Texte intégral
GUILLAUME DURAND
Evidemment les transports, Frédéric CUVILLIER, c'est au coeur de l'économie. Alors il y a beaucoup de sujets : l'ambiance général, le rapport de la Cour des comptes, mais on va commencer par votre domaine avec mon camarade Michaël. J'ai lu et tout le monde l'a lu d'ailleurs que l'arrêt du TGV Rhin Rhône faisait un peu grincer les dents de quelques élus de Strasbourg, ils ne sont pas très contents, même si peut-être tout ça coûterait trop cher à l'Etat et aux Régions, qu'est-ce que vous allez leur répondre puisqu'ils vont écrire à François HOLLANDE et qu'est-ce que vous avez décidé vous ?
FREDERIC CUVILLIER
Eh bien je trouve que certains se trouvent très inspirés décrire au Président de la République sur un rapport qui n'a toujours pas été remis officiellement !
GUILLAUME DURAND
Ah ! Mais ils sont au courant que ça va être annulé.
FREDERIC CUVILLIER
Manifestement pas ! Puisqu'il faudrait peut-être écouter le président de la commission Mobilité 21, Philippe DURON, sur la façon dont il
GUILLAUME DURAND
Ça, c'est le rapport qui intervient
FREDERIC CUVILLIER
Le rapport sur les infrastructures et le financement des infrastructures. Et ce rapport, qui donne des perspectives, qui donne une méthode par rapport à ce qu'on appelle le schéma national des infrastructures - qui est le dossier dont j'ai hérité - qui avait listé 245 milliards, 245 milliards de projets, sans avoir ni la méthode
GUILLAUME DURAND
Pour 25 ans !
FREDERIC CUVILLIER
Pour 20 ans !
GUILLAUME DURAND
Oui ! Oui.
FREDERIC CUVILLIER
Et sans avoir, ni le financement, ni la méthode. Donc, ce que ce...
GUILLAUME DURAND
Mais dans le cadre de ce cette ligne particulière qui évidemment pour les Strasbourgeois et les Lyonnais était hyper importante ?
FREDERIC CUVILLIER
Non ! Mais d'abord je ne vais pas répondre, il y a plus de 70 projets, donc je ne vais pas vous répondre ligne par ligne, je le ferai dès que le rapport me sera remis. Ce qu'il faut c'est une méthode, ce qu'il faut c'est regarder comment nous organisons les infrastructures, comment nous poursuivons les chantiers, comment nous donnons du sens et de la relance par les grands travaux d'infrastructures ? C'est vrai du ferroviaire, c'est vrai du routier, c'est vrai du fluvial, c'est du désenclavement des ports, ce sont toutes les questions qui sont évoquées
GUILLAUME DURAND
Non ! Mais je comprends que l'ensemble soit très compliqué
FREDERIC CUVILLIER
Non ! Mais c'est un
GUILLAUME DURAND
Mais ce matin, dans la presse, on parle justement on parle de la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse qui serait maintenue ?
FREDERIC CUVILLIER
Mais oui ! Vous pouvez parler d'autres projets, de la ligne nouvelle Paris Normandie, vous parlez du canal Seine Nord, on peut passer une émission par projet.
MICKAËL SZAMES
Mais, très concrètement, est-ce qu'il y a encore de l'argent ? Est-ce qu'on peut le faire ?
FREDERIC CUVILLIER
Très concrètement vous allez dès demain - puisque le rapport sera remis - nous, nous allons avec le Premier ministre annoncer un plan de relance des infrastructures et, donc, je vous demande un peu de patience et je demande à ceux...
GUILLAUME DURAND
Ah non !
FREDERIC CUVILLIER
Mais oui ! Parce que
MICKAËL SZAMES
Mais ce plan de relance est à combien, est-ce que vous pouvez nous donner un chiffre ?
GUILLAUME DURAND
Un ou deux ?
FREDERIC CUVILLIER
Je vais vous dire une chose ! Le rapport DURON est aujourd'hui commenté par des gens qui n'en ont pas connaissance, l'on prête au gouvernement des intentions qui ne sont pas les bonnes intentions, ce qui sera décidé c'est un grand plan de mobilisation sur les infrastructures et il sera financé, et ce sera de la contractualisation avec les Régions, or ça je ne le lis partout. On nous parle d'abandon de projet, ça fait un an qu'on nous dit que le gouvernement serait celui qui abandonne les grands projets. Pourquoi ?
