Texte intégral
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Consul,
Mesdames et Messieurs les Conseillers des Français de l'étranger,
Mesdames, Messieurs, Chers Amis,
Les échanges avec les Français de l'étranger sont toujours des moments privilégiés, a fortiori lorsque nous nous rencontrons pour la première fois. C'est le cas ce soir, et je m'en réjouis.
Après Atlanta et Greenville, Miami est la dernière étape de mon séjour dans le Sud-Est des États-Unis.
Ma venue illustre la volonté du gouvernement d'affermir le socle d'amitié et de partenariat sur lequel nos deux pays ont bâti leur destin commun.
Les relations franco-américaines sont empreintes d'estime mutuelle. La relation personnelle que le président de la République, François Hollande, a nouée avec le président Barak Obama y contribue pour beaucoup. Au même titre que la proximité du ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, avec le secrétaire d'État, John Kerry.
Cette entente trouve son illustration dans de multiples domaines : politique, culturel, sécuritaire.
Je songe à la lutte contre le terrorisme international, à nos efforts conjoints en faveur de la non-prolifération des armes de destruction massive. Je songe aussi à la lutte contre la barbarie, telle qu'elle se manifeste en Syrie.
L'étroitesse de nos liens se manifeste aussi au plan économique. Et c'est sur cette dimension des relations franco-américaines, que je veux m'exprimer devant vous aujourd'hui.
Sous l'impulsion du ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, notre diplomatie réoriente son action, de manière à mieux prendre en compte les intérêts économiques de la France. J'interviendrai demain à ce titre dans le cadre des «French weeks Miami».
Hors Union Européenne, les États-Unis sont la première destination pour nos investissements à l'étranger.
Les États-Unis sont les premiers investisseurs directs extra-européens en France.
L'intensité de nos échanges est particulièrement tangible dans l'État de Floride. La France est son premier partenaire européen. Nous sommes le 8ème fournisseur de l'État, avec 2,5 milliards d'euros, et 450 entreprises françaises ont permis la création de 20 000 emplois.
La Floride représente de surcroît un territoire d'avenir au regard de sa situation géographique, à l'heure où l'Amérique du Sud connaît un taux de croissance sans égal à l'échelle du continent.
Pourquoi rappeler ces chiffres ? Tout simplement pour vous convaincre que la France dispose de véritables atouts pour réussir dans notre monde globalisé.
Ces atouts sont ceux de la formation, de la productivité et de la créativité. Ils sont aussi ceux de la culture et de la langue, à l'heure où nombre des élites de pays émergents ont suivi un cursus en France ou dans le réseau d'enseignement français.
Ceux aussi de ses réseaux : d'Ubifrance aux missions économiques, des chambres de commerce aux agences d'investissement, en passant par les conseillers du Commerce extérieur, nombreux sont les acteurs qui oeuvrent à l'exportation des produits et des savoir-faire français.
J'aurai d'ailleurs le plaisir de remettre dans un instant les insignes de chevalier de la Légion d'honneur à Monsieur Jean-Michel Caffin ; une distinction qui consacre le travail accompli par le président des CCEF de Floride. Elle symbolise aussi la coopération exemplaire entre l'ambassade, le consulat et le monde économique.
Comment ne pas mentionner à ce titre la réussite des «French Week Miami» organisées avec le Chambre de commerce franco-américaine ? Une telle manifestation mériterait d'essaimer aux quatre coins du globe.
La mobilisation des Français de l'étranger, des entreprises et de notre réseau diplomatique est ancienne. Il fallait pourtant que le sommet de l'État intègre mieux les enjeux économiques dans la conduite de son action extérieure.
C'est chose faite avec le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Sous l'impulsion du ministre des affaires étrangères, la diplomatie économique est une ambition affichée et revendiquée, servie par des outils concrets.
L'ambition ? Elle est simple et exigeante à la fois :
- retrouver l'équilibre de notre balance commerciale - hors énergie en 2017 ;
- conquérir les marchés internationaux ;
- attirer des investisseurs et les entreprises.
Les outils ? Ils sont dictés par le bon sens et les acquis de l'expérience :
- soutenir l'internationalisation de nos entreprises ;
- promouvoir l'innovation française et l'attractivité de notre pays ;
- défendre nos intérêts économiques dans les négociations internationales.
Beaucoup a déjà été fait en un temps record. Je citerai :
- la création d'une direction des entreprises et de l'économie internationale au Quai d'Orsay ;
- la mise en place de conseils économiques dans les ambassades ;
- la nomination de représentants spéciaux dans des pays à fort potentiel ;
- le lancement du Plan export ; une action sans équivalent en Europe.
Nombre de chefs d'entreprises, que je rencontre lors de mes déplacements, m'ont relaté l'utilité de ces premières mesures.
