Conseil des ministres du 4 septembre 2013. Le suivi des mesures pour l'emploi et le soutien à l'économie.

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Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

Le ministre de l'économie et des finances et le ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social ont présenté une communication relative au suivi des mesures pour l'emploi et le soutien à l'économie.
Les enquêtes mensuelles de conjoncture de l'Insee pour le mois d'août, publiées la semaine dernière, confirment l'éclaircie du climat des affaires en France. L'environnement économique est en effet jugé plus porteur dans tous les secteurs de l'économie, hormis celui du bâtiment, qui est pénalisé par l'évolution récente des mises en chantier. Cette évolution reflète des évolutions plus favorables tant de l'environnement international que de la demande intérieure.
S'agissant de l'environnement international, l'embellie dans les économies dites « avancées » se confirme, comme le suggèrent les dernières prévisions du secrétariat de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Dans la zone euro, les indicateurs avancés continuent de se redresser : l'indice de confiance des chefs d'entreprise s'établit à un plus haut depuis 2 ans, et l'indice de confiance des ménages à un plus haut depuis juillet 2011. Les risques demeurent importants dans les économies émergentes : risques structurels, avec des inquiétudes sur une possible réévaluation à la baisse de la croissance potentielle de certains grands émergents ; risques financiers, avec la dépréciation marquée de certaines devises émergentes par anticipation d'un ralentissement des achats de titres par la Réserve Fédérale américaine ; risques géopolitiques enfin, avec la crise en Egypte et en Syrie.
S'agissant de la demande intérieure, les derniers indicateurs continuent de suggérer une bonne résistance de l'investissement des entreprises et de la consommation des ménages au 2e semestre. Dans l'industrie, les chefs d'entreprise interrogés par l'Insee anticipent une stabilisation de leurs investissements au 2e semestre de cette année. Les dispositifs de soutien à la trésorerie et au financement de l'investissement notamment des PME continuent de monter en charge : l'objectif de 800 M€ assigné à bpifrance au titre du préfinancement du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi est déjà dépassé à la fin août (870 M€). La consommation des ménages, qui a été dynamique au 2e trimestre, pourrait continuer de soutenir l'activité d'ici la fin de l'année, mais ne redémarrera véritablement qu'avec la reprise de l'emploi.
Du côté du marché du travail, la tendance est également à l'amélioration. En juillet, les déclarations d'embauche de plus d'un mois sont reparties à la hausse. Sur le front du chômage, l'amélioration se confirme au mois de juillet avec une progression modérée du nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A. Au cours des 3 derniers mois, la progression a été de +7 100 par mois en moyenne contre +31 700/mois sur les 3 mois précédents. Fait marquant, l'inversion de la courbe du chômage des jeunes –première priorité du Gouvernement– est d'ores et déjà engagée : pour le troisième mois consécutif, le nombre de jeunes demandeurs d'emploi en catégorie A diminue.
Les politiques de l'emploi conduites à destination des jeunes produisent ainsi leurs premiers résultats. Le rythme de déploiement des emplois d'avenir, 50 000 déjà signés, permettra d'atteindre l'objectif ambitieux de 100 000 à la fin de l'année. De son côté, le contrat de génération se déploie progressivement, d'autant que d'ici le 30 septembre, les entreprises de plus de 300 salariés doivent conclure un accord collectif ou, à défaut d'accord, établir un plan d'action. Ainsi, par exemple, le groupe Thalès a conclu fin juillet un accord prévoyant le recrutement de 2 000 jeunes en CDI et le maintien d'autant de seniors d'ici la fin 2016. Les branches professionnelles s'impliquent progressivement, même si ce mouvement est aux yeux du Gouvernement encore trop lent. Les prochaines semaines seront déterminantes dans la montée en charge du dispositif.S'agissant des 30 000 formations prioritaires pour l'emploi déployées d'ici fin 2013, les travaux menés vont permettre d'arrêter en ce début septembre l'ensemble des priorités régionales correspondant à des perspectives d'emploi. Les premières prévisions confirment que les objectifs seront atteints en termes de places supplémentaires.