Texte intégral
Mesdames, Messieurs et chers mais, merci de cette invitation au dîner de la CCFI que jai volontiers accepté il y a déjà longtemps.
Pardon dêtre arrivé en retard mais jétais à lAssemblée Nationale où un débat se déroulait, pas le débat sur le mariage pour tous car jai envie que nous restions tous ensemble dans le meilleur climat mais un autre débat sur le programme de stabilité de la France sur son programme de réforme.
Dêtre ici est pour moi loccasion dévoquer les liens qui unissent nos 2 pays, la France et Israël, des liens politiques, des liens culturels, de cur pour certains, des liens économiques étroits puisque Israël est le partenaire de la France au Moyen-Orient.
La France reconnait en effet en Israël léconomie la plus avancée du Moyen-Orient, une économie qui se distingue par le rôle prépondérant que jouent linnovation et les hautes technologies dans son économie.
Je me souviens dêtre allé déjeuner cher lAmbassadeur Yossi Gal pendant la campagne électorale au cours duquel il mavait remis un livre, que jai lu, « The start-up Nation » et cest vrai que quand on voit près de 5% de PIB qui vient de linnovation et de la High tech, on voit à quel point cette économie est tirée par cette notion. Cest donc en toute logique et de manière très claire que la France a soutenu Israël dans ses récents efforts dadhésion à lOCDE. Mais il faut dire aussi une chose, les échanges commerciaux entre les 2 pays ne sont pas encore à la hauteur dune relation franco-israélienne qui est extrêmement dense et quils sont bien au deçà des complémentarités considérables que nos 2 économies présentent.
On compte une cinquantaine de sociétés israéliennes implantées en France comme PLASAN, par exemple, responsable dun peu plus de 3000 emplois. Le stock dinvestissement dIsraël en France ne représenterait que 15 millions deuros en 2011 pour un flux qui est resté plat la même année.
De son côté, la présence de léconomie française en Israël est encore trop faible au vu du potentiel avec 2,9% de parts de marché. Ces dernières années, la France nest que le 10è fournisseur derrière les USA, lAllemagne, La Suisse ou les Pays-Bas et cest vrai que la France de son côté investit peu en Israël. Le stock dinvestissement représente 1,3 million deuro, cest à peu près autant quen Jordanie et 7 fois moins quen Egypte.
Ces investissements ont aussi lieu dans des secteurs comme le tourisme mais qui sont peu productifs.
Il sagit dun partenariat économique exemplaire à haute valeur ajouté ou 2 pays peuvent ensemble se tourner vers des technologies vers linnovation qui constitue la clé de lavenir, un des piliers du parc national pour la compétitivité, la croissance et lemploi, Israël constitue un objectif de développement prioritaire dans ce domaine.
Israël se caractérise par la Recherche et le Développement, la France, elle, compte parmi les meilleurs ingénieurs, les meilleures institutions de recherche au monde, de nombreux grands groupes mais aussi de start-up en plein essor. Tout cela est fait pour se rencontrer.
Fort de cette complémentarité, je me félicite des contacts pris entre nos administrations en vue du rapprochement des écosystèmes français et israélien de linnovation. Dans le paysage mondial, nous travaillons dans cette optique au développement dun dispositif déchanges croisés entre les 2 pays.
Cette coopération en matière dinnovation sarticule autour de temps forts. Plusieurs entreprises sont déjà pionnières, France Télécom Orange a effectué un retour en Israël grâce à lacquisition en 2008 dOrca par lintermédiaire dune de ses filiales. Cest un groupe qui dispose dun centre de R&D en Israël.
Alcatel, Gemalto, Alstom sont également présents en Israël et nous pouvons encore faire collectivement encore mieux. Cette coopération en matière dinnovation sarticule enfin autour de temps forts tel que la journée Franco Israélienne de linnovation organisée fin 2011 et qui fut un grand succès, elle a rassemblé près de 400 français et israéliens, 120 entreprises, labo, universités.
Une 2ème édition est programmée à Tel Aviv, cest une nouvelle manifestation concrète de coopération qui permettra à des entrepreneurs français de découvrir Israël, Fleur Pellerin ministre en charge des PME et de linnovation sy rendra, jy serai moi-même si loccasion se présente.
