Déclaration de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question sur la situation en République centrafricaine, à l'Assemblée nationale le 14 janvier 2014.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 14 janvier 2014

Texte intégral


Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Vous m'interrogez sur la situation en Centrafrique et sur ce qui peut se passer au cours des jours qui viennent. Je vais vous répondre sur les trois plans principaux : sécurité, humanitaire et transition, qui correspondent à votre question.
Sur le plan de la sécurité, les soldats de Sangaris continuent leur action avec la MISCA qui fait un travail remarquable. Vous leur avez rendu hommage et vous avez eu raison. Il y a déjà 4.400 soldats de la MISCA et bientôt 6.000.
Sur le plan européen, nous avons une réunion lundi prochain et j'espère pouvoir vous ramener des résultats positifs sur l'engagement de nos partenaires européens à nos côtés. Nous avançons aussi à New York et avec nos partenaires africains à la mise en place de ce que l'on appelle une opération de maintien de la paix pour prolonger l'action menée par la MISCA.
Sur le plan humanitaire, la montée en puissance de l'aide continue et elle est très nécessaire. Le 20 janvier, notre ami Pascal Canfin sera présent à la conférence organisée par l'Union européenne et l'ONU pour contribuer financièrement à ce qui est nécessaire.
Enfin, sur le plan de la transition politique, bien évidemment, la France n'a pas de candidat pour le choix du nouveau président de la transition ; c'est le conseil national de transition qui décidera. Nous sommes là pour aider, pas pour nous substituer. Ce sera également notre attitude lorsque viendront les élections définitives.
Beaucoup reste à faire mais je pense que nous avons évité le pire. Il faudra du temps pour effacer à la fois la peur et la haine mais je pense que grâce à l'action de tous, nous allons y parvenir.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 janvier 2014