Texte intégral
Monsieur l'Ambassadeur, mon Général, officiers, sous-officiers, soldats de la force Sangaris.
Je suis déjà venu ici le 13 décembre, quelques jours après le président de la République. A ce moment-là vous veniez d'arriver, et ce moment a été marqué par la mort de vos camarades, les caporaux Le QUINIO et VOKAER. Ce moment était un moment de souffrance et au moment où je m'adresse à vous, au début de cette année 2014 ma première pensée est pour eux, pour rendre hommage à leur courage, pour me montrer aussi solidaire de leur famille et de leurs camarades.
Et j'associe aussi à cet hommage et cette émotion leurs camarades et vos camarades qui sont morts pour la France au cours de l'année 2013 au Mali, dans l'opération Serval.
Ce sacrifice de leur mort nous rappelle que votre mission est exigeante, elle nécessite du courage, de l'abnégation, elle nécessite aussi, elle induit aussi le respect et la considération. Et elle permet aussi à chaque fois, et je le redis ici, de dire aux Françaises et aux Français que le métier des armes n'est pas un métier comme les autres ; il suppose une force mentale hors du commun. Et vous le démontrez aussi ici.
Je vous avais dit le 13 décembre que j'allais revenir ; je suis là. L'année dernière j'avais passé le réveillon avec vos camarades à Kaboul, j'étais déjà avec le Général SORIANO, donc on a pris l'habitude de passer le réveillon du premier de l'An ensemble, et nous nous retrouvons ici à Bangui. Je voudrais d'ailleurs à cet instant dire au Général SORIANO combien j'apprécie son commandement et combien je lui fais confiance.
J'avais décidé cette année de venir en Afrique, je ne peux pas réveillonner le 31 décembre dans plusieurs lieux en même temps, donc je me suis rendu à Gao, à Bamako, à Niamey, aujourd'hui ici, et demain je visiterai vos camarades de la mission Epervier à Ndjamena.
Je suis venu en Afrique pour saluer toutes les forces qui sont impliquées dans les opérations de lutte contre le terrorisme et dans les opérations de lutte contre toutes les déstabilisations. Parce que cette lutte, ce combat, c'est à la fois la sécurité de ces Etats, de ces populations, dont nous avons mission de protéger, mais c'est aussi la sécurité de la France. Ce sont les deux en même temps. Parce qu'on sait très bien que lorsqu'il y a un vide sécuritaire, c'est le creuset de tous les trafics, c'est le creuset de tous les terrorismes, c'est la porte ouverte à tous les terrorismes. Et si nous menons ces missions, c'est à la fois pour la sécurité de ces Etats, pour la sécurité de la France mais aussi au nom de la communauté internationale. Nous l'avons fait ainsi au Mali, nous le faisons aussi ici au nom de la communauté internationale en Centrafrique, même si le cadre juridique n'est pas tout à fait identique, nous agissons nous la France au nom de la communauté internationale.
Et je dois vous dire que quand j'étais au Mali avant-hier, et hier matin, je disais à vos camarades : qui aurait dit il y a an, au moment du lancement de l'opération Serval, qu'un an après au Mali nous aurions retrouvé un pays sécurisé, un pays qui retrouvait confiance en lui-même, un pays où il y a désormais un président élu au suffrage universel, une assemblée nationale, un gouvernement, le début de la reprise du développement ? Alors qu'un an avant, dans ces mêmes lieux que je visitais avant-hier on coupait des mains, la charia était la loi, et les terroristes se préparaient à prendre cet Etat en otage. Maintenant les voies du redressement, de l'autonomie, de la souveraineté de ce pays sont en cours.
Je vous le dis parce que je me souviens qu'au mois de février de l'année dernière, des experts - vous savez, il faut toujours faire attention parce que les experts sont souvent autoproclamés disaient « ah mais au Mali trois semaines après le déclenchement de l'opération SERVAL la France s'enlise ». Heureusement que nous n'avons pas écouté les experts. Et que la détermination de nos forces, leurs compétences, a permis le résultat que l'on connait. Je le dis pour le Mali mais je le dis aussi pour la République Centrafricaine.
