Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Chers Étudiants du programme «Excellence-Major»,
Chers Amis,
Nous accueillons aujourd'hui au Quai d'Orsay les boursiers «Excellence-Major», programme qui sélectionne les meilleurs élèves de nos lycées français à l'étranger pour leur permettre de poursuivre leurs études supérieures en France.
C'est d'abord vers les lauréats que je me tourne. Je vous adresse toutes mes félicitations. Vous avez été sélectionnés grâce à votre réussite scolaire exceptionnelle et à votre parcours. C'est une performance remarquable.
Nous avons voulu vous donner au cours de votre scolarité le meilleur de ce que notre système éducatif peut apporter. Je veux en profiter pour saluer les enseignants et l'ensemble de ceux qui y travaillent. Je sais avec quel professionnalisme et avec quel dévouement ils accomplissent leur mission, quelquefois dans des conditions difficiles - je pense notamment aux pays où la sécurité est un problème. Je voudrais également, avant de continuer, saluer la mémoire de Sebastian Alborta-Ranaboldo, boursier «Excellence-Major» originaire de Bolivie, dont nous avons appris le récent décès.
Chers étudiants, nous sommes heureux d'avoir pu vous accueillir en France. Vous avez choisi notre pays et je vous veux vous en remercier. Il est quelquefois tentant, après une scolarité dans un lycée français de vouloir découvrir un autre système éducatif, un autre pays, une autre culture. Si vous êtes ici, c'est que l'appel de France a été le plus fort. J'espère que vous y avez trouvé un environnement et des établissements à la hauteur de votre fidélité.
Pour l'avenir, je vous adresse mes voeux de succès. Dans quelques jours, beaucoup d'entre vous achèveront leurs études. J'espère que vous serez nombreux à rester en France pour commencer votre parcours professionnel. Vous savez que le gouvernement auquel j'appartiens a abrogé une précédente «circulaire Guéant», afin de permettre à des étudiants tels que vous d'acquérir en France une première expérience professionnelle. Cette mesure, et plus largement notre mobilisation en faveur de l'attractivité universitaire, illustre la volonté du gouvernement d'accueillir de plus en plus de jeunes talents venus d'autres pays.
Nous agissons fortement, en effet, pour l'accueil et la formation des talents étrangers de demain. Chaque année, 300.000 étudiants internationaux étudient dans notre pays et nous voulons que ce nombre augmente. Le Quai d'Orsay, à lui seul, consacre 70 millions d'euros pour permettre à près de 15.000 étudiants de venir en France. Pourquoi ? Parce que, pour nous, votre présence est essentielle à plusieurs titres.
Vous venez d'ailleurs, vous apportez des langues, des cultures différentes, vous représentez une richesse pour nos étudiants et pour nos universités. En matière universitaire, comme dans d'autres domaines, l'excellence se nourrit de l'échange. Les meilleures universités sont celles qui sont le plus ouvertes sur le monde.
Nous comptons aussi beaucoup sur vous pour la suite. Où que vous alliez, j'espère que vous resterez des amis de la France et que vous aurez à coeur de contribuer à diffuser une image positive de notre pays. Concrètement, vous serez aussi, grâce votre connaissance de notre langue et de notre pays, des contacts privilégiés pour nos entreprises et nos compatriotes. Si vous restez en France, vous contribuerez à développer les relations que nous entretenons avec votre pays d'origine.
C'est notamment vrai du point de vue économique et c'est la raison pour laquelle j'ai souhaité inviter ce soir des personnalités du monde de l'entreprise. Je les incite à vous considérer comme des ressources précieuses pour leur internationalisation. Qu'il s'agisse d'exporter ou d'aller chercher ailleurs des investissements, vous pouvez être, grâce à votre double culture, des ambassadeurs précieux.
Vous serez ainsi des points d'appui de notre ouverture au monde, ouverture qui est essentielle à tous points de vue - économique, culturel, scientifique, politique...
