Texte intégral
Je suis très heureuse de vous accueillir en ce jour, à la fois traditionnel et chaleureux, de présentation des vux.
C'est un plaisir de nous retrouver tous réunis pour ce moment symbolique, qui donne le coup d'envoi d'une année que nous espérons tous pleine de succès. Et elle a très bien démarré sur le plan sportif ce dimanche au Danemark !
Permettez-moi donc avant tout de vous adresser à toutes et à tous mes vux les plus sincères pour cette nouvelle année, des vux de bonheur et de réussite pour vous ainsi que vos proches. Que 2014 soit riche, heureuse et marquée par la réussite de tous vos projets !
Je veux aussi vous remercier pour le travail que nous avons accompli collectivement en 2013, au service du sport, de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative. Une année de travail passionnante, parfois difficile, mais surtout très dense, où nous avons posé dans chacun des domaines les fondations d'une politique ambitieuse pour notre pays.
Il y a de cela un an, je vous présentais l'ambition de ce ministère, ses projets et son plan d'action. 2013 s'annonçait alors comme l'année de la mobilisation. Et vous avez répondu à l'appel.
Je voudrais donc aujourd'hui faire un rapide bilan de notre action, avant de dresser nos perspectives d'avenir. Ce moment que nous partageons, je l'espère fédérateur, mobilisateur ! Comme la passion de l'engagement qui m'anime. Car 2014 doit être l'année des résultats. Je voudrais avant cela insister sur ce qui a conduit notre action : notre méthode, notre « marque de fabrique », qui est aussi je crois, la clef de nos succès présents et à venir.
Cette méthode est fondée sur l'exigence et la concertation avec tous les acteurs.
Pourquoi la concertation ? Parce qu'elle est l'essence même de la démocratie, cette démocratie qui « vit par le dialogue, se nourrit du débat, s'enrichit des controverses ». Parce qu'elle permet aussi d'établir la confiance. Comme je vous le disais déjà l'an dernier, j'ai confiance dans l'excellence du mouvement sportif, j'ai confiance dans la richesse de la vie associative de ce pays, et j'ai confiance dans les ressources insoupçonnées de notre jeunesse !
L'exigence ensuite. Car dialoguer ne veut pas dire faire systématiquement des compromis. Travailler sur le long terme n'est pas un signe de faiblesse. C'est tout l'inverse. C'est parce que mes convictions nos convictions ! - sont assurées que nous pouvons partager et ouvrir la réflexion.
C'est la seule méthode qui permette un changement durable.
En 2013, notre ministère s'est pleinement inscrit dans l'effort du Président de la République et du gouvernement pour redonner à la France sa force et son dynamisme. Nous avons ainsi mené de front de nombreux chantiers, qui pour beaucoup ont été marqués par une dimension interministérielle forte : nous avons enfin rompu avec les rivalités stériles entre ministères, les divisions qui freinaient l'action de nos prédécesseurs ! L'action est concrète et elle répond à une vision globale !
La bataille pour l'emploi d'abord. Pour l'emploi des jeunes des jeunes sans qualification en particulier - le gouvernement a mis en place les emplois d'avenir. Sur les 150 000 emplois d'avenir programmés pour la fin de l'année 2014, je m'étais engagée à ce que 10% soient recrutés dans notre secteur.
A la fin de l'année 2013 on dénombrait dans le périmètre de mon ministère 12 500 emplois d'avenir signés, soit 18,6% des emplois d'avenir non marchands. L'objectif de 15.000 emplois pour l'année 2014 sera atteint dès le premier semestre. Nous avons atteint les objectifs que nous nous étions fixés et nous sommes même au-delà des attentes !
Vous redonnez donc l'espoir à la jeunesse, en leur fournissant une qualification qui leur assure un avenir professionnel, et vous trouvez là le moyen de structurer la vie associative.
