Texte intégral
Monsieur le Député, vous avez rappelé que les Américains sont nos amis, nos alliés et, en même temps, qu'il y a un certain nombre de pratiques qui sont inacceptables, en particulier lorsqu'il s'agit d'espionner des bâtiments diplomatiques, que ce soit de l'Union européenne ou de la France.
Nous avons demandé, j'ai demandé moi-même au secrétaire d'État américain, - j'ai eu l'occasion aussi de voir l'ambassadeur américain - de nous donner rapidement, très rapidement, des explications.
Il en est de même au niveau européen, parce que cela ne concerne pas seulement - si c'est vérifié - la France mais l'ensemble de l'Europe.
Vous ajoutez que cela a peut-être été insuffisamment pris en compte dans le Livre blanc sur la défense. Nous avons travaillé à cela très attentivement avec M. Le Drian et je peux vous dire, au contraire, que c'est vraiment une préoccupation majeure qui appellera d'ailleurs des investissements de notre part, aussi bien en matière de défense proprement dite qu'en matière d'affaires étrangères.
Le dernier point que vous avez soulevé, c'est ce qui concerne le traité transatlantique. Il y a une réflexion de bon sens qui va dans la direction de ce que vous exprimez. On peut juger différemment bien sûr cet accord, mais il est très important pour les États-Unis et très important pour l'Europe.
Pour que l'on puisse commencer à négocier, il faut le faire dans un climat de confiance, c'est l'évidence. Comment peut-on avoir un véritable climat de confiance alors que l'on ne sait même pas si les délégations seraient ou non espionnées ?
Je pense donc qu'il faut calmer le jeu, demander à nos amis Américains, comme nous l'avons fait, des réponses précises, prendre un peu de temps. À partir de là, l'Europe et la France rendront leurs délibérations.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 juillet 2013