Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Vous avez bien résumé la tragédie syrienne. D'une façon générale, l'Europe se situe du bon côté, c'est-à-dire du côté des résistants opposés au dictateur Bachar Al-Assad. Mais il y a, vous l'avez souligné vous-même, un certain nombre de différences et de nuances.
En ce qui concerne l'action humanitaire, l'Europe est unie. C'est 600 millions d'euros sur deux ans que nous allons apporter à la population syrienne durement frappée. Concernant les sanctions financières, là aussi l'Europe est unie. Pour ce qui est de la levée de l'embargo, nous avons pris une décision il y a quelques temps qui doit s'appliquer à partir du 1er août. Il y a évidemment un examen très précis à faire car s'il y a livraison d'armes, celles-ci doivent pouvoir être traçables et ne pas se retourner contre nous.
Vous posez la question et elle est essentielle de la conférence de Genève. Il y a eu hier, une réunion entre les Russes, les Américains et M. Lakhdar Brahimi. Cette réunion n'a pas été conclusive, c'est-à-dire que la conférence de Genève que la France et les Européens appellent de leurs voeux ne se réunira vraisemblablement pas rapidement. Mais, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que pour qu'elle puisse déboucher, il faut qu'il y ait un rééquilibrage sur le terrain. Car, si les résistants sont défaits par Bachar Al-Assad et ses soutiens, à savoir, les Iraniens et le Hezbollah, à ce moment-là, cela rend leur participation très difficile.
Nous travaillons dans cette direction-là pour trouver une solution politique. Celle-ci demande un rééquilibrage sur le terrain. En tout cas, quelles que soient les nuances des différents pays d'Europe, en ce qui concerne la France elle-même, son engagement et sa conviction, vous l'avez constaté, nous sommes en permanence au premier rang.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 juin 2013