Déclaration de M. Pierre Moscovici, ministre délégué aux affaires européennes, en réponse à des questions sur l'aide financière de la France à l'Albanie et la Macédoine, l'accueil en France des réfugiés du Kosovo, la préparation de la 1ère conférence européenne sur la reconstruction du Kosovo, à l'Assemblée nationale le 5 mai 1999.

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Nos concitoyens ont été en effet touchés par les images de ces colonnes de réfugiés venus en Albanie, en Macédoine, au Monténégro. L'urgence était d'abord de protéger les réfugiés au plus près de leur région d'origine, afin de préparer leur retour.
La France a apporté une contribution importante à cet effort, et la visite récente du Premier ministre a permis d'annoncer des mesures nouvelles. Dans le cadre du Fonds d'aide à la reconstruction, 335 millions sont débloqués, 172 pour l'Albanie et 163 pour la Macédoine. D'autre part, les camps étant désormais proches de la saturation, il faut accroître la capacité d'accueil des réfugiés : 2 400 ont déjà été reçus en France, qui est ainsi le troisième pays d'accueil après l'Allemagne et la Turquie. Nous cherchons à identifier de nouveaux sites, avec les associations comme avec l'administration-la Défense a identifié trois mille places.
L'Union européenne doit apporter une réponse coordonnée à cette crise, vous avez raison. La concertation entre les Quinze est permanente, sur place comme à Bruxelles. Le 27 mai s'ouvrira, sous l'égide de la présidence allemande, la première conférence sur la reconstruction. Il est de la responsabilité de l'Union européenne d'assumer sa part, majeure, dans l'urgence comme dans l'avenir.

(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 mai 1999)