Texte intégral
(...)
Q - François Hollande part à Berlin, qu'est-ce qu'on va ramener de ce voyage ?
R - J'espère que la conférence favorisera ce que François Hollande pousse depuis un an à l'échelle de l'Union européenne : des moyens européens supplémentaires en appui à notre priorité nationale, la lutte contre le chômage des jeunes. De quoi va-t-on discuter aujourd'hui ? Des moyens nouveaux, qui n'existaient pas il y a un an, qui se trouvent dans le budget de l'Union européenne ; lequel est d'ailleurs un point à l'ordre du jour du Parlement européen aujourd'hui.
Dans ce budget européen, que trouve-t-on ? Une ligne de six milliards d'euros pour accompagner financièrement les États qui mettent en place des mesures pour accompagner des jeunes sortis du dispositif scolaire depuis quatre mois, pour les remettre dans le circuit de la formation professionnelle, de l'apprentissage, du stage, de la formation qualifiante, voire leur proposer des offres d'emplois aidés. Six milliards d'euros pour l'Europe, cela représente pour la France à peu près 600 millions d'euros. C'est une somme qui était initialement prévue pour la période 2014-2020, et le président de la République français a demandé et obtenu que ce budget soit concentré sur les années 2014 et 2015, pour faire vraiment effet-levier.
C'est aussi - et c'est très important - une augmentation considérable des moyens d'ERASMUS, qui permettra à des étudiants de faire une partie de leur scolarité à l'étranger. Nous allons élargir ERASMUS aux apprentis, à des jeunes en formation dans les entreprises, pour que ce ne soit plus exclusivement réservé aux étudiants dans l'enseignement supérieur.
Troisième disposition : nous allons mobiliser la Banque européenne d'investissement, qui va accompagner des projets de jeunes, notamment pour la création d'entreprises.
Q - J'ai un dernier point à aborder avec vous, lequel des deux à le plus changer Thierry Repentin depuis un an : François Hollande ou Angela Merkel. Parce que finalement il reste un flou considérable concernant leurs relations, vous qui êtes ministre des affaires européennes.
R - Ce qui importe, ce n'est pas forcément si l'un ou l'autre a changé ; c'est plutôt la réorientation de la politique européenne. Incontestablement, depuis un an, cette réorientation de l'Europe est en marche, y compris sur des considérations sociales, comme cela a été acté au Conseil européen les 27 et 28 juin. C'est François Hollande qui a porté cette question à l'échelle européenne. Nous avons des moyens nouveaux pour la croissance. C'est la France qui a porté ces demandes à l'échelle de l'Union européenne. Donc, au-delà de savoir qui a changé, ce qui importe est de voir l'Europe se réorienter de façon effective, vers la croissance, au contraire de sa politique des dix dernières années.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 juillet 2013
Q - François Hollande part à Berlin, qu'est-ce qu'on va ramener de ce voyage ?
R - J'espère que la conférence favorisera ce que François Hollande pousse depuis un an à l'échelle de l'Union européenne : des moyens européens supplémentaires en appui à notre priorité nationale, la lutte contre le chômage des jeunes. De quoi va-t-on discuter aujourd'hui ? Des moyens nouveaux, qui n'existaient pas il y a un an, qui se trouvent dans le budget de l'Union européenne ; lequel est d'ailleurs un point à l'ordre du jour du Parlement européen aujourd'hui.
Dans ce budget européen, que trouve-t-on ? Une ligne de six milliards d'euros pour accompagner financièrement les États qui mettent en place des mesures pour accompagner des jeunes sortis du dispositif scolaire depuis quatre mois, pour les remettre dans le circuit de la formation professionnelle, de l'apprentissage, du stage, de la formation qualifiante, voire leur proposer des offres d'emplois aidés. Six milliards d'euros pour l'Europe, cela représente pour la France à peu près 600 millions d'euros. C'est une somme qui était initialement prévue pour la période 2014-2020, et le président de la République français a demandé et obtenu que ce budget soit concentré sur les années 2014 et 2015, pour faire vraiment effet-levier.
C'est aussi - et c'est très important - une augmentation considérable des moyens d'ERASMUS, qui permettra à des étudiants de faire une partie de leur scolarité à l'étranger. Nous allons élargir ERASMUS aux apprentis, à des jeunes en formation dans les entreprises, pour que ce ne soit plus exclusivement réservé aux étudiants dans l'enseignement supérieur.
Troisième disposition : nous allons mobiliser la Banque européenne d'investissement, qui va accompagner des projets de jeunes, notamment pour la création d'entreprises.
Q - J'ai un dernier point à aborder avec vous, lequel des deux à le plus changer Thierry Repentin depuis un an : François Hollande ou Angela Merkel. Parce que finalement il reste un flou considérable concernant leurs relations, vous qui êtes ministre des affaires européennes.
R - Ce qui importe, ce n'est pas forcément si l'un ou l'autre a changé ; c'est plutôt la réorientation de la politique européenne. Incontestablement, depuis un an, cette réorientation de l'Europe est en marche, y compris sur des considérations sociales, comme cela a été acté au Conseil européen les 27 et 28 juin. C'est François Hollande qui a porté cette question à l'échelle européenne. Nous avons des moyens nouveaux pour la croissance. C'est la France qui a porté ces demandes à l'échelle de l'Union européenne. Donc, au-delà de savoir qui a changé, ce qui importe est de voir l'Europe se réorienter de façon effective, vers la croissance, au contraire de sa politique des dix dernières années.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 juillet 2013