Interview de M. Michel Sapin, ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social à LCP le 27 juin 2013, sur les chiffres du chômage et la croissance économique.

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Média : LCP Assemblée nationale

Texte intégral


PATRICK CHENE
Alors, eh bien, finalement, vous arrivez avec le sourire, ça aurait plus mal se passer car, je ne sais pas si on peut dire, bien sûr, que le chômage est maîtrisé, en tout cas, il l’est en mai. Première question, il y a quelques heures, vous déclariez : ces chiffres ne seront pas forcément bons, pourquoi avoir dit ça ?
MICHEL SAPIN
Mais les chiffres, ce n’est pas le ministre et, qui les fait, ce n’est pas une fabrication ministérielle, ce sont des chiffres qui sont donnés par un institut indépendant, c’est l’INSEE et l’institut au sein de mon ministère, qui s’appelle la DARES, suivant des codes, des règles – qui sont des règles déontologiques – qui sont partagés au niveau international. Et donc je respecte évidemment ces règles. Et ces chiffres, je les ai dans le détail, et celui que nous allons peut-être commenter au même moment que vous. Et donc à partir de là…
PATRICK CHENE
Vous n’avez aucune indication auparavant ?
MICHEL SAPIN
A partir de là, ce que j’ai souhaité dire dès le lundi, c’est que je sentais un certain nombre de signaux, un signal, ça ne vous fait pas une tendance, le résultat du mois de mai, ça ne fait pas une tendance, c’est très important à regarder, moi, ce qui importe, c’est que la tendance, elle-même, s’inverse et s’inverse durablement ; l’inversion durable de la courbe du chômage. Mais il y a quelques signaux objectifs, qui étaient déjà connus. Je vais juste en prendre deux, il y a un premier signal, qui est la reprise de l’intérim, quand l’intérim baisse, c’est très mauvais signe pour l’activité et pour l’emploi, parce que c’est un signe précurseur, on commence par se débarrasser, entre guillemets, des intérimaires avant d’attaquer le dur. Cette fois-ci, c’est l’inverse, l’intérim remonte, et c’est souvent aussi un signal…
PATRICK CHENE
Pour la première fois depuis longtemps…
MICHEL SAPIN
Voilà, et trois mois de suite, donc ce n’est pas un mois, c’est trois mois de suite. Et donc c’est plutôt le signal qu’il y a un besoin de main d’oeuvre dans les entreprises, je ne dis pas que pour autant, tout est gagné, loin de là…
PATRICK CHENE
On a bien compris.
MICHEL SAPIN
Et puis, il y a aussi une reprise des embauches, des embauches, des déclarations d’embauches à l’ACOSS, qui est l’organisme qui perçoit les cotisations sociales. Donc il se passe un petit quelque chose sur le marché du travail, et c’est peut-être ça qui s’est traduit dans les chiffres du chômage.
PATRICK CHENE
C’est un objectif de François HOLLANDE, on l’a dit, on l’a répété, c’est de renverser la tendance du chômage en fin d’année, je vous lis les prévisions de l’INSEE, vous les connaissez : en l’absence de croissance compte tenu de l’augmentation toujours dynamique en France de la population active – ce qui est par ailleurs une bonne nouvelle – 137.000 nouvelles personnes en France en 2013, grâce justement à cette tendance démographique, eh bien, l’INSEE n’entrevoit donc pas d’inversion du taux de chômage en fin d’année, il atteindrait même 10,7%.
MICHEL SAPIN
Oui, j’ai déjà eu l’occasion de commenter ces prévisions, en disant, de manière assez simple, une prévision, ce n’est pas une action. L’INSEE est naturellement dans la prévision, à partir des éléments d’aujourd’hui, à partir d’un certain nombre d’hypothèses que je dirais raisonnables, de leur point de vue, et je comprends tout à fait qu’un institut comme celui-ci soit le plus raisonnable possible, mais moi, je suis dans l’action, et je sais ce que je fais, je sais ce que je décide, je sais ce que le gouvernement prend comme décision. Par exemple, en terme de montée en puissance d’un certain nombre de dispositifs en faveur par exemple des jeunes qui sont les plus en difficulté, ce sont les fameux emplois d’avenir ; aujourd’hui, ça y est, on commence à savoir ce que ce sont ces emplois d’avenir. Les jeunes qui sont très loin de l’emploi et qui ont très peu de formation.
