Texte intégral
Monsieur le préfet,
Mesdames les parlementaires,
Monsieur le Président du conseil général, cher Jean-Yves,
Monsieur le vice-président de Région, cher André Chapaveire
Monsieur le Maire,
Monsieur le président de la fédération des offices de tourisme,
Mesdames et messieurs,
Permettez-moi de vous remercier pour votre accueil, toujours chaleureux et de vous dire que je suis très heureuse dêtre avec vous aujourdhui pour partager ce moment et échanger avec vous sur les enjeux à venir de la politique touristique, ici dans le Puy-de-Dôme, et en Auvergne.
Vous avez ici des atouts touristiques indéniables, riches dune grande diversité et qui permettent le développement dun tourisme rural, de nature et de grands espaces, encouragé par des équipements modernisés et attractifs. Jai dailleurs eu la chance de pouvoir admirer en juillet dernier la chaîne des puys et jen garde encore un très grand souvenir.
Lélue du Sud-ouest que je suis est sensible à « lambiance » rugby que vous avez bien voulu reconstituer ici. Cest un point commun que nous avons.
Lélue du Sud-ouest que je suis est sensible à lambiance « Rugby » que vous avez bien voulu reconstituer ici et cest un point commun que nous avons.
Je suis donc très heureuse que vous ayez choisi ce beau département pour accueillir la 29ème édition du congrès national des offices de tourisme.
Vous avez placé cette édition sur le terrain de nos valeurs et il me semble quil sagit en effet dune question qui doit être au centre des préoccupations de ceux qui travaillent pour limage de notre pays, comme nous tous ici.
Car le tourisme, cest un facteur dattractivité à part entière, il sadresse bien sûr à nos visiteurs français et internationaux, mais également il impacte les entreprises, notre rayonnement et notre influence dans le monde.
Cest une politique qui engage notre pays et notre image et je souhaite donc insister auprès de vous sur limportance de laccueil.
Nous devons être à la hauteur des attentes de nos visiteurs et de notre réputation.
Une responsabilité toute particulière vous revient, à vous, qui vous impliquez dans nos offices de tourisme, et qui êtes bien souvent, pour nos touristes, le premier contact avec la France. Ils attendent de vous de précieux conseils sur nos richesses et nos atouts et les lieux incontournables à visiter.
Cest vous qui, les premiers, devez donner la preuve de notre convivialité, de notre sens de laccueil et de notre hospitalité, de notre gout du service bien fait, de notre générosité, en un mot, du plaisir que nous avons à les recevoir chez nous et à leur faire découvrir nos destinations.
Cest pour cela que la qualité de laccueil dans vos offices du tourisme fait partie de votre coeur de métier. Un accueil chaleureux, une offre touristique claire, une aide apportée dans des domaines qui ne sont pas nécessairement les vôtres ; tous ces gestes sont autant de moyens de mettre à laise nos touristes et de leur offrir un séjour agréable.
Vous avez également voulu -la dernière convention que vous avez signée avec le Ministère le met en avant- faire du numérique un moyen supplémentaire daméliorer les services proposés au sein de vos offices du tourisme.
Cest une priorité pour vous, comme pour lensemble des acteurs de la filière, et jen ai fait un axe majeur de lamélioration de la qualité de notre offre.
Si les outils numériques ne remplacent pas le contact humain, qui reste indispensable, ils permettent aussi dinformer le touriste et de promouvoir, de valoriser un territoire. Car laccueil des touristes commence, vous lavez compris, bien en avant le séjour.
Cest donc par votre présence sur Internet, via un site web, ou sur un réseau social, que vous permettez aux intéressés de faire leur choix, de sinformer, et de préparer leur séjour. Vous avez bien entamé votre transition numérique ; je vous encourage vivement à poursuivre dans cette voie porteuse de débouchés pour lavenir.
Le numérique est en effet à la fois une chance pour le tourisme, et un outil devenu incontournable. 60 % des français préparent leurs vacances sur internet et plus de 40 % y réservent leurs séjours.
Cela pose la question de la présence de la filière industrielle touristique sur internet. Il y a plusieurs initiatives en cours, quil sagisse des hôteliers, des offices de tourisme ou dautres encore.
Jencouragerai toute initiative dès lors quelle constitue une réponse globale qui inclue lensemble des acteurs de la filière autour dun projet unique où chaque catégorie dacteurs je pense aussi bien aux professionnels quaux collectivités se retrouveraient. En cet égard je suis particulièrement attentive à lévolution du projet Hexatourisme proposé par Atout France.