Vous participerez aussi - et je veux y insister - à la grande famille de la francophonie. Le Français est une importante langue des affaires, de la diplomatie, de la culture. Vous en serez les acteurs, les promoteurs et les bénéficiaires.
220 millions de personnes parlent le français dans le monde. Ils seront près de 750 millions d'ici quarante ans, principalement en Afrique. Dans de nombreux pays, on a compris l'intérêt d'enseigner le français afin notamment de développer les relations avec ce continent du futur. Une même langue facilite les échanges et a donc un impact positif sur la croissance et l'emploi. Une récente étude a montré que les échanges commerciaux induits par l'appartenance à l'espace francophone ont entraîné ces dernières années un supplément de PIB par tête de 6 % en moyenne dans les pays concernés. Le français est aussi utilisé dans de nombreuses institutions internationales. Une langue porte aussi des valeurs, des habitudes, des pratiques. En contribuant à faire vivre le Français, vous serez aussi les acteurs d'un monde qui comprend que la diversité est une richesse. Promouvoir la langue française, c'est agir pour le pluralisme culturel. Oui, la francophonie, c'est un espace d'avenir.
Nous comptons donc sur vous pour être des relais d'influence pour la France. Pour vous, participer à ce grand réseau français et francophone sera une chance. C'est pourquoi j'ai souhaité nous réunir, à ce moment charnière de votre parcours. Je voudrais que nous puissions construire un lien durable et maintenir les contacts établis ces dernières années. Notre politique d'accueil et de formation des talents de demain n'atteindra son but que s'il elle parvient à nouer des liens dans la durée.
Pour cela, le suivi des anciens étudiants est décisif. Je souhaite que nous puissions garder le contact avec toutes celles et ceux qui ont étudié soit dans nos établissements à l'étranger soit dans nos établissements en France. J'ai demandé à l'AEFE d'intensifier son action en faveur de la constitution de réseaux d'anciens élèves par le biais de l'Association des anciens élèves des lycées français dans le monde. J'ai également donné mission à Campus France de mettre en place une plateforme capable de rassembler les acteurs du monde ayant la France en partage. L'objectif est de constituer ainsi un grand réseau des «alumni» de la France.
Alors que vous vous apprêtez à entrer dans la vie active, des réseaux de ce type seront pour vous un atout. Vous avez en partage une expérience unique : celle d'avoir été élève ou étudiant d'un établissement français. Vous avez été formés à nos modes de pensée, à nos méthodes, à cultiver ce sens critique qui est une marque de fabrique. Il existe entre vous des affinités particulières, quel que soit votre pays d'origine, qu'il faut cultiver.
Au quotidien, beaucoup peut être fait pour faire vivre ce lien particulier. Je demanderai par exemple à nos ambassades à l'étranger d'établir un contact avec vous, à nos services culturels de vous inviter aux manifestations qu'ils organisent, aux Lycées français de vous donner la possibilité d'intervenir dans les établissements, ne serait-ce que pour faire part de votre expérience. Je souhaite que nos chambres de commerce à l'étranger vous connaissent et puissent vous aider mais aussi s'appuyer sur votre expérience. Vous le voyez, nous serons attentifs à développer dans la durée un lien avec vous.
La mondialisation raccourcit les distances ; les technologies de l'information multiplient la circulation d'informations et de données. Mais rien ne remplace les échanges humains, le contact direct, les voyages et les séjours. Ce sont eux qui permettent véritablement de mieux se connaître, de mieux se comprendre. Et cela reste aujourd'hui comme hier décisif pour construire un monde de paix et de justice.
Chers Étudiants,
Je vous félicite encore une fois pour vos remarquables parcours et vous présente tous mes voeux de réussite pour la suite de vos projets.