GUILLAUME DURAND
Mais ce n'est brouhaha) ce matin ?
MICKAËL SZAMES
Dites-le !
FREDERIC CUVILLIER
Je vais le dire avec de la méthode, parce qu'on a besoin de méthode - d'autant qu'il s'agit de projets très importants pour les territoires et, par ailleurs, il y a un certain nombre de projets qui engagent la France vis-à-vis de l'Europe, il faut aller chercher des subventions, donc nous allons vous présenter, sous l'autorité du Premier ministre, un plan de mobilisation sur les infrastructures. Donc, nous avons commencé avec le nouveau Grand Paris, l'ensemble le plan de mobilisation avec le Conseil régional + nouveau Grand Paris ça fait 30 millions et nous allons poursuivre, deuxième acte, sur ce grand plan de modernisation et de lancement des infrastructures.
MICKAËL SZAMES
Combien de milliards ?
FREDERIC CUVILLIER
Vous le verrez ! Parce que je suis respectueux, d'abord de l'ordre et de la façon dont le travail a été réalisé par la commission Mobilité 21 qui, d'ailleurs, a rassemblé toutes les sensibilités du Parlement.
GUILLAUME DURAND
Alors vous allez me dire que je suis gonflé, mais j'ai lu les journaux avec Mickaël ce matin, ils disent : Un ou deux milliards maximum par an l'Etat.
FREDERIC CUVILLIER
Ah bon ! Mais savez-vous
GUILLAUME DURAND
Je ne sais pas, moi, je vous
FREDERIC CUVILLIER
Bien sûr !
GUILLAUME DURAND
C'est vous qui êtes ministre.
FREDERIC CUVILLIER
Eh bien je vais vous répondre, d'ailleurs je vous invite à me réinviter
GUILLAUME DURAND
Dès demain, oui, c'est
FREDERIC CUVILLIER
Dès demain, au risque de lasser
GUILLAUME DURAND
Radio Cuvillier !
FREDERIC CUVILLIER
Oui ! Mais ce sont des plans de renouvellement. Qu'avons-nous
GUILLAUME DURAND
Il est bon ou il est faux le chiffre ?
FREDERIC CUVILLIER
Deux milliards ! De quoi parle-t-on ? Parle-t-on de la modernisation
GUILLAUME DURAND
Des capacités d'investissement de l'Etat .
FREDERIC CUVILLIER
Non ! C'est une erreur.
GUILLAUME DURAND
Par an dans ce domaine particulier.
FREDERIC CUVILLIER
Ça s'appelle l'AFIT, c'est l'Agence de Financement des Infrastructures de Transport qui a un budget, elle, de deux milliards, soit dit en passant c'est un budget qui a été sensiblement diminué par mes prédécesseurs. Mais cette agence, l'AFIT, n'est pas la seule modalité de financement des infrastructures, prenons RFF, lorsque j'ai lancé et j'ai demandé au président de RFF
GUILLAUME DURAND
Réseau Ferré de France !
FREDERIC CUVILLIER
Réseau donc ce sont des infrastructures ferroviaires
GUILLAUME DURAND
Je traduis ! Parce que...
FREDERIC CUVILLIER
Mais vous avez raison ! De lancer un programme sur les prochaines années de la modernisation des rails, pourquoi, eh bien, c'est tout simple, si les infrastructures ne sont pas modernisées, eh bien on peut parler de grande vitesse, de très grande vitesse, les trains ne passeront pas puisque les infrastructures ne sont pas à la hauteur. Donc quel sera le plan, le plan de modernisation ? Combien l'engagement sera ? A quelle hauteur ? Vous le verrez, parce que RFF me rend la copie concomitamment.
GUILLAUME DURAND
Donc, c'est Radio Suspens ce matin ?
FREDERIC CUVILLIER
Non !