Car cette mobilisation pour l'emploi couvre tout le champ du ministère. Je pense d'abord au soutien aux associations qui, il faut le marteler, représentent 1 emploi privé sur 10. Nous avons accompagné financièrement près de 7.000 emplois en 2013, en matière de jeunesse et d'éducation populaire avec le FONJEP, comme pour le sport avec le CNDS. Nous avons aussi créé les conditions d'une baisse de plus de 300 M des charges salariales des associations, à partir du 1er janvier 2014, en particulier pour les plus petites d'entre elles. C'est « notre CICE à nous » !
En matière de création d'emplois, nous ne négligeons pas non plus le potentiel de la réforme des rythmes éducatifs : le Ministère est mobilisé aux côtés des collectivités pour accompagner la mise en place les Projets Educatifs de Territoire. Ils permettront à plus d'enfants de découvrir les activités sportives, culturelles, et de construire leur identité de citoyen. Dans le champ de l'éducation populaire, cette réforme implique potentiellement la création de dizaines de milliers d'emplois ! Un travail est donc conduit, en liaison avec le Ministère du travail, pour mettre en place au niveau local, les formations nécessaires à un encadrement de qualité. En 2014, nous réussirons ce grand chantier avec vous !
En 2013, un projet me tenait aussi particulièrement à cur : mettre en place une nouvelle gouvernance. Je parlais tout à l'heure de l'importance de la concertation, de la confiance. C'est ma méthode de travail et l'esprit de cette nouvelle gouvernance. Dans chaque domaine sport, jeunesse, éduc pop, vie associative - et à l'occasion de chaque réforme engagée loi de modernisation du sport, réforme du CNDS, défense du modèle associatif - j'ai favorisé le dialogue, dans le respect de tous les acteurs. Cette coopération active a donné naissance à des structures permanentes qui font vivre au quotidien cette nouvelle gouvernance : le CIJ, ou encore le CNS. Et je me réjouis de faire de ce ministère votre interlocuteur privilégié. Le Comité Interministériel de la Jeunesse en particulier a été un moment fondateur de cette année 2013.
Présidé par le Premier Ministre, il a permis de mettre au point une politique claire et cohérente, une vision de l'accompagnement du parcours des jeunes. C'était une étape fondamentale et une première pour l'Etat.
Et vous avez vu comme moi ces derniers mois, avec autant de soulagement que d'enthousiasme, se développer les mesures adoptées. Elles doivent sécuriser les points les plus fragiles des parcours des jeunes - emploi, logement, enseignement supérieur, santé, orientation ou encore mobilité. Nous sommes désormais sur la bonne voie ! Continuons ! Mais vous avez aussi besoin, j'en ai bien conscience, d'un soutien dans l'action. Et donc d'un ministère aux assises solides. C'est pourquoi j'ai souhaité en 2013 traiter au plus vite quelques dossiers épineux. Des dossiers qui pesaient lourdement sur le budget du ministère et vous savez que les temps ne sont pas au gaspi :
le versement de l'Indemnité pour Absence de Club Résident au Stade de France, l'installation du Musée National du Sport, les dettes du CNDS ou encore la validation par la Commission Européenne des aides versées aux stades de l'Euro. Nous avons redressé ces situations dangereuses. Nous pouvons désormais construire l'avenir.
Et puisqu'on parle d'avenir, je voudrais aussi dire un mot des évolutions qu'a connu cette année et que connaîtra encore - le ministère. Agir, viser le progrès, c'est aussi accepter les réformes structurelles nécessaires au sein de l'Etat. Simplifier, alléger les procédures, éviter les doublons, se concentrer sur les priorités . Ce n'est pas affaiblir l'Etat, mais le renforcer. Et en renforçant son efficacité, on assoit aussi sa légitimité.
Ce ministère veut répondre aux défis auxquels vous êtes confrontés ; pour cela, il s'engage à vos côtés, il a le courage de se transformer et pose de nouveaux fondements à son action.
En jetant comme nous venons de le faire, un regard sur ces derniers mois, je crois sans forfanterie que nous sommes restés fidèles à nos convictions et que nous pouvons être fiers du travail accompli. Bien sûr nous aimerions tous parfois que les choses aillent plus vite. Mais ma conviction est que l'important est surtout de ne pas subir l'avenir et de le construire.
