Texte intégral
Monsieur le Sous-Préfet,
Mesdames et Messieurs les Élus,
Monsieur l'adjoint au maire,
Mesdames et Messieurs les présidents d'associations et représentants du monde combattant,
Messieurs André Cabiron et Patrick Reilla,
Mesdames, Messieurs,
C'est pour moi un véritable plaisir de venir ici, à Saint-Martin-de-Crau, une ville que je redécouvre aujourd'hui dans tout ce qui fait sa richesse citoyenne.
Vous êtes ici, nombreux, d'une part pour rendre hommage aux enfants de cette ville morts pour la France. Je tenais, par ma présence, à m'associer à cet hommage solennel.
Cette terre méridionale est riche de son histoire et des mémoires individuelles qu'elle porte.
J'étais ce matin au fort Saint-Nicolas à Marseille pour rendre homme à une figure de la région, Frédéric Chevillon.
J'ai rencontré ensuite les Anciens combattants des Bouches-du-Rhône. J'ai évoqué avec eux l'engagement de nos soldats dans les conflits que la France a traversés au siècle dernier et qui n'ont pas épargné votre belle région.
La Grande Guerre a en effet éprouvé les familles et les communes des Bouches-du-Rhône. Nombreux furent ceux qui partirent au front en 1914 et rares ceux qui revinrent. Votre région a aussi payé un lourd tribut à cette guerre.
C'est toute cette histoire que nous raconte ce monument. Il est le témoignage de demain, celui qui survit aux hommes et celui autour duquel prennent chair l'histoire et la mémoire d'une ville. Il est aussi ce point de ralliement de notre mémoire collective, celui qui rend les honneurs à chacun, sans distinction de grade ou d'origine, mais le plus souvent par ordre alphabétique.
Il est enfin le reflet d'une mémoire plurielle mais apaisée qui nous réunit autour des valeurs fondamentales, simples mais solides de notre République.
Je veux rendre hommage à chacun dont le nom est inscrit sur ce monument.
Je veux rendre hommage à tous les résistants qui ont grandi sur cette terre et se sont battus pour la liberté de notre pays.
Je veux rendre hommage à ces harkis et fils de harkis, et je sais qu'il y en a parmi nous, car ils ont trouvé ici une terre d'accueil comme j'ai moi-même été accueilli dans ce Tarn qui m'est si cher.
Et je me félicite que chaque commune de France uvre à nos côtés pour développer le travail de mémoire.
Faire vivre cette mémoire collective est l'affaire de tous et je tiens à vous remercier de vous être mobilisés pour cela.
C'est aussi pour distinguer deux personnalités que nous sommes tous réunis aujourd'hui, deux Saint-Martinois qui méritent la reconnaissance de la Nation.
Monsieur André Cabiron, nous rendons d'abord hommage à votre courage et à votre engagement au service de la France. Vous servez enAlgérie de mai 1954 à mai 1956, deux années qui marquent profondément le militaire et l'homme que vous êtes. Votre exemplarité et votre professionnalisme se mesurent aux nombreuses distinctions reçues : le titre de reconnaissance de la Nation en 1978, la Croix du combattant en 1982, la médaille de la commémoration opérations sécurité maintien de l'ordre en 1983 et la médaille d'Afrique du Nord en 1997.
Engagé, vous l'avez été aussi sur le terrain de la mémoire et c'est ce que nous tenions à saluer aujourd'hui. Depuis 1995, vous êtes président de l'association des Anciens combattants et victimes de guerre de Saint-Martin-de-Crau. L'émotion que vous avez ressentie le jour de votre nomination témoigne de l'attachement que vous portez à faire vivre cette mémoire combattante.
Cet attachement, vous l'avez aussi traduit en conduisant des projets commémoratifs. Il y a 20 ans, en 1994, vous avez organisé plusieurs cérémonies à l'occasion du cinquantième anniversaire des débarquements de Normandie et de Provence avec des défilés de véhicules d'époques dans la vallée des Baux. Plus récemment, vous avez organisé un bivouac de plusieurs jours sur la piste de Rus, créée en 1939 et sur laquelle était installée la 11e escadre de bombardements ainsi qu'une exposition sur la première guerre mondiale.
