Déclaration de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, sur les enjeux sécuritaires de l'Afrique, à Washington le 24 janvier 2014.

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Circonstance : Discours devant le Center for Strategic and International Studies, à Washington (Etats-Unis) le 24 janvier 2014

Texte intégral

Mesdames et Messieurs, chers amis,
Permettez-moi d'abord de vous dire le plaisir que j'ai et l'honneur qui est le mien de m'exprimer devant le CSIS. Peu d'institutions contribuent autant que le vôtre à la réflexion stratégique, au sein des États-Unis et entre les deux rives de l'Atlantique. Je me réjouis donc d'être avec vous, et je veux remercier John Hamre pour son introduction aussi brillante que bienveillante.
Alors que l'armée française, présente dans une douzaine de pays africains, est aujourd'hui engagée dans des opérations majeures pour la sécurité internationale au Sahel et en Centrafrique, je souhaite évoquer avec vous nos choix et nos ambitions en matière de politique de défense et de sécurité en Afrique. A ce titre, je vous ferai part de la vision que j'aide la coopération franco-américaine et euro-américaine dans la sécurité globale.
L'Afrique représente une zone d'intérêt prioritaire pour la France et pour l'Europe. En raison, bien sûr, des liens historiques qui nous unissent à nombre de pays africains, et qui nous confèrent une responsabilité particulière. Mais aussi parce que l'Afrique du 21èmesiècle présente à la fois un potentiel immense de croissance économique et de développement humain, et des défis de défense et de sécurité qui sont de premier ordre.
Ces défis, la France est particulièrement bien placée pour contribuer à les relever. Comme nous l'avons prouvé, nous ne reculerons pas devant nos responsabilités. Nos interventions en Libye, au Mali, et tout récemment en Centrafrique sont là pour le démontrer.
Permettez-moi de partir de l'analyse faite par le Livre blanc français sur la défense et la sécurité nationale.Celui-ci définit, parmi les enjeux de premier rang pour la sécurité internationale dans les dix-quinze années à venir, les « risques de la faiblesse », par opposition aux « menaces de la force ». Il s'agit d'une référence à ces États « défaillants » qui deviennent, du fait de l'absence ou de la faiblesse des structures étatiques et gouvernementales, des sources d'instabilité, de violences, de trafics et d'insécurité régionale. Aujourd'hui, ces situations sont, pour l'Afrique, une menace majeure.
Le continent africain est, comme vous le savez, à l'aube de profondes mutations, d'ordre social, économique,démographique, politique et environnemental. Ces évolutions sont porteuses d'opportunités, et aussi source de nouvelles menaces, qui sont pour la plupart transnationales. Certaines – les trafics, le terrorisme djihadiste – constituent le revers de l'insertion nécessaire et souhaitée de l'Afrique dans les circuits de la mondialisation.
Or, de nombreux États africains sont vulnérables face à ces menaces. D'une part,parce que leur capacité individuelle de sécurisation des frontières et des flux qui les traversent apparaît limitée. D'autre part, parce que les coopérations régionales dans ce domaine restent encore insuffisantes. Ce sont ces vulnérabilités, qui constituent à nos yeux un risque majeur. Des régions entières, du Sahel à la Corne de l'Afrique, sont ainsi victimes de trafics et de mouvements armés et violents, qui dépassent par leur échelle les mouvements traditionnels dans ces régions. On l'a vu de façon spectaculaire au Mali, mais ce cas n'est pas isolé.
Ces enjeux ne sont pas seulement locaux. Demain, c'est tout l'ordre international qui peut se trouver affecté. C'est pourquoi la France le dit avec force : en aidant l'Afrique à surmonter les risques de la faiblesse, nous renforçons la paix et la sécurité internationales.
Ainsi, l'enjeu de notre intervention, le 11 janvier 2013, concernait, au-delà du Mali lui-même, la sécurité européenne et même la sécurité mondiale. Notre adversaire, c'était Al Qaïda au Maghreb islamique – AQMI – sous ses diverses formes. La menace, c'était la constitution, par des groupes djihadistes violents très organisés et équipés, d'un État terroriste menaçant la région et à portée de l'Europe.
