Déclaration de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, en réponse à une question sur l'intervention militaire française en Centrafrique, à l'Assemblée nationale le 18 décembre 2013.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 18 décembre 2013

Texte intégral

Monsieur le Député, vous qui êtes député de Castres, je vous remercie pour cette question. Vous avez rappelé la mémoire de Nicolas Vokaer et d'Antoine Le Quinio, caporaux au 8e RPIMa. Comme vous le savez, j'ai rencontré, vendredi et samedi derniers, leurs camarades à Bangui et à Bossangoa. Ils ressentent évidemment la douleur liée à la perte de ces deux soldats, mais ils expriment aussi la fierté d'accomplir leur devoir pour la France.
La mission qui incombe en ce moment à nos forces - j'appelle cela le «désarmement impartial» - est très difficile. Il y faut de la vigilance, de la clairvoyance et du sang-froid, bref du professionnalisme. Or «le 8», comme on dit à Castres, en a beaucoup. Je voudrais profiter de votre question pour rendre hommage à ce régiment.
En ce qui concerne la dimension européenne de votre question, le ministre des affaires étrangères vous l'a dit hier : la question du soutien politique - il est acquis -, financier - il l'est lui aussi - et opérationnel - chaque pays, en fonction des procédures en vigueur, est en train d'y réfléchir - a été évoquée lundi.
Nous sommes allés les premiers au Mali, parce que c'était de notre responsabilité. Or, il y a quelques jours, les Pays-Bas ont décidé l'envoi de 400 soldats au sol. Cela montre bien que l'action de la France peut inciter d'autres pays à fournir un engagement significatif. Le président de la République posera, lors du Conseil européen qui aura lieu demain, la question du fonds de financement que vous avez évoqué. J'espère que cela permettra d'obtenir des résultats positifs qui se feront sentir l'année prochaine.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 décembre 2013