Vous êtes, sur le terrain et au jour le jour, les premiers vecteurs de la réputation de la France, de son attractivité, de sa modernité. Je tiens donc à vous féliciter pour vous être saisis de cet enjeu et pour mettre au quotidien un point dhonneur à bien accueillir nos visiteurs.
Cest pourquoi jattache beaucoup dattention au développement de la marque « Qualité Tourisme » dans les offices de tourisme mais aussi dans les CRT, les CDT et chez les professionnels, car elle assure une référence de qualité harmonisée sur tout le territoire. Cette marque identifie les démarches de qualité rigoureuse et récompense les établissements engagés à la réussite de cet objectif.
La France, vous le savez, est la première destination touristique au monde ; chaque année, ce sont plus de 80 millions de visiteurs qui sont accueillis sur notre territoire. Cest une véritable industrie, qui emploie plus de deux millions de personnes, et qui représente plus de 7 % de notre PIB. Cest plus que le secteur automobile !
Et si le Président de la République a élevé la question du tourisme au rang de « Grande Cause Nationale », alors que le Gouvernement sest engagé dans la bataille pour lemploi et pour la croissance, cest bien parce que cest un secteur fondamental pour notre économie.
La démarche innovante que jai initiée autour des contrats de destination permet de mieux valoriser lensemble des territoires, de diffuser partout en France les bénéfices liés au tourisme et denrichir limage de la France comme une mosaïque de destinations très variées.
Il y a encore trop de disparités dans la fréquentation de nos territoires. Certaines zones concentrent un grand nombre de visiteurs quand dautres pourraient en accueillir beaucoup plus. Il sagit de réduire la fracture entre les territoires.
Pour cela, nous devons mieux faire travailler ensemble les acteurs publics et privés, mais également de créer des liens entre les différents secteurs qui participent à la politique touristique comme la culture, les transports, le commerce, mais aussi la gastronomie ou lartisanat, les métiers dart, les produits locaux, la ruralité et tant dautres.
Dans le même objectif de structuration de loffre touristique, jai tenu à rénover la gouvernance de notre secteur.
Atout France est ainsi devenu la cheville ouvrière de la politique touristique et notre promotion à linternational, axée prioritairement sur les pays à forte croissance, est dores et déjà plus lisible et plus cohérente.
Son rôle dans nos territoires a également été renforcé et vous pouvez désormais compter davantage sur son soutien en matière daccompagnement et dingénierie touristique ; il dispose pour cela dun budget préservé dans le cadre des lois de finances.
Par ailleurs, le Conseil national du tourisme, que jai renouvelé fin 2012, contribue aussi de manière plus opérationnelle à lélaboration et à la mise en oeuvre de notre politique.
Notre pays tout en entier gagnera à avoir un tourisme fort, car il impacte positivement notre image, notre rayonnement, notre influence dans le monde.
Vous êtes parmi les premiers acteurs du tourisme, et vous êtes à ce titre des points dappui de la politique touristique. Cest pourquoi je vous invite à jouer pleinement ce rôle.
Je voudrais maintenant revenir sur trois sujets que vous allez évoquer tout à lheure et au cours de votre congrès et qui concernent très directement lévolution des offices de tourisme.
Le premier cest la question de la réforme du classement des offices de tourisme.
Il sagit là, et je sais que vous en êtes convaincus, dun moyen de mener une politique touristique plus performante, de construire un outil pédagogique au service de nos concitoyens, et de mobiliser les acteurs autour dun projet de territoire.
Les critères de classement portent ainsi sur plusieurs dimensions : le service offert, mais également lorganisation interne.
Certaines communes mont fait part de leurs difficultés à se conformer aux nouveaux critères : vous avez cité la question de la capacité dhébergement, mais mavaient aussi été signalée par exemple la difficulté de respecter les périodes douvertures minimales pour les plus petites communes.
Jai souhaité que vos remarques soient entendues et je procéderai aux ajustements réglementaires nécessaires. Ainsi, certains aspects ont déjà été modifiés, par exemple en ce qui concerne les périodes douverture minimales puisque larrêté du 1er juillet 2013 a modifié les exigences de période douverture minimales pour les communes comportant moins de 5 000 habitants souhaitant se classer en catégorie 1.
De même, la capacité dhébergement, qui ne prend pas suffisamment en compte le développement des offices de tourisme intercommunaux, sera prochainement réévaluée, et je my engage aujourdhui devant vous.
