Déclaration de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question sur les relations entre la France et l'Afrique du Sud, au Sénat le 17 octobre 2013.

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Circonstance : Questions d'actualité au Sénat, le 17 octobre 2013

Texte intégral

Monsieur le Président,

Concernant l'Afrique du sud, le président de la République a effectué une visite d'État. Je résumerai en disant que c'est une visite très réussie. L'Afrique du sud est un pays extrêmement important en lui-même, avec une population de plus de 50 millions d'habitants, mais aussi compte tenu de la position que ce pays occupe au sein de l'ensemble du continent africain et au sein de la communauté mondiale. Il ne faut pas oublier que, dans l'expression BRICS, le S c'est l'Afrique du Sud.
Nous avons abordé tous les sujets. Sur le plan du partenariat politique, il y existe un partenariat stratégique qui correspond tout à fait aux attentes de l'Afrique du sud et aux nôtres, et je peux dire qu'il a été puissamment renouvelé à l'occasion de cette visite durant laquelle le président Zuma a montré, à l'égard de la France et du président de la République, des attentions vraiment toutes particulières.
Sur le plan économique, c'est une visite particulièrement excellente, parce que Alstom a signé à cette occasion le plus grand contrat qu'elle n'ait jamais signé dans ce pays. Cela va créer des emplois à la fois en Afrique du sud, mais aussi en France, avec notamment une dimension de formation professionnelle à laquelle, à juste titre, les Africains sont très attachés.
Sur le plan culturel, les choses vont bien. Les événements organisés pour les saisons croisées marchent extrêmement bien et beaucoup de sénateurs y sont associés.
Nous avons aussi parlé de l'ensemble de l'Afrique, et le président Zuma a insisté sur un point que nous partageons totalement. Bien sûr, il y existe des affinités francophones, anglophones ou lusophones mais l'Afrique possède une unité dans sa diversité et la France y a sa place, comme l'a reconnu le président Zuma. C'est en ces termes que l'Afrique du sud a apporté son soutien à notre action au Mali.
Nous avons parlé de la Centrafrique et le président Zuma a accepté officiellement l'invitation du président de la République au sommet de l'Élysée au début du mois de décembre, occasion qui nous permettra de parler avec les Africains de la façon dont ils peuvent assurer leur sécurité.
Je dois dire que cette visite a été extrêmement positive et en même temps émouvante dans un pays qui s'est libéré de l'apartheid. Un hommage a été rendu à Nelson Mandela. On peut dire que l'Afrique du sud et la France sont des amis.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 octobre 2013