Texte intégral
JEAN-MARC PEREZ
François HOLLANDE a donné hier le coup d'envoi officiel de la commémoration du centenaire de la première guerre mondiale, celle qu'on a appelée « la grande guerre ». Les cérémonies de lundi seront en quelque sorte les toutes premières de cette année, comment Kader ARIF intéresser la France de 2013 à ces commémorations ?
KADER ARIF
Evoquer hier ce qui était d'abord la formidable appétence de nos concitoyens à l'égard de ce centenaire, c'est-à-dire plus de 1.200 projets labellisés sur l'ensemble du territoire métropolitain, sur nos départements d'Outre-Mer, sur les territoires d'Outre-Mer. Et j'étais il y a quelques jours d'ailleurs en Afrique, au Mali, au Sénégal où il y a aussi des projets qui ont été labellisés autour de cette commémoration. Comment intéresser nos concitoyens ? Je crois nous avons effectué un sondage au ministère de la Défense, qui montre que 80 % de nos concitoyens sont intéressés par ce commémoratif, tant pour le centenaire que nous évoquons que pour les 70 ans du deuxième conflit mondial. Il y a une envie, une forte envie de se retrouver autour d'une mémoire commune, d'une mémoire apaisée
JEAN-MARC PEREZ
Même s'il n'y a plus de témoins directs, d'acteurs de cette guerre, ils sont décédés les derniers « Poilus » !
KADER ARIF
Oui, oui mais sauf que vous savez aussi bien que moi que chacun d'entre-nous, chacun dans notre pays a eu un arrière-grand-père, parfois un grand-père, un grand-oncle, un cousin qui a été un soldat engagé. Un soldat engagé dans les territoires concernés, c'est-à-dire les territoires où ce conflit a eu lieu, mais dans nos régions du Sud-ouest beaucoup d'unités se sont déplacées pour aller combattre, tant sur le front de la Marne que sur le front de la Meuse ou le front de la Saône. Je crois que quand le pays se pose des questions quant à son idée qu'il se fait de sa nation, et qu'on est souvent dans une idée de la nation qui exclut, que cela m'inquiète pour dire les choses telles qu'elles sont, la volonté du président de la République est d'évoquer autour de ce centenaire le souci de cohésion nationale, le souci d'appartenance à la nation et avec comme ciment la République qui permet à chacun, quelle que soit son origine sociale, son origine géographique, son nom, sa couleur de peau de se dire qu'en appartenant à la mémoire collective, il appartient à la nation.
ALBAN FORLOT
Il est 7 h 52, Kader ARIF, le ministre délégué aux Anciens combattants est l'invité de FRANCE BLEU Toulouse matin. Jean-Marc PEREZ.
JEAN-MARC PEREZ
Alors Kader ARIF, vous l'avez dit à l'instant, il y a certaines régions qui ont été plus marquées par ce premier conflit mondial que d'autres. Est-ce que les éléments prévus de l'année de ce centenaire seront uniquement centrés dans ces régions ? Ou est-ce que tout le territoire national va avoir à connaître des cérémonies à l'occasion de ce centenaire ?
KADER ARIF
Non, tout le territoire national, j'évoquais tout à l'heure ce qui était les projets labellisés, dans le cadre de la mission interministérielle que je préside et dans le cadre du groupement d'intérêt public qui travaille autour du centenaire. Il y a aujourd'hui plus de 100 comités départementaux du centenaire qui ont été mis en place. J'accompagnais Jean-Yves Le DRIAN il y a quelques jours en Ariège par exemple, et il y a des projets labellisés. Donc c'est vraiment dans la profondeur, dans la profondeur de ce qui est notre histoire, département après département et pas seulement pour les départements qui ont eu à supporter (j'allais dire) ce qui a été cette guerre
JEAN-MARC PEREZ
Ce premier conflit mondial, il est inscrit dans pratiquement toutes les communes de France avec les monuments aux morts. Qu'est-ce que deviendra le 11 novembre, les commémorations du 11 novembre une fois ce centenaire passé, est-ce que c'est une date qui va rester malgré tout inscrite dans le calendrier des commémorations françaises ?
