Texte intégral
Ainsi donc les jeunes Français quitteraient massivement le pays ? La société française noffrirait quinsatisfaction à ses nouvelles forces vives, contraintes de sinventer un avenir ailleurs ? Rien nest moins vrai. Rien nest plus caricatural. Cest pourtant lair que se plaisent à entonner certains élus de lopposition, avec une bien grande légèreté. Le député Thierry Mariani en a donné une nouvelle manifestation, dans une tribune parue dans Le Monde du 1er août, où lidéologie le dispute à linexactitude.
Oui, les jeunes Français sont nombreux à franchir chaque année nos frontières. 180 000 le font dans le cadre de leur formation. Quelques milliers débutent à létranger leur vie professionnelle, comme salariés ou entrepreneurs. Cette jeunesse a-t-elle le sentiment de tourner le dos à la France, de partir par " nécessité " ? Assurément pas. Jen veux pour preuve mes échanges avec plusieurs centaines de jeunes expatriés rencontrés lors de mes déplacements à létranger.
Leur motivation au départ mêle curiosité culturelle, goût de laventure, volonté dacquérir de nouvelles compétences, professionnelles et linguistiques notamment. Comme létablit le dernier rapport dactivité de la direction des Français à létranger du ministère des affaires étrangères, lintérêt économique dicte minoritairement la décision dexpatriation (18 % des sondés). Pour un tiers des expatriés, cest le désir denrichissement culturel qui prévaut.
Certes, quelques-uns nourrissent lespoir de trouver à létranger des conditions de vie et de travail dont ils sestiment privés en France. A ces derniers, nous devons rappeler que le gouvernement agit pour que chaque jeune, quel que soit son milieu, quelle que soit sa qualification, trouve sa pleine place dans la société française.
Cest le sens du dispositif Priorité jeunesse, adopté le 21 février par le Conseil interministériel de la jeunesse. A travers 47 mesures touchant à lemploi, au logement, à la santé, à lorientation, à la culture, Priorité jeunesse est le projet le plus global et le plus cohérent conçu de longue date. Grâce à ce programme, les jeunes vivront mieux en 2017 quen 2012, en étant plus autonomes, plus reconnus, plus responsabilisés.
Laction résolue du gouvernement en faveur de lemploi des jeunes ne poursuit pas dautres objectifs. Je pense aux contrats de génération, qui permettront le recrutement de 500 000 jeunes en CDI. Je songe aux emplois davenir, aux emplois francs, dont le président de la République a démontré tout lintérêt lors de son déplacement à Clichy-sous-Bois le 31 juillet. Favoriser lemploi des jeunes, cest aussi soutenir les jeunes créateurs dentreprise, par lintermédiaire de la Banque publique dinvestissement notamment.
A la lumière de ces réformes, cruciales, au regard des motivations des jeunes Français désireux de souvrir à dautres horizons, comment ne pas sindigner des propos de M. Mariani, dont les analyses me semblent bien réductrices et inadéquates ? Quils retournent en France au bout de quelques mois ou quils sinstallent durablement à létranger, les jeunes expatriés entretiennent avec leur pays une relation étroite, réelle, intime. Des confins de lAsie, de lAmérique, de lAfrique, chaque expatrié jette une passerelle entre la France et le monde. Quel raccourci, dès lors, de croire que la mobilité internationale de nos jeunes marque une rupture avec la France ! Bien au contraire, ce phénomène illustre lintégration croissante de notre pays dans la mondialisation et le changement de monde que nous vivons. Le ministère des affaires étrangères, en adaptant et en modernisant son réseau scolaire, diplomatique et consulaire, accompagne ces mutations.
Les jeunes expatriés donnent au contraire beaucoup à leur pays. Des marchés souvrent grâce à eux, des coopérations scientifiques et industrielles se nouent, des manifestations culturelles prospèrent. Par leurs activités, ils permettent à la France de tenir son rang dans un monde en mutation. Les institutions universitaires et les centres de formation lont bien compris, accentuant leur présence et leurs partenariats à létranger.
Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault sait lintérêt, pour notre pays, dune mobilité accrue des jeunes. Plusieurs initiatives en ce sens, portées par Geneviève Fioraso, ministre de lenseignement supérieur et de la recherche, et Valérie Fourneyron, ministre des sports, de la jeunesse, de léducation populaire et de la vie associative, ont été adoptées le 24 juillet. La plus emblématique est sans conteste lélargissement du programme Erasmus aux jeunes formés dans les filières technologiques et professionnelles, ou en apprentissage. Effective au 1er janvier 2014, cette diversification des bénéficiaires dErasmus est une formidable promesse pour nos jeunes, pour notre pays, pour lEurope.