GUILLAUME DURAND
Vous demandez demain à Jean-Marc AYRAULT
FREDERIC CUVILLIER
Oui ! Mais je préfère Radio Suspens à Radio Anxiogène et à Journaux Anxiogènes et je trouve qu'il est absolument déplacé dans la méthode d'inquiéter les territoires alors même que nous sommes à la veille
GUILLAUME DURAND
Vous pourriez leur dire, les Strasbourgeois par exemple
FREDERIC CUVILLIER
Mais je le dis à ceux qui m'interrogent, j'ai rencontré bon nombre d'élus
GUILLAUME DURAND
BOCKEL par exemple il n'a pas l'air content, je l'ai entendu.
FREDERIC CUVILLIER
Mais Précisément qu'il attende la parole de l'Etat avant de commenter une parole qui n'a pas été prononcée.
GUILLAUME DURAND
Mickaël SZAMES !
MICKAËL SZAMES
Vous avez reçu, comme tous les ministres, ce qu'on appelle les lettres de plafond - c'est évidemment le budget qu'il ne faut pas dépasser est-ce que vous allez vous aussi vous serrez la ceinture, est-ce qu'il y a des suppressions de postes dans votre ministère ?
FREDERIC CUVILLIER
Nous faisons comme tout le monde ! C'est-à-dire l'objectif qui est un objectif de diminution des dépenses de l'Etat, c'est historique, c'est la deuxième année consécutive, et, depuis 1958, il n'y avait pas eu de diminution des dépenses de l'Etat, plus grave d'autres l'ont endetté. Bon ! Nous avons à réorganiser, à moderniser l'administration de l'Etat, à l'optimiser ce que nous faisons et je remplis les objectifs qui m'ont été assignés
MICKAËL SZAMES
Combien, monsieur le ministre ?
FREDERIC CUVILLIER
Nous sommes dans les lettres de cadrage, ça veut dire que nous ne sommes pas dans la détermination définitive, mais le Ministère des Transports lui aussi a fait des efforts l'année précédente, cette année encore
MICKAËL SZAMES
Avec des suppressions de postes ?
FREDERIC CUVILLIER
Avec une réorganisation, réorganisation de l'administration - il y a d'ailleurs un comité de modernisation de l'administration donc là nous sommes là dans l'optimisation. Je sais que, notamment, nous avons un certain nombre de secteurs que nous souhaitons protéger, c'est-à-dire l'entretien des routes, c'est-à-dire les fonctionnaires, les agents d'Etat sur les DIRE, les contrôleurs également, ceux qui s'assurent qu'il n'y ait pas de concurrence déloyale vis-à-vis du transport routier notamment, bref il y a un certain nombre de secteurs qui doivent être pérennisés et puis une adaptation des administrations.
MICKAËL SZAMES
Question au ministre des Transports également ! Vous en êtes où du projet de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, dans l'ancien fief du Premier ministre ? On a l'impression que le dossier a été enterré
FREDERIC CUVILLIER
Non ! Pas du tout. Non
MICKAËL SZAMES
Que les Ecologistes manifestent toujours, mais que vous il n'y a pas de réponse ?
FREDERIC CUVILLIER
Mais Pas du tout ! Il y a eu des commissions qui ont été qui ont rendu leur rapport avec une méthode et tous les volets qui ont été soulignés où il fallait améliorer à la fois les études de compensation, les approches environnementales, les approches agricoles, sont des préconisations qui sont respectées et nous sommes dans la démarche qui a été arrêtée par la Commission du dialogue. Donc, pas d'inquiétude sur ce
MICKAËL SZAMES
Pas de nouvelle ?
FREDERIC CUVILLIER
Non ! Le dossier suit son cours et nous le faisons dans le respect de ce qui nous a été proposé et présenté par la Commission de dialogue, sinon ce n'est pas la peine d'avoir une Commission de dialogue.
GUILLAUME DURAND
Une double question concernant l'économie en général et justement AIRBUS en particulier ! On est sortis du Bourget avec un chiffre d'affaires disons pour l'avionneur européen qui est de combien ?