Par ailleurs au-delà de cette visite des forces françaises, au moment du premier de l'An, en Afrique du Sahel, et dans cette partie de l'Afrique centrale, je vois les chefs d'Etat afin d'étudier avec eux la manière dont nous allons dans les mois qui viennent, au-delà même de ces conflits, réorganiser et élargir géographiquement notre présence en Afrique. C'est ainsi que j'ai rencontré hier soir le président DEBY, je verrai tout à l'heure le président SASSOU et le président BONGO en fin de journée ; et puis le ministre des Affaires étrangères, Laurent FABIUS, a rencontré dans des circonstances très heureuses le président BIYA hier.
Je voulais vous dire tout ça pour préciser le sens de ma venue. Je voulais vous dire aussi que je sais que cette mission est difficile. J'entends dire cette mission militaire est dure. Mais oui, elle est dure. Mais est-ce que c'est parce que cette mission est dure que la France n'aurait pas sa place ? J'entends dire l'opération est difficile ! Oui, elle est difficile. Mais toute opération militaire est difficile. Et vous le savez très bien et c'est parce que c'est difficile que la France prend toutes ses responsabilités ici. Elle prend ses responsabilités ici parce qu'elle a des responsabilités internationales. Elle est membre du Conseil de sécurité.
Ensuite parce qu'elle a une histoire. Et quand j'entends dire « fallait-il que la France vienne », ceux-là même qui le demandent sont-ils conscients du côté un peu pervers de leur interrogation, parce qu'ils sous-entendent qu'il leur aurait été sans doute souhaitable de ne pas venir. Alors la France aurait été sourde à l'appel des Etats africains ? Alors la France aurait été étrangère aux décisions prises par la communauté internationale et par le Conseil de sécurité ? Alors la France aurait fui ses responsabilités initiales, ses responsabilités historiques ? Alors la France aurait laissé faire des massacres de masse en toute impunité ? Alors la France aurait laissé se développer un vide sécuritaire avec tous les risques que cela aurait pu représenter non seulement ici mais aux alentours pour l'avenir ? Oui, nous sommes là et il ne faut pas qu'il y ait de doute nulle part, ici ou ailleurs, sur notre détermination à mener cette mission.
Je rappelle d'ailleurs et vous le savez que les exactions, les massacres ont commencé ici depuis déjà un certain nombre de mois et qu'ils étaient arrivés à un niveau réellement dramatique qu'il nous a fallu saisir la communauté internationale pour montrer la nécessité d'intervenir. Les violences n'ont pas commencé le 5 décembre. C'est depuis la fin 2012 qu'ici l'Etat s'est effondré, que la spirale des violences a amené le pays à un drame humanitaire, à une impasse politique, et à des confrontations confessionnelles sans précédent. C'est la raison pour laquelle il fallait nous mobiliser. Nous nous mobilisons, nous, et nous nous mobilisons avec les Africains, avec la MISCA, sur mandat international.
Je verrai après vous avoir quittés tout à l'heure le Général MOKOKO et le Général TUMENTA les responsables de la MISCA pour à la fois leur assurer de mon soutien, et aussi voir avec eux l'amélioration de notre coordination et de notre coopération. Donc nous sommes là avec détermination et nos missions sont claires. Vos missions sont claires, nos missions sont claires. Il s'agit de contribuer à la sécurité de ce territoire, de ce pays, à commencer par sa capitale, de contribuer à la sécurité par le cantonnement et par le désarmement. Et nous entendons le faire dans l'impartialité. Toutes les armes doivent disparaitre pour que l'aide humanitaire, l'aide sanitaire puissent intervenir. Toutes les armes doivent disparaitre pour que le processus politique puisse enfin retrouver une forme de sérénité. Notre mission est claire, établir avec la MISCA les conditions propres à retrouver une sécurité minimum.
Notre mission est claire parce qu'il s'agit aussi en même temps de permettre le déploiement opérationnel de la MISCA, de permettre le renforcement de la MISCA, qu'elle prenne sa place parce que la communauté internationale lui en a donné la mission, et faire en sorte que nous puissions engager le processus politique de transition et de réconciliation.