KADER ARIF
Absolument. Je crois qu'il ne faut pas sortir de cette histoire, le 11 novembre c'est la fin d'un premier conflit qui aura marqué bien sûr la France, mais qui aura marqué le monde. J'ai réuni il y a peu 20 ministres et 10 représentants gouvernementaux à Paris issus des 5 continents, je me déplace dans quelques jours en Australie, en Nouvelle-Zélande, j'étais sur le continent africain, tous ces pays sont concernés, tous ces pays ont envie que cette mémoire soit encore une mémoire vive
JEAN-MARC PEREZ
Une des actions à l'occasion de ce centenaire va consister en la collecte d'archives privées de Français, des documents, des lettres de leurs familles, de leurs ancêtres, elles vont être numérisées ces archives. Vous en attendez beaucoup de cette collecte d'informations ?
KADER ARIF
Oui, je crois que c'est pour certaines familles pour ne pas dire la plupart se replonger dans l'histoire singulière de la famille, dans l'histoire singulière d'un aïeul et d'aller rechercher ce qu'il a laissé. Ça permet (j'allais dire) de partager de l'émotion, de partager une histoire familiale et en même temps d'enrichir l'histoire nationale. Donc je trouve que c'est une très belle initiative qui a été prise. Et par ailleurs, nous allons numériser 8.500.000 fiches, c'est-à-dire l'ensemble des soldats qui ont été engagés, qui sera ensuite disponible sur un site qui sera mis en place au printemps prochain. C'est le travail qui est effectué avec Aurélie FILIPPETTI, la ministre de la Culture, et qui permettra à chaque famille en ayant le nom et le prénom d'aller chercher sa date de mobilisation, ce qui a été son parcours dans la guerre.
JEAN-MARC PEREZ
Merci Kader ARIF, le ministre délégué aux Anciens combattants que vous êtes sera
KADER ARIF
Je serai à Paris pour les commémorations lundi matin avec le président de la République, et je l'accompagnerai lundi après-midi à Oyonnax pour le 70ème anniversaire de ce grand conflit mondial.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 21 novembre 2013
François HOLLANDE a donné hier le coup d'envoi officiel de la commémoration du centenaire de la première guerre mondiale, celle qu'on a appelée « la grande guerre ». Les cérémonies de lundi seront en quelque sorte les toutes premières de cette année, comment Kader ARIF intéresser la France de 2013 à ces commémorations ?
KADER ARIF
Evoquer hier ce qui était d'abord la formidable appétence de nos concitoyens à l'égard de ce centenaire, c'est-à-dire plus de 1.200 projets labellisés sur l'ensemble du territoire métropolitain, sur nos départements d'Outre-Mer, sur les territoires d'Outre-Mer. Et j'étais il y a quelques jours d'ailleurs en Afrique, au Mali, au Sénégal où il y a aussi des projets qui ont été labellisés autour de cette commémoration. Comment intéresser nos concitoyens ? Je crois nous avons effectué un sondage au ministère de la Défense, qui montre que 80 % de nos concitoyens sont intéressés par ce commémoratif, tant pour le centenaire que nous évoquons que pour les 70 ans du deuxième conflit mondial. Il y a une envie, une forte envie de se retrouver autour d'une mémoire commune, d'une mémoire apaisée
JEAN-MARC PEREZ
Même s'il n'y a plus de témoins directs, d'acteurs de cette guerre, ils sont décédés les derniers « Poilus » !
KADER ARIF
Oui, oui mais sauf que vous savez aussi bien que moi que chacun d'entre-nous, chacun dans notre pays a eu un arrière-grand-père, parfois un grand-père, un grand-oncle, un cousin qui a été un soldat engagé. Un soldat engagé dans les territoires concernés, c'est-à-dire les territoires où ce conflit a eu lieu, mais dans nos régions du Sud-ouest beaucoup d'unités se sont déplacées pour aller combattre, tant sur le front de la Marne que sur le front de la Meuse ou le front de la Saône. Je crois que quand le pays se pose des questions quant à son idée qu'il se fait de sa nation, et qu'on est souvent dans une idée de la nation qui exclut, que cela m'inquiète pour dire les choses telles qu'elles sont, la volonté du président de la République est d'évoquer autour de ce centenaire le souci de cohésion nationale, le souci d'appartenance à la nation et avec comme ciment la République qui permet à chacun, quelle que soit son origine sociale, son origine géographique, son nom, sa couleur de peau de se dire qu'en appartenant à la mémoire collective, il appartient à la nation.