Nous devons en effet adapter nos règles de fonctionnement à la réalité, celle de la montée en puissance des offices de tourisme intercommunaux, et cest là mon deuxième point.
Il y a 10 ans, 75 % des offices de tourismes étaient communaux, et quils ne sont plus que 40 % aujourdhui, le développement sétant fait au profit de lintercommunalité.
Il sagit là dune évolution rendue nécessaire par la professionnalisation des métiers du tourisme, et le besoin de trouver des synergies sur les territoires dans une logique de destination.
Ce mouvement sinscrit ainsi parfaitement dans la logique des contrats de destination que je souhaite développer.
Pour achever cette mutation, le projet de loi portant sur le « développement des solidarités territoriales et la démocratie locale » présenté le 10 avril dernier en conseil des ministres par Marylise Lebranchu, prévoit le transfert complet de la compétence tourisme aux intercommunalités, et je sais que sur cette question, les avis peuvent être divergents en fonction des spécificités territoriales.
Cest pourquoi, je souhaite que cette échéance soit préparée au mieux, dans un dialogue avec lensemble des acteurs, pour que les besoins des territoires soient bien pris en compte et si cela savère nécessaire, pour prévoir des aménagements.
Je pense par exemple au travail à mener pour répondre aux spécificités des stations classées.
Enfin, en ce qui concerne la question du développement de la commercialisation que vous avez posée, je voudrais vous rappeler que notre droit encadre précisément les possibilités des offices de tourisme, par la délimitation dun champ territorial dintervention.
Et je ne souhaite pas revenir sur ces mesures car un office de tourisme est avant tout un organisme local de tourisme, chargé de la promotion dune destination et de laccueil des visiteurs.
Cest en fonction de ses compétences et des besoins spécifiques des territoires quil doit exercer une activité de vente de séjours ou de billetterie, lorsque lintérêt général le rend nécessaire, en particulier lorsquil sagit de répondre à une demande que linitiative du privé ne prend pas en compte. Il est cependant possible pour les offices de tourisme d'intervenir, ponctuellement par convention, en dehors de ce périmètre, lors dune manifestation culturelle par exemple.
Notre droit actuel permet donc la souplesse nécessaire pour répondre aux besoins de nos visiteurs, je pense que nous arrivons ainsi à trouver le juste équilibre avec les agences de voyage.
Vous le voyez, mesdames et messieurs, vos enjeux, vos problématiques, sont partagés par mon ministère. La structuration de la filière est ainsi, depuis ma nomination, ma priorité.
Les offices du tourisme sont indispensables au développement de cette politique et cest pourquoi je compte sur votre détermination.
Vous avez en main de beaux atouts et des outils dont vous devez vous saisir.
Le Président de la République nous a fixé un objectif clair : rester la première destination mondiale et redevenir la première européenne en termes de recettes.
Pour cela, nous devrons enrichir notre offre touristique aujourdhui centrée sur les destinations classiques de Paris et de la Côte dAzur en la structurant autour de nouveaux pôles dattractivité de renommée mondiale.
Nous devrons aussi créer des circuits thématiques qui soient adaptés aux différents types de clientèle. Par exemple, loffre sur le tourisme daffaires, dont les recettes sont en moyenne plus élevées, mérite une attention spécifique, mais je pense également à loenotourisme, au tourisme rural, au tourisme de plaisance, au tourisme sportif
Lobjectif est clair : il faut faire valoir tous nos atouts afin de retenir plus longtemps nos visiteurs en France, et leur donner envie de dépenser davantage, cest valable pour les clientèles étrangère mais bien sur aussi pour nos concitoyens.
La promotion de la destination France doit saccompagner dune politique de laccessibilité aux touristes étrangers des grands sites de renommée mondiale.
Or, la fréquentation touristique est en effet directement liée aux moyens de transport qui desservent les destinations : les lignes aériennes, lintermodalité, la connectivité. La facilité et la rapidité de délivrance des visas est également un enjeu important pour permettre à la France de redevenir le point dentrée sur le territoire européen, et le Président sest engagé sur ces points devant notre diplomatie cette année, à la fin du mois daoût.
Mesdames et messieurs, nombreux sont les défis nous attendent, quils soient économiques, sociaux, ou organisationnels. Aussi, je compte sur votre soutien et sur votre participation pour quensemble nous renforcions lattractivité de la France.
Je vous souhaite à toutes et à tous un excellent congrès.
