Texte intégral
Madame la Présidente de la Commission de la défense et des forces armées,
Mesdames, Messieurs les élus,
Monsieur le Directeur général de loffre de soins,
Monsieur le Major général des armées,
Monsieur le Directeur central du Service de santé des armées,
Mesdames, Messieurs les officiers généraux,
Mesdames et Messieurs,
Aussi loin que lon remonte dans lhistoire, les armées de France ont incorporé des médecins dans leurs rangs,pour accompagner les soldats au feu et notamment les soigner des blessures de la guerre. Cest ainsi que depuis plus de trois siècles, le Service de santé des armées sest construit et affirmé comme une pierre angulaire de lefficacité opérationnelle des forces armées françaises.
Des batailles napoléoniennes à la Première Guerre mondiale, de la guerre de Crimée aux conflits afghans et maliens, les hommes et les femmes du Service de santé des armées ont toujours et partout fait la preuve dun même dévouement au service de la France et de ses soldats. Tout au long de cette histoire, ils ont aussi montré une exceptionnelle capacité dadaptation, qui fonde aussi leur excellence.
En 2013, le SSA est au cur de tous les engagements qui sont ceux de nos armées.
Hier en Afghanistan et en Libye,aujourdhui au Mali, demain ailleurs en Afrique, le soutien santé opérationnel savère crucial à chaque déploiement. Moi-même, jen prends toute la mesure lors de mes déplacements à létranger, au contact de nos forces. Depuis la préparation opérationnelle médicale du combattant jusquà la réinsertion professionnelle et sociale du personnel blessé ou malade, le SSA déploie une chaîne santé opérationnelle complète, qui est mise en uvre en tous lieux et en toutes circonstances. Pour accroître lefficacité de ce soutien à lactivité des forces, et notamment aux opérations extérieures, le SSA a dailleurs engagé des efforts significatifs ces dernières années, par exemple dans la prise en charge des blessures psychiques, qui, pour être invisibles, nen sont pas moins réelles. Toujours mieux accompagner les blessés, en tenant compte de toutes les dimensions, médicales, mais aussi familiales et sociales cest la démarche du SSA à légard de nos soldats.
En parallèle, les hommes et les femmes du Service de santé sont engagés dans des opérations humanitaires. Lopération TAMOUR en Jordanie, qui sachève tout juste, a permis de prendre en charge un grand nombre de blessés de la guerre en Syrie, sur le camp de réfugiés de Zaatari. Elle a contribué à renforcer limage du Service au-delà même du territorial national.
Sur le territoire national, dans le domaine de la médecine hospitalière, la réputation et le rayonnement des neuf hôpitaux militaires ont fait du SSA un contributeur de longue date à loffre de soin aux côtés du service public de santé. VAL-DE-GRÂCE à Paris, BEGIN à Saint-Mandé, PERCY à Clamart, LEGOUEST à Metz, CLERMONT-TONNERRE à Brest,DESGENETTES à Lyon, ROBERT-PICQUE à Villenave dOrnon, LAVERAN à Marseille et SAINTE-ANNE à Toulon : je le dis avec clarté, chacun de ces neuf hôpitaux dinstruction des armées a toute sa place dans le réseau du Service de santé des armées, comme jen ai pris lengagement lorsque jai visité lun dentre eux. Aujourdhui, ils nous sont dautant plus précieux quils incarnent depuis longtemps déjà la dynamique douverture au service public de santé, que nous voulons renforcer je vais y revenir.
Au-delà, le Service sinvestit dans la gestion de crise, comme il lavait fait à loccasion de la pandémie grippale de 2009. Plus largement, il apporte une aide médicale aux populations, dont peuvent bénéficier les plus démunis, qui est en plein accord avec sa vocation et ses valeurs.
Cest toujours lexcellence du SSA et de ses personnels qui marquent chacun de ses engagements. Le constat est partagé par tous, par nous comme par nos partenaires, français et étrangers. Mais cette excellence nest pas immuable, garantie une fois pour toutes. Elle est le produit dun travail de longue haleine, celui des 16 000 personnels du Service,militaires et civils, soignants et non-soignants, qui ont toujours avancé de concert, et ce faisant fait avancer le service, grâce à une vision cohérente et équilibrée des défis quil fallait relever. Cette excellence, bien sûr, est aussi le fruit de leur valeur, car tous ces professionnels de la santé répondent parfaitement aux critères de qualité et de sécurité des soins définis par le code de la santé publique. Et en même temps, ils se distinguent par leur pleine intégration à la communauté militaire, avec les exigences qui y sont liées. Cest en cela que la chaîne santé opérationnelle, que jévoquais il y a un instant, est beaucoup plus quune chaîne logistique. Composée de personnels non combattants, elle est le seul service à accompagner le soldat au plus près des zones de combat, constituant alors une force dappui déterminante. Ce double engagement, médical et militaire, qui ne fait quun dans la vocation des membres du SSA, appelle notre plus profond respect.