Comme je le disais, 2013 était l'année de la mise en ordre, de la rationalisation, de la mobilisation. 2014 concrétisera nos attentes !
En 2014, nous maintenons le cap ! Les chantiers initiés se poursuivent, nous accélérons les réformes, nous allons plus loin. Nous apportons notre contribution à l'effort que fait le gouvernement pour mettre en mouvement la société française. Et cela appelle la mobilisation de tous les acteurs. Priorité est plus que jamais donnée à la jeunesse. Un 2e CIJ permettra, dans quelques semaines, de faire le bilan des mesures décidées il y a un an et d'en proposer de nouvelles. Nous continuerons à écrire une feuille de route avec l'appui désormais apporté par la nomination du Délégué Interministériel à la Jeunesse. Nous sommes en train de bâtir un nouveau modèle français qui redonnera espoir à toute une génération.
Ce modèle a ceci de nouveau qu'il repose sur la co-construction et la confiance. Confiance que nous témoignons aux jeunes, dans l'espoir qu'ils reprennent confiance à leur tour dans leurs institutions. C'est essentiel !
Dans le champ jeunesse, nous mettons bien sûr toujours l'accent sur l'emploi nous sommes d'ailleurs au 8e mois de baisse consécutive du chômage des jeunes-, mais aussi sur l'engagement et la mobilité. Pour favoriser l'engagement, le nombre de jeunes en service civique sera porté en 2014 à 35 000, soit 15% de plus cela a été décidé avec le nouveau Président de l'Agence du Service Civique, François Chérèque. Une montée en charge qui ne se fera pas, bien entendu, au détriment des dispositifs dédiés à la vie associative et à l'éducation populaire. Quant à la mobilité, nous nous inscrivons dans la politique européenne, qui a donné un nouvel élan au programme « Erasmus + ».
Cela implique 40% de crédits supplémentaires, une ouverture aux filières technologiques et professionnelles, une augmentation de moyens du Service Volontaire européen et un programme sport. A l'heure où nous mettons en place une politique ambitieuse pour notre jeunesse et où nous réformons en profondeur les rythmes éducatifs, il était aussi indispensable de préparer une refonte intelligente des colonies de vacances. Hors de question de les transformer et de leur faire perdre leur âme ! Nous ne toucherons pas à cette mission historique que les parents plébiscitent encore aujourd'hui. Parce qu'elles répondent à un besoin éducatif spécifique des enfants, les « colos nouvelle génération » vont retrouver un projet pédagogique fort et un fonctionnement efficace fondé sur la proximité, l'accessibilité des activités et le respect de l'environnement.
Les colos c'est cet « autre » temps éducatif où interviennent, pour le plus grand bénéfice de nos enfants, les acteurs de l'éducation populaire. Pour les soutenir, et conforter plus largement le mouvement associatif, nous avons voulu restaurer le dialogue entre les associations, les collectivités territoriales et l'Etat.
Ce travail de fond mené ces derniers mois, a abouti à la signature imminente d'une Charte d'engagements réciproques, qui repose les bases d'un partenariat équilibré. Car cette confiance que je veux instaurer, elle s'adresse aussi aux élus, aux collectivités locales vous dont l'engagement est toujours au rendez-vous.
Les bases étant posées, notre priorité en 2014 sera le soutien à l'engagement bénévole. Le ministère appuiera la campagne publique que souhaite initier le Mouvement Associatif nouveau nom de la CPCA - en faveur de l'engagement associatif. Il soutiendra également l'engagement des jeunes en lien avec le CIJ, afin que leur participation et leur accès aux responsabilités soient facilités.
Nous souhaitons de plus renforcer l'engagement des actifs, une priorité voulue par le Président de la République. Pour ce faire, il est indispensable de réinterroger les congés de représentation prévus dans le Code du travail, afin de mieux s'adapter à la réalité du terrain.