Source http://www.artisanat-commerce-tourisme.gouv.fr, le 23 octobre 2013
Mesdames les parlementaires,
Monsieur le Président du conseil général, cher Jean-Yves,
Monsieur le vice-président de Région, cher André Chapaveire
Monsieur le Maire,
Monsieur le président de la fédération des offices de tourisme,
Mesdames et messieurs,
Permettez-moi de vous remercier pour votre accueil, toujours chaleureux et de vous dire que je suis très heureuse dêtre avec vous aujourdhui pour partager ce moment et échanger avec vous sur les enjeux à venir de la politique touristique, ici dans le Puy-de-Dôme, et en Auvergne.
Vous avez ici des atouts touristiques indéniables, riches dune grande diversité et qui permettent le développement dun tourisme rural, de nature et de grands espaces, encouragé par des équipements modernisés et attractifs. Jai dailleurs eu la chance de pouvoir admirer en juillet dernier la chaîne des puys et jen garde encore un très grand souvenir.
Lélue du Sud-ouest que je suis est sensible à « lambiance » rugby que vous avez bien voulu reconstituer ici. Cest un point commun que nous avons.
Lélue du Sud-ouest que je suis est sensible à lambiance « Rugby » que vous avez bien voulu reconstituer ici et cest un point commun que nous avons.
Je suis donc très heureuse que vous ayez choisi ce beau département pour accueillir la 29ème édition du congrès national des offices de tourisme.
Vous avez placé cette édition sur le terrain de nos valeurs et il me semble quil sagit en effet dune question qui doit être au centre des préoccupations de ceux qui travaillent pour limage de notre pays, comme nous tous ici.
Car le tourisme, cest un facteur dattractivité à part entière, il sadresse bien sûr à nos visiteurs français et internationaux, mais également il impacte les entreprises, notre rayonnement et notre influence dans le monde.
Cest une politique qui engage notre pays et notre image et je souhaite donc insister auprès de vous sur limportance de laccueil.
Nous devons être à la hauteur des attentes de nos visiteurs et de notre réputation.
Une responsabilité toute particulière vous revient, à vous, qui vous impliquez dans nos offices de tourisme, et qui êtes bien souvent, pour nos touristes, le premier contact avec la France. Ils attendent de vous de précieux conseils sur nos richesses et nos atouts et les lieux incontournables à visiter.
Cest vous qui, les premiers, devez donner la preuve de notre convivialité, de notre sens de laccueil et de notre hospitalité, de notre gout du service bien fait, de notre générosité, en un mot, du plaisir que nous avons à les recevoir chez nous et à leur faire découvrir nos destinations.
Cest pour cela que la qualité de laccueil dans vos offices du tourisme fait partie de votre coeur de métier. Un accueil chaleureux, une offre touristique claire, une aide apportée dans des domaines qui ne sont pas nécessairement les vôtres ; tous ces gestes sont autant de moyens de mettre à laise nos touristes et de leur offrir un séjour agréable.
Vous avez également voulu -la dernière convention que vous avez signée avec le Ministère le met en avant- faire du numérique un moyen supplémentaire daméliorer les services proposés au sein de vos offices du tourisme.
Cest une priorité pour vous, comme pour lensemble des acteurs de la filière, et jen ai fait un axe majeur de lamélioration de la qualité de notre offre.
Si les outils numériques ne remplacent pas le contact humain, qui reste indispensable, ils permettent aussi dinformer le touriste et de promouvoir, de valoriser un territoire. Car laccueil des touristes commence, vous lavez compris, bien en avant le séjour.
Cest donc par votre présence sur Internet, via un site web, ou sur un réseau social, que vous permettez aux intéressés de faire leur choix, de sinformer, et de préparer leur séjour. Vous avez bien entamé votre transition numérique ; je vous encourage vivement à poursuivre dans cette voie porteuse de débouchés pour lavenir.
Le numérique est en effet à la fois une chance pour le tourisme, et un outil devenu incontournable. 60 % des français préparent leurs vacances sur internet et plus de 40 % y réservent leurs séjours.
Cela pose la question de la présence de la filière industrielle touristique sur internet. Il y a plusieurs initiatives en cours, quil sagisse des hôteliers, des offices de tourisme ou dautres encore.
Jencouragerai toute initiative dès lors quelle constitue une réponse globale qui inclue lensemble des acteurs de la filière autour dun projet unique où chaque catégorie dacteurs je pense aussi bien aux professionnels quaux collectivités se retrouveraient. En cet égard je suis particulièrement attentive à lévolution du projet Hexatourisme proposé par Atout France.
