Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Vous avez raison, il y a deux façons de faire pour réformer : décider d'en haut, passer en force et croire que ça va marcher. En général, on est sûr de l'échec.
Nous avons adopté, depuis le début, une autre méthode, je ne dis pas qu'elle est simple, je ne dis pas qu'elle garantit absolument la réussite mais elle est incontournable pour engager les réformes dont notre pays a besoin, qui concernent aussi bien les employeurs, qui concernent aussi bien les salariés, qui concernent les territoires, qui concernent l'ensemble des Français, pour notre économie, pour qu'elle soit plus compétitive et plus productrice d'emplois, mais aussi pour sauver, en le réformant, notre système de protection sociale. La méthode de la démocratie sociale, depuis un an, a fait ses preuves.
La première conférence sociale a fixé une feuille de route. Jeudi et vendredi prochains, tous les partenaires sociaux qui sont attachés à la poursuite de ces méthodes en feront le bilan. Bien sûr, il y a eu encore beaucoup de choses qui sont en chantier, qui sont engagées, une négociation qui avait été prévue n'est pas terminée, c'est celle sur les conditions de vie au travail, elle devrait se conclure demain, j'espère qu'elle se conclura positivement. Mais il y a eu un accord qui est intervenu dans la Fonction publique, un accord signé par toutes les organisations syndicales et qui porte sur l'égalité entre les femmes et les hommes, il y a eu une négociation qui a abouti à un accord majoritaire dont vous vous êtes saisis, qui a été transformé, la sécurisation de l'emploi dans la loi et qui est maintenant la loi de la République.
C'est le fruit de la concertation, c'est le fruit de la négociation, c'est le fruit de la conférence sociale. Alors, l'objectif est d'établir après cette conférence qui sera ouverte par le président de la République et que je conclurai vendredi, une nouvelle feuille de route sociale, et vous savez que les sujets ne manquent pas.
Le premier terme c'est l'emploi, l'emploi au cur de la conférence sociale, avec un grand défi : c'est de mettre notre appareil de formation professionnelle au service de la formation des salariés, de la formation des chômeurs, de la formation des jeunes, un grand chantier, un grand défi, mais c'est aussi la préparation des métiers de l'avenir, ces deux thèmes seront au cur de la conférence sociale, comme l'avenir de notre service public, les services publics à la française, mais au XXIème siècle. Comme sera également à l'ordre du jour, et c'est la première fois, l'Europe, l'Europe sociale, qui aujourd'hui fait défaut. Je voudrais prendre un exemple : la directive Détachement, qui est une directive qui ne protège pas les salariés, qui sont souvent victimes de dumping social, cette question sera à l'ordre du jour de la conférence sociale, comme les conditions de santé au travail, comme les conditions de travail, comme, et bien sûr, à l'ordre du jour l'avenir de notre système de retraite.
Alors, nous discuterons, nous débattrons, et à la fin la feuille de route déterminera les grands chantiers, qui eux, aboutiront à des négociations avec j'espère des conclusions. Et en tout état de cause, ce n'est pas une fuite pour le Gouvernement. Le Gouvernement prendra comme à chaque fois ses responsabilités, prendra ses décisions, vous soumettra ses projets pour que vous les traduisiez dans la loi. Mais nous mettons de notre côté toutes les chances de réussir. C'est le dialogue social, c'est la négociation sociale, c'est la démocratie sociale, c'est un plus pour la France.
Source http://www.gouvernement.fr, le 19 juin 2013
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Vous avez raison, il y a deux façons de faire pour réformer : décider d'en haut, passer en force et croire que ça va marcher. En général, on est sûr de l'échec.
Nous avons adopté, depuis le début, une autre méthode, je ne dis pas qu'elle est simple, je ne dis pas qu'elle garantit absolument la réussite mais elle est incontournable pour engager les réformes dont notre pays a besoin, qui concernent aussi bien les employeurs, qui concernent aussi bien les salariés, qui concernent les territoires, qui concernent l'ensemble des Français, pour notre économie, pour qu'elle soit plus compétitive et plus productrice d'emplois, mais aussi pour sauver, en le réformant, notre système de protection sociale. La méthode de la démocratie sociale, depuis un an, a fait ses preuves.
La première conférence sociale a fixé une feuille de route. Jeudi et vendredi prochains, tous les partenaires sociaux qui sont attachés à la poursuite de ces méthodes en feront le bilan. Bien sûr, il y a eu encore beaucoup de choses qui sont en chantier, qui sont engagées, une négociation qui avait été prévue n'est pas terminée, c'est celle sur les conditions de vie au travail, elle devrait se conclure demain, j'espère qu'elle se conclura positivement. Mais il y a eu un accord qui est intervenu dans la Fonction publique, un accord signé par toutes les organisations syndicales et qui porte sur l'égalité entre les femmes et les hommes, il y a eu une négociation qui a abouti à un accord majoritaire dont vous vous êtes saisis, qui a été transformé, la sécurisation de l'emploi dans la loi et qui est maintenant la loi de la République.
C'est le fruit de la concertation, c'est le fruit de la négociation, c'est le fruit de la conférence sociale. Alors, l'objectif est d'établir après cette conférence qui sera ouverte par le président de la République et que je conclurai vendredi, une nouvelle feuille de route sociale, et vous savez que les sujets ne manquent pas.
Le premier terme c'est l'emploi, l'emploi au cur de la conférence sociale, avec un grand défi : c'est de mettre notre appareil de formation professionnelle au service de la formation des salariés, de la formation des chômeurs, de la formation des jeunes, un grand chantier, un grand défi, mais c'est aussi la préparation des métiers de l'avenir, ces deux thèmes seront au cur de la conférence sociale, comme l'avenir de notre service public, les services publics à la française, mais au XXIème siècle. Comme sera également à l'ordre du jour, et c'est la première fois, l'Europe, l'Europe sociale, qui aujourd'hui fait défaut. Je voudrais prendre un exemple : la directive Détachement, qui est une directive qui ne protège pas les salariés, qui sont souvent victimes de dumping social, cette question sera à l'ordre du jour de la conférence sociale, comme les conditions de santé au travail, comme les conditions de travail, comme, et bien sûr, à l'ordre du jour l'avenir de notre système de retraite.
Alors, nous discuterons, nous débattrons, et à la fin la feuille de route déterminera les grands chantiers, qui eux, aboutiront à des négociations avec j'espère des conclusions. Et en tout état de cause, ce n'est pas une fuite pour le Gouvernement. Le Gouvernement prendra comme à chaque fois ses responsabilités, prendra ses décisions, vous soumettra ses projets pour que vous les traduisiez dans la loi. Mais nous mettons de notre côté toutes les chances de réussir. C'est le dialogue social, c'est la négociation sociale, c'est la démocratie sociale, c'est un plus pour la France.
Source http://www.gouvernement.fr, le 19 juin 2013