Déclaration de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question sur le changement climatique, à l'Assemblée nationale le 1er octobre 2013.

Prononcé le 1er octobre 2013

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 1er octobre 2013

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,

Vous avez tout à fait raison de souligner l'aspect fondamental de ce rapport du GIEC. Comme vous nous l'avez dit, il apporte des informations qui sont plus inquiétantes encore par rapport à ce que nous savions par le passé. Ces informations sont résumées par ce chiffre : si on ne fait rien, ce ne seront pas deux degrés de plus que l'on atteindra à l'horizon 2100 mais probablement cinq degrés, ce qui signifie un bouleversement total.
Il faut donc agir et toute une série d'étapes sont prévues. Dans quelques jours il y aura une conférence à Varsovie au niveau international, puis l'année prochaine une autre à Lima et une réunion générale des Nations unies sous la présidence de Ban Ki-moon et enfin, en 2015, une réunion internationale sous présidence française.
Nous commençons à nous préparer. Je préside chaque mois avec mes collègues MM. Canfin et Martin une réunion interministérielle. Il faudra agir sur les plans international, européen et français. Et la France se doit évidemment d'être absolument exemplaire.
Ce dont il s'agit, Mesdames et Messieurs les Députés, c'est de faire en sorte que, puisque le dérèglement climatique a été causé par l'homme - c'est maintenant incontestable - il faut aussi qu'il puisse être réparé par l'homme.
Je pense que, sur aucun banc de l'Assemblée, les députés conscients de ce qui peut se passer dans l'avenir ne refuseront leur concours. La France veut être à l'avant-garde de ce qui sera la grande cause des années qui viennent, la lutte contre le dérèglement climatique et la France sera exemplaire.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 octobre 2013