L'État avait à cur d'ancrer ces commémorations au plus profond de nos territoires. Je crois que c'est chose faite et que vous incarnez, monsieur, la vivacité de notre mémoire combattante et l'enjeu que représente sa transmission.
Quelle plus belle image en effet que de vous faire aujourd'hui chevalier de l'Ordre national du Mérite devant vos 4 enfants, vos 9 petits-enfants et vos 5 arrière-petits-enfants.
La mémoire combattante que j'évoquais, c'est aussi celle de la nouvelle génération du feu. Monsieur Patrick Reilla, votre parcours témoigne des divers conflits dans lesquels la France s'est engagée ces dernières années.
Votre courage, votre esprit de sacrifice et votre professionnalisme se sont illustrés à Djibouti, au Tchad, au Sénégal, au Gabon, en République Centrafricaine, en ex-Yougoslavie. Vous portez en vous toute cette mémoire de la génération OPEX à laquelle je suis tant attaché et dont je mesure mieux aujourd'hui ce que représente l'engagement militaire.
A l'image de votre compagnon d'armes, André Cabiron, les distinctions que vous avez reçues témoignent des valeurs qui sont les vôtres : la médaille d'Outre-Mer agrafe vermeil « Tchad » en 1983, la médaille de bronze de la Défense nationale agrafe « Forces aériennes stratégiques » en 1987, le titre de reconnaissance de la Nation en 1997 et la Croix du combattant en 2005.
Vos compétences acquises au sein de l'armée de l'air durant 29 années vous ont conduit à terminer votre carrière à la direction centrale de matériel de l'armée de l'air à Paris.
Mesdames et Messieurs, rendre hommage à ces deux Saint-Martinois aujourd'hui, c'est rendre hommage aux femmes et aux hommes qui ont servi la France et je vous remercie tous de vous associer aujourd'hui à cette reconnaissance de la Nation.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 27 janvier 2014
Mesdames et Messieurs les Élus,
Monsieur l'adjoint au maire,
Mesdames et Messieurs les présidents d'associations et représentants du monde combattant,
Messieurs André Cabiron et Patrick Reilla,
Mesdames, Messieurs,
C'est pour moi un véritable plaisir de venir ici, à Saint-Martin-de-Crau, une ville que je redécouvre aujourd'hui dans tout ce qui fait sa richesse citoyenne.
Vous êtes ici, nombreux, d'une part pour rendre hommage aux enfants de cette ville morts pour la France. Je tenais, par ma présence, à m'associer à cet hommage solennel.
Cette terre méridionale est riche de son histoire et des mémoires individuelles qu'elle porte.
J'étais ce matin au fort Saint-Nicolas à Marseille pour rendre homme à une figure de la région, Frédéric Chevillon.
J'ai rencontré ensuite les Anciens combattants des Bouches-du-Rhône. J'ai évoqué avec eux l'engagement de nos soldats dans les conflits que la France a traversés au siècle dernier et qui n'ont pas épargné votre belle région.
La Grande Guerre a en effet éprouvé les familles et les communes des Bouches-du-Rhône. Nombreux furent ceux qui partirent au front en 1914 et rares ceux qui revinrent. Votre région a aussi payé un lourd tribut à cette guerre.
C'est toute cette histoire que nous raconte ce monument. Il est le témoignage de demain, celui qui survit aux hommes et celui autour duquel prennent chair l'histoire et la mémoire d'une ville. Il est aussi ce point de ralliement de notre mémoire collective, celui qui rend les honneurs à chacun, sans distinction de grade ou d'origine, mais le plus souvent par ordre alphabétique.
Il est enfin le reflet d'une mémoire plurielle mais apaisée qui nous réunit autour des valeurs fondamentales, simples mais solides de notre République.
Je veux rendre hommage à chacun dont le nom est inscrit sur ce monument.
Je veux rendre hommage à tous les résistants qui ont grandi sur cette terre et se sont battus pour la liberté de notre pays.