Je n'oublie pas non plus :
- les réformes structurelles engagées en faveur de la compétitivité et de l'attractivité de la France ;
- le Pacte pour la croissance, la compétitivité et l'emploi ;
- le Plan pour les investissements d'avenir ;
- la création de la BPI, qui a déjà versé plus de 500 millions d'euros de crédits de trésorerie aux PME ;
- l'impôt compétitivité-emploi.
À mon initiative, afin de faciliter la mobilité des personnes, la modernisation du réseau consulaire a été menée à bien par la simplification de nombreuses procédures administratives. Elle a conduit à :
- la création d'un passeport « grand voyageur », très utile aux hommes d'affaires ;
- les outils d'information dédiés aux expatriés comme le site «Monconsulat.fr» ont été actualisés ;
- Un consulat mobile a été lancé : c'est le dispositif Itinéra, qui permet d'aller à la rencontre des personnes éloignées de leur consulat.
Mon intention n'est pas de dresser un inventaire à la Prévert. Je souhaite surtout vous transmettre un message, vous qui avez la France au coeur et la passion de l'Amérique.
Ici, sur cette terre de conquête et de défi, soyez les ambassadeurs d'une France qui vit, qui crée, qui se projette. Les premiers résultats sont là.
Pour preuve : le FMI a révisé ses prévisions de croissance, qui devrait connaître une hausse du PIB de 0,2 % cette année (contre - 0,2 prévu).
L'enjeu à présent est de créer des conditions d'une reprise pérenne. Les relations transatlantiques constituent l'épine dorsale de l'économie mondiale. L'aboutissement des négociations commerciales entre les États-Unis et l'Union européenne est stratégique. D'après les dernières estimations, un accord pourrait apporter d'ici 2027 des gains annuels de 0,5 % de PIB pour l'Europe, et de 0,4 % pour les États-Unis ; soit 65 milliards d'euros de gains annuels pour l'Europe et 86 milliards pour les États-Unis.
Le redressement économique appelle des réformes courageuses trop longtemps différées, et désormais mises en oeuvre.
J'étais avant-hier à Atlanta et je ne résiste pas à citer Martin Luther King qui écrivait dans La force d'aimer : «La véritable grandeur d'un homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu'il traverse une période de controverse et de défis».
On pourrait en dire autant d'une Nation. C'est précisément à ce moment charnière que se situe la France.
Car oui, la puissance et le rayonnement de la France s'appuient sur des attributs pérennes. Oui, la France est capable de conquérir de nouveaux marchés. Chaque jour nous en apporte la preuve.
Oui, la France attirera durablement les investisseurs, par sa démographie, la qualité de sa main d'oeuvre et ses infrastructures, sa situation géographique, son art de vivre, et par sa stabilité institutionnelle et politique.
Depuis le début de mon séjour, j'ai rencontré des hommes et femmes d'affaires américains convaincus des atouts de la France, et déterminés à les promouvoir, dans le domaine de l'aérospatiale, de la santé, des nanotechnologies ou encore du tourisme.
Soyez, vous aussi, les ambassadeurs de la France qui réussit, vous qui délimitez les nouvelles frontières de la France et qui restez des citoyens français, où que vous soyez.
À ce propos, parce-que le vote fait partie de l'exercice de votre citoyenneté, je voudrais vous rappeler que 2014 sera une année riche en scrutins. Les élections européennes bien sûr, mais aussi l'élection des conseillers consulaires. Ces élections se tiendront simultanément le 24 mai prochain. Assurez-vous que vous êtes bien inscrits sur les listes électorales, et surtout exercez votre devoir citoyen.
Chers Amis, vous, Français de l'étranger êtes au coeur de notre diplomatie économique. Notre rôle est de vous écouter, et de servir, par votre biais, les intérêts de la France.
À cet égard, et comme le dit souvent Laurent Fabius, si le Quai d'Orsay doit adopter «le réflexe économique», il vous revient en retour d'adopter «le réflexe diplomatique». Alors, sollicitez-nous et faites-nous connaître vos initiatives !
Chaque fois que je rencontre des Français établis à l'étranger, je repense aux mots que John Fitzgerald Kennedy a prononcés lors de sa venue à Dublin, le 28 juin 1963 : «Nous avons besoin d'hommes (et de femmes) qui sachent rêver à des choses inédites».
Ces propos s'appliquent particulièrement bien à celles et ceux, dont j'ai été, qui ont choisi de vivre provisoirement ou plus durablement hors de France.