PATRICK CHENE
Alors, Michel SAPIN, pour bien se comprendre, pour inverser la tendance, il faudrait 1,5% de croissance, c’est mécanique…
MICHEL SAPIN
Non, ce n’est pas…
PATRICK CHENE
Vous, vous choisissez l’intervention de l’Etat plutôt…
MICHEL SAPIN
Non, je ne choisis pas…
PATRICK CHENE
Ben, si, vous faites des choix…
MICHEL SAPIN
Non, je ne choisis pas l’intervention de l’Etat, plutôt, dites-vous, vous-même, que la croissance, non…
PATRICK CHENE
Parce que la croissance n’est pas là…
MICHEL SAPIN
La croissance, c’est-à-dire l’activité, l’activité, c’est-à-dire l’emploi, c’est le seul moyen de long terme de faire en sorte qu’il y ait des vrais emplois dans l’économie, et donc à partir de là, une capacité pour les entreprises elles-mêmes à offrir aux jeunes comme aux moins jeunes des emplois extrêmement durables. Donc ça, c’est indiscutable. Ce n’est pas l’un contre l’autre. Mais pendant que la croissance est faible, pendant qu’on va la chercher, pendant qu’on met en place, au niveau européen comme au niveau français, des politiques en faveur de la croissance, je ne vais pas revenir sur tous les détails, mais la Banque publique d’investissement pour investir, le CICE, le crédit d’impôt compétitivité emploi, pour permettre aux entreprises d’avoir de l’argent à leur disposition, investir et embaucher, pendant ce temps-là, on fait quoi ? On compte les chômeurs ? Non, on les compte, oui, il faut bien les compter, mais on ne fait pas que compter les chômeurs, on met en place des politiques comme tous les gouvernements l’ont fait, le précédent bien entendu aussi, en 2008, de manière assez massive, mais j’essaie de le faire de manière intelligente. C’est-à-dire que je ne veux pas que ce soient des emplois pour occuper, ce n’est pas des emplois pour occuper, ce sont des vrais emplois…
PATRICK CHENE
Quelle idée directrice…
MICHEL SAPIN
Avec des vraies formations…
PATRICK CHENE
Quelle est l’idée directrice ? Quelles sont les priorités que vous avez choisies ?
MICHEL SAPIN
Je reviens à cette affaire des jeunes, parce que trois millions de chômeurs en France, on a déjà connu, ce n’est pas une raison pour s’en satisfaire, il faut évidemment faire diminuer le nombre des chômeurs. Mais 500.000 jeunes sans emploi, sans formation, on n’a jamais connu, ce n’est pas propre à la France, d’ailleurs, c’est une situation européenne, il y a une initiative européenne, qui va être prise, là, aujourd’hui et demain, au sommet européen des chefs d’Etat et des chefs de gouvernement, mais moi, je ne peux pas accepter cette situation, en plus, ces jeunes sont concentrés dans certaines zones, en particulier, les zones urbaines, en particulier dans certains quartiers, et c’est ça qui aboutit à une forme de délitement de la société. Alors qu’est-ce qu’on propose ? Qu’est-ce qu’on fait ? On les occupe simplement ? Non, un vrai boulot, un vrai travail, une vraie responsabilité, avec des collègues, avec un chef, avec des horaires, avec des tâches précises, concrètes, qui sont données par des collectivités locales ou par des associations, par des entreprises, puisque c’est aussi ouvert aux entreprises, et surtout, une vraie formation, parce que c’est ça qui souvent a manqué…
PATRICK CHENE
Je vais y venir…
MICHEL SAPIN
C’est la formation qui donne l’avenir, parce qu’il y a, voilà, aujourd’hui, un vrai boulot, ok, mais dans deux ans ou dans trois ans, souvent, ils disent ça, les jeunes : mais dans deux ans ou dans trois ans, eh bien, tu auras une vraie formation, et avec cette vraie formation, tu pourras trouver définitivement un travail dans l’économie française.