Je vous propose de prolonger cette réunion par une discussion informelle. Je serai heureux de prendre connaissance de vos commentaires, de vos témoignages, et de répondre à vos questions. Merci.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 juin 2013
Chers Étudiants du programme «Excellence-Major»,
Chers Amis,
Nous accueillons aujourd'hui au Quai d'Orsay les boursiers «Excellence-Major», programme qui sélectionne les meilleurs élèves de nos lycées français à l'étranger pour leur permettre de poursuivre leurs études supérieures en France.
C'est d'abord vers les lauréats que je me tourne. Je vous adresse toutes mes félicitations. Vous avez été sélectionnés grâce à votre réussite scolaire exceptionnelle et à votre parcours. C'est une performance remarquable.
Nous avons voulu vous donner au cours de votre scolarité le meilleur de ce que notre système éducatif peut apporter. Je veux en profiter pour saluer les enseignants et l'ensemble de ceux qui y travaillent. Je sais avec quel professionnalisme et avec quel dévouement ils accomplissent leur mission, quelquefois dans des conditions difficiles - je pense notamment aux pays où la sécurité est un problème. Je voudrais également, avant de continuer, saluer la mémoire de Sebastian Alborta-Ranaboldo, boursier «Excellence-Major» originaire de Bolivie, dont nous avons appris le récent décès.
Chers étudiants, nous sommes heureux d'avoir pu vous accueillir en France. Vous avez choisi notre pays et je vous veux vous en remercier. Il est quelquefois tentant, après une scolarité dans un lycée français de vouloir découvrir un autre système éducatif, un autre pays, une autre culture. Si vous êtes ici, c'est que l'appel de France a été le plus fort. J'espère que vous y avez trouvé un environnement et des établissements à la hauteur de votre fidélité.
Pour l'avenir, je vous adresse mes voeux de succès. Dans quelques jours, beaucoup d'entre vous achèveront leurs études. J'espère que vous serez nombreux à rester en France pour commencer votre parcours professionnel. Vous savez que le gouvernement auquel j'appartiens a abrogé une précédente «circulaire Guéant», afin de permettre à des étudiants tels que vous d'acquérir en France une première expérience professionnelle. Cette mesure, et plus largement notre mobilisation en faveur de l'attractivité universitaire, illustre la volonté du gouvernement d'accueillir de plus en plus de jeunes talents venus d'autres pays.
Nous agissons fortement, en effet, pour l'accueil et la formation des talents étrangers de demain. Chaque année, 300.000 étudiants internationaux étudient dans notre pays et nous voulons que ce nombre augmente. Le Quai d'Orsay, à lui seul, consacre 70 millions d'euros pour permettre à près de 15.000 étudiants de venir en France. Pourquoi ? Parce que, pour nous, votre présence est essentielle à plusieurs titres.
Vous venez d'ailleurs, vous apportez des langues, des cultures différentes, vous représentez une richesse pour nos étudiants et pour nos universités. En matière universitaire, comme dans d'autres domaines, l'excellence se nourrit de l'échange. Les meilleures universités sont celles qui sont le plus ouvertes sur le monde.
Nous comptons aussi beaucoup sur vous pour la suite. Où que vous alliez, j'espère que vous resterez des amis de la France et que vous aurez à coeur de contribuer à diffuser une image positive de notre pays. Concrètement, vous serez aussi, grâce votre connaissance de notre langue et de notre pays, des contacts privilégiés pour nos entreprises et nos compatriotes. Si vous restez en France, vous contribuerez à développer les relations que nous entretenons avec votre pays d'origine.
C'est notamment vrai du point de vue économique et c'est la raison pour laquelle j'ai souhaité inviter ce soir des personnalités du monde de l'entreprise. Je les incite à vous considérer comme des ressources précieuses pour leur internationalisation. Qu'il s'agisse d'exporter ou d'aller chercher ailleurs des investissements, vous pouvez être, grâce à votre double culture, des ambassadeurs précieux.
Vous serez ainsi des points d'appui de notre ouverture au monde, ouverture qui est essentielle à tous points de vue - économique, culturel, scientifique, politique...