Avec notre soutien, vous saurez, j'en suis sûre, mettre ces qualités à profit pour «ré-enchanter» la France.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 novembre 2013
Monsieur le Consul,
Mesdames et Messieurs les Conseillers des Français de l'étranger,
Mesdames, Messieurs, Chers Amis,
Les échanges avec les Français de l'étranger sont toujours des moments privilégiés, a fortiori lorsque nous nous rencontrons pour la première fois. C'est le cas ce soir, et je m'en réjouis.
Après Atlanta et Greenville, Miami est la dernière étape de mon séjour dans le Sud-Est des États-Unis.
Ma venue illustre la volonté du gouvernement d'affermir le socle d'amitié et de partenariat sur lequel nos deux pays ont bâti leur destin commun.
Les relations franco-américaines sont empreintes d'estime mutuelle. La relation personnelle que le président de la République, François Hollande, a nouée avec le président Barak Obama y contribue pour beaucoup. Au même titre que la proximité du ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, avec le secrétaire d'État, John Kerry.
Cette entente trouve son illustration dans de multiples domaines : politique, culturel, sécuritaire.
Je songe à la lutte contre le terrorisme international, à nos efforts conjoints en faveur de la non-prolifération des armes de destruction massive. Je songe aussi à la lutte contre la barbarie, telle qu'elle se manifeste en Syrie.
L'étroitesse de nos liens se manifeste aussi au plan économique. Et c'est sur cette dimension des relations franco-américaines, que je veux m'exprimer devant vous aujourd'hui.
Sous l'impulsion du ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, notre diplomatie réoriente son action, de manière à mieux prendre en compte les intérêts économiques de la France. J'interviendrai demain à ce titre dans le cadre des «French weeks Miami».
Hors Union Européenne, les États-Unis sont la première destination pour nos investissements à l'étranger.
Les États-Unis sont les premiers investisseurs directs extra-européens en France.
L'intensité de nos échanges est particulièrement tangible dans l'État de Floride. La France est son premier partenaire européen. Nous sommes le 8ème fournisseur de l'État, avec 2,5 milliards d'euros, et 450 entreprises françaises ont permis la création de 20 000 emplois.
La Floride représente de surcroît un territoire d'avenir au regard de sa situation géographique, à l'heure où l'Amérique du Sud connaît un taux de croissance sans égal à l'échelle du continent.
Pourquoi rappeler ces chiffres ? Tout simplement pour vous convaincre que la France dispose de véritables atouts pour réussir dans notre monde globalisé.
Ces atouts sont ceux de la formation, de la productivité et de la créativité. Ils sont aussi ceux de la culture et de la langue, à l'heure où nombre des élites de pays émergents ont suivi un cursus en France ou dans le réseau d'enseignement français.
Ceux aussi de ses réseaux : d'Ubifrance aux missions économiques, des chambres de commerce aux agences d'investissement, en passant par les conseillers du Commerce extérieur, nombreux sont les acteurs qui oeuvrent à l'exportation des produits et des savoir-faire français.
J'aurai d'ailleurs le plaisir de remettre dans un instant les insignes de chevalier de la Légion d'honneur à Monsieur Jean-Michel Caffin ; une distinction qui consacre le travail accompli par le président des CCEF de Floride. Elle symbolise aussi la coopération exemplaire entre l'ambassade, le consulat et le monde économique.
Comment ne pas mentionner à ce titre la réussite des «French Week Miami» organisées avec le Chambre de commerce franco-américaine ? Une telle manifestation mériterait d'essaimer aux quatre coins du globe.
La mobilisation des Français de l'étranger, des entreprises et de notre réseau diplomatique est ancienne. Il fallait pourtant que le sommet de l'État intègre mieux les enjeux économiques dans la conduite de son action extérieure.
C'est chose faite avec le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Sous l'impulsion du ministre des affaires étrangères, la diplomatie économique est une ambition affichée et revendiquée, servie par des outils concrets.
L'ambition ? Elle est simple et exigeante à la fois :
- retrouver l'équilibre de notre balance commerciale - hors énergie en 2017 ;
- conquérir les marchés internationaux ;
- attirer des investisseurs et les entreprises.
Les outils ? Ils sont dictés par le bon sens et les acquis de l'expérience :
- soutenir l'internationalisation de nos entreprises ;
- promouvoir l'innovation française et l'attractivité de notre pays ;
- défendre nos intérêts économiques dans les négociations internationales.
Beaucoup a déjà été fait en un temps record. Je citerai :
- la création d'une direction des entreprises et de l'économie internationale au Quai d'Orsay ;
- la mise en place de conseils économiques dans les ambassades ;
- la nomination de représentants spéciaux dans des pays à fort potentiel ;
- le lancement du Plan export ; une action sans équivalent en Europe.
Nombre de chefs d'entreprises, que je rencontre lors de mes déplacements, m'ont relaté l'utilité de ces premières mesures.