PATRICK CHENE
Vous êtes ministre du Travail, de l’emploi et de la formation professionnelle. Alors, trente-deux milliards pour la formation professionnelle en France, à la fois pour la formation professionnelle des salariés, mais aussi des chômeurs. Beaucoup de travail à faire, notamment, parfois, pour des toutes petites choses très symboliques, mais il y a besoin de transparence pour que des idées qui se promènent depuis longtemps, ça finance les syndicats, chacun choisit dans l’entreprise la petite formation qui lui va bien, vous avez un énorme travail à faire dans ce domaine.
MICHEL SAPIN
Oui, il y a beaucoup de travail, mais le travail de transparence est nécessaire, il n’y a d’ailleurs rien d’obscur dans tout cela, simplement, il y a un certain nombre de modalités de rémunérations de ceux qui siègent dans les organismes de gestion. Moi, je préfère une autre solution, c’est d’ailleurs pour cela que j’ai proposé aux organisations syndicales et patronales une réforme du financement du paritarisme ; le paritarisme, ce n’est pas qu’un côté, c’est les deux côtés, des deux côtés.
PATRICK CHENE
Bien sûr. On va dire que ça représente 80 millions, 132 milliards, donc c’est…
MICHEL SAPIN
Oui, mais bon, voilà…
PATRICK CHENE
Mais c’est symbolique…
MICHEL SAPIN
Mais c’est symbolique, et ce n’est pas seulement symbolique, moi, je veux que le paritarisme, le dialogue social, la démocratie sociale soient fondés sur des bases solides, et des bases transparentes, c’est la représentativité, combien chacun pèse par rapport aux entreprises comme par rapport aux salariés, et c’est le financement de ce paritarisme. Mais le plus important dans la réforme de la formation professionnelle, c’est quoi ? Elle date, cette formation professionnelle française, qui est très belle, souvent, elle nous est enviée par la puissance…
PATRICK CHENE
Pas très efficace tout de même…
MICHEL SAPIN
Oui, mais elle date de 1971, c’est la fameuse loi dite DELORS, c’était une période de plein emploi, et la formation professionnelle, c’était de permettre à chacun de progresser dans son entreprises, mais aujourd’hui, on est dans le chômage de masse, il faut donc adapter la formation professionnelle à la situation d’aujourd’hui. Ceux qui ont plus besoin de formation professionnelle…
PATRICK CHENE
Donc on déplace les budgets ?
MICHEL SAPIN
Il faut déplacer les budgets, mais ce n’est pas simplement, on prend comme ça un milliard, et puis, on le pose à côté, il faut que ce soit efficace, il faut que ça aille vers ceux qui en ont le plus besoin.
PATRICK CHENE
Moins pour les salariés, plus pour les chômeurs ?
MICHEL SAPIN
Attention, quand on dit salariés, il y a trois publics qui sont privilégiés : les jeunes sans emploi, sans formation, la poursuite, mais à long terme, de ce que nous faisons pour les emplois d’avenir, il y a ensuite les chômeurs, là, on va faire un programme d’urgence, 30.000, là, d’ici la fin de l’année, mais il faut que ce soit aussi sur le moyen/long terme. Et les salariés qui sont les moins formés dans les entreprises, parce que ce sont les plus exposés en particulier à la crise, dès qu’il y a un problème dans une entreprise, c’est le salarié le moins formé dont le patron se débarrasse. Eh bien, il faut aussi que ceux-là puissent avoir une formation, qui leur permette par exemple de sortir des métiers pénibles ou des postes pénibles, pour progresser eux-mêmes. Donc voilà les trois publics. C’est vers ces trois publics qu’il faut réorienter la formation professionnelle.