Vous participerez aussi - et je veux y insister - à la grande famille de la francophonie. Le Français est une importante langue des affaires, de la diplomatie, de la culture. Vous en serez les acteurs, les promoteurs et les bénéficiaires.
220 millions de personnes parlent le français dans le monde. Ils seront près de 750 millions d'ici quarante ans, principalement en Afrique. Dans de nombreux pays, on a compris l'intérêt d'enseigner le français afin notamment de développer les relations avec ce continent du futur. Une même langue facilite les échanges et a donc un impact positif sur la croissance et l'emploi. Une récente étude a montré que les échanges commerciaux induits par l'appartenance à l'espace francophone ont entraîné ces dernières années un supplément de PIB par tête de 6 % en moyenne dans les pays concernés. Le français est aussi utilisé dans de nombreuses institutions internationales. Une langue porte aussi des valeurs, des habitudes, des pratiques. En contribuant à faire vivre le Français, vous serez aussi les acteurs d'un monde qui comprend que la diversité est une richesse. Promouvoir la langue française, c'est agir pour le pluralisme culturel. Oui, la francophonie, c'est un espace d'avenir.
Nous comptons donc sur vous pour être des relais d'influence pour la France. Pour vous, participer à ce grand réseau français et francophone sera une chance. C'est pourquoi j'ai souhaité nous réunir, à ce moment charnière de votre parcours. Je voudrais que nous puissions construire un lien durable et maintenir les contacts établis ces dernières années. Notre politique d'accueil et de formation des talents de demain n'atteindra son but que s'il elle parvient à nouer des liens dans la durée.
Pour cela, le suivi des anciens étudiants est décisif. Je souhaite que nous puissions garder le contact avec toutes celles et ceux qui ont étudié soit dans nos établissements à l'étranger soit dans nos établissements en France. J'ai demandé à l'AEFE d'intensifier son action en faveur de la constitution de réseaux d'anciens élèves par le biais de l'Association des anciens élèves des lycées français dans le monde. J'ai également donné mission à Campus France de mettre en place une plateforme capable de rassembler les acteurs du monde ayant la France en partage. L'objectif est de constituer ainsi un grand réseau des «alumni» de la France.
Alors que vous vous apprêtez à entrer dans la vie active, des réseaux de ce type seront pour vous un atout. Vous avez en partage une expérience unique : celle d'avoir été élève ou étudiant d'un établissement français. Vous avez été formés à nos modes de pensée, à nos méthodes, à cultiver ce sens critique qui est une marque de fabrique. Il existe entre vous des affinités particulières, quel que soit votre pays d'origine, qu'il faut cultiver.
Au quotidien, beaucoup peut être fait pour faire vivre ce lien particulier. Je demanderai par exemple à nos ambassades à l'étranger d'établir un contact avec vous, à nos services culturels de vous inviter aux manifestations qu'ils organisent, aux Lycées français de vous donner la possibilité d'intervenir dans les établissements, ne serait-ce que pour faire part de votre expérience. Je souhaite que nos chambres de commerce à l'étranger vous connaissent et puissent vous aider mais aussi s'appuyer sur votre expérience. Vous le voyez, nous serons attentifs à développer dans la durée un lien avec vous.
La mondialisation raccourcit les distances ; les technologies de l'information multiplient la circulation d'informations et de données. Mais rien ne remplace les échanges humains, le contact direct, les voyages et les séjours. Ce sont eux qui permettent véritablement de mieux se connaître, de mieux se comprendre. Et cela reste aujourd'hui comme hier décisif pour construire un monde de paix et de justice.
Chers Étudiants,
Je vous félicite encore une fois pour vos remarquables parcours et vous présente tous mes voeux de réussite pour la suite de vos projets.
Je vous propose de prolonger cette réunion par une discussion informelle. Je serai heureux de prendre connaissance de vos commentaires, de vos témoignages, et de répondre à vos questions. Merci.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 juin 2013