FREDERIC CUVILLIER
Nous avons eu des commandes à hauteur de 200 milliards ! Ca été une très bonne édition du Bourget, avec nombre de commandes, des succès, l'A350 qui avait fait son premier vol la veille du Bourget, avec l'A380, avec le savoir-faire, la vitrine de
GUILLAUME DURAND
Oui ! Mais il n'y a pas eu de commande hier avec les Chinois qui ont
FREDERIC CUVILLIER
Je n'étais pas à cette rencontre des autorités chinoises et du Président de la République, que je verrais dans quelques instants au conseil des ministres, mais c'est vrai qu'il est important d'avoir des relations qui sont équilibrées et notamment je rappelle que 50% de la flotte chinoise est de la flotte AIRBUS, donc c'est un client qui est important et qu'il faut
GUILLAUME DURAND
Oui ! Mais
FREDERIC CUVILLIER
Avec lequel il faut travailler.
GUILLAUME DURAND
Je reviens à l'économie en général ! Tout à l'heure vous avez dit : On fait des économies, nous sommes les premiers à en avoir fait, sauf qu'il y a toujours ce problème qui est celui de la Cour des comptes et du déficit qui maintient un peu la thèse de CARREZ, parce qu'il dit : Fondamentalement les impôts ne rentrent pas, puisque la croissance n'existe pas, donc on continue à être sur un déficit qui est plus important que prévu, 4% au lieu des prévisions gouvernementales qui sont de 3,7.
FREDERIC CUVILLIER
Eh bien, d'abord, c'est une prévision entre 3,7 et 4% et je serais tenté de dire : nous sommes dans une situation un peu paradoxale où ce sont les cancres qui font la classe, ceux qui ont amené le déficit public jusqu'à 7,7% du PIB vous imaginez 7,7, nous donnent aujourd'hui des leçons de gestion alors que - je l'indiquais - pour deux années consécutives les dépenses de l'Etat sont en diminution de façon limitée 300 millions l'année dernière, 1,5 milliard, et nous sommes sur une courbe vertueuse de responsabilité de sérieux budgétaire. Donc, ces personnes qui nous donnent la leçon, ils ont été jugés sur une durée, sur leur légitimité, sur 10 ans d'action. Nous sommes là dans le sérieux, nous sommes face à une situation extrêmement difficile, extrêmement grave, nous souhaitons pérenniser des actions de politiques publiques en direction de l'emploi vous l'avez indiqué ou souligné le Premier ministre a indiqué que 1 milliard serait consacré aux services de l'emploi, avec tous les dispositifs mis en oeuvre : contrat de génération, emploi d'avenir
MICKAËL SZAMES
Mais ça on verra au terme de l'année
FREDERIC CUVILLIER
Oui ! Mais
MICKAËL SZAMES
du chômage, c'est le grand pari de François HOLLANDE.
FREDERIC CUVILLIER
Ecoutez !
GUILLAUME DURAND
Si ça ne se retourne pas
FREDERIC CUVILLIER
Toutes les initiatives
GUILLAUME DURAND
Attention les dégâts.
FREDERIC CUVILLIER
Toutes les initiatives pour lutter contre le chômage sont de bonnes initiatives.
GUILLAUME DURAND
Dernière question Mickaël SZAMES, nous sommes en direct avec Frédéric CUVILLIER, donc le ministre des Transports.
MICKAËL SZAMES
Jérôme CAHUZAC auditionné à l'Assemblée nationale aujourd'hui, c'est votre ancien collègue, si vous aviez une et une seule question à lui poser, ce serait laquelle ?
FREDERIC CUVILLIER
Non ! Je n'ai pas de question à poser à Jérôme CAHUZAC, aucune. Il est auditionné, c'est à lui désormais d'être face à sa situation.
GUILLAUME DURAND
Et Dominique STRAUSS KAHN qui va donner des conseils parlementaires sur le thème : comment les banques participent à l'évasion fiscale, éventuellement vous trouvez que c'est une bonne idée ?