Coopération sur les technologies davenir et les sur les défis de demain également. On cite en premier lieu le secteur de lénergie ou les opportunités de coopérations basées sur les offres de technologies de très grande qualité sont nombreuses comme par exemple la percée spectaculaire en 2012 dEDF Energies Nouvelles qui sest imposée en quelques mois au rang de 1er opérateur israélien.
Jai une pensée pour Goldnadel qui avait déclaré avoir reproché à Moïse davoir conduit les hébreux dans le désert pendant 40 ans pour les mener au seul endroit du Moyen-Orient ou il ny a pas de pétrole. Grâce aux entreprises françaises, je lespère, finalement Moïse sera vengé.
Au-delà des questions énergétiques, cest aussi dans le domaine du transport que la coopération est attendue. Le gouvernement israélien accorde une priorité forte au développement des infrastructures et cest aussi le souhait de la France.
Je souhaite que nos entreprises fassent leffort de se rendre en Israël, prendre pleinement conscience du potentiel de ce pays dans le domaine des infrastructures routières, ferroviaires, aéroportuaires, gazières mais aussi dans des secteurs fondamentaux tels que la grande distribution, lhôtellerie, le luxe.
Un travail pédagogique est mené dans cette optique par les acteurs français pour enrayer ce que je qualifierais dune certaine tendance des entreprises à lautocensure dans la prospection du marché israélien et détruire des idées préconçues car je les qualifie comme telles quant à lincompatibilité absolue dune activité avec les autres pays de la région, cest un mythe, cest une erreur et ça peut être une grande faute.
Il ny a pas dincompatibilité à faire des affaires en Israël.
Cest encore une fois une destination que je souhaite voir privilégiée. Certes, les obstacles existent mais ils peuvent être dépassés et cest la volonté de rapprochement qui le permettra et que je voulais lexprimer ce soir grâce à linvitation que vous mavez lancé.
Et si je devais terminer et résumer, un mot, lambition que jai pour la coopération franco-israélienne, ce serait « HOUTSSPA » il faut de laudace pour se rapprocher pour certains cest toujours trop compliqué, trop risqué et ce nest jamais le moment. Il faut également faire valoir le savoir-faire de la France dans des domaines où on ne nous attend pas forcément et surtout une certaine décision partagée de ce que nous réserve lavenir et identifier ensemble les grands chantiers de coopération.
Je vous remercie de votre accueil.
Source http://www.israelvalley.com, le 28 mai 2013
Pardon dêtre arrivé en retard mais jétais à lAssemblée Nationale où un débat se déroulait, pas le débat sur le mariage pour tous car jai envie que nous restions tous ensemble dans le meilleur climat mais un autre débat sur le programme de stabilité de la France sur son programme de réforme.
Dêtre ici est pour moi loccasion dévoquer les liens qui unissent nos 2 pays, la France et Israël, des liens politiques, des liens culturels, de cur pour certains, des liens économiques étroits puisque Israël est le partenaire de la France au Moyen-Orient.
La France reconnait en effet en Israël léconomie la plus avancée du Moyen-Orient, une économie qui se distingue par le rôle prépondérant que jouent linnovation et les hautes technologies dans son économie.
Je me souviens dêtre allé déjeuner cher lAmbassadeur Yossi Gal pendant la campagne électorale au cours duquel il mavait remis un livre, que jai lu, « The start-up Nation » et cest vrai que quand on voit près de 5% de PIB qui vient de linnovation et de la High tech, on voit à quel point cette économie est tirée par cette notion. Cest donc en toute logique et de manière très claire que la France a soutenu Israël dans ses récents efforts dadhésion à lOCDE. Mais il faut dire aussi une chose, les échanges commerciaux entre les 2 pays ne sont pas encore à la hauteur dune relation franco-israélienne qui est extrêmement dense et quils sont bien au deçà des complémentarités considérables que nos 2 économies présentent.
On compte une cinquantaine de sociétés israéliennes implantées en France comme PLASAN, par exemple, responsable dun peu plus de 3000 emplois. Le stock dinvestissement dIsraël en France ne représenterait que 15 millions deuros en 2011 pour un flux qui est resté plat la même année.
De son côté, la présence de léconomie française en Israël est encore trop faible au vu du potentiel avec 2,9% de parts de marché. Ces dernières années, la France nest que le 10è fournisseur derrière les USA, lAllemagne, La Suisse ou les Pays-Bas et cest vrai que la France de son côté investit peu en Israël. Le stock dinvestissement représente 1,3 million deuro, cest à peu près autant quen Jordanie et 7 fois moins quen Egypte.