Nous avons agi dans le respect du droit international, et au prix d'un engagement lourd, avec le sacrifice de plusieurs de nos soldats. Mais nous avons ainsi sauvé une capitale africaine, Bamako, et détruit un sanctuaire djihadiste, aux portes de l'Europe.
Je veux renouveler ici mes remerciements chaleureux à nos alliés américains pour le soutien qu'ils ont apporté à nos forces sur le terrain. C'est aussi sur le terrain que s'éprouve la solidité d'une amitié, et notre engagement au Mali a constitué la preuve, s'il en était besoin, de la très grande qualité du partenariat entre nos deux pays sur les questions de sécurité collective.
L'action coordonnée de la communauté internationale a donc permis de mettre un coup d'arrêt à l'expansion du terrorisme au Sahel.
Aujourd'hui, la souveraineté du Mali est rétablie. Les élections présidentielles et législatives de juillet et décembre dernier ont fait avancer le processus de normalisation de manière décisive. Les acquis des opérations militaires internationales doivent être pérennisés. Désormais, le processus de réconciliation initié par le Président malien, fortement encouragé par la communauté internationale, constitue une condition essentielle à la stabilité régionale sur le long terme. De même, la relance des politiques de développement économique sera cruciale. Elles devront bénéficier directement aussi aux régions du Nord du Mali, particulièrement déshéritées. Seuls ce développement et cette réconciliation sont à même de mettre en place une solution équitable et durable.
Malgré ces évolutions encourageantes, nous devons rester vigilants. L'enjeu en termes de sécurité reste d'empêcher les groupes djihadistes de reconstituer leurs forces, au Mali mais aussi dans les pays voisins. Il est aussi de permettre au Mali, comme aux autres pays, de se défendre contre ces risques existentiels.
Le défi revêt une ampleur régionale. Nous connaissons les groupes gravitant autour d'AQMI étendus au Niger, en Libye, en Tunisie, au Tchad, pour ne citerque quelques exemples.
C'est pourquoi la France a engagé l'adaptation de son dispositif militaire.
Le volume de nos forces engagées au Nord-Mali sera naturellement appelé à décroître pour atteindre un millier d'hommes avant l'été prochain. Mais nous resterons en appui des forces maliennes et des casques bleus de la MINUSMA et mènerons des actions ponctuelles dans la zone, dans une mission de contre-terrorisme.
Surtout, pour répondre plus efficacement à la nature transfrontalière de la menace djihadiste, nous avons commencé à faire évoluer notre dispositif dans le cadre d'une approche régionalisée. C'est avec un ensemble représentant environ 3 000 hommes que nous nous apprêtons à agir contre le terrorisme dans toute la bande sahélienne. Je vais y revenir.
Les États africains, en particulier sahéliens, ont pris la pleine mesure des menaces qui existent dans la région et sont aujourd'hui déterminés à faire front, collectivement, contre le terrorisme. A nous de répondre à leur détermination, à nous de les encourager à coopérer entre eux et parfois à dépasser leurs différends.
Dans cette entreprise, la Libye représente un défi de premier rang. Tripoli peine à se défaire de ses milices et à sécuriser ses frontières. Tant que cette situation perdurera, nous serons obligés d'aider les pays voisins à se prémunir du chaos libyen, singulièrement au Sud.
Nous ne pouvons pas permettre que se réimplante, au Mali ni dans aucun autre État de la région, une menace comparable à celle qui a motivé notre intervention militaire en janvier 2013. Nous devons aussi, partout où cela est possible, affaiblir la menace du terrorisme djihadiste, qui traverse les frontières depuis l'Asie du Sud-Est jusqu'au Moyen-Orient, et du Proche-Orient aux côtes occidentales de l'Afrique.
Entre Washington et Paris, l'accord est ici total. L'effort international,auquel les États-Unis ont pris part, ne doit pas être vain. Si nous restons déterminés, il ne le sera pas.