Alors la mission est claire, mais le terrain est complexe. Je le sais bien, et votre tâche à vous elle est extrêmement difficile parce que vous êtes amenés à intervenir sur des accrochages, vous êtes amenés à intervenir sur des mouvements de foule, vous êtes amenés à intervenir dans des missions d'interposition, vous êtes amenés à intervenir dans des missions d'escorte ; et en même temps vous êtes amenés à remplir votre mission de cantonnement et de désarmement. Et je sais, pour me tenir informé tous les jours de l'état de la situation, parfois même plusieurs fois par jour, que vous remplissez cette mission avec lucidité, avec sang-froid, et il en faut beaucoup, avec clairvoyance, avec la maitrise de la force, tout cela nécessite du professionnalisme, du courage, de la compétence, de l'intuition, et surtout une force mentale considérable. Je sais que vous l'avez.
Je suis venu ici vous dire à la fois mes félicitations pour le travail qui a été engagé, y compris d'ailleurs la MISCA qui n'est là que depuis le 19 décembre. Donc l'action et les missions sont en route. Vous dire mes félicitations, et puis vous apporter aussi mon soutien dans cette tâche difficile. Je sais que vous en avez les qualités, je sais aussi que vous êtes fatigués, je sais aussi que vous avez une détermination à la hauteur de la mission qui vous est confiée et donc je voulais vous redire ici ma totale confiance, à vos chefs et vous-mêmes, pour porter l'image de la France, pour faire en sorte aussi que ce pays retrouve sa liberté et sa sérénité. La tâche ne se fait pas en trois jours, mais le mouvement est engagé grâce à votre ténacité, à votre lucidité et à votre courage. Je voulais vous dire aussi ma fierté d'être le ministre de la Défense et des armées aussi déterminées, aussi respectables et aussi considérées.
Je voulais aussi vous souhaiter une bonne année à vous tous, à vos proches, à vos familles. C'est un moment particulièrement difficile pour vous d'être loin en cette période, mais le réconfort des messages qui vous sont adressés de France doivent vous permettre de passer ce moment à la fois de joie et de difficulté pour vous.
Je voulais aussi vous dire que je reviendrai, même si aujourd'hui ce passage est un peu court, je reviendrai parce que je suis avec beaucoup de vigilance tout ce qui se passe ici.
Vive la République, vive la France !
Source http://www.defense.gouv.fr, le 3 janvier 2014
Je suis déjà venu ici le 13 décembre, quelques jours après le président de la République. A ce moment-là vous veniez d'arriver, et ce moment a été marqué par la mort de vos camarades, les caporaux Le QUINIO et VOKAER. Ce moment était un moment de souffrance et au moment où je m'adresse à vous, au début de cette année 2014 ma première pensée est pour eux, pour rendre hommage à leur courage, pour me montrer aussi solidaire de leur famille et de leurs camarades.
Et j'associe aussi à cet hommage et cette émotion leurs camarades et vos camarades qui sont morts pour la France au cours de l'année 2013 au Mali, dans l'opération Serval.
Ce sacrifice de leur mort nous rappelle que votre mission est exigeante, elle nécessite du courage, de l'abnégation, elle nécessite aussi, elle induit aussi le respect et la considération. Et elle permet aussi à chaque fois, et je le redis ici, de dire aux Françaises et aux Français que le métier des armes n'est pas un métier comme les autres ; il suppose une force mentale hors du commun. Et vous le démontrez aussi ici.
Je vous avais dit le 13 décembre que j'allais revenir ; je suis là. L'année dernière j'avais passé le réveillon avec vos camarades à Kaboul, j'étais déjà avec le Général SORIANO, donc on a pris l'habitude de passer le réveillon du premier de l'An ensemble, et nous nous retrouvons ici à Bangui. Je voudrais d'ailleurs à cet instant dire au Général SORIANO combien j'apprécie son commandement et combien je lui fais confiance.
J'avais décidé cette année de venir en Afrique, je ne peux pas réveillonner le 31 décembre dans plusieurs lieux en même temps, donc je me suis rendu à Gao, à Bamako, à Niamey, aujourd'hui ici, et demain je visiterai vos camarades de la mission Epervier à Ndjamena.
