroristes dans le sud de la Libye)
R - On dit souvent, et c'est exact, que le sud de la Libye et une grande partie de la Libye peuvent servir de refuge à des groupes terroristes. Il faut que l'ensemble des pays limitrophes agissent de concert.
- I-Tele
Q - (sur la tenue des élections dans les délais prévus)
R - J'ai vérifié aujourd'hui - c'était l'un des buts de mon voyage - que toutes les dispositions ont été prises pour que, dans deux mois - cela tombe exactement dans deux mois -, l'élection puisse, techniquement, avoir lieu. La réponse est «oui».
Alors, évidemment, il faut que l'élection ait lieu partout, notamment à Kidal. Il y a donc des discussions qui sont conduites en ce moment par un conseiller spécial du président Traoré notamment, pour arriver à un accord.
Il ne faut pas supposer que, parce que beaucoup de terroristes ont été neutralisés au Mali, le terrorisme a disparu. Non, malheureusement, le terrorisme reste un phénomène important et je dirais même le narco-terrorisme.
- TV5
Q - (sur la tenue des élections dans les délais prévus)
R - J'ai vérifié que, électoralement, toute une série de dispositifs étaient prêts et je suis extrêmement impressionné par le travail qui a été fait depuis ma dernière visite. Le travail technique est prêt.
Il y a des accords qui sont passés entre d'un côté le Mali, le Haut comité pour les réfugiés, et toute une série de pays limitrophes où se trouvent de nombreux réfugiés maliens pour qu'ils puissent voter aux élections présidentielles.
- Rfi
Q - (sur la tenue des élections dans les délais prévus)
R - Sur le plan technique, non seulement c'est tenable mais un travail remarquable a été fait. Les choses sont prêtes. Bientôt, les cartes seront éditées, les bureaux de vote préparés et la campagne électorale va pouvoir commencer.
Q - Kidal ne reste-t-elle pas un caillou dans votre chaussure un peu ?
R - Il faut que l'on puisse voter au Mali partout, à Kidal comme ailleurs, et il est évident qu'il n'y a pas deux pays dans un pays. Et donc, les dispositions seront prises pour qu'à Kidal, on puisse voter comme partout ailleurs.
Q - La France soutient-elle un candidat à la présidentielle malienne de fin juillet ?
R - Le candidat de la France, c'est celui que choisiront les Maliens.
- France-Culture
Q - (sur la tenue des élections dans les délais prévus)
J'ai vérifié que, électoralement, toute une série de dispositifs étaient prêts. Le travail technique est prêt. Après, il y a des discussions pour que ce soit possible partout et notamment à Kidal mais il n'y a pas d'ambiguïté en ce qui nous concerne. Les élections doivent avoir lieu partout, le drapeau doit être présent à Kidal, il faut aussi que les symboles de ce qu'est le Mali soient présents. Il ne peut pas y avoir deux armées dans le même pays, c'est une évidence. Donc, intégrité et respect des élections.
Je repars avec vraiment un jugement positif. Je pense que l'on est sur les bons rails, que ce soit sur la perspective électorale, sur ce qui concerne la sécurité et sur le développement. Il reste à parfaire le dialogue et puis, il reste à ce que les candidats se déclarent. Le candidat de la France, c'est celui que choisiront les Maliens.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 mai 2013