J'ai commencé en évoquant les risques de la faiblesse qui affectent, notamment, l'Afrique. La crise en Centrafrique en constitue un autre exemple caractéristique, très différent d'ailleurs du Mali.
Depuis la prise de pouvoir par les Sélékas en mars dernier, le pays a été peu à peu entraîné dans une spirale de violences à caractère de plus en plus interconfessionnel.
Il faut bien comprendre que le problème centrafricain est d'abord politique. C'est la manipulation de la dimension religieuse des antagonismes centrafricains à des fins de conservation du pouvoir, qui a débouché sur les affrontements meurtriers de ces derniers mois. Cette manipulation fut le fait d'abord du clan du Président Bozizé dans ses dernières années de pouvoir, puis, depuis mars 2013, des représentants des Sélékas à Bangui et dans le pays qu'ils tenaient.
Ensuite, nous nous trouvons devant un pays dont l'État, j'ai pu le constater, a complètement disparu : administration, police, justice, gendarmerie, armée volatilisées ; Gouvernement paralysé ; ressources pillées. Le vide créé en RCA offrait un terreau favorable aux trafics de toute sorte, à l'implantation de mouvements radicaux et à une déstabilisation régionale avec des effets au Tchad, au Soudan, au Congo, au Cameroun.
Le déclenchement de la violence qui a précédé l'arrivée de nos troupes, et l'exacerbation des tensions entre les différentes communautés, confirment que nous étions au bord d'un désastre de très grande ampleur. Les populations sont poussées à bout par des mois d'exactions, sans précédent à cette échelle.
Nous avons donc engagé une triple démarche : internationale auprès des organisations africaines et de l'ONU,maintenant de l'Union Européenne ; militaire avec une intervention d'environ 1 600 hommes sur la base d'un mandat du Conseil de sécurité ; et politique avec le soutien à la relance de la transition vers des élections d'ici la fin de l'année, grâce à une nouvelle équipe en charge de cette transition, dirigée par une Présidente qui vient d'être élue, Mme Samba-Panza.
L'opération française « Sangaris » et les forces africaines ont permis de prendre l'ascendant sur les Sélékas et les milices. Elles n'ont pas supprimé les violences mais ralenti la détérioration de la situation sécuritaire et ramené l'espoir.
Nos soldats interviennent en appui de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique, la MISCA. Sangaris et la MISCA contribuent ainsi tous les jours à la protection des civils, par des patrouilles y compris conjointes, par un désarmement des milices, par la sécurisation de l'aéroport qui permet l'acheminement de l'aide humanitaire. Cette action militaire s'est avérée indispensable dès le premier jour. Elle continue de l'être. Elle est en cours d'amplification en province.
La poursuite des affrontements démontre en effet tous les jours la nécessité d'une présence internationale forte.
Au-delà, il faudra reconstruire l'État centrafricain. Il s'agit, là encore, de la responsabilité de la communauté internationale dans son ensemble. C'est ainsi d'une véritable opération de maintien de la paix des Nations unies que la Centrafrique aura besoin. Dans quelques semaines, les membres de la communauté internationale seront invités à participer à une Conférence des donateurs en soutien à la MISCA. En promettant de mobiliser 100 millions de dollars, les États-Unis ont d'ores et déjà démontré leur engagement en faveur de la résolution de la crise. Nous nous en félicitons. C'est aussi le signe que nous partageons une vision commune de la crise et de ses enjeux.
Il y a bien sûr d'autres crises en Afrique. Je pense à la Somalie, à la RDC, au Soudan du Sud. Dans la résolution de ces crises, les États-Unis ont d'ailleurs souvent joué un rôle essentiel. Dans le cas somalien comme dans le cas congolais, où la France est également impliquée, nous avons des signes encourageants d'une appropriation croissante de la sécurité par les Africains eux-mêmes. Nous en percevons les prémices aussi en Centrafrique avec l'action de la CEEAC, et au Mali avec celle de la CEDEAO.
Renforcer cette appropriation, c'est le message que nous avons adressé aux 53 chefs d'Etats et représentants africains réunis à Paris il y a un peu plus d'un mois, pour le Sommet de l'Élysée consacré à la paix et à la sécurité en Afrique.