Je suis venu en Afrique pour saluer toutes les forces qui sont impliquées dans les opérations de lutte contre le terrorisme et dans les opérations de lutte contre toutes les déstabilisations. Parce que cette lutte, ce combat, c'est à la fois la sécurité de ces Etats, de ces populations, dont nous avons mission de protéger, mais c'est aussi la sécurité de la France. Ce sont les deux en même temps. Parce qu'on sait très bien que lorsqu'il y a un vide sécuritaire, c'est le creuset de tous les trafics, c'est le creuset de tous les terrorismes, c'est la porte ouverte à tous les terrorismes. Et si nous menons ces missions, c'est à la fois pour la sécurité de ces Etats, pour la sécurité de la France mais aussi au nom de la communauté internationale. Nous l'avons fait ainsi au Mali, nous le faisons aussi ici au nom de la communauté internationale en Centrafrique, même si le cadre juridique n'est pas tout à fait identique, nous agissons nous la France au nom de la communauté internationale.
Et je dois vous dire que quand j'étais au Mali avant-hier, et hier matin, je disais à vos camarades : qui aurait dit il y a an, au moment du lancement de l'opération Serval, qu'un an après au Mali nous aurions retrouvé un pays sécurisé, un pays qui retrouvait confiance en lui-même, un pays où il y a désormais un président élu au suffrage universel, une assemblée nationale, un gouvernement, le début de la reprise du développement ? Alors qu'un an avant, dans ces mêmes lieux que je visitais avant-hier on coupait des mains, la charia était la loi, et les terroristes se préparaient à prendre cet Etat en otage. Maintenant les voies du redressement, de l'autonomie, de la souveraineté de ce pays sont en cours.
Je vous le dis parce que je me souviens qu'au mois de février de l'année dernière, des experts - vous savez, il faut toujours faire attention parce que les experts sont souvent autoproclamés disaient « ah mais au Mali trois semaines après le déclenchement de l'opération SERVAL la France s'enlise ». Heureusement que nous n'avons pas écouté les experts. Et que la détermination de nos forces, leurs compétences, a permis le résultat que l'on connait. Je le dis pour le Mali mais je le dis aussi pour la République Centrafricaine.
Par ailleurs au-delà de cette visite des forces françaises, au moment du premier de l'An, en Afrique du Sahel, et dans cette partie de l'Afrique centrale, je vois les chefs d'Etat afin d'étudier avec eux la manière dont nous allons dans les mois qui viennent, au-delà même de ces conflits, réorganiser et élargir géographiquement notre présence en Afrique. C'est ainsi que j'ai rencontré hier soir le président DEBY, je verrai tout à l'heure le président SASSOU et le président BONGO en fin de journée ; et puis le ministre des Affaires étrangères, Laurent FABIUS, a rencontré dans des circonstances très heureuses le président BIYA hier.
Je voulais vous dire tout ça pour préciser le sens de ma venue. Je voulais vous dire aussi que je sais que cette mission est difficile. J'entends dire cette mission militaire est dure. Mais oui, elle est dure. Mais est-ce que c'est parce que cette mission est dure que la France n'aurait pas sa place ? J'entends dire l'opération est difficile ! Oui, elle est difficile. Mais toute opération militaire est difficile. Et vous le savez très bien et c'est parce que c'est difficile que la France prend toutes ses responsabilités ici. Elle prend ses responsabilités ici parce qu'elle a des responsabilités internationales. Elle est membre du Conseil de sécurité.
Ensuite parce qu'elle a une histoire. Et quand j'entends dire « fallait-il que la France vienne », ceux-là même qui le demandent sont-ils conscients du côté un peu pervers de leur interrogation, parce qu'ils sous-entendent qu'il leur aurait été sans doute souhaitable de ne pas venir. Alors la France aurait été sourde à l'appel des Etats africains ? Alors la France aurait été étrangère aux décisions prises par la communauté internationale et par le Conseil de sécurité ? Alors la France aurait fui ses responsabilités initiales, ses responsabilités historiques ? Alors la France aurait laissé faire des massacres de masse en toute impunité ? Alors la France aurait laissé se développer un vide sécuritaire avec tous les risques que cela aurait pu représenter non seulement ici mais aux alentours pour l'avenir ? Oui, nous sommes là et il ne faut pas qu'il y ait de doute nulle part, ici ou ailleurs, sur notre détermination à mener cette mission.
