Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le sénateur,
Il y a, depuis l'élection du président Rohani en Iran, un changement de ton incontestable. Nous attendons que ce changement de ton se traduise par un changement de fond. Il s'est tenu hier et avant-hier des réunions intéressantes à Genève. Les problèmes ont été abordés sur le fond des affaires nucléaires, tout a été discuté. Il y aura une nouvelle réunion le 7 et le 8 novembre. Il est trop tôt pour en tirer des conclusions, d'autant que ce que nous avons connu de la part de l'Iran depuis quelques années - le Guide étant resté le même - nous incite à ce que j'appellerais une ouverture prudente.
Je vous ai bien entendu, Madame, et chacun comprendra ce que je veux dire, il ne faudrait pas que des initiatives individuelles puissent contredire ce qui est la position générale de la France. Cela étant, nous suivons cela avec beaucoup d'attention. La France est une puissance de paix mais, en même temps, la France est une puissance qui a une longue expérience et qui ne confond pas l'apparence avec la réalité.
Croyez que dans le dialogue qui s'est installé entre les cinq membres permanents du conseil de sécurité plus l'Allemagne et l'Iran, la France tiendra totalement son rôle. Je rappelle, à cet égard, que le président de la République française est le premier chef d'un grand État - en ce qui concerne les partenaires occidentaux - à avoir rencontré le président Rohani. Moi-même, j'ai eu différents contacts avec le ministre des affaires étrangères. Madame la Sénatrice, je vous confirme que le gouvernement français défendra sur ce point les intérêts de la France, de la communauté internationale et de la paix.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 octobre 2013