Vous êtes, sur le terrain et au jour le jour, les premiers vecteurs de la réputation de la France, de son attractivité, de sa modernité. Je tiens donc à vous féliciter pour vous être saisis de cet enjeu et pour mettre au quotidien un point dhonneur à bien accueillir nos visiteurs.
Cest pourquoi jattache beaucoup dattention au développement de la marque « Qualité Tourisme » dans les offices de tourisme mais aussi dans les CRT, les CDT et chez les professionnels, car elle assure une référence de qualité harmonisée sur tout le territoire. Cette marque identifie les démarches de qualité rigoureuse et récompense les établissements engagés à la réussite de cet objectif.
La France, vous le savez, est la première destination touristique au monde ; chaque année, ce sont plus de 80 millions de visiteurs qui sont accueillis sur notre territoire. Cest une véritable industrie, qui emploie plus de deux millions de personnes, et qui représente plus de 7 % de notre PIB. Cest plus que le secteur automobile !
Et si le Président de la République a élevé la question du tourisme au rang de « Grande Cause Nationale », alors que le Gouvernement sest engagé dans la bataille pour lemploi et pour la croissance, cest bien parce que cest un secteur fondamental pour notre économie.
La démarche innovante que jai initiée autour des contrats de destination permet de mieux valoriser lensemble des territoires, de diffuser partout en France les bénéfices liés au tourisme et denrichir limage de la France comme une mosaïque de destinations très variées.
Il y a encore trop de disparités dans la fréquentation de nos territoires. Certaines zones concentrent un grand nombre de visiteurs quand dautres pourraient en accueillir beaucoup plus. Il sagit de réduire la fracture entre les territoires.
Pour cela, nous devons mieux faire travailler ensemble les acteurs publics et privés, mais également de créer des liens entre les différents secteurs qui participent à la politique touristique comme la culture, les transports, le commerce, mais aussi la gastronomie ou lartisanat, les métiers dart, les produits locaux, la ruralité et tant dautres.
Dans le même objectif de structuration de loffre touristique, jai tenu à rénover la gouvernance de notre secteur.
Atout France est ainsi devenu la cheville ouvrière de la politique touristique et notre promotion à linternational, axée prioritairement sur les pays à forte croissance, est dores et déjà plus lisible et plus cohérente.
Son rôle dans nos territoires a également été renforcé et vous pouvez désormais compter davantage sur son soutien en matière daccompagnement et dingénierie touristique ; il dispose pour cela dun budget préservé dans le cadre des lois de finances.
Par ailleurs, le Conseil national du tourisme, que jai renouvelé fin 2012, contribue aussi de manière plus opérationnelle à lélaboration et à la mise en oeuvre de notre politique.
Notre pays tout en entier gagnera à avoir un tourisme fort, car il impacte positivement notre image, notre rayonnement, notre influence dans le monde.
Vous êtes parmi les premiers acteurs du tourisme, et vous êtes à ce titre des points dappui de la politique touristique. Cest pourquoi je vous invite à jouer pleinement ce rôle.
Je voudrais maintenant revenir sur trois sujets que vous allez évoquer tout à lheure et au cours de votre congrès et qui concernent très directement lévolution des offices de tourisme.
Le premier cest la question de la réforme du classement des offices de tourisme.
Il sagit là, et je sais que vous en êtes convaincus, dun moyen de mener une politique touristique plus performante, de construire un outil pédagogique au service de nos concitoyens, et de mobiliser les acteurs autour dun projet de territoire.
Les critères de classement portent ainsi sur plusieurs dimensions : le service offert, mais également lorganisation interne.
Certaines communes mont fait part de leurs difficultés à se conformer aux nouveaux critères : vous avez cité la question de la capacité dhébergement, mais mavaient aussi été signalée par exemple la difficulté de respecter les périodes douvertures minimales pour les plus petites communes.
Jai souhaité que vos remarques soient entendues et je procéderai aux ajustements réglementaires nécessaires. Ainsi, certains aspects ont déjà été modifiés, par exemple en ce qui concerne les périodes douverture minimales puisque larrêté du 1er juillet 2013 a modifié les exigences de période douverture minimales pour les communes comportant moins de 5 000 habitants souhaitant se classer en catégorie 1.
De même, la capacité dhébergement, qui ne prend pas suffisamment en compte le développement des offices de tourisme intercommunaux, sera prochainement réévaluée, et je my engage aujourdhui devant vous.