Aujourdhui, alors que nous assistons à un bouleversement profond des savoirs médicaux comme des besoins de santé militaire, le SSA se tient à la croisée des chemins.
Dun côté, dans un environnement stratégique toujours plus complexe et incertain, notre Défense sapprête à connaître un important renouvellement. Lenjeu est dadapter notre outil de défense aux évolutions des menaces qui pèsent sur nous et ne faiblissent pas. Mais lenjeu est également de redresser les finances de lEtat, car il en v a aussi de la souveraineté de la France. Sans contrôle de la dette publique,comment garder la maîtrise de nos choix stratégiques ? A travers le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, le Président de la République a donc fait un double choix, celui de notre autonomie stratégique et celui de notre souveraineté financière car lune ne va pas sans lautre. A la suite du Livre blanc, avec le projet de loi de programmation militaire, examiné en ce moment même au Parlement, nous avons défini une voie pour le futur de notre Défense qui est ambitieuse mais reste soutenable. Dans cette perspective, le rôle et la place du SSA ont été confortés, autour de la nécessité de préserver et de renforcer la composante « médecine aux forces ».
Dun autre côté, cest le monde de la santé et de loffre de soin civile qui a connu une redéfinition globale ces dernières années, avec notamment la création des Agences régionales de santé,et la mise en place dune nouvelle stratégie nationale de santé, prônant le décloisonnement entre les acteurs, une territorialisation de la santé garantissant légalité daccès aux soins, une recherche continue de la qualité,une valorisation du parcours de soin
Cest dans ce double contexte, qui se présente au SSA comme un défi commun, que jai confié au directeur central, le médecin général des armées Jean-Marc Debonne, le soin délaborer un nouveau projet de transformation du Service. Ce projet devait suivre deux principes fondamentaux : un principe de réalité, cest-à-dire ladéquation des objectifs que lon se donne aux moyens dont on dispose, et un principe de territorialisation, cest-à-dire la répartition de loffre de soin de façon équilibrée sur lensemble du territoire. En accord avec ces deux principes, le directeur central et son équipe ont élaboré le projet de service « SSA 2020 ».
Ce projet ne propose pas une simple évolution du Service de santé des armées, mais il porte un nouveau modèle, pour dépasser les limites de lactuel, et aborder ainsi dans les meilleures conditions les défis à venir. Son ambition, cest bien décrire une nouvelle page de la riche histoire du SSA au service de la Nation.
Depuis une vingtaine dannées, le Service de santé des armées a entrepris dimportantes réformes de concentration et dunification. En 2008, quatre des cinq composantes du SSA ont été plus spécifiquement concernées : la médecine des forces, la recherche biomédicale de défense, le ravitaillement sanitaire et la formation. La médecine des forces,dabord, a été réorganisée, la mise en place des bases de défense conduisant à la création des centres médicaux des armées. La recherche biomédicale de défense, ensuite, a été regroupée au sein de lInstitut de recherche biomédicale des armées, dont le nouveau plateau technique, à Brétigny-sur-Orge,sera inauguré fin 2014. Concernant le ravitaillement sanitaire, il a été réorganisé sur trois sites densifiés, à Orléans, Marseille et Vitry-Saint-François. Dans la même perspective, une nouvelle plateforme de maintenance opérationnelle des matériels de santé est attendue pour 2015.Enfin, pour ce qui est de la formation, je suis en mesure dannoncer aujourdhui que les écoles de praticiens et de paramédicaux vont être regroupées à Bron, selon la même logique dunification.
Pour le projet à venir, ce sont les deux composantes de la médecine hospitalière et de la médecine des forces qui sont au cur du projet SSA 2020. Au vrai, ce sont elles qui donnent leur sens à toutes les autres. Ces cinq composantes médecine des forces, médecine hospitalière,recherche biomédicale, formation et ravitaillement sanitaire sont indissociables, et ce projet le rappelle, mais cest bien le soutien santé opérationnel qui est la mission première du Service de santé des armées. Cest sa raison dêtre, en même temps que son cur de métier.
Je ne reviens pas ici sur la présentation qui vient dêtre faite du projet lui-même. Au-delà du contexte marqué par des mutations profondes dans le champ de la Défense autant que celui de la Santé, cest la vulnérabilité du Service, qui sest accrue ces dernières années, qui fait aujourdhui peser une menace concrète sur sa capacité à continuer de soutenir les engagements de nos forces de façon efficace. Pour diminuer les facteurs de vulnérabilité qui ont été identifiés (isolement du Service, dispersion de ses emprises comme de ses activités, lourdeur de sa gouvernance, tensions croissantes entre les évolutions du monde de la santé et les conditions opérationnelles auxquelles il est soumis), nous sommes donc arrivés à la conclusion que de simples adaptations nétaient plus envisageables, mais quil fallait changer de modèle.