Nous soutenons aussi l'initiative du Sénégal d'organiser annuellement un forum international informel sur la paix et la sécurité en Afrique, car le dialogue et la coordination constituent des préalables incontournables à la stabilité. Je pense que nos partenaires européens et américains doivent occuper toute leur place dans cet exercice.
Notre démarche est simple. A l'occasion de ce sommet, nous avons réaffirmé notre disponibilité pleine et entière à appuyer les actions de l'Union africaine, des organisations régionales et des États concernés par ces menaces.
Nous sommes ainsi prêts à appuyer la constitution d'une force de réaction rapide sous l'égide de l'Union africaine. Nous répondrons par ailleurs présents aux sollicitations de nos partenaires pour la formation et le conseil à leurs forces armées.
Cette démarche est en pleine cohérence avec notre Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. Sur la base de cette analyse, notre dispositif d'ensemble en Afrique va être adapté, pour mieux répondre à ces nouvelles exigences sécuritaires. Désormais davantage centré, comme je l'ai dit tout à l'heure, sur la bande sahélienne. Nous disposerons de moyens opérationnels déployés du Tchad jusqu'au Mali. Ils bénéficieront de l'appui de deux Bases opérationnelles avancées (BOA), qui offriront des réserves pour la conduite des opérations, et de deux pôles opérationnels de coopération.
Les deux BOA, l'une à Abidjan en Côte d'Ivoire, l'autre à Djibouti, disposeront de capacités leur permettant de répondre à l'urgence d'une dégradation sécuritaire dans la région. Ces deux bases seront situées dans des zones aéroportuaires stratégiques du continent. Elles permettront d'agir dans le domaine de la sûreté maritime dans le Golfe d'Aden et dans le Golfe de Guinée, et de servir de tremplin pour des actions de stabilisation dans des zones de crise potentielles.
Nos deux pôles de coopération auront également une vocation régionale. Situés à Dakar et à Libreville, ils permettront de renforcer les actions de coopération menées au profit des États africains, en liaison avec les organisations régionales africaines.
La résolution des crises en Afrique passe en effet par l'africanisation de la gestion de ces crises.
Pour y parvenir, nous aurons besoin de la mobilisation de tous. Dans cet effort collectif, les États-Unis sont pour la France un partenaire indispensable, car nous partageons une même vision des défis sécuritaires en Afrique et des solutions à leur apporter.
Dans un contexte économique et stratégique toujours plus complexe et incertain, le partenariat entre nos deux pays a rarement été aussi crucial. Devant les nouvelles menaces, et compte-tenu des contraintes budgétaires qui nous affectent tous, c'est ensemble que nous devons relever les défis sécuritaires qui se présentent à nous. En Afrique en particulier, face aux crises qui bouleversent le continent, la France prend pleinement ses responsabilités. Elle le fait en première ligne. Mais elle le fait aussi avec le soutien de Washington, qui s'est marqué en Libye, depuis un an au Mali – avec un soutien décisif en matière de logistique et de renseignement – et maintenant en Centrafrique – avec un soutien logistique et financier tout à fait significatif.
Au fil des crises, pour répondre à l'urgence, s'est développé un nouveau mode de coopération transatlantique. Il est temps aujourd'hui que cette coopération se structure davantage. C'est l'objet de ma venue. Ce renforcement passe à mon sens par deux évolutions :
D'abord, un renforcement du partenariat franco-américain dans ses dimensions les plus stratégiques. Peu de pays ont, comme nos deux Nations, la volonté etla capacité de s'engager en opérations extérieures, lorsque la situation l'exige. Pour cette raison, nous devons continuer d'approfondir nos échanges et notre coopération de renseignement, comparer nos analyses stratégiques et consolider la capacité de nos forces - en particulier de nos forces spéciales - à agir ensemble. Ces sujets, parmi d'autres, feront l'objet des entretiens que j'aurai aujourd'hui et demain avec mes interlocuteurs américains.