PATRICK CHENE
Michel SAPIN, vous disiez, il y a quelques instants, que la société pouvait se déliter à cause du chômage, à cause justement de ces jeunes sans emploi, est-ce que vous pensez que vous détenez, vous, une des réponses importantes à ce qui s’est passé à Villeneuve-sur-Lot ou ailleurs, avec cette montée du Front national ?
MICHEL SAPIN
Oui, à Villeneuve-sur-Lot, il y a beaucoup de phénomènes, mais je passe sur – ce qui est certainement le plus important – le choc moral, le choc que ceux qui votaient à gauche, socialiste, qui votaient CAHUZAC, ont ressenti, bien entendu, avec ce mensonge, et qui a certainement eu un énorme effet en terme de démobilisation du peuple de gauche, comme on dit d’une manière générale, mais il y a aussi une insatisfaction par rapport à la situation, et par rapport, en particulier, à la situation économique et sociale, par rapport au chômage. vous savez, le seul chiffre statistique qui ne soit pas quelque chose comme ça d’inconnu pour les Français, c’est le chiffre du chômage, parce que, un taux de croissance, vous ne le rencontrez pas au coin de la rue, mais des chômeurs, en plus, vous les rencontrez dans votre village, vous les rencontrez dans votre ville ou dans votre campagne, et c’est donc cela, c’est pour ça que c’est si important de se battre pour qu’il y ait une inversion de la courbe du chômage, parce que c’est bien sûr des solutions concrètes apportées à des gens aujourd’hui qui sont dans le désespoir, mais c’est aussi une manière pour la société, et parfois même l’économie, de retrouver un espoir. Ce qui est terrible dans la situation aujourd’hui, c’est cette forme de pessimisme généralisé, je le comprends, ça fait cinq ans que le chômage augmente tous les mois, donc il y a de quoi être pessimiste. Mais nous allons briser ce pessimisme, nous allons redonner confiance, parce que sur ce point-là, ça va bouger, ça va bouger, ce n’est pas ce mois-ci – je le répète – ce n’est pas une tendance, un mois…
PATRICK CHENE
On a bien compris que l’on ne s’attend pas tout de suite…
MICHEL SAPIN
Mais non, mais l’objectif, qui est celui de la fin d’année, l’inversion durable, pas un mois, pas deux mois, pas trois mois, mais durable de la courbe du chômage, et ça, ça va redonner confiance à notre société…
PATRICK CHENE
Je corrobore vos propos avec l’INSEE, qui vient d’annoncer que le moral des ménages était au plus bas en ce mois de juin.
MICHEL SAPIN
Le moral des industriels était légèrement remonté, ce qui est aussi parfois précurseur de quelque chose…
PATRICK CHENE
Vous êtes un optimiste, c’est bien.
MICHEL SAPIN
Non, je suis dans l’action.
PATRICK CHENE
On a changé aujourd’hui la hiérarchie de l’information dans notre émission, on avait prévu de suivre l’actualité, alors là, c’est objectif, on regarde l’actualité : CAHUZAC, TAPIE, DSK, TAKIEDDINE, BALLADUR. Alors, on a mis le chômage au-dessus tout à l’heure, avec les éditorialistes, parce que, au moins…
MICHEL SAPIN
Ecoutez, vous avez eu raison…
PATRICK CHENE
On a une nouvelle, mais toutes ces affaires-là, l’impact de ces affaires, c’est quand même le bouquet ce que je viens de vous donner, là…
MICHEL SAPIN
Oui, mais on est dans le domaine des faits divers, ce n’est pas les faits divers qui font la vie quotidienne des Français. Ça les intéresse, ils lisent, mais ils lisent, et puis après, ils passent à autre chose. Ce qui les intéresse, c’est : est-ce qu’il y a des emplois, est-ce qu’il y a des entreprises…
PATRICK CHENE
Mais l’impact…
MICHEL SAPIN
Est-ce que mon système de retraite va être sauvé, est-ce que je vais avoir une retraite quand je vais arriver à l’âge de la retraite, et de combien ? Ça, c’est les vrais sujets, ça, c’est les sujets qui préoccupent le gouvernement et qui le mobilisent aujourd’hui. Le reste, ça passera, comme l’écume…
PATRICK CHENE
Vous ne pensez pas que c’est un impact important sur…
MICHEL SAPIN
Bien sûr, c’est un impact, et alors, on découvre quoi ? Que CAHUZAC a menti ! Mais on l’a su, et d’un seul coup, d’un seul ! C’était un sacré coup de massue, mais on l’a su d’un seul coup, d’un seul.