Cest le sens du projet SSA 2020. Ce texte, dune grande importance, vise à modifier le positionnement du Service dans loffre de soins nationale, pour se recentrer sur sa mission première, et en même temps souvrir au service public de santé. Lenjeu, cest la performance technique, qui fonde lutilité de notre service de santé pour les armées, et qui est un facteur dattractivité pour le personnel soignant comme pour les patients ; mais cest aussi lefficience économique, qui permet doptimiser les coûts de possession des hôpitaux pour la Défense, tout en garantissant les investissements nécessaires pour des prestations de qualité. Dans cette perspective, il va falloir poursuivre la simplification de la gouvernance, tout en renforçant les collaborations du SSA, en interministériel mais aussi à linternational.
Dans le même temps, ce projet garantit lexcellence de la prise en charge médico-chirurgicale et psychique de nos soldats avant, pendant et après chaque engagement opérationnel, tandis quil permettra de guider, plus largement, notre communauté de défense dans la définition de son parcours de soins, parcours défini par la nouvelle politique de santé publique.
Concentration, ouverture, coopération interministérielle, coopération internationale et simplification : voilà donc les cinq principes portés par ce projet, qui concerneront bientôt chacun des établissements des cinq composantes du SSA.
Ministre de la défense à lécoute des préoccupations de lensemble de la communauté militaire, je nignore pas les craintes qui accompagnent lannonce dun projet aussi ambitieux que celui qui nous rassemble aujourdhui. Ces craintes sont naturelles, mais je veux rassurer ceux qui doutent ou sinquiètent. Jai rappelé, à grands traits, lhistoire du Service de santé des armées. La transformation dans laquelle il sengage sinscrit dans cette continuité. Cette transformation sera porteuse dun recentrage, non dune rupture. Le lien qui unit le SSA aux forces armées en sera renforcé, consolidé, refondé. Cest lintérêt de tous, car le Service ne peut être quau meilleur niveau lorsquil déploie ses activités dans un milieu,celui des armées, quil connaît intimement. Ce projet se veut donc le garant du lien indéfectible qui unit le Service de santé avec les armées. Ce lien, il nous revient de le faire vivre, et le commandement militaire a ici tout son rôle à jouer. La compréhension mutuelle a contribué à la réussite des dernières actions qui ont été menées par le Service. Elle doit être absolument préservée. Quels que soient les choix qui sortiront du nouveau modèle, le SSA devra veiller à lentretien et au renforcement de ce lien, sans lequel rien nest possible.
A ce titre, jattache par exemple beaucoup dimportance à la prise en charge des blessés graves, qui mobilise plusieurs entités des armées et de nombreuses associations. Ce pôle dexcellence militaire doit être préservé, souvrir à dautres départements ministériels,je pense en particulier au ministère de lIntérieur ; il fera lobjet dune attention toute particulière dans le cadre de ce projet.
Je nignore pas, non plus, que la réussite du projet SSA 2020 passera par un soutien fort des acteurs de la santé publique. Ce projet, vous lavez compris, définit enfin le Service de santé des armées comme un acteur du territoire de santé, et non plus simplement comme un simple contributeur. Cest la reconnaissance dun état de fait, le SSA ayant développé depuis plusieurs décennies une offre de soin au-delà de la communauté militaire. Cest aussi une formulation nouvelle des missions du Service, qui intègre pleinement cette dynamique douverture. Mais cest surtout une étape décisive franchie dans la relation entre le service de santé des armées et le service public de santé. Cette relation, en se renforçant, suppose une volonté partagée, ainsi quune grande solidarité. Ce nouveau projet ne peut se concevoir quensemble, puisquil se déclinera ensemble, dans le respect des missions spécifiques et de lidentité de chacun des acteurs.
A ce titre, ce projet participe pleinement à lesprit de défense. Il pourra par exemple conduire le service public de santé à prendre en charge des blessés rapatriés des OPEX. Il pourra aussi inciter des professionnels de la santé publique à se rapprocher du Service de santé des armées, pour établir un lien voire intégrer, à titre individuel, la réserve militaire opérationnelle. Le Service utilise déjà cette réserve opérationnelle des professionnels de santé sur les théâtres dopérations extérieures. Aujourdhui, nous avons lopportunité daller plus loin, en co-contractualisant les objectifs sur certaines fonctions lodontologie par exemple.
Dun autre côté, le SSA a beaucoup à apporter à la résilience de la Nation. Il dispose en effet de moyens qui peuvent être indispensables dans une situation de crise. Au-delà des stricts moyens matériels, il entretien des compétences en ressources humaines qui sont,disponibles, entraînées, aguerries et expertes de leur domaine. Je pense notamment aux risques NRBC. Cest pourquoi, concernant la résilience, le SSA ne doit plus être un simple opérateur, mais nous avons tous à gagner à le voir davantage apporter son expertise en amont, dans la préparation de la gestion des crises sanitaires.
