Déclaration de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question sur la Syrie, à l'Assemblée nationale le 11 septembre 2013.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 11 septembre 2013

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Votre question comporte, si j'ai bien entendu, trois points ;
D'abord, s'agissant du président de la République, il a eu l'occasion d'aborder cette question à différentes reprises mais il s'adressera, je vous le confirme, aux Français dans un proche avenir et au moment qu'il jugera bon.
Deuxièmement, en ce qui concerne la proposition russe qui a été lancée récemment, je crois que personne de bonne foi ne peut contester que cette proposition qui avait été, dans le passé, vous vous le rappelez peut-être, abordée mais ensuite rejetée d'un revers de main à la fois par les Syriens, par les Russes et par d'autres, n'a pu être prise en compte que parce qu'entre temps, il y avait eu une pression extrêmement ferme, à la fois des États-Unis d'Amérique et de la France. Personne ne peut dire le contraire.
Enfin, Monsieur le Député, sur la question d'un alignement éventuel par rapport au président américain, je pourrais vous dire non et vous me contesteriez. Aussi vais-je faire appel à une voix que vous ne contesterez pas, qui s'exprime ce matin dans un grand hebdomadaire. La question lui est posée : «M. Hollande apparaît-il comme un supplétif des États-Unis ?» Et cette voix répond : «La position de la France a été cohérente et claire depuis le départ.». C'est signé Alain Juppé et j'en suis d'accord.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 septembre 2013