Je rappelle d'ailleurs et vous le savez que les exactions, les massacres ont commencé ici depuis déjà un certain nombre de mois et qu'ils étaient arrivés à un niveau réellement dramatique qu'il nous a fallu saisir la communauté internationale pour montrer la nécessité d'intervenir. Les violences n'ont pas commencé le 5 décembre. C'est depuis la fin 2012 qu'ici l'Etat s'est effondré, que la spirale des violences a amené le pays à un drame humanitaire, à une impasse politique, et à des confrontations confessionnelles sans précédent. C'est la raison pour laquelle il fallait nous mobiliser. Nous nous mobilisons, nous, et nous nous mobilisons avec les Africains, avec la MISCA, sur mandat international.
Je verrai après vous avoir quittés tout à l'heure le Général MOKOKO et le Général TUMENTA les responsables de la MISCA pour à la fois leur assurer de mon soutien, et aussi voir avec eux l'amélioration de notre coordination et de notre coopération. Donc nous sommes là avec détermination et nos missions sont claires. Vos missions sont claires, nos missions sont claires. Il s'agit de contribuer à la sécurité de ce territoire, de ce pays, à commencer par sa capitale, de contribuer à la sécurité par le cantonnement et par le désarmement. Et nous entendons le faire dans l'impartialité. Toutes les armes doivent disparaitre pour que l'aide humanitaire, l'aide sanitaire puissent intervenir. Toutes les armes doivent disparaitre pour que le processus politique puisse enfin retrouver une forme de sérénité. Notre mission est claire, établir avec la MISCA les conditions propres à retrouver une sécurité minimum.
Notre mission est claire parce qu'il s'agit aussi en même temps de permettre le déploiement opérationnel de la MISCA, de permettre le renforcement de la MISCA, qu'elle prenne sa place parce que la communauté internationale lui en a donné la mission, et faire en sorte que nous puissions engager le processus politique de transition et de réconciliation.
Alors la mission est claire, mais le terrain est complexe. Je le sais bien, et votre tâche à vous elle est extrêmement difficile parce que vous êtes amenés à intervenir sur des accrochages, vous êtes amenés à intervenir sur des mouvements de foule, vous êtes amenés à intervenir dans des missions d'interposition, vous êtes amenés à intervenir dans des missions d'escorte ; et en même temps vous êtes amenés à remplir votre mission de cantonnement et de désarmement. Et je sais, pour me tenir informé tous les jours de l'état de la situation, parfois même plusieurs fois par jour, que vous remplissez cette mission avec lucidité, avec sang-froid, et il en faut beaucoup, avec clairvoyance, avec la maitrise de la force, tout cela nécessite du professionnalisme, du courage, de la compétence, de l'intuition, et surtout une force mentale considérable. Je sais que vous l'avez.
Je suis venu ici vous dire à la fois mes félicitations pour le travail qui a été engagé, y compris d'ailleurs la MISCA qui n'est là que depuis le 19 décembre. Donc l'action et les missions sont en route. Vous dire mes félicitations, et puis vous apporter aussi mon soutien dans cette tâche difficile. Je sais que vous en avez les qualités, je sais aussi que vous êtes fatigués, je sais aussi que vous avez une détermination à la hauteur de la mission qui vous est confiée et donc je voulais vous redire ici ma totale confiance, à vos chefs et vous-mêmes, pour porter l'image de la France, pour faire en sorte aussi que ce pays retrouve sa liberté et sa sérénité. La tâche ne se fait pas en trois jours, mais le mouvement est engagé grâce à votre ténacité, à votre lucidité et à votre courage. Je voulais vous dire aussi ma fierté d'être le ministre de la Défense et des armées aussi déterminées, aussi respectables et aussi considérées.
Je voulais aussi vous souhaiter une bonne année à vous tous, à vos proches, à vos familles. C'est un moment particulièrement difficile pour vous d'être loin en cette période, mais le réconfort des messages qui vous sont adressés de France doivent vous permettre de passer ce moment à la fois de joie et de difficulté pour vous.
Je voulais aussi vous dire que je reviendrai, même si aujourd'hui ce passage est un peu court, je reviendrai parce que je suis avec beaucoup de vigilance tout ce qui se passe ici.
Vive la République, vive la France !
Source http://www.defense.gouv.fr, le 3 janvier 2014