Il est clair que la complémentarité interministérielle est une force unique, que nous devons cultiver, car cest en avançant ensemble que nous réussirons à renforcer la qualité et lefficacité du soin sur le territoire de santé dune manière inédite. Cest en tout cas le vu que je forme aujourdhui.
Je nignore pas, enfin, le défi que représente le développement de nouveaux projets de coopération internationale. Les armées étrangères et leurs services de santé nont pas toujours les mêmes méthodes de travail. Néanmoins, des valeurs communes de générosité et de courage, et bien souvent une histoire partagée, qui peut remonter à la Grande Guerre, rassemblent soignants français et étrangers. Surtout, la recherche de coopérations internationales répond aujourdhui à un impératif opérationnel :cest le corollaire de la coopération militaire développée par la France et ses partenaires opérationnels, dans le cadre de lUnion européenne, de lAlliance atlantique ou des Nations unies. Bien évidemment, tous ces projets seront élaborés dans le respect absolu de lautonomie stratégique de la France et notamment de sa capacité à engager seule une opération militaire.
En 1954, dans le chaos de Dien Bien Phu, avant lassaut final, lun de nos soldats avait confié au médecin qui était en train de le soigner : « Ce qui nous a donné du courage, cest quon savait que vous étiez là ». Les traces historiques abondent pour souligner le rôle crucial que les hommes et les femmes du Service de santé des armées ont toujours joué au plus près des combattants. Ce rôle de soutien opérationnel est plus que jamais dactualité.
Avec les valeurs qui sont les nôtres,un chef militaire ne peut concevoir sa mission sans la garantie dun soutien médical qui soit au meilleur niveau et sur lensemble du spectre, depuis les premiers soins jusquau rapatriement et à la prise en charge sur le théâtre national. Cest pour cette raison que lélaboration de ce projet participe pleinement au renouvellement de notre politique de défense. Le SSA est donc plus que jamais lun des piliers de notre efficacité opérationnelle et, partant, de notre autonomie stratégique.
Mais lavenir du Service de santé des armées, cest en même temps louverture au service public de santé. Cette ouverture, cest à la fois une nécessité pour diminuer les coûts de possession,pour maintenir les compétences techniques de nos personnels, et cest une chance aussi, celle de collaborer avec des équipes du meilleur niveau, comme devoir dautres patients bénéficier de nos hôpitaux.
La diversité que jobserve dans lassemblée ici réunie est déjà le symbole dun changement profond, qui fera date dans lhistoire du Service. La présence de nombreux responsables des institutions de santé civiles, que je remercie très chaleureusement, est un signe fort de la bonne entente qui nous réunit, comme de la vision commune que nous partageons.
Les deux dynamiques concentration sur la médecine des forces et ouverture au service public de santé sont en tout cas étroitement complémentaires. Elles sont au cur du projet SSA 2020.
Ce projet, cest celui de lensemble des personnels, militaires et civils, du Service de santé des armées. Il ne pourra réussir quavec la mobilisation de tous. Cest pourquoi je madresse à vous, praticiens, personnels paramédicaux et personnels administratifs du SSA :vous êtes le cur vivant de ce projet. Il vous faut donc vous lapproprier, et vous y impliquer à travers les nouveaux projets détablissement qui seront bien élaborés. Cest le souhait de votre directeur central, et je le partage : ce projet doit être bâti par votre action et dans votre intérêt. Aussi, jinvite aujourdhui lensemble du personnel du SSA à se saisir de ce projet de service pour, à partir des principes quil énonce, réfléchir à des initiatives,proposer des plans daction.
Ministre de la défense, je veux enfin vous témoigner de ma reconnaissance pour lengagement qui est le vôtre. Je lai dit, jai très souvent loccasion de rencontrer des membres du SSA à loccasion de mes déplacements dans les forces. Jen ai conçu une légitime fierté pour ce quest le Service de santé des armées, et jai toute confiance dans le médecin général Debonne et le projet quil a élaboré pour conduire cette transformation, qui est fondamentale dans le contexte que jai décrit. Cest une mission évidemment complexe, mais au cours de lannée qui vient de sécouler, vous avez montré, Monsieur le Directeur central, que vous aviez toutes les qualités pour la mener à bien.