Nous travaillons main dans la main avec tous les acteurs, y compris les entreprises qui ont déjà élaboré des dispositifs intéressants, comme le bénévolat et le mécénat de compétence. Un séminaire cette semaine nous permettra de réfléchir à une meilleure articulation des temps sociaux. L'engagement associatif ne doit pas être une source de difficulté, mais de fierté ! Il mérite d'être mieux valorisé dans un parcours professionnel, et dans la société en général. Il mérite notre reconnaissance : c'est pour cette raison que j'ai signé un décret dès cette année qui élargit le champ de la médaille Jeunesse et Sport à l'ensemble de l'engagement bénévole.
Comme vous le voyez, nous en revenons toujours à cette question cruciale de l'emploi, qui nous mobilisera encore en 2014.
Nous commençons par donner l'exemple, avec la création de 1.200 emplois supplémentaires dans les associations sportives dans le cadre de la réforme du CNDS. Mais nous nous appuierons aussi sur tous les acteurs de notre champ, et notamment les entreprises.
Prenons le secteur du sport par exemple : oui, le sport embauche ! Le potentiel de croissance de la filière est important ! C'est un vecteur de croissance et le sport a toute sa place dans la stratégie de relance de la compétitivité et de création d'emplois menée par le gouvernement. La dernière enquête sur les perspectives mondiales du marché du sport prévoit une croissance moyenne annuelle de 3.7% de ce marché, soit un rythme de progression supérieur aux prévisions de la croissance du PIB mondial.
Encourager cette dynamique est une de mes priorités et les entreprises sont au cur de notre action.
Lors de mes déplacements, en France comme à l'international, je rencontre régulièrement des chefs d'entreprises de la filière sport, des capitaines d'industries, pour faire du sport un outil de développement de l'emploi et améliorer la place de la France sur la scène internationale. Au niveau du ministère, nous avons créé les outils que vous connaissez : le Bureau de l'Economie du Sport et du Sport Professionnel, la démarche Sport Export mise en place avec ma collègue Nicole Bricq et Ubifrance qui aide les entreprises du secteur sport à conquérir les marchés.
Dans cette optique, pour la première fois en France, la vie internationale sportive se structure ! Car être une grande nation aujourd'hui, c'est savoir se servir du « soft power ». Depuis 2012, nous avons mis en place les fondements d'une véritable diplomatie sportive. Nous nous appuyons sur le Comité Français du Sport International, sur la Délégation interministérielle aux grands événements sportifs et sur l'ambassadeur pour le sport bien sûr. Cette stratégie a porté ses fruits par exemple en Azerbaïdjan dans la perspective des Jeux de Bakou en 2015, en Arabie Saoudite dans la perspective des Jeux Equestres Mondiaux, ou encore à Rio. Donc, je le dis : oui, nous avons des atouts. Nous avons le volontarisme, les compétences, la reconnaissance. Mettons-les au service de notre ambition en 2014 !
Je terminerai ainsi en présentant les grands défis qui nous attendent dans ce même domaine du sport.
L'une de mes priorités, c'est le développement de la pratique sportive, outil de santé publique.
Une priorité qui s'inscrit dans la construction du programme de travail de l'Union Européenne pour 2014-2017. Sur le territoire français, dans chaque région, un plan sport santé bien-être associe a minima la DRJSCS et l'ARS. C'est une première. Au niveau national, nous nous appuierons sur le pôle ressources sport santé de ce ministère, créé en 2013. 2014 verra donc le passage de l'expérimentation à la diffusion et à la pérennisation des bonnes pratiques ; nous irons aussi plus loin, vers la prise en charge et l'accueil adapté de chacun.
Enfin, deux chantiers majeurs sont engagés en parallèle : l'évolution de la réglementation du certificat médical de non contre indication à la pratique sportive, pour faciliter l'accès sans fragiliser la sécurité (en allongeant sa durée de vie, en responsabilisant le pratiquant et en exploitant au maximum les visites médicales scolaires) et celui de la prévention autour de la pratique sportive (avec formations aux premiers secours et déploiement des défibrillateurs).
2014 verra aussi une mobilisation sans précédent autour du sport pour tous. Nous voulons promouvoir la diversité des pratiques : handisport, sport adapté, sport à destination des âgés, sport féminin Sur ce dernier sujet d'ailleurs, j'ai pu constater hier, lors d'une conférence de presse, l'ampleur de cette mobilisation. Les 24 heures du sport féminin lancées vendredi se sont déjà transformées en une semaine de promotion du sport féminin à l'international !