FREDERIC CUVILLIER
Mais il appartient aux parlementaires, ce qu'ils ont fait, de décider qu'ils invitent pour recueillir conseil, ou impression, ou suggestion. Je n'ai pas à juger l'action et l'activité des assemblées, ce n'est pas mon rôle, je suis dans l'Exécutif.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 26 juin 2013
Evidemment les transports, Frédéric CUVILLIER, c'est au coeur de l'économie. Alors il y a beaucoup de sujets : l'ambiance général, le rapport de la Cour des comptes, mais on va commencer par votre domaine avec mon camarade Michaël. J'ai lu et tout le monde l'a lu d'ailleurs que l'arrêt du TGV Rhin Rhône faisait un peu grincer les dents de quelques élus de Strasbourg, ils ne sont pas très contents, même si peut-être tout ça coûterait trop cher à l'Etat et aux Régions, qu'est-ce que vous allez leur répondre puisqu'ils vont écrire à François HOLLANDE et qu'est-ce que vous avez décidé vous ?
FREDERIC CUVILLIER
Eh bien je trouve que certains se trouvent très inspirés décrire au Président de la République sur un rapport qui n'a toujours pas été remis officiellement !
GUILLAUME DURAND
Ah ! Mais ils sont au courant que ça va être annulé.
FREDERIC CUVILLIER
Manifestement pas ! Puisqu'il faudrait peut-être écouter le président de la commission Mobilité 21, Philippe DURON, sur la façon dont il
GUILLAUME DURAND
Ça, c'est le rapport qui intervient
FREDERIC CUVILLIER
Le rapport sur les infrastructures et le financement des infrastructures. Et ce rapport, qui donne des perspectives, qui donne une méthode par rapport à ce qu'on appelle le schéma national des infrastructures - qui est le dossier dont j'ai hérité - qui avait listé 245 milliards, 245 milliards de projets, sans avoir ni la méthode
GUILLAUME DURAND
Pour 25 ans !
FREDERIC CUVILLIER
Pour 20 ans !
GUILLAUME DURAND
Oui ! Oui.
FREDERIC CUVILLIER
Et sans avoir, ni le financement, ni la méthode. Donc, ce que ce...
GUILLAUME DURAND
Mais dans le cadre de ce cette ligne particulière qui évidemment pour les Strasbourgeois et les Lyonnais était hyper importante ?
FREDERIC CUVILLIER
Non ! Mais d'abord je ne vais pas répondre, il y a plus de 70 projets, donc je ne vais pas vous répondre ligne par ligne, je le ferai dès que le rapport me sera remis. Ce qu'il faut c'est une méthode, ce qu'il faut c'est regarder comment nous organisons les infrastructures, comment nous poursuivons les chantiers, comment nous donnons du sens et de la relance par les grands travaux d'infrastructures ? C'est vrai du ferroviaire, c'est vrai du routier, c'est vrai du fluvial, c'est du désenclavement des ports, ce sont toutes les questions qui sont évoquées
GUILLAUME DURAND
Non ! Mais je comprends que l'ensemble soit très compliqué
FREDERIC CUVILLIER
Non ! Mais c'est un
GUILLAUME DURAND
Mais ce matin, dans la presse, on parle justement on parle de la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse qui serait maintenue ?
FREDERIC CUVILLIER
Mais oui ! Vous pouvez parler d'autres projets, de la ligne nouvelle Paris Normandie, vous parlez du canal Seine Nord, on peut passer une émission par projet.
MICKAËL SZAMES
Mais, très concrètement, est-ce qu'il y a encore de l'argent ? Est-ce qu'on peut le faire ?
FREDERIC CUVILLIER
Très concrètement vous allez dès demain - puisque le rapport sera remis - nous, nous allons avec le Premier ministre annoncer un plan de relance des infrastructures et, donc, je vous demande un peu de patience et je demande à ceux...
GUILLAUME DURAND
Ah non !
FREDERIC CUVILLIER
Mais oui ! Parce que
MICKAËL SZAMES
Mais ce plan de relance est à combien, est-ce que vous pouvez nous donner un chiffre ?
GUILLAUME DURAND
Un ou deux ?
FREDERIC CUVILLIER
Je vais vous dire une chose ! Le rapport DURON est aujourd'hui commenté par des gens qui n'en ont pas connaissance, l'on prête au gouvernement des intentions qui ne sont pas les bonnes intentions, ce qui sera décidé c'est un grand plan de mobilisation sur les infrastructures et il sera financé, et ce sera de la contractualisation avec les Régions, or ça je ne le lis partout. On nous parle d'abandon de projet, ça fait un an qu'on nous dit que le gouvernement serait celui qui abandonne les grands projets. Pourquoi ?