ALBAN FORLOT
Il est 7 h 52, Kader ARIF, le ministre délégué aux Anciens combattants est l'invité de FRANCE BLEU Toulouse matin. Jean-Marc PEREZ.
JEAN-MARC PEREZ
Alors Kader ARIF, vous l'avez dit à l'instant, il y a certaines régions qui ont été plus marquées par ce premier conflit mondial que d'autres. Est-ce que les éléments prévus de l'année de ce centenaire seront uniquement centrés dans ces régions ? Ou est-ce que tout le territoire national va avoir à connaître des cérémonies à l'occasion de ce centenaire ?
KADER ARIF
Non, tout le territoire national, j'évoquais tout à l'heure ce qui était les projets labellisés, dans le cadre de la mission interministérielle que je préside et dans le cadre du groupement d'intérêt public qui travaille autour du centenaire. Il y a aujourd'hui plus de 100 comités départementaux du centenaire qui ont été mis en place. J'accompagnais Jean-Yves Le DRIAN il y a quelques jours en Ariège par exemple, et il y a des projets labellisés. Donc c'est vraiment dans la profondeur, dans la profondeur de ce qui est notre histoire, département après département et pas seulement pour les départements qui ont eu à supporter (j'allais dire) ce qui a été cette guerre
JEAN-MARC PEREZ
Ce premier conflit mondial, il est inscrit dans pratiquement toutes les communes de France avec les monuments aux morts. Qu'est-ce que deviendra le 11 novembre, les commémorations du 11 novembre une fois ce centenaire passé, est-ce que c'est une date qui va rester malgré tout inscrite dans le calendrier des commémorations françaises ?
KADER ARIF
Absolument. Je crois qu'il ne faut pas sortir de cette histoire, le 11 novembre c'est la fin d'un premier conflit qui aura marqué bien sûr la France, mais qui aura marqué le monde. J'ai réuni il y a peu 20 ministres et 10 représentants gouvernementaux à Paris issus des 5 continents, je me déplace dans quelques jours en Australie, en Nouvelle-Zélande, j'étais sur le continent africain, tous ces pays sont concernés, tous ces pays ont envie que cette mémoire soit encore une mémoire vive
JEAN-MARC PEREZ
Une des actions à l'occasion de ce centenaire va consister en la collecte d'archives privées de Français, des documents, des lettres de leurs familles, de leurs ancêtres, elles vont être numérisées ces archives. Vous en attendez beaucoup de cette collecte d'informations ?
KADER ARIF
Oui, je crois que c'est pour certaines familles pour ne pas dire la plupart se replonger dans l'histoire singulière de la famille, dans l'histoire singulière d'un aïeul et d'aller rechercher ce qu'il a laissé. Ça permet (j'allais dire) de partager de l'émotion, de partager une histoire familiale et en même temps d'enrichir l'histoire nationale. Donc je trouve que c'est une très belle initiative qui a été prise. Et par ailleurs, nous allons numériser 8.500.000 fiches, c'est-à-dire l'ensemble des soldats qui ont été engagés, qui sera ensuite disponible sur un site qui sera mis en place au printemps prochain. C'est le travail qui est effectué avec Aurélie FILIPPETTI, la ministre de la Culture, et qui permettra à chaque famille en ayant le nom et le prénom d'aller chercher sa date de mobilisation, ce qui a été son parcours dans la guerre.
JEAN-MARC PEREZ
Merci Kader ARIF, le ministre délégué aux Anciens combattants que vous êtes sera
KADER ARIF
Je serai à Paris pour les commémorations lundi matin avec le président de la République, et je l'accompagnerai lundi après-midi à Oyonnax pour le 70ème anniversaire de ce grand conflit mondial.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 21 novembre 2013