PATRICK CHENE
C’est ce que monsieur CAHUZAC a essayé de laisser entendre hier dans la commission d’enquête. Qu’est-ce que vous pensez de cette commission d’enquête qui, finalement, n’a que peu de sens alors que l’information judiciaire a lieu en même temps et qu’on ne peut pas empiéter sur l’information…
MICHEL SAPIN
Bien sûr, c’est une commission que je ne conteste pas, le Parlement souverain a souhaité qu’elle ait lieu, elle ne peut – comme vous le savez – enquêter que sur des faits qui ne font pas par ailleurs l’objet d’une poursuite judiciaire. Or, ce qui est important, c’est évidemment les faits qui permettent aux juges de poursuivre, en l’occurrence, c’est le cas, monsieur CAHUZAC, qui n’avait d’ailleurs pas le droit de parler de ces sujets-là. Donc je vois dans la presse des silences…
PATRICK CHENE
Exactement…
MICHEL SAPIN
Ce n’est pas des silences, c’est simplement le respect de l’institution judiciaire. Pour une fois qu’il est respectueux d’une institution, je ne vois pas pourquoi on le critiquerait.
PATRICK CHENE
C’est noté. C’est dit. Dans le même temps, une sorte de paradoxe au Sénat, il y avait une autre commission d’enquête, et on a eu droit à une sorte de cours d’économie de Dominique STRAUSS-KAHN, comment l’avez-vous vécu ?
MICHEL SAPIN
Je n’ai pas regardé non plus parce que je pense que tout ça est de peu d’importance, disons que Dominique STRAUSS-KAHN est libre dans tous les domaines aujourd’hui, il l’était dans certains domaines hier, et il se sent libre dans tous les domaines, et donc il a une sorte de parole de plaisir.
PATRICK CHENE
C’est dit aussi. Vous êtes également ministre, alors du Travail, de l’emploi, de la formation sociale (sic) et du dialogue social, de la formation professionnelle, pardon, et du dialogue social. Une minute trente pour nous parler d’un sujet qui vous est cher, c’est la laïcité sur le lieu de travail, il y a un rapport qui vient d’être pondu, alors, ce n’est pas pour tout de suite, mais quelle tendance, vous allez vers quelle décision ?
MICHEL SAPIN
Il y aura peut-être besoin d’une loi pour clarifier les choses, mais la loi seule ne résout jamais rien, il faut aussi le dialogue, tout est parti – vous savez – de cette affaire de la crèche Baby-Loup, s’il y avait eu un vrai dialogue, je pense que les choses ne se seraient pas passées de la même manière, parce que, aujourd’hui, le code du travail permet d’interdire à certains qui seraient par exemple en contact avec du public, en contact des jeunes enfants, et on peut leur permettre… on peut leur interdire le port ostensible de tel ou tel signe qui serait de caractère religieux. Là, ce qui avait été critiqué, c’était une interdiction générale. Donc je pense que c’est par le dialogue que l’on résout tous ces problèmes dans les entreprises, le dialogue, encore une fois, le dialogue, vous savez, le dialogue, la recherche du compromis, la recherche d’une solution négociée, c’est tellement plus efficace pour faire fonctionner une société et une économie. C’est pour ça que je suis particulièrement fier d’être le ministre du Dialogue social.
PATRICK CHENE
C’est très « Hollandais » tout ça !
MICHEL SAPIN
Tant mieux. Je préfère que ce soit « Hollandais » que Sarkozyste.
Source : Service d'information du gouvernement, le 27 juin 2013