Déclaration de M. Pascal Canfin, ministre du développement, en réponse à une question sur le nucléaire iranien, au Sénat le 14 novembre 2013.

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Circonstance : Questions d’actualité, au Sénat le 14 novembre 2013

Texte intégral


Monsieur le Président,
Monsieur le Sénateur Fortassin,
Je vous prie d'excuser M. Laurent Fabius, qui est aujourd'hui au Maroc pour une réunion sur un autre sujet stratégique pour la sécurité, à savoir la situation en Libye.
Vous faites référence, bien évidemment, aux discussions qui ont eu lieu il y a quelques jours à Genève. Et la position de la France a été écoutée. Elle a été écoutée parce qu'elle repose sur une position simple et une ligne simple : de la fermeté mais pas de fermeture.
Nous sommes fermes mais nous ne sommes pas fermés. Nous sommes fermes sur une ligne, qui est celle de la communauté internationale de manière totalement consensuelle, à savoir au nom du principe de non-prolifération le fait de refuser à l'Iran d'avoir accès à la technologie nucléaire militaire. Sur cette position, la France n'est en aucun cas isolée puisque le texte, qui a été présenté par la France, a été signé de manière unanime par ce que l'on appelle les membres du P5+1 - à savoir les membres du conseil de sécurité plus l'Allemagne. Il n'y a donc pas d'isolement français sur cette question, il y a au contraire une position simple, de la fermeté au nom des principes reconnus de manière unanime par la communauté internationale mais de l'ouverture pour avoir un accord. Un accord avec des garanties, et notamment les garanties sur les deux points que vous avez soulevé dans votre question, à savoir la question de l'uranium enrichi et la question de la centrale d'Arak et du réacteur d'Arak, qui est effectivement celui qui pose potentiellement le plus de problèmes. À ce stade, nous n'avions pas les garanties suffisantes et c'est pour cela que bien évidemment nous redonnons notre chance à la négociation. C'est aussi le cas, le gouvernement et Laurent Fabius tiennent à le souligner, des Iraniens qui veulent donner leur chance à la négociation. C'est pour cela qu'il y aura dès le 20 novembre, dans les tous prochains jours, une nouvelle réunion avec les directeurs politiques et que nous souhaitons, bien évidemment, un succès.
Cette négociation, cela fait dix ans qu'elle dure, Monsieur le Sénateur, elle peut durer dix jours de plus pour obtenir non seulement un changement de ton des Iraniens mais aussi un changement de fond.
Merci.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 novembre 2013