Cette évolution des mentalités que nous attendions tous est le fruit d'une politique volontariste initiée ensemble en 2013 : féminisation des instances dirigeantes des fédérations et de l'encadrement technique, réduction des inégalités d'accès à la pratique, réussite des sportives de haut niveau et lutte contre les violences et les discriminations.
Et pour donner de la visibilité à nos athlètes féminines, nous savions tous que la question de la médiatisation ne pouvait être évitée ! Un travail de fond a été engagé avec le CSA, qui a notamment abouti à la création d'un fonds de soutien d'1 million d'euros pour le financement de la production audiovisuelle de compétitions féminines, d'épreuves de handisport et sport adapté.
Mais le moment décisif de cette année sera sans aucun doute la présentation du projet de loi de modernisation du sport. Je soumettrai ce dernier avant l'été au Conseil des Ministres, en vue d'une première lecture au Parlement avant la fin de l'année. Ce projet de loi, qui figurait au nombre des engagements pris par le Président de la République devant les français, n'est pas juste une « loi de plus » dans le paysage. Je ne suis pas la seule, vous le savez, avec le Président du CNOSF cher Denis à vouloir rénover le modèle sportif français. Et bien que certains aient voulu trouver des divergences irréconciliables entre nous, nous marchons de concert dans cette voie de la rénovation.
Le travail intense de concertation que nous avons mené vise la clarification et la simplification du cadre législatif. Je souhaite que l'on puisse aboutir, dans un nouveau mode d'organisation du sport, à une répartition plus claire des rôles entre les acteurs de la politique du sport et à une plus grande efficacité. Je souhaite aussi que les objectifs poursuivis, tant au niveau national qu'au niveau des territoires, soient mieux précisés et évalués. La réforme des financements du CNDS préfigure déjà cette évolution.
Le sport a considérablement évolué depuis la grande loi Avice du 16 juillet 1984 : montée en puissance des collectivités territoriales, diversification des pratiques, avènement d'une économie du sport, professionnalisation et internationalisation alliées à des intérêts commerciaux puissants, exigence éthique forte de nos concitoyens. Il nous appartient de répondre à ces défis. Il est temps de sortir d'un rôle tutélaire de l'Etat et d'engager une véritable politique partenariale. Je présenterai donc après demain devant le Conseil national du sport les principales mesures que j'envisage d'intégrer dans la réforme ; elles concerneront par exemple la gouvernance du sport, l'éthique du sport, son accessibilité, la reconnaissance des missions éducatives, sociales et citoyennes du sport, la protection des mineurs, ou encore les mécanismes de solidarité financière. Cette loi sera l'aboutissement d'un travail de réflexion collective sans précédent, elle portera une vision du sport de demain !
Enfin, à l'approche des Jeux de Sotchi, nous nous mobilisons pour soutenir les athlètes des délégations olympiques et paralympiques. Nous serons présents pour les accompagner avec ou sans bonnet, mon cher Denis car ils porteront haut les couleurs de la France, je n'en doute pas.
Nous revivons à nouveau l'extraordinaire émotion liée à cette compétition si particulière et les Jeux Olympiques sont aussi l'occasion de cultiver ce « soft power » que j'évoquais tout à l'heure, de donner corps à notre capacité d'influence où le sport a toute sa place. Nous aspirons tous d'ailleurs à voir un jour les Jeux revenir en France. 2014 sera ainsi un temps opportun pour créer les conditions d'une éventuelle candidature de la France aux Jeux Olympiques. Cela signifie travailler avec le mouvement sportif international, avec les athlètes, avec les collectivités, avec le monde économique, et bien sûr avec le réseau diplomatique.
Chacun dans son rôle est un rouage essentiel de la machine. Et plusieurs facteurs doivent être réunis : être en capacité de porter une vision pour la France, de proposer un projet fédérateur, être soutenu par la population, parler d'une voix unique au sein du mouvement sportif, mobiliser tous les réseaux français