Texte intégral
Monsieur le Recteur de l'université Abaï,
Monsieur le Président du Pôle de recherche et d'enseignement supérieur Sorbonne Paris Cité,
Monsieur l'Adjoint au Maire d'Almaty,
Mesdames et Messieurs les Représentants des autorités politiques et diplomatiques kazakhes,
Monsieur l'Ambassadeur de France
Monsieur le Consul général de France,
Chers Étudiants, Chers Amis,
Je suis très heureuse de vous rencontrer si nombreux ce matin.
Nous sommes réunis aujourd'hui à Almaty pour poser ensemble les fondations d'un projet entre deux universités qui ont décidé de se rapprocher. Je tiens à saluer les deux recteurs responsables de ce projet M. Sérik Praliev, Recteur de l'université Abaï d'Almaty et le recteur Jean François Girard du PRES Sorbonne Cité.
Les universités diffusent le savoir et la culture. Elles tissent entre les hommes des liens indestructibles, sources de tolérance, d'ouverture, de respect, d'échange et de dialogue.
Je suis particulièrement fière que l'université d'Almaty soit la première université francophone de toute l'Asie centrale, région au carrefour des mondes et des peuples.
C'est dans cet immense territoire que des artistes, et plus particulièrement les cinéastes dont je fais partie, ont puisé leur inspiration : à la diversité des peuples, répond la diversité des paysages. Des oeuvres cinématographiques récentes de Volker Schlondorff ou de Darezhan Omyrbayev, je retiens ces personnages qui sont en quête de l'autre.
J'ai été très touchée par votre accueil chaleureux et votre sens de l'hospitalité.
Ma présence ici, c'est l'histoire d'une passion qui vient du coeur. Quand Marek Halter est venu me trouver à mon bureau à Paris, il a su trouver des mots chargés d'émotion pour me faire voyager vers le Kazakhstan. Ce fut d'abord un voyage à travers le temps.
Tu possèdes, Marek, un lien profond et charnel avec ce pays. Tu as été pris dans les tumultes de l'histoire et de la guerre. Tu m'as raconté comment, jeune enfant, déporté avec ta famille, tu es arrivé en train sur cette terre kazakhe qui était une étape sur le long chemin de l'exil qui te conduisit ensuite en Ouzbékistan.
Aujourd'hui, nous sommes à tes côtés, porteurs de ce projet de développement incarné par l'université grâce à l'engagement du recteur Serik Praliev.
Monsieur le Recteur de l'Université Abaï, Monsieur le Président du PRES Sorbonne, Chers Étudiants,
Nous allons concrétiser ce rêve : construire ensemble l'université francophone d'Asie centrale
Le mémorandum vient d'être signé. Il permettra d'insérer la culture française au sein de la plus ancienne université de ce pays.
Le français n'occupe aujourd'hui qu'une place modeste au Kazakhstan. Alors qu'il y a, tant à Astana, qu'à Almaty, de nombreuses implantations d'universités américaine, britannique, russe, allemande. Nous Français, avons fait le pari de développer la présence francophone animée par un esprit pionnier. C'est l'esprit de la Sorbonne, qui a toujours été une université ouverte sur le monde et novatrice.
Aujourd'hui la France a décidé de faire de cette université un point d'ancrage pour attirer un nombre toujours plus important d'étudiants du pays, et demain d'étudiants des pays voisins.
La langue française est une langue de culture qui véhicule des valeurs au rayonnement universel, mais la langue française c'est aussi une langue économique, une langue de l'emploi.
Les plus grandes entreprises françaises sont présentes ici dans l'énergie, les transports, l'industrie militaire, spatiale, alimentaire, etc.
Ce sont ces mêmes entreprises qui sont présentes dans l'espace francophone : 77 pays sur les cinq continents, 220 millions de locuteurs aujourd'hui, ils seront demain plus de 800 millions en 2050 dont 80 % en Afrique. L'Afrique francophone connaît une croissance économique moyenne de 10 % par an. Le continent africain a été la surprise économique majeure de ces dix dernières années. La langue française est aussi une langue africaine, une langue solidaire, égalitaire, respectueuse des identités plurielles. De l'Afrique à la France, c'est la francophonie qui nous unit. De la France à l'Asie centrale, c'est la francophonie qui est notre pari pour l'avenir.
Demain je serai à Astana, où je rencontrerai des personnalités gouvernementales - ma visite intervient après celles de Laurent Fabius et de Nicole Bricq. Le dialogue politique entre nos deux pays est dense, notre partenariat stratégique se poursuit dans l'intérêt de tous.
Les liens entre nos deux peuples vont se resserrer et je suis heureuse que les Français puissent découvrir en 2014 la culture kazakhe à travers la saison du Kazakhstan en France.
À Paris, à Rennes ou à Nice, la culture kazakhe sera présente dans des endroits aussi prestigieux que le théâtre des Champs-Élysées, l'Opéra de Versailles, le Palais de Tokyo ou le Louvre.
Cette relation de confiance qui unit nos deux pays va nous permettre de nourrir davantage les différentes coopérations nécessaires au développement de nos échanges humains et économiques.
Longue vie à «l'université française Kazakhstan Sorbonne Paris Cité»
Vive la Francophonie et l'amitié entre la France et le Kazakhstan.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 septembre 213