Je veux rendre hommage à ces harkis et fils de harkis, et je sais qu'il y en a parmi nous, car ils ont trouvé ici une terre d'accueil comme j'ai moi-même été accueilli dans ce Tarn qui m'est si cher.
Et je me félicite que chaque commune de France uvre à nos côtés pour développer le travail de mémoire.
Faire vivre cette mémoire collective est l'affaire de tous et je tiens à vous remercier de vous être mobilisés pour cela.
C'est aussi pour distinguer deux personnalités que nous sommes tous réunis aujourd'hui, deux Saint-Martinois qui méritent la reconnaissance de la Nation.
Monsieur André Cabiron, nous rendons d'abord hommage à votre courage et à votre engagement au service de la France. Vous servez enAlgérie de mai 1954 à mai 1956, deux années qui marquent profondément le militaire et l'homme que vous êtes. Votre exemplarité et votre professionnalisme se mesurent aux nombreuses distinctions reçues : le titre de reconnaissance de la Nation en 1978, la Croix du combattant en 1982, la médaille de la commémoration opérations sécurité maintien de l'ordre en 1983 et la médaille d'Afrique du Nord en 1997.
Engagé, vous l'avez été aussi sur le terrain de la mémoire et c'est ce que nous tenions à saluer aujourd'hui. Depuis 1995, vous êtes président de l'association des Anciens combattants et victimes de guerre de Saint-Martin-de-Crau. L'émotion que vous avez ressentie le jour de votre nomination témoigne de l'attachement que vous portez à faire vivre cette mémoire combattante.
Cet attachement, vous l'avez aussi traduit en conduisant des projets commémoratifs. Il y a 20 ans, en 1994, vous avez organisé plusieurs cérémonies à l'occasion du cinquantième anniversaire des débarquements de Normandie et de Provence avec des défilés de véhicules d'époques dans la vallée des Baux. Plus récemment, vous avez organisé un bivouac de plusieurs jours sur la piste de Rus, créée en 1939 et sur laquelle était installée la 11e escadre de bombardements ainsi qu'une exposition sur la première guerre mondiale.
L'État avait à cur d'ancrer ces commémorations au plus profond de nos territoires. Je crois que c'est chose faite et que vous incarnez, monsieur, la vivacité de notre mémoire combattante et l'enjeu que représente sa transmission.
Quelle plus belle image en effet que de vous faire aujourd'hui chevalier de l'Ordre national du Mérite devant vos 4 enfants, vos 9 petits-enfants et vos 5 arrière-petits-enfants.
La mémoire combattante que j'évoquais, c'est aussi celle de la nouvelle génération du feu. Monsieur Patrick Reilla, votre parcours témoigne des divers conflits dans lesquels la France s'est engagée ces dernières années.
Votre courage, votre esprit de sacrifice et votre professionnalisme se sont illustrés à Djibouti, au Tchad, au Sénégal, au Gabon, en République Centrafricaine, en ex-Yougoslavie. Vous portez en vous toute cette mémoire de la génération OPEX à laquelle je suis tant attaché et dont je mesure mieux aujourd'hui ce que représente l'engagement militaire.
A l'image de votre compagnon d'armes, André Cabiron, les distinctions que vous avez reçues témoignent des valeurs qui sont les vôtres : la médaille d'Outre-Mer agrafe vermeil « Tchad » en 1983, la médaille de bronze de la Défense nationale agrafe « Forces aériennes stratégiques » en 1987, le titre de reconnaissance de la Nation en 1997 et la Croix du combattant en 2005.
Vos compétences acquises au sein de l'armée de l'air durant 29 années vous ont conduit à terminer votre carrière à la direction centrale de matériel de l'armée de l'air à Paris.
Mesdames et Messieurs, rendre hommage à ces deux Saint-Martinois aujourd'hui, c'est rendre hommage aux femmes et aux hommes qui ont servi la France et je vous remercie tous de vous associer aujourd'hui à cette reconnaissance de la Nation.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 27 janvier 2014