Ces investissements ont aussi lieu dans des secteurs comme le tourisme mais qui sont peu productifs.
Il sagit dun partenariat économique exemplaire à haute valeur ajouté ou 2 pays peuvent ensemble se tourner vers des technologies vers linnovation qui constitue la clé de lavenir, un des piliers du parc national pour la compétitivité, la croissance et lemploi, Israël constitue un objectif de développement prioritaire dans ce domaine.
Israël se caractérise par la Recherche et le Développement, la France, elle, compte parmi les meilleurs ingénieurs, les meilleures institutions de recherche au monde, de nombreux grands groupes mais aussi de start-up en plein essor. Tout cela est fait pour se rencontrer.
Fort de cette complémentarité, je me félicite des contacts pris entre nos administrations en vue du rapprochement des écosystèmes français et israélien de linnovation. Dans le paysage mondial, nous travaillons dans cette optique au développement dun dispositif déchanges croisés entre les 2 pays.
Cette coopération en matière dinnovation sarticule autour de temps forts. Plusieurs entreprises sont déjà pionnières, France Télécom Orange a effectué un retour en Israël grâce à lacquisition en 2008 dOrca par lintermédiaire dune de ses filiales. Cest un groupe qui dispose dun centre de R&D en Israël.
Alcatel, Gemalto, Alstom sont également présents en Israël et nous pouvons encore faire collectivement encore mieux. Cette coopération en matière dinnovation sarticule enfin autour de temps forts tel que la journée Franco Israélienne de linnovation organisée fin 2011 et qui fut un grand succès, elle a rassemblé près de 400 français et israéliens, 120 entreprises, labo, universités.
Une 2ème édition est programmée à Tel Aviv, cest une nouvelle manifestation concrète de coopération qui permettra à des entrepreneurs français de découvrir Israël, Fleur Pellerin ministre en charge des PME et de linnovation sy rendra, jy serai moi-même si loccasion se présente.
Coopération sur les technologies davenir et les sur les défis de demain également. On cite en premier lieu le secteur de lénergie ou les opportunités de coopérations basées sur les offres de technologies de très grande qualité sont nombreuses comme par exemple la percée spectaculaire en 2012 dEDF Energies Nouvelles qui sest imposée en quelques mois au rang de 1er opérateur israélien.
Jai une pensée pour Goldnadel qui avait déclaré avoir reproché à Moïse davoir conduit les hébreux dans le désert pendant 40 ans pour les mener au seul endroit du Moyen-Orient ou il ny a pas de pétrole. Grâce aux entreprises françaises, je lespère, finalement Moïse sera vengé.
Au-delà des questions énergétiques, cest aussi dans le domaine du transport que la coopération est attendue. Le gouvernement israélien accorde une priorité forte au développement des infrastructures et cest aussi le souhait de la France.
Je souhaite que nos entreprises fassent leffort de se rendre en Israël, prendre pleinement conscience du potentiel de ce pays dans le domaine des infrastructures routières, ferroviaires, aéroportuaires, gazières mais aussi dans des secteurs fondamentaux tels que la grande distribution, lhôtellerie, le luxe.
Un travail pédagogique est mené dans cette optique par les acteurs français pour enrayer ce que je qualifierais dune certaine tendance des entreprises à lautocensure dans la prospection du marché israélien et détruire des idées préconçues car je les qualifie comme telles quant à lincompatibilité absolue dune activité avec les autres pays de la région, cest un mythe, cest une erreur et ça peut être une grande faute.
Il ny a pas dincompatibilité à faire des affaires en Israël.
Cest encore une fois une destination que je souhaite voir privilégiée. Certes, les obstacles existent mais ils peuvent être dépassés et cest la volonté de rapprochement qui le permettra et que je voulais lexprimer ce soir grâce à linvitation que vous mavez lancé.
Et si je devais terminer et résumer, un mot, lambition que jai pour la coopération franco-israélienne, ce serait « HOUTSSPA » il faut de laudace pour se rapprocher pour certains cest toujours trop compliqué, trop risqué et ce nest jamais le moment. Il faut également faire valoir le savoir-faire de la France dans des domaines où on ne nous attend pas forcément et surtout une certaine décision partagée de ce que nous réserve lavenir et identifier ensemble les grands chantiers de coopération.
Je vous remercie de votre accueil.
Source http://www.israelvalley.com, le 28 mai 2013