Nous venons de vivre une année intense, mais celle qui vient ne le sera pas moins. Je suivrai personnellement lavancement du projet, et jattends de vous que vous fassiez des choix,importants pour le devenir du Service de santé des armées, en cohérence avec les politiques transversales du ministère et en bonne intelligence avec les grands subordonnés. Dans cette perspective, vous avez ma confiance et vous me trouverez toujours à vos côtés, dans lintérêt du Service, le respect de ses personnels et de tous nos soldats.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 26 novembre 2013
Mesdames, Messieurs les élus,
Monsieur le Directeur général de loffre de soins,
Monsieur le Major général des armées,
Monsieur le Directeur central du Service de santé des armées,
Mesdames, Messieurs les officiers généraux,
Mesdames et Messieurs,
Aussi loin que lon remonte dans lhistoire, les armées de France ont incorporé des médecins dans leurs rangs,pour accompagner les soldats au feu et notamment les soigner des blessures de la guerre. Cest ainsi que depuis plus de trois siècles, le Service de santé des armées sest construit et affirmé comme une pierre angulaire de lefficacité opérationnelle des forces armées françaises.
Des batailles napoléoniennes à la Première Guerre mondiale, de la guerre de Crimée aux conflits afghans et maliens, les hommes et les femmes du Service de santé des armées ont toujours et partout fait la preuve dun même dévouement au service de la France et de ses soldats. Tout au long de cette histoire, ils ont aussi montré une exceptionnelle capacité dadaptation, qui fonde aussi leur excellence.
En 2013, le SSA est au cur de tous les engagements qui sont ceux de nos armées.
Hier en Afghanistan et en Libye,aujourdhui au Mali, demain ailleurs en Afrique, le soutien santé opérationnel savère crucial à chaque déploiement. Moi-même, jen prends toute la mesure lors de mes déplacements à létranger, au contact de nos forces. Depuis la préparation opérationnelle médicale du combattant jusquà la réinsertion professionnelle et sociale du personnel blessé ou malade, le SSA déploie une chaîne santé opérationnelle complète, qui est mise en uvre en tous lieux et en toutes circonstances. Pour accroître lefficacité de ce soutien à lactivité des forces, et notamment aux opérations extérieures, le SSA a dailleurs engagé des efforts significatifs ces dernières années, par exemple dans la prise en charge des blessures psychiques, qui, pour être invisibles, nen sont pas moins réelles. Toujours mieux accompagner les blessés, en tenant compte de toutes les dimensions, médicales, mais aussi familiales et sociales cest la démarche du SSA à légard de nos soldats.
En parallèle, les hommes et les femmes du Service de santé sont engagés dans des opérations humanitaires. Lopération TAMOUR en Jordanie, qui sachève tout juste, a permis de prendre en charge un grand nombre de blessés de la guerre en Syrie, sur le camp de réfugiés de Zaatari. Elle a contribué à renforcer limage du Service au-delà même du territorial national.
Sur le territoire national, dans le domaine de la médecine hospitalière, la réputation et le rayonnement des neuf hôpitaux militaires ont fait du SSA un contributeur de longue date à loffre de soin aux côtés du service public de santé. VAL-DE-GRÂCE à Paris, BEGIN à Saint-Mandé, PERCY à Clamart, LEGOUEST à Metz, CLERMONT-TONNERRE à Brest,DESGENETTES à Lyon, ROBERT-PICQUE à Villenave dOrnon, LAVERAN à Marseille et SAINTE-ANNE à Toulon : je le dis avec clarté, chacun de ces neuf hôpitaux dinstruction des armées a toute sa place dans le réseau du Service de santé des armées, comme jen ai pris lengagement lorsque jai visité lun dentre eux. Aujourdhui, ils nous sont dautant plus précieux quils incarnent depuis longtemps déjà la dynamique douverture au service public de santé, que nous voulons renforcer je vais y revenir.
Au-delà, le Service sinvestit dans la gestion de crise, comme il lavait fait à loccasion de la pandémie grippale de 2009. Plus largement, il apporte une aide médicale aux populations, dont peuvent bénéficier les plus démunis, qui est en plein accord avec sa vocation et ses valeurs.
Cest toujours lexcellence du SSA et de ses personnels qui marquent chacun de ses engagements. Le constat est partagé par tous, par nous comme par nos partenaires, français et étrangers. Mais cette excellence nest pas immuable, garantie une fois pour toutes. Elle est le produit dun travail de longue haleine, celui des 16 000 personnels du Service,militaires et civils, soignants et non-soignants, qui ont toujours avancé de concert, et ce faisant fait avancer le service, grâce à une vision cohérente et équilibrée des défis quil fallait relever. Cette excellence, bien sûr, est aussi le fruit de leur valeur, car tous ces professionnels de la santé répondent parfaitement aux critères de qualité et de sécurité des soins définis par le code de la santé publique. Et en même temps, ils se distinguent par leur pleine intégration à la communauté militaire, avec les exigences qui y sont liées. Cest en cela que la chaîne santé opérationnelle, que jévoquais il y a un instant, est beaucoup plus quune chaîne logistique. Composée de personnels non combattants, elle est le seul service à accompagner le soldat au plus près des zones de combat, constituant alors une force dappui déterminante. Ce double engagement, médical et militaire, qui ne fait quun dans la vocation des membres du SSA, appelle notre plus profond respect.
