Déclaration de M. Thierry Repentin, ministre des affaires européennes, en réponse à une question sur la dimension sociale de la construction européenne, à l'Assemblée nationale le 23 octobre 2013.

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Circonstance : Questions d’actualité au gouvernement, à l'Assemblée nationale le 23 octobre 2013

Texte intégral

Comme je l'ai dit tout à l'heure à la tribune, la dimension sociale de l'union économique et monétaire est à la fois une exigence sociale, un impératif politique et une nécessité économique pour la zone euro. Il est effectivement important de démontrer que cette dimension est complètement intégrée dans les politiques de l'Union pour protéger et faire avancer les droits sociaux. Si nous n'y arrivons pas, je crains que les peuples rejettent l'intégration supplémentaire qu'est l'union économique et monétaire.
C'est pour cela que nous avons obtenu de la Commission européenne qu'elle inscrive à l'ordre du jour des débats entre les chefs d'État et de gouvernement la dimension sociale. Il en sera ainsi demain, car pour la première fois, à l'occasion d'un sommet européen, les chefs d'État et de gouvernement débattront de la question sociale, à travers la proposition qui sera faite par la Commission d'intégrer, d'ores et déjà, cinq indicateurs sociaux qui permettront de décider plus justement les politiques économiques et monétaires dans les années qui viennent.
Nous sommes également très favorables à l'idée d'associer davantage les syndicats et les employeurs au niveau européen, comme nous le faisons au niveau national à travers la grande conférence sociale, à la définition et à la mise en oeuvre des recommandations stratégiques au cours du semestre européen.
Au-delà, nous continuons à travailler au niveau européen à une convergence sociale, par le haut, avec la mise en place notamment du salaire minimum : question taboue il y a quelques années, il y a quelques mois encore devrais-je dire, mais que le changement de majorité en France a permis d'inscrire à l'ordre du jour en entraînant avec nous l'Allemagne, ce que nos prédécesseurs n'avaient pas réussi à faire.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 octobre 2013