Soutenir la mobilité des jeunes nous conduira aussi à faciliter laccès aux volontariats internationaux en entreprise (VIE). Dès la rentrée, le dispositif sera élargi aux étudiants de licence professionnelle. Le nombre de bénéficiaires de VIE devrait ainsi augmenter de 25 %. Mentionnons également le renforcement des moyens dédiés à la mobilité des jeunes ultramarins, le soutien accru à lOffice franco-allemand de la jeunesse et à lOffice franco-québécois pour la jeunesse, la création de plates-formes régionales de mobilité en lien étroit avec les collectivités territoriales. Autant dinitiatives prouvant que la mobilité des jeunes est dautant plus prise au sérieux par le gouvernement que ce dernier lencourage et laccompagne.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 août 2013
Oui, les jeunes Français sont nombreux à franchir chaque année nos frontières. 180 000 le font dans le cadre de leur formation. Quelques milliers débutent à létranger leur vie professionnelle, comme salariés ou entrepreneurs. Cette jeunesse a-t-elle le sentiment de tourner le dos à la France, de partir par " nécessité " ? Assurément pas. Jen veux pour preuve mes échanges avec plusieurs centaines de jeunes expatriés rencontrés lors de mes déplacements à létranger.
Leur motivation au départ mêle curiosité culturelle, goût de laventure, volonté dacquérir de nouvelles compétences, professionnelles et linguistiques notamment. Comme létablit le dernier rapport dactivité de la direction des Français à létranger du ministère des affaires étrangères, lintérêt économique dicte minoritairement la décision dexpatriation (18 % des sondés). Pour un tiers des expatriés, cest le désir denrichissement culturel qui prévaut.
Certes, quelques-uns nourrissent lespoir de trouver à létranger des conditions de vie et de travail dont ils sestiment privés en France. A ces derniers, nous devons rappeler que le gouvernement agit pour que chaque jeune, quel que soit son milieu, quelle que soit sa qualification, trouve sa pleine place dans la société française.
Cest le sens du dispositif Priorité jeunesse, adopté le 21 février par le Conseil interministériel de la jeunesse. A travers 47 mesures touchant à lemploi, au logement, à la santé, à lorientation, à la culture, Priorité jeunesse est le projet le plus global et le plus cohérent conçu de longue date. Grâce à ce programme, les jeunes vivront mieux en 2017 quen 2012, en étant plus autonomes, plus reconnus, plus responsabilisés.
Laction résolue du gouvernement en faveur de lemploi des jeunes ne poursuit pas dautres objectifs. Je pense aux contrats de génération, qui permettront le recrutement de 500 000 jeunes en CDI. Je songe aux emplois davenir, aux emplois francs, dont le président de la République a démontré tout lintérêt lors de son déplacement à Clichy-sous-Bois le 31 juillet. Favoriser lemploi des jeunes, cest aussi soutenir les jeunes créateurs dentreprise, par lintermédiaire de la Banque publique dinvestissement notamment.
A la lumière de ces réformes, cruciales, au regard des motivations des jeunes Français désireux de souvrir à dautres horizons, comment ne pas sindigner des propos de M. Mariani, dont les analyses me semblent bien réductrices et inadéquates ? Quils retournent en France au bout de quelques mois ou quils sinstallent durablement à létranger, les jeunes expatriés entretiennent avec leur pays une relation étroite, réelle, intime. Des confins de lAsie, de lAmérique, de lAfrique, chaque expatrié jette une passerelle entre la France et le monde. Quel raccourci, dès lors, de croire que la mobilité internationale de nos jeunes marque une rupture avec la France ! Bien au contraire, ce phénomène illustre lintégration croissante de notre pays dans la mondialisation et le changement de monde que nous vivons. Le ministère des affaires étrangères, en adaptant et en modernisant son réseau scolaire, diplomatique et consulaire, accompagne ces mutations.
Les jeunes expatriés donnent au contraire beaucoup à leur pays. Des marchés souvrent grâce à eux, des coopérations scientifiques et industrielles se nouent, des manifestations culturelles prospèrent. Par leurs activités, ils permettent à la France de tenir son rang dans un monde en mutation. Les institutions universitaires et les centres de formation lont bien compris, accentuant leur présence et leurs partenariats à létranger.
Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault sait lintérêt, pour notre pays, dune mobilité accrue des jeunes. Plusieurs initiatives en ce sens, portées par Geneviève Fioraso, ministre de lenseignement supérieur et de la recherche, et Valérie Fourneyron, ministre des sports, de la jeunesse, de léducation populaire et de la vie associative, ont été adoptées le 24 juillet. La plus emblématique est sans conteste lélargissement du programme Erasmus aux jeunes formés dans les filières technologiques et professionnelles, ou en apprentissage. Effective au 1er janvier 2014, cette diversification des bénéficiaires dErasmus est une formidable promesse pour nos jeunes, pour notre pays, pour lEurope.
Soutenir la mobilité des jeunes nous conduira aussi à faciliter laccès aux volontariats internationaux en entreprise (VIE). Dès la rentrée, le dispositif sera élargi aux étudiants de licence professionnelle. Le nombre de bénéficiaires de VIE devrait ainsi augmenter de 25 %. Mentionnons également le renforcement des moyens dédiés à la mobilité des jeunes ultramarins, le soutien accru à lOffice franco-allemand de la jeunesse et à lOffice franco-québécois pour la jeunesse, la création de plates-formes régionales de mobilité en lien étroit avec les collectivités territoriales. Autant dinitiatives prouvant que la mobilité des jeunes est dautant plus prise au sérieux par le gouvernement que ce dernier lencourage et laccompagne.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 août 2013