Aujourdhui, alors que nous assistons à un bouleversement profond des savoirs médicaux comme des besoins de santé militaire, le SSA se tient à la croisée des chemins.
Dun côté, dans un environnement stratégique toujours plus complexe et incertain, notre Défense sapprête à connaître un important renouvellement. Lenjeu est dadapter notre outil de défense aux évolutions des menaces qui pèsent sur nous et ne faiblissent pas. Mais lenjeu est également de redresser les finances de lEtat, car il en v a aussi de la souveraineté de la France. Sans contrôle de la dette publique,comment garder la maîtrise de nos choix stratégiques ? A travers le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, le Président de la République a donc fait un double choix, celui de notre autonomie stratégique et celui de notre souveraineté financière car lune ne va pas sans lautre. A la suite du Livre blanc, avec le projet de loi de programmation militaire, examiné en ce moment même au Parlement, nous avons défini une voie pour le futur de notre Défense qui est ambitieuse mais reste soutenable. Dans cette perspective, le rôle et la place du SSA ont été confortés, autour de la nécessité de préserver et de renforcer la composante « médecine aux forces ».
Dun autre côté, cest le monde de la santé et de loffre de soin civile qui a connu une redéfinition globale ces dernières années, avec notamment la création des Agences régionales de santé,et la mise en place dune nouvelle stratégie nationale de santé, prônant le décloisonnement entre les acteurs, une territorialisation de la santé garantissant légalité daccès aux soins, une recherche continue de la qualité,une valorisation du parcours de soin
Cest dans ce double contexte, qui se présente au SSA comme un défi commun, que jai confié au directeur central, le médecin général des armées Jean-Marc Debonne, le soin délaborer un nouveau projet de transformation du Service. Ce projet devait suivre deux principes fondamentaux : un principe de réalité, cest-à-dire ladéquation des objectifs que lon se donne aux moyens dont on dispose, et un principe de territorialisation, cest-à-dire la répartition de loffre de soin de façon équilibrée sur lensemble du territoire. En accord avec ces deux principes, le directeur central et son équipe ont élaboré le projet de service « SSA 2020 ».
Ce projet ne propose pas une simple évolution du Service de santé des armées, mais il porte un nouveau modèle, pour dépasser les limites de lactuel, et aborder ainsi dans les meilleures conditions les défis à venir. Son ambition, cest bien décrire une nouvelle page de la riche histoire du SSA au service de la Nation.
Depuis une vingtaine dannées, le Service de santé des armées a entrepris dimportantes réformes de concentration et dunification. En 2008, quatre des cinq composantes du SSA ont été plus spécifiquement concernées : la médecine des forces, la recherche biomédicale de défense, le ravitaillement sanitaire et la formation. La médecine des forces,dabord, a été réorganisée, la mise en place des bases de défense conduisant à la création des centres médicaux des armées. La recherche biomédicale de défense, ensuite, a été regroupée au sein de lInstitut de recherche biomédicale des armées, dont le nouveau plateau technique, à Brétigny-sur-Orge,sera inauguré fin 2014. Concernant le ravitaillement sanitaire, il a été réorganisé sur trois sites densifiés, à Orléans, Marseille et Vitry-Saint-François. Dans la même perspective, une nouvelle plateforme de maintenance opérationnelle des matériels de santé est attendue pour 2015.Enfin, pour ce qui est de la formation, je suis en mesure dannoncer aujourdhui que les écoles de praticiens et de paramédicaux vont être regroupées à Bron, selon la même logique dunification.
Pour le projet à venir, ce sont les deux composantes de la médecine hospitalière et de la médecine des forces qui sont au cur du projet SSA 2020. Au vrai, ce sont elles qui donnent leur sens à toutes les autres. Ces cinq composantes médecine des forces, médecine hospitalière,recherche biomédicale, formation et ravitaillement sanitaire sont indissociables, et ce projet le rappelle, mais cest bien le soutien santé opérationnel qui est la mission première du Service de santé des armées. Cest sa raison dêtre, en même temps que son cur de métier.
Je ne reviens pas ici sur la présentation qui vient dêtre faite du projet lui-même. Au-delà du contexte marqué par des mutations profondes dans le champ de la Défense autant que celui de la Santé, cest la vulnérabilité du Service, qui sest accrue ces dernières années, qui fait aujourdhui peser une menace concrète sur sa capacité à continuer de soutenir les engagements de nos forces de façon efficace. Pour diminuer les facteurs de vulnérabilité qui ont été identifiés (isolement du Service, dispersion de ses emprises comme de ses activités, lourdeur de sa gouvernance, tensions croissantes entre les évolutions du monde de la santé et les conditions opérationnelles auxquelles il est soumis), nous sommes donc arrivés à la conclusion que de simples adaptations nétaient plus envisageables, mais quil fallait changer de modèle.