Nous devons en effet adapter nos règles de fonctionnement à la réalité, celle de la montée en puissance des offices de tourisme intercommunaux, et cest là mon deuxième point.
Il y a 10 ans, 75 % des offices de tourismes étaient communaux, et quils ne sont plus que 40 % aujourdhui, le développement sétant fait au profit de lintercommunalité.
Il sagit là dune évolution rendue nécessaire par la professionnalisation des métiers du tourisme, et le besoin de trouver des synergies sur les territoires dans une logique de destination.
Ce mouvement sinscrit ainsi parfaitement dans la logique des contrats de destination que je souhaite développer.
Pour achever cette mutation, le projet de loi portant sur le « développement des solidarités territoriales et la démocratie locale » présenté le 10 avril dernier en conseil des ministres par Marylise Lebranchu, prévoit le transfert complet de la compétence tourisme aux intercommunalités, et je sais que sur cette question, les avis peuvent être divergents en fonction des spécificités territoriales.
Cest pourquoi, je souhaite que cette échéance soit préparée au mieux, dans un dialogue avec lensemble des acteurs, pour que les besoins des territoires soient bien pris en compte et si cela savère nécessaire, pour prévoir des aménagements.
Je pense par exemple au travail à mener pour répondre aux spécificités des stations classées.
Enfin, en ce qui concerne la question du développement de la commercialisation que vous avez posée, je voudrais vous rappeler que notre droit encadre précisément les possibilités des offices de tourisme, par la délimitation dun champ territorial dintervention.
Et je ne souhaite pas revenir sur ces mesures car un office de tourisme est avant tout un organisme local de tourisme, chargé de la promotion dune destination et de laccueil des visiteurs.
Cest en fonction de ses compétences et des besoins spécifiques des territoires quil doit exercer une activité de vente de séjours ou de billetterie, lorsque lintérêt général le rend nécessaire, en particulier lorsquil sagit de répondre à une demande que linitiative du privé ne prend pas en compte. Il est cependant possible pour les offices de tourisme d'intervenir, ponctuellement par convention, en dehors de ce périmètre, lors dune manifestation culturelle par exemple.
Notre droit actuel permet donc la souplesse nécessaire pour répondre aux besoins de nos visiteurs, je pense que nous arrivons ainsi à trouver le juste équilibre avec les agences de voyage.
Vous le voyez, mesdames et messieurs, vos enjeux, vos problématiques, sont partagés par mon ministère. La structuration de la filière est ainsi, depuis ma nomination, ma priorité.
Les offices du tourisme sont indispensables au développement de cette politique et cest pourquoi je compte sur votre détermination.
Vous avez en main de beaux atouts et des outils dont vous devez vous saisir.
Le Président de la République nous a fixé un objectif clair : rester la première destination mondiale et redevenir la première européenne en termes de recettes.
Pour cela, nous devrons enrichir notre offre touristique aujourdhui centrée sur les destinations classiques de Paris et de la Côte dAzur en la structurant autour de nouveaux pôles dattractivité de renommée mondiale.
Nous devrons aussi créer des circuits thématiques qui soient adaptés aux différents types de clientèle. Par exemple, loffre sur le tourisme daffaires, dont les recettes sont en moyenne plus élevées, mérite une attention spécifique, mais je pense également à loenotourisme, au tourisme rural, au tourisme de plaisance, au tourisme sportif
Lobjectif est clair : il faut faire valoir tous nos atouts afin de retenir plus longtemps nos visiteurs en France, et leur donner envie de dépenser davantage, cest valable pour les clientèles étrangère mais bien sur aussi pour nos concitoyens.
La promotion de la destination France doit saccompagner dune politique de laccessibilité aux touristes étrangers des grands sites de renommée mondiale.
Or, la fréquentation touristique est en effet directement liée aux moyens de transport qui desservent les destinations : les lignes aériennes, lintermodalité, la connectivité. La facilité et la rapidité de délivrance des visas est également un enjeu important pour permettre à la France de redevenir le point dentrée sur le territoire européen, et le Président sest engagé sur ces points devant notre diplomatie cette année, à la fin du mois daoût.
Mesdames et messieurs, nombreux sont les défis nous attendent, quils soient économiques, sociaux, ou organisationnels. Aussi, je compte sur votre soutien et sur votre participation pour quensemble nous renforcions lattractivité de la France.
Je vous souhaite à toutes et à tous un excellent congrès.
Source http://www.artisanat-commerce-tourisme.gouv.fr, le 23 octobre 2013