Texte intégral
Monsieur le Député,
Vous avez décrit la situation d'une façon malheureusement juste. Bien évidemment, les dispositions sont prises, dès aujourd'hui, pour renforcer la protection de nos entreprises et pour faire en sorte que tous nos concitoyens inscrits au registre des français de l'étranger soient prévenus. Des dispositions sont prises aussi, en ce qui concerne la France, pour assurer la protection de tous les bâtiments égyptiens.
Mais votre question porte plus généralement sur la situation égyptienne. Comment la résumer en un mot ? La réalité, ce sont les violences et l'urgence est au contraire au rassemblement. C'est autour de ces deux idées que la France a dit sa disponibilité. Ces violences, vous l'avez rappelé, ont fait plus de 50 morts lundi. Elles sont inacceptables, tout comme l'appel au soulèvement. Il faut qu'il y ait une enquête. Nous demandons à chacun d'agir, en particulier au nouveau président, pour que le rassemblement soit également présent dans le gouvernement. Il est nécessaire que ce rassemblement permette d'aller rapidement aux élections afin que l'on retrouve un processus démocratique. Voilà je crois ce qui est conforme à la tradition de la France.
J'ai fait connaître notre disponibilité aux nouvelles autorités égyptiennes, au ministre des affaires étrangères, et j'ai l'intention de prendre contact - le président de la République me l'a demandé - avec le nouveau président. Je pense que ces deux principes : refus de la violence et nécessité du rassemblement, sont conformes à la tradition de la France et aux intérêts supérieurs de l'Égypte qui, comme vous l'avez rappelé, est un grand pays dont il faut assurer autant que possible la stabilisation.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 juillet 2013