Cest le sens du projet SSA 2020. Ce texte, dune grande importance, vise à modifier le positionnement du Service dans loffre de soins nationale, pour se recentrer sur sa mission première, et en même temps souvrir au service public de santé. Lenjeu, cest la performance technique, qui fonde lutilité de notre service de santé pour les armées, et qui est un facteur dattractivité pour le personnel soignant comme pour les patients ; mais cest aussi lefficience économique, qui permet doptimiser les coûts de possession des hôpitaux pour la Défense, tout en garantissant les investissements nécessaires pour des prestations de qualité. Dans cette perspective, il va falloir poursuivre la simplification de la gouvernance, tout en renforçant les collaborations du SSA, en interministériel mais aussi à linternational.
Dans le même temps, ce projet garantit lexcellence de la prise en charge médico-chirurgicale et psychique de nos soldats avant, pendant et après chaque engagement opérationnel, tandis quil permettra de guider, plus largement, notre communauté de défense dans la définition de son parcours de soins, parcours défini par la nouvelle politique de santé publique.
Concentration, ouverture, coopération interministérielle, coopération internationale et simplification : voilà donc les cinq principes portés par ce projet, qui concerneront bientôt chacun des établissements des cinq composantes du SSA.
Ministre de la défense à lécoute des préoccupations de lensemble de la communauté militaire, je nignore pas les craintes qui accompagnent lannonce dun projet aussi ambitieux que celui qui nous rassemble aujourdhui. Ces craintes sont naturelles, mais je veux rassurer ceux qui doutent ou sinquiètent. Jai rappelé, à grands traits, lhistoire du Service de santé des armées. La transformation dans laquelle il sengage sinscrit dans cette continuité. Cette transformation sera porteuse dun recentrage, non dune rupture. Le lien qui unit le SSA aux forces armées en sera renforcé, consolidé, refondé. Cest lintérêt de tous, car le Service ne peut être quau meilleur niveau lorsquil déploie ses activités dans un milieu,celui des armées, quil connaît intimement. Ce projet se veut donc le garant du lien indéfectible qui unit le Service de santé avec les armées. Ce lien, il nous revient de le faire vivre, et le commandement militaire a ici tout son rôle à jouer. La compréhension mutuelle a contribué à la réussite des dernières actions qui ont été menées par le Service. Elle doit être absolument préservée. Quels que soient les choix qui sortiront du nouveau modèle, le SSA devra veiller à lentretien et au renforcement de ce lien, sans lequel rien nest possible.
A ce titre, jattache par exemple beaucoup dimportance à la prise en charge des blessés graves, qui mobilise plusieurs entités des armées et de nombreuses associations. Ce pôle dexcellence militaire doit être préservé, souvrir à dautres départements ministériels,je pense en particulier au ministère de lIntérieur ; il fera lobjet dune attention toute particulière dans le cadre de ce projet.
Je nignore pas, non plus, que la réussite du projet SSA 2020 passera par un soutien fort des acteurs de la santé publique. Ce projet, vous lavez compris, définit enfin le Service de santé des armées comme un acteur du territoire de santé, et non plus simplement comme un simple contributeur. Cest la reconnaissance dun état de fait, le SSA ayant développé depuis plusieurs décennies une offre de soin au-delà de la communauté militaire. Cest aussi une formulation nouvelle des missions du Service, qui intègre pleinement cette dynamique douverture. Mais cest surtout une étape décisive franchie dans la relation entre le service de santé des armées et le service public de santé. Cette relation, en se renforçant, suppose une volonté partagée, ainsi quune grande solidarité. Ce nouveau projet ne peut se concevoir quensemble, puisquil se déclinera ensemble, dans le respect des missions spécifiques et de lidentité de chacun des acteurs.
A ce titre, ce projet participe pleinement à lesprit de défense. Il pourra par exemple conduire le service public de santé à prendre en charge des blessés rapatriés des OPEX. Il pourra aussi inciter des professionnels de la santé publique à se rapprocher du Service de santé des armées, pour établir un lien voire intégrer, à titre individuel, la réserve militaire opérationnelle. Le Service utilise déjà cette réserve opérationnelle des professionnels de santé sur les théâtres dopérations extérieures. Aujourdhui, nous avons lopportunité daller plus loin, en co-contractualisant les objectifs sur certaines fonctions lodontologie par exemple.
Dun autre côté, le SSA a beaucoup à apporter à la résilience de la Nation. Il dispose en effet de moyens qui peuvent être indispensables dans une situation de crise. Au-delà des stricts moyens matériels, il entretien des compétences en ressources humaines qui sont,disponibles, entraînées, aguerries et expertes de leur domaine. Je pense notamment aux risques NRBC. Cest pourquoi, concernant la résilience, le SSA ne doit plus être un simple opérateur, mais nous avons tous à gagner à le voir davantage apporter son expertise en amont, dans la préparation de la gestion des crises sanitaires.