GUILLAUME DURAND
Mais ce n'est brouhaha) ce matin ?
MICKAËL SZAMES
Dites-le !
FREDERIC CUVILLIER
Je vais le dire avec de la méthode, parce qu'on a besoin de méthode - d'autant qu'il s'agit de projets très importants pour les territoires et, par ailleurs, il y a un certain nombre de projets qui engagent la France vis-à-vis de l'Europe, il faut aller chercher des subventions, donc nous allons vous présenter, sous l'autorité du Premier ministre, un plan de mobilisation sur les infrastructures. Donc, nous avons commencé avec le nouveau Grand Paris, l'ensemble le plan de mobilisation avec le Conseil régional + nouveau Grand Paris ça fait 30 millions et nous allons poursuivre, deuxième acte, sur ce grand plan de modernisation et de lancement des infrastructures.
MICKAËL SZAMES
Combien de milliards ?
FREDERIC CUVILLIER
Vous le verrez ! Parce que je suis respectueux, d'abord de l'ordre et de la façon dont le travail a été réalisé par la commission Mobilité 21 qui, d'ailleurs, a rassemblé toutes les sensibilités du Parlement.
GUILLAUME DURAND
Alors vous allez me dire que je suis gonflé, mais j'ai lu les journaux avec Mickaël ce matin, ils disent : Un ou deux milliards maximum par an l'Etat.
FREDERIC CUVILLIER
Ah bon ! Mais savez-vous
GUILLAUME DURAND
Je ne sais pas, moi, je vous
FREDERIC CUVILLIER
Bien sûr !
GUILLAUME DURAND
C'est vous qui êtes ministre.
FREDERIC CUVILLIER
Eh bien je vais vous répondre, d'ailleurs je vous invite à me réinviter
GUILLAUME DURAND
Dès demain, oui, c'est
FREDERIC CUVILLIER
Dès demain, au risque de lasser
GUILLAUME DURAND
Radio Cuvillier !
FREDERIC CUVILLIER
Oui ! Mais ce sont des plans de renouvellement. Qu'avons-nous
GUILLAUME DURAND
Il est bon ou il est faux le chiffre ?
FREDERIC CUVILLIER
Deux milliards ! De quoi parle-t-on ? Parle-t-on de la modernisation
GUILLAUME DURAND
Des capacités d'investissement de l'Etat .
FREDERIC CUVILLIER
Non ! C'est une erreur.
GUILLAUME DURAND
Par an dans ce domaine particulier.
FREDERIC CUVILLIER
Ça s'appelle l'AFIT, c'est l'Agence de Financement des Infrastructures de Transport qui a un budget, elle, de deux milliards, soit dit en passant c'est un budget qui a été sensiblement diminué par mes prédécesseurs. Mais cette agence, l'AFIT, n'est pas la seule modalité de financement des infrastructures, prenons RFF, lorsque j'ai lancé et j'ai demandé au président de RFF
GUILLAUME DURAND
Réseau Ferré de France !
FREDERIC CUVILLIER
Réseau donc ce sont des infrastructures ferroviaires
GUILLAUME DURAND
Je traduis ! Parce que...
FREDERIC CUVILLIER
Mais vous avez raison ! De lancer un programme sur les prochaines années de la modernisation des rails, pourquoi, eh bien, c'est tout simple, si les infrastructures ne sont pas modernisées, eh bien on peut parler de grande vitesse, de très grande vitesse, les trains ne passeront pas puisque les infrastructures ne sont pas à la hauteur. Donc quel sera le plan, le plan de modernisation ? Combien l'engagement sera ? A quelle hauteur ? Vous le verrez, parce que RFF me rend la copie concomitamment.
GUILLAUME DURAND
Donc, c'est Radio Suspens ce matin ?
FREDERIC CUVILLIER
Non !
