Déclaration de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, sur les relations franco-espagnoles, le terrorisme et sur la crise syrienne, à Paris le 18 septembre 2013.

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Circonstance : Point de presse conjoint avec son homologue espagnol, à Paris le 18 septembre 2013

Texte intégral

Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,

Je voudrais d'abord vous dire mon plaisir d'accueillir aujourd'hui à Paris mon collègue et ami José Manuel Garcia Margallo qui est le ministre des affaires étrangères d'Espagne.
Nous avons souvent des rencontres entre José Manuel et moi. J'ai eu le plaisir et l'honneur d'être accueilli au début du mois de juin à Madrid pour une réunion très utile. Je souhaitais, à l'occasion du déplacement de José Manuel, pouvoir l'accueillir ici.
Je veux, à cette occasion, souligner à quel point l'Espagne et la France, dans la quasi-totalité des domaines, ont une immense communauté de vues et en particulier sur tous les sujets importants. Cette communauté de vues a de multiples causes mais elle tient en particulier au fait que nous avons, les Espagnols et les Français, été confrontés aux mêmes épreuves.
Tout à l'heure, José Manuel ouvrira le colloque sur le terrorisme du point de vue des victimes qui est organisé par le centre de crise du Quai d'Orsay avec l'association française des victimes du terrorisme et la fondation Miguel Angel Blanco, ainsi que l'association italienne des victimes du terrorisme. C'est Mme Conway-Mouret, ministre chargée des Français de l'étranger, qui sera aux côtés de José Manuel. La participation du ministre des affaires étrangères espagnol montre notre attachement commun aux principes supérieurs du respect d'autrui et de la dignité humaine.
Nous avons, au cours de notre déjeuner de travail, abordé toute une série de sujets. Sur les questions européennes, nous avons le même souci à la fois de sérieux budgétaire et de soutien de la croissance. Sur les questions bilatérales, nous aurons l'occasion à la fin du mois de novembre de tenir un sommet franco-espagnol annuel.
Nous avons également parlé des questions internationales et, bien sûr, je veux à nouveau remercier l'Espagne pour la part qu'elle a prise et qu'elle prend dans les opérations qui concernent le Mali, en l'occurrence dans l'opération européenne EUTM Mali.
Nous avons parlé en profondeur de la crise syrienne et, là aussi, nous avons la même volonté de trouver une solution politique à la crise syrienne. Puisqu'il a été décidé d'éliminer les armes chimiques, il faut que les instruments juridiques nécessaires pour cette élimination soient recueillis le plus vite possible. Nous pensons à cet égard que le Conseil de sécurité doit jouer pleinement son rôle.
Puisque nous parlons de la Syrie et des armes chimiques, je voudrais souligner à quel point un règlement politique de cette question est plus nécessaire que jamais. Aujourd'hui même en Syrie, il y a des dizaines et des dizaines de femmes et d'hommes qui continuent à être tués. Il faut absolument que la communauté internationale se mobilise avec les acteurs sur le terrain pour trouver une solution politique.
Je terminerai ce cours propos en redisant à José Manuel mon amitié, qui est non seulement l'amitié du ministre français pour le ministre espagnol mais une amitié personnelle nouée à travers les contacts que nous avons.

Q - Je ne sais pas si vous avez évoqué la question de la Catalogne et de la mobilisation de la semaine dernière. Cela vous préoccupe-t-il pour l'Espagne et pour la France ? Quelle est votre position à ce sujet ?
R - Merci de votre question. Ce qui se passe en Catalogne est évidemment une affaire intérieure de nos amis espagnols. Nous faisons pleinement confiance au gouvernement espagnol pour apporter les solutions qui sont nécessaires.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 septembre 2013