Ensuite, je pense que nous devons viser un renforcement du partenariat euro-américain. Il est essentiel que les États-Unis et l'Union européenne se coordonnent plus étroitement. Notre approche ici, je le dis avec clarté, c'est celle de la complémentarité des actions de l'Union européenne et de l'Alliance atlantique.
Cela passe par une non-duplication des efforts de chacune des deux organisations. Il est en effet des domaines où l'Union européenne a développé des compétences que l'Alliance ne possède pas ; c'est notamment le cas d'une approche globale mobilisant des outils sur l'ensemble du spectre politique, sécuritaire, économique, humanitaire. Il faut en prendre acte.
L'ambition de l'UE de renforcer sa capacité à agir, y compris seule, sert directement en cela les intérêts américains, parce qu'elle renforce la capacité des alliés européens de Washington à contribuer à la sécurité collective.
C'est dans cet esprit que nous avons abordé le volet sécurité et défense du Conseil européen des 19 et 20 décembre 2013. Nous avons, pour notre part, décidé d'éviter les débats idéologiques pour obtenir des résultats concrets. Je n'ai cessé de répéter le message du pragmatisme depuis mon arrivée dans mes fonctions.
J'ai le sentiment que nous avons progressé. Les conclusions du Conseil européen nous permettent ainsi d'avancer dans le sens d'une prise de responsabilité accrue des Européens, avec notamment le soutien par l'UE du renforcement des capacités des États tiers en matière de sécurité et de défense et la finalisation de la stratégie de sûreté maritime de l'Union européenne.
Ce Conseil européen a également été l'occasion de mettre en avant la volonté des Européens de répondre à certaines lacunes capacitaires identifiées lors des opérations, notamment les drones de surveillance et le ravitaillement en vol.
Enfin, nous restons persuadés que l'Europe ne peut être un véritable partenaire militaire pour les États-Unis, qu'en conservant une industrie de défense puissante et compétitive. C'est pourquoi le maintien de l'autonomie stratégique de l'UE, à travers le renforcement de sa base industrielle et technologique de défense, est l'un des points centraux du Conseil européen.
Ces enjeux qui semblent, au premier abord, ne concerner que les Européens, intéressent donc les États-Unis au premier chef.
Ce rééquilibrage du partenariat entre les deux rives de l'Atlantique est indispensable.
Indispensable pour les États-Unis, qui doivent pouvoir mieux partager le fardeau avec leurs partenaires européens.
Indispensable pour l'Europe, qui doit pouvoir mieux partager les responsabilités avec ses partenaires américains.
Indispensable pour la vitalité et la pérennité de la relation transatlantique, qui risquerait autrement d'être de plus en plus contestée, de part et d'autre. Si nous souhaitons que l'OTAN continue d'être aussi pertinente qu'elle l'a été, elle doit s'adapter. Si nous souhaitons que le Sommet de l'OTAN de septembre prochain soit un succès – et nous le souhaitons –, alors il faut impérativement prendre en compte cette évolution.
En guise de conclusion : l'analyse des enjeux sécuritaires de l'Afrique,que je viens de partager avec vous, demande, plus que jamais, que nos deux pays travaillent ensemble. Cette analyse nous appelle également à renforcer nos partenariats régionaux, pour être, collectivement, mieux en mesure encore de contribuer à la stabilité internationale, en Afrique et ailleurs.
La France assume pleinement ses responsabilités de défense et de sécurité. Elle ne ménage aucun effort en ce sens. Dans ce contexte, nous œuvrons pour un partenariat renouvelé avec les États-Unis,qui tiendra compte de nos priorités stratégiques respectives et de l'évolution des menaces auxquelles nous sommes confrontés.
L'accueil qui m'a été réservé depuis mon arrivée et la richesse des échanges que j'ai pu avoir n'ont fait que confirmer l'utilité – et devrais-je même dire la nécessité – de notre partenariat. Ensemble, nous pouvons constituer une force d'impulsion décisive pour mobiliser les nations au service d'un monde plus sûr.
Je vous remercie.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 27 janvier 2014