GUILLAUME DURAND
Vous demandez demain à Jean-Marc AYRAULT
FREDERIC CUVILLIER
Oui ! Mais je préfère Radio Suspens à Radio Anxiogène et à Journaux Anxiogènes et je trouve qu'il est absolument déplacé dans la méthode d'inquiéter les territoires alors même que nous sommes à la veille
GUILLAUME DURAND
Vous pourriez leur dire, les Strasbourgeois par exemple
FREDERIC CUVILLIER
Mais je le dis à ceux qui m'interrogent, j'ai rencontré bon nombre d'élus
GUILLAUME DURAND
BOCKEL par exemple il n'a pas l'air content, je l'ai entendu.
FREDERIC CUVILLIER
Mais Précisément qu'il attende la parole de l'Etat avant de commenter une parole qui n'a pas été prononcée.
GUILLAUME DURAND
Mickaël SZAMES !
MICKAËL SZAMES
Vous avez reçu, comme tous les ministres, ce qu'on appelle les lettres de plafond - c'est évidemment le budget qu'il ne faut pas dépasser est-ce que vous allez vous aussi vous serrez la ceinture, est-ce qu'il y a des suppressions de postes dans votre ministère ?
FREDERIC CUVILLIER
Nous faisons comme tout le monde ! C'est-à-dire l'objectif qui est un objectif de diminution des dépenses de l'Etat, c'est historique, c'est la deuxième année consécutive, et, depuis 1958, il n'y avait pas eu de diminution des dépenses de l'Etat, plus grave d'autres l'ont endetté. Bon ! Nous avons à réorganiser, à moderniser l'administration de l'Etat, à l'optimiser ce que nous faisons et je remplis les objectifs qui m'ont été assignés
MICKAËL SZAMES
Combien, monsieur le ministre ?
FREDERIC CUVILLIER
Nous sommes dans les lettres de cadrage, ça veut dire que nous ne sommes pas dans la détermination définitive, mais le Ministère des Transports lui aussi a fait des efforts l'année précédente, cette année encore
MICKAËL SZAMES
Avec des suppressions de postes ?
FREDERIC CUVILLIER
Avec une réorganisation, réorganisation de l'administration - il y a d'ailleurs un comité de modernisation de l'administration donc là nous sommes là dans l'optimisation. Je sais que, notamment, nous avons un certain nombre de secteurs que nous souhaitons protéger, c'est-à-dire l'entretien des routes, c'est-à-dire les fonctionnaires, les agents d'Etat sur les DIRE, les contrôleurs également, ceux qui s'assurent qu'il n'y ait pas de concurrence déloyale vis-à-vis du transport routier notamment, bref il y a un certain nombre de secteurs qui doivent être pérennisés et puis une adaptation des administrations.
MICKAËL SZAMES
Question au ministre des Transports également ! Vous en êtes où du projet de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, dans l'ancien fief du Premier ministre ? On a l'impression que le dossier a été enterré
FREDERIC CUVILLIER
Non ! Pas du tout. Non
MICKAËL SZAMES
Que les Ecologistes manifestent toujours, mais que vous il n'y a pas de réponse ?
FREDERIC CUVILLIER
Mais Pas du tout ! Il y a eu des commissions qui ont été qui ont rendu leur rapport avec une méthode et tous les volets qui ont été soulignés où il fallait améliorer à la fois les études de compensation, les approches environnementales, les approches agricoles, sont des préconisations qui sont respectées et nous sommes dans la démarche qui a été arrêtée par la Commission du dialogue. Donc, pas d'inquiétude sur ce
MICKAËL SZAMES
Pas de nouvelle ?
FREDERIC CUVILLIER
Non ! Le dossier suit son cours et nous le faisons dans le respect de ce qui nous a été proposé et présenté par la Commission de dialogue, sinon ce n'est pas la peine d'avoir une Commission de dialogue.
GUILLAUME DURAND
Une double question concernant l'économie en général et justement AIRBUS en particulier ! On est sortis du Bourget avec un chiffre d'affaires disons pour l'avionneur européen qui est de combien ?
