Texte intégral
Cest avec un immense plaisir que je prends la parole aujourdhui. Permettez-moi dabord de madresser à Vincent Peillon et George Pau Langevin : je me réjouis, cette année encore, que nos deux ministères travaillent ensemble. Cest loccasion de rappeler la cohérence de laction de lEtat en matière de sport et notre souci commun de faire du sport un instrument déducation de la jeunesse.
Je tiens aussi à saluer la forte mobilisation de lensemble des organisateurs, et notamment des services du sport scolaire sur tout le territoire, puisque cet événement implique 4500 manifestations et la participation de plus de 60 000 élèves. Chaque année, cette journée à davantage de succès et elle est à présent un moment incontournable de la rentrée. Cest une réussite, bravo à tous !
Je tiens enfin à rendre hommage au dévouement des professeurs dEPS et des professeurs des écoles. Votre action est essentielle pour la formation de ces futurs citoyens.
Jinsisterai aujourdhui sur ce qui nous unit et maintient notre collaboration depuis tant dannées.
On oppose encore souvent « sport en dehors de lécole » et « sport à lécole ». Mais cest méconnaître la réalité du sport, de léducation bien sûr, et du travail que nous menons ici.
Le sport scolaire est tout dabord le départ dune longue chaîne dacteurs et de soutiens pour la jeunesse. Les professeurs dEPS, de la maternelle au baccalauréat, travaillent sans relâche pour donner aux élèves le goût de la pratique sportive, la connaissance culturelle de ces pratiques et les convaincre den faire, si ce nest une passion, du moins une saine habitude de vie.
Les associations sportives des établissements scolaires viennent en complément. Elles constituent une véritable interface entre le monde scolaire et le monde civil du sport. Leur rôle est essentiel car elles ouvrent la voie au mouvement sportif, aux clubs, aux associations et à lensemble des fédérations sportives.
Le sport scolaire est par ailleurs un vecteur déducation pour les jeunes. Il leur permet dapprendre ce quest la vie en collectivité, la responsabilité.
Le sport scolaire fait enfin vivre aux plus jeunes leur tout premier engagement en société. Il incite les jeunes à sengager dans le rôle darbitre, de jeune officiel. Il les prépare à être les dirigeants du mouvement sportif de demain. Et lon peut espérer quils seront à même de renouveler un tel engagement en tant que citoyen. Car, vous le savez également, je me bats pour favoriser lengagement des jeunes à tous les niveaux de la société, et notamment dans la vie politique.
Nous menons donc tous, au travers du sport, le même combat de fond en faveur de la jeunesse. Vous êtes un appui indispensable de la politique que souhaite mener le gouvernement. Je suis donc fière de dire que le MSJEPVA fait du sport scolaire une priorité !
La réforme des rythmes éducatifs offre dailleurs à chaque enfant une chance supplémentaire de pratiquer une activité sportive. Nous avons constaté avec Vincent Peillon, à Feyzin et à Roubaix, le succès des nouveaux dispositifs.
Cette réforme garantit à chaque enfant un moment culturel ou sportif, en complément des disciplines scolaires. Et lactivité sportive occupe une place importante du temps périscolaire dans les Projets Educatifs de Territoire.
Etant à linterface de tous les milieux et de tous les temps éducatifs - temps scolaire, temps périscolaire, et temps familial lUSEP est un acteur majeur de cette réforme. Cest pourquoi mon ministère poursuit laccompagnement de lUSEP en mettant à disposition un cadre dEtat.
Nous avons donc tous un objectif commun : amener le plus grand nombre à pratiquer une activité physique et sportive. Le sport reste un facteur dintégration sociale, un vecteur inégalé denrichissement de la qualité de vie et un outil de santé publique, que nous devons défendre collectivement.
Un exemple précis : le savoir nager.
Chacun dentre nous a été attentif aux accidents de baignades cet été. Même si 80% des noyades concernent des nageurs, on sait quavant 13 ans, le fait de ne pas savoir nager est la cause de la majorité des accidents. Or, ¼ des élèves disent ne pas savoir nager à lentrée en 6ème ! Dans certains territoires, cest plus dun élève sur deux ! Cest un chantier majeur.
Le dispositif « Savoir nager » mis en place pendant lété, par mon ministère et la Fédération Française de Natation ne suffira pas face à lampleur des besoins. Cest pourquoi je suis heureuse dannoncer le lancement des travaux délaboration du 1er plan interministériel du savoir nager, en partenariat avec lEducation Nationale. Je souhaite que ce plan soit arrêté avant la fin de lannée 2013.
Mon ministère prendra ses responsabilités. Je proposerai dans le cadre de la réforme du Centre national pour le développement du sport qui est actuellement en phase de concertation, que des financements spécifiques puissent venir soutenir ce plan. Nous devons faire plus pour la construction et la rénovation des piscines. Nous devons également agir de façon groupée sur linvestissement et sur le fonctionnement, en ciblant nos interventions auprès des territoires et des publics qui rencontrent le plus de difficultés à accéder au savoir nager.
Le temps scolaire est un moment incontournable de cet apprentissage ! Nous avons besoin de tous les acteurs : professeurs des écoles, professeurs d'EPS et maîtres-nageurs. Savoir nager est un savoir indispensable à tout citoyen autonome !
Vous lavez compris, notre objectif est clair : que, dans 10 ans, tous les enfants entrant en 6e sachent nager !
Pour finir, je tiens donc aujourdhui à exprimer le profond respect que jai pour tous les acteurs du sport scolaire.
Je suis heureuse de pouvoir le faire en ce lieu, symbolique sil en est, dans ce stade qui fut porté par Sébastien Charléty, recteur de lAcadémie de Paris. Il y a 70 ans de cela, le rapprochement entre sport et école était déjà évident.
Aujourdhui encore, lun ne se conçoit pas sans lautre.
Je vous souhaite une bonne journée sportive à tous !
Source http://www.sports.gouv.fr, le 2 octobre 2013