Il est clair que la complémentarité interministérielle est une force unique, que nous devons cultiver, car cest en avançant ensemble que nous réussirons à renforcer la qualité et lefficacité du soin sur le territoire de santé dune manière inédite. Cest en tout cas le vu que je forme aujourdhui.
Je nignore pas, enfin, le défi que représente le développement de nouveaux projets de coopération internationale. Les armées étrangères et leurs services de santé nont pas toujours les mêmes méthodes de travail. Néanmoins, des valeurs communes de générosité et de courage, et bien souvent une histoire partagée, qui peut remonter à la Grande Guerre, rassemblent soignants français et étrangers. Surtout, la recherche de coopérations internationales répond aujourdhui à un impératif opérationnel :cest le corollaire de la coopération militaire développée par la France et ses partenaires opérationnels, dans le cadre de lUnion européenne, de lAlliance atlantique ou des Nations unies. Bien évidemment, tous ces projets seront élaborés dans le respect absolu de lautonomie stratégique de la France et notamment de sa capacité à engager seule une opération militaire.
En 1954, dans le chaos de Dien Bien Phu, avant lassaut final, lun de nos soldats avait confié au médecin qui était en train de le soigner : « Ce qui nous a donné du courage, cest quon savait que vous étiez là ». Les traces historiques abondent pour souligner le rôle crucial que les hommes et les femmes du Service de santé des armées ont toujours joué au plus près des combattants. Ce rôle de soutien opérationnel est plus que jamais dactualité.
Avec les valeurs qui sont les nôtres,un chef militaire ne peut concevoir sa mission sans la garantie dun soutien médical qui soit au meilleur niveau et sur lensemble du spectre, depuis les premiers soins jusquau rapatriement et à la prise en charge sur le théâtre national. Cest pour cette raison que lélaboration de ce projet participe pleinement au renouvellement de notre politique de défense. Le SSA est donc plus que jamais lun des piliers de notre efficacité opérationnelle et, partant, de notre autonomie stratégique.
Mais lavenir du Service de santé des armées, cest en même temps louverture au service public de santé. Cette ouverture, cest à la fois une nécessité pour diminuer les coûts de possession,pour maintenir les compétences techniques de nos personnels, et cest une chance aussi, celle de collaborer avec des équipes du meilleur niveau, comme devoir dautres patients bénéficier de nos hôpitaux.
La diversité que jobserve dans lassemblée ici réunie est déjà le symbole dun changement profond, qui fera date dans lhistoire du Service. La présence de nombreux responsables des institutions de santé civiles, que je remercie très chaleureusement, est un signe fort de la bonne entente qui nous réunit, comme de la vision commune que nous partageons.
Les deux dynamiques concentration sur la médecine des forces et ouverture au service public de santé sont en tout cas étroitement complémentaires. Elles sont au cur du projet SSA 2020.
Ce projet, cest celui de lensemble des personnels, militaires et civils, du Service de santé des armées. Il ne pourra réussir quavec la mobilisation de tous. Cest pourquoi je madresse à vous, praticiens, personnels paramédicaux et personnels administratifs du SSA :vous êtes le cur vivant de ce projet. Il vous faut donc vous lapproprier, et vous y impliquer à travers les nouveaux projets détablissement qui seront bien élaborés. Cest le souhait de votre directeur central, et je le partage : ce projet doit être bâti par votre action et dans votre intérêt. Aussi, jinvite aujourdhui lensemble du personnel du SSA à se saisir de ce projet de service pour, à partir des principes quil énonce, réfléchir à des initiatives,proposer des plans daction.
Ministre de la défense, je veux enfin vous témoigner de ma reconnaissance pour lengagement qui est le vôtre. Je lai dit, jai très souvent loccasion de rencontrer des membres du SSA à loccasion de mes déplacements dans les forces. Jen ai conçu une légitime fierté pour ce quest le Service de santé des armées, et jai toute confiance dans le médecin général Debonne et le projet quil a élaboré pour conduire cette transformation, qui est fondamentale dans le contexte que jai décrit. Cest une mission évidemment complexe, mais au cours de lannée qui vient de sécouler, vous avez montré, Monsieur le Directeur central, que vous aviez toutes les qualités pour la mener à bien.
Nous venons de vivre une année intense, mais celle qui vient ne le sera pas moins. Je suivrai personnellement lavancement du projet, et jattends de vous que vous fassiez des choix,importants pour le devenir du Service de santé des armées, en cohérence avec les politiques transversales du ministère et en bonne intelligence avec les grands subordonnés. Dans cette perspective, vous avez ma confiance et vous me trouverez toujours à vos côtés, dans lintérêt du Service, le respect de ses personnels et de tous nos soldats.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 26 novembre 2013