Déclaration de M. Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances, sur les relations économiques et financières avec la Chine, à l'Assemblée nationale le 27 novembre 2013.

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Circonstance : Séance de questions d'actualité, à l'Assemblée nationale le 27 novembre 2013

Texte intégral

Je viens en effet, Monsieur le Député, de passer 48 heures en Chine où se réunissait pour la première fois le dialogue de haut niveau institué par les deux présidents lors de la visite à Pékin du président Hollande. À ce jour, un tel mécanisme n'existait qu'avec les États-Unis et le Royaume-Uni. Il s'agit donc d'une élévation du niveau de notre coopération et de notre dialogue.
Je m'y suis rendu avec les responsables des grandes institutions françaises et les principaux représentants de mon administration, et j'ai rencontré sur place deux vice-premiers ministres. La réunion avait en effet pour thème le rééquilibrage de nos relations, à la fois en termes de commerce et en termes d'investissements. En effet, les investissements français en Chine représentent quinze milliards d'euros, contre 3,5 milliards seulement pour les investissements chinois en France. Je crois que nous avons bien avancé sur les thèmes en discussion.
N'aimez-vous pas vraiment la Chine, Mesdames et Messieurs de l'opposition, et ne souhaitez-vous pas que nous puissions échanger avec ce grand pays, qui est la deuxième puissance économique du monde ? Poursuivons donc. S'agissant de l'internationalisation du yuan, j'ai expliqué à nos amis chinois combien la place de Paris, parce qu'elle est technologiquement avancée, parce qu'elle est dans la zone euro et parce qu'elle est en lien avec l'Afrique, pouvait être le leader en la matière, et ils en conviennent.
Ensuite, nous avons aussi avancé sur les questions de gouvernance mondiale, et notamment sur le souhait de la Chine de pouvoir organiser un sommet du G20. Enfin, pour ce qui concerne le rééquilibrage des investissements, nous avons exploré toutes les possibilités, avec l'idée que les investissements chinois en France étaient et seraient les bienvenus, dès lors que nous y trouverions un intérêt en termes de création d'emplois et que nous préserverions nos intérêts stratégiques ainsi que notre souveraineté.
C'est ainsi que nous avons bien préparé la visite du président Xi Jinping, qui aura lieu pour le cinquantenaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France : ce sera un grand moment.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 décembre 2013