FREDERIC CUVILLIER
Nous avons eu des commandes à hauteur de 200 milliards ! Ca été une très bonne édition du Bourget, avec nombre de commandes, des succès, l'A350 qui avait fait son premier vol la veille du Bourget, avec l'A380, avec le savoir-faire, la vitrine de
GUILLAUME DURAND
Oui ! Mais il n'y a pas eu de commande hier avec les Chinois qui ont
FREDERIC CUVILLIER
Je n'étais pas à cette rencontre des autorités chinoises et du Président de la République, que je verrais dans quelques instants au conseil des ministres, mais c'est vrai qu'il est important d'avoir des relations qui sont équilibrées et notamment je rappelle que 50% de la flotte chinoise est de la flotte AIRBUS, donc c'est un client qui est important et qu'il faut
GUILLAUME DURAND
Oui ! Mais
FREDERIC CUVILLIER
Avec lequel il faut travailler.
GUILLAUME DURAND
Je reviens à l'économie en général ! Tout à l'heure vous avez dit : On fait des économies, nous sommes les premiers à en avoir fait, sauf qu'il y a toujours ce problème qui est celui de la Cour des comptes et du déficit qui maintient un peu la thèse de CARREZ, parce qu'il dit : Fondamentalement les impôts ne rentrent pas, puisque la croissance n'existe pas, donc on continue à être sur un déficit qui est plus important que prévu, 4% au lieu des prévisions gouvernementales qui sont de 3,7.
FREDERIC CUVILLIER
Eh bien, d'abord, c'est une prévision entre 3,7 et 4% et je serais tenté de dire : nous sommes dans une situation un peu paradoxale où ce sont les cancres qui font la classe, ceux qui ont amené le déficit public jusqu'à 7,7% du PIB vous imaginez 7,7, nous donnent aujourd'hui des leçons de gestion alors que - je l'indiquais - pour deux années consécutives les dépenses de l'Etat sont en diminution de façon limitée 300 millions l'année dernière, 1,5 milliard, et nous sommes sur une courbe vertueuse de responsabilité de sérieux budgétaire. Donc, ces personnes qui nous donnent la leçon, ils ont été jugés sur une durée, sur leur légitimité, sur 10 ans d'action. Nous sommes là dans le sérieux, nous sommes face à une situation extrêmement difficile, extrêmement grave, nous souhaitons pérenniser des actions de politiques publiques en direction de l'emploi vous l'avez indiqué ou souligné le Premier ministre a indiqué que 1 milliard serait consacré aux services de l'emploi, avec tous les dispositifs mis en oeuvre : contrat de génération, emploi d'avenir
MICKAËL SZAMES
Mais ça on verra au terme de l'année
FREDERIC CUVILLIER
Oui ! Mais
MICKAËL SZAMES
du chômage, c'est le grand pari de François HOLLANDE.
FREDERIC CUVILLIER
Ecoutez !
GUILLAUME DURAND
Si ça ne se retourne pas
FREDERIC CUVILLIER
Toutes les initiatives
GUILLAUME DURAND
Attention les dégâts.
FREDERIC CUVILLIER
Toutes les initiatives pour lutter contre le chômage sont de bonnes initiatives.
GUILLAUME DURAND
Dernière question Mickaël SZAMES, nous sommes en direct avec Frédéric CUVILLIER, donc le ministre des Transports.
MICKAËL SZAMES
Jérôme CAHUZAC auditionné à l'Assemblée nationale aujourd'hui, c'est votre ancien collègue, si vous aviez une et une seule question à lui poser, ce serait laquelle ?
FREDERIC CUVILLIER
Non ! Je n'ai pas de question à poser à Jérôme CAHUZAC, aucune. Il est auditionné, c'est à lui désormais d'être face à sa situation.
GUILLAUME DURAND
Et Dominique STRAUSS KAHN qui va donner des conseils parlementaires sur le thème : comment les banques participent à l'évasion fiscale, éventuellement vous trouvez que c'est une bonne idée ?
FREDERIC CUVILLIER
Mais il appartient aux parlementaires, ce qu'ils ont fait, de décider qu'ils invitent pour recueillir conseil, ou impression, ou suggestion. Je n'ai pas à juger l'action et l'activité des assemblées, ce n'est pas mon rôle, je suis dans l'Exécutif.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 26 juin 2013