Déclaration de Mme Valérie Fourneyron, ministre des sports, de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative, sur l'organisation des grands événements sportifs et le rôle du ministère en la matière, Paris le 8 novembre 2013.

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Circonstance : Ouverture des 2èmes rencontres internationales des grands événements sportifs à Paris le 8 novembre 2013

Texte intégral


Je suis très heureuse de participer aujourd'hui à ces 2èmes Rencontres internationales. Grâce à ce temps d'échanges, nous partageons nos expériences en matière d'organisation de grands événements sportifs, nous pouvons acquérir une meilleure connaissance des atouts de nos entreprises, afin de conquérir ensemble de nouveaux marchés. Notre présence, à Nicole BRICQ et à moi-même en atteste : les entreprises françaises peuvent compter sur la mobilisation de l'ensemble du gouvernement pour les accompagner et les faire progresser sur la scène internationale !
Vous le savez, la France à une forte tradition en matière d'accueil et d'organisation de ce type d'événements, qui sont des outils de « soft power ». Elle accueillera ainsi les Jeux équestres mondiaux en 2014, les championnats du monde d'aviron en 2015, l'Euro de football en 2016, les championnats du monde de handball masculin, de hockey sur glace et de canoë-kayak en 2017, ou encore la Ryder Cup de golf en 2018. Sans compter les manifestations annuelles qui font aussi notre renommée : Roland Garros, Tour de France, 24 heures du Mans, Vendée Globe.
Le gouvernement accorde une attention toute particulière à ce secteur, car ces projets sont une preuve de la compétitivité de la France ; ils portent des enjeux économiques majeurs, notamment en matière d'emploi et d'innovation, et renforcent la cohésion nationale. C'est dans ce cadre que nous réfléchissons avec méthode, avec le Comité Français du Sport International, à l'éventualité d'une candidature olympique.
En France aussi c'est un secteur en pleine croissance : hors bénévolat, le poids économique du sport était proche de 1,9% du PIB en 2009. Le salariat dans le secteur sportif a crû 4 fois plus vite que le salariat global sur les 20 dernières années ! C'est donc un point d'appui fort dans la bataille que mène le gouvernement en faveur de l'emploi, et en particulier de l'emploi des jeunes. Ces grands événements sportifs s'inscrivent dans notre pays dans un véritable projet de société.
Forte de ce constat, depuis 18 mois, je me suis donnée une priorité : faire du sport un outil à part entière de l'influence de la France, de son rayonnement, de sa diplomatie, et accompagne les entreprises françaises dans la conquête de nouvelles opportunités.
Pour la première fois en France, la vie internationale sportive se structure et donne enfin aux entreprises de véritables moyens de réussir. Depuis 2012, nous avons mis en place 4 outils importants :
- Le Comité Français du Sport International (CFSI) : présidé par Bernard LAPASSET, placé auprès du mouvement sportif français et je tiens à saluer ici le président du CNOSF, Denis MASSEGLIA, il assure la cohérence de la stratégie française, afin de renforcer la présence de la France dans les instances internationales du sport et soutenir l'organisation de grandes compétitions sur notre territoire.
- Le Bureau de l'économie du sport et du sport professionnel : créé au sein de la Direction des Sports du Ministère, il vise à renforcer la connaissance de l'économie du sport en France. Nous voulons ainsi valoriser l'offre française en matière de biens et de services et soutenir le développement d'une filière sport, qui en France pèse déjà un peu plus de 35 milliards d'euros et 300 000 emplois, et dont le potentiel de croissance est majeur.
- La délégation internationale aux grands événements sportifs (DIGES) : elle coordonne l'action interministérielle de l'Etat et travaille notamment avec le Ministère du Tourisme pour que chaque manifestation génère des retombées économiques conséquentes et durables.
- L'ambassadeur pour le sport : la nomination de Jean Lévy, diplomate expérimenté, par le Ministère des Affaires étrangères montre la volonté de la France de faire du sport un outil de sa diplomatie d'influence et de son rayonnement. Il aura pour mission de mobiliser notre réseau diplomatique, de favoriser la présence d'entreprises françaises sur tous les marchés liés au sport et de renforcer notre présence au sein des instances sportives internationales.
Nous aurons l'occasion de revenir sur les différents aspects de cette politique lors de la table ronde.
Vous le voyez, mesdames et messieurs, ces Rencontres internationales sont la partie émergée du dispositif d'accompagnement des entreprises françaises, la vitrine qui rend visible leur expertise et leur savoir-faire. Je suis heureuse d'y participer car la qualité de nos entreprises mérite que l'on se batte, à leurs côtés, pour les faire connaître et les valoriser.
Paradoxalement, le sport a souvent un impact économique minoré, alors qu'il compte pour près de 2% du PIB mondial d'après l'OCDE, qui a d'ailleurs identifié ce secteur comme l'un des plus prometteurs parmi les nouvelles sources de croissance. La dernière enquête sur les perspectives mondiales du marché sport (horizon 2015) publiée en septembre 2013 prévoit une croissance moyenne annuelle de 3,7% de ce marché, soit un rythme de progression supérieur aux prévisions de la croissance du PIB mondial.
Les grands événements sportifs internationaux, qui font l'objet de notre rassemblement aujourd'hui, sont certainement les marchés à plus forte valeur ajoutée de ce secteur d'activité.
Nous sommes conscients du défi et de l'opportunité économique que constitue l'organisation de grands événements sportifs pour tout pays. Nous sommes fiers et honorés d'accueillir aujourd'hui les représentants de plusieurs nations, qui organiseront des compétitions majeures dans les années à venir : le Brésil, le Japon, le Qatar, la Russie, le Maroc, la Corée du Sud, l'Azerbaïdjan Merci de votre présence et de votre confiance !
Nous sommes à votre écoute ; partout dans le monde, nos grands groupes comme nos PME spécialisées proposent une offre de qualité. Comme le disait Nicole BRICQ, notre champ d'action couvre une large palette de compétences : ingénierie, transports, technologie, sécurité, BTP, infrastructures, conseil en communication autant de secteurs susceptibles de participer au développement économique et social de vos territoires. Il faut ajouter à cela les expertises sectorielles, où les filières françaises sont leaders (ski, voile, nautisme…).
Nous poursuivrons avec détermination notre politique d'accompagnement de la filière française du sport. Nous continuerons à nous mobiliser pour créer un environnement propice à la réalisation des ambitions françaises, peut-être même la plus grande d'entre elles, celle d'accueillir un jour de nouveau les Jeux Olympiques sur notre territoire.
En travaillant main dans la main, puissance publique et secteur privé construisent ensemble, à l'international, une stratégie de conquête de nouveaux marchés, dont les bénéfices économiques seront importants et durables.
Car, dans le sport, il est un règle : il faut jouer collectif pour gagner ! L'esprit d'équipe sera la clef de notre succès !
Je vous souhaite d'excellentes Rencontres Internationales Grands Evénements Sportifs.
Source http://www.sports.gouv.fr, le 14 novembre 2013