Je n'oublie pas non plus :
- les réformes structurelles engagées en faveur de la compétitivité et de l'attractivité de la France ;
- le Pacte pour la croissance, la compétitivité et l'emploi ;
- le Plan pour les investissements d'avenir ;
- la création de la BPI, qui a déjà versé plus de 500 millions d'euros de crédits de trésorerie aux PME ;
- l'impôt compétitivité-emploi.
À mon initiative, afin de faciliter la mobilité des personnes, la modernisation du réseau consulaire a été menée à bien par la simplification de nombreuses procédures administratives. Elle a conduit à :
- la création d'un passeport « grand voyageur », très utile aux hommes d'affaires ;
- les outils d'information dédiés aux expatriés comme le site «Monconsulat.fr» ont été actualisés ;
- Un consulat mobile a été lancé : c'est le dispositif Itinéra, qui permet d'aller à la rencontre des personnes éloignées de leur consulat.
Mon intention n'est pas de dresser un inventaire à la Prévert. Je souhaite surtout vous transmettre un message, vous qui avez la France au coeur et la passion de l'Amérique.
Ici, sur cette terre de conquête et de défi, soyez les ambassadeurs d'une France qui vit, qui crée, qui se projette. Les premiers résultats sont là.
Pour preuve : le FMI a révisé ses prévisions de croissance, qui devrait connaître une hausse du PIB de 0,2 % cette année (contre - 0,2 prévu).
L'enjeu à présent est de créer des conditions d'une reprise pérenne. Les relations transatlantiques constituent l'épine dorsale de l'économie mondiale. L'aboutissement des négociations commerciales entre les États-Unis et l'Union européenne est stratégique. D'après les dernières estimations, un accord pourrait apporter d'ici 2027 des gains annuels de 0,5 % de PIB pour l'Europe, et de 0,4 % pour les États-Unis ; soit 65 milliards d'euros de gains annuels pour l'Europe et 86 milliards pour les États-Unis.
Le redressement économique appelle des réformes courageuses trop longtemps différées, et désormais mises en oeuvre.
J'étais avant-hier à Atlanta et je ne résiste pas à citer Martin Luther King qui écrivait dans La force d'aimer : «La véritable grandeur d'un homme ne se mesure pas à des moments où il est à son aise, mais lorsqu'il traverse une période de controverse et de défis».
On pourrait en dire autant d'une Nation. C'est précisément à ce moment charnière que se situe la France.
Car oui, la puissance et le rayonnement de la France s'appuient sur des attributs pérennes. Oui, la France est capable de conquérir de nouveaux marchés. Chaque jour nous en apporte la preuve.
Oui, la France attirera durablement les investisseurs, par sa démographie, la qualité de sa main d'oeuvre et ses infrastructures, sa situation géographique, son art de vivre, et par sa stabilité institutionnelle et politique.
Depuis le début de mon séjour, j'ai rencontré des hommes et femmes d'affaires américains convaincus des atouts de la France, et déterminés à les promouvoir, dans le domaine de l'aérospatiale, de la santé, des nanotechnologies ou encore du tourisme.
Soyez, vous aussi, les ambassadeurs de la France qui réussit, vous qui délimitez les nouvelles frontières de la France et qui restez des citoyens français, où que vous soyez.
À ce propos, parce-que le vote fait partie de l'exercice de votre citoyenneté, je voudrais vous rappeler que 2014 sera une année riche en scrutins. Les élections européennes bien sûr, mais aussi l'élection des conseillers consulaires. Ces élections se tiendront simultanément le 24 mai prochain. Assurez-vous que vous êtes bien inscrits sur les listes électorales, et surtout exercez votre devoir citoyen.
Chers Amis, vous, Français de l'étranger êtes au coeur de notre diplomatie économique. Notre rôle est de vous écouter, et de servir, par votre biais, les intérêts de la France.
À cet égard, et comme le dit souvent Laurent Fabius, si le Quai d'Orsay doit adopter «le réflexe économique», il vous revient en retour d'adopter «le réflexe diplomatique». Alors, sollicitez-nous et faites-nous connaître vos initiatives !
Chaque fois que je rencontre des Français établis à l'étranger, je repense aux mots que John Fitzgerald Kennedy a prononcés lors de sa venue à Dublin, le 28 juin 1963 : «Nous avons besoin d'hommes (et de femmes) qui sachent rêver à des choses inédites».
Ces propos s'appliquent particulièrement bien à celles et ceux, dont j'ai été, qui ont choisi de vivre provisoirement ou plus durablement hors de France.
Avec notre soutien, vous saurez, j'en suis sûre, mettre ces qualités à profit pour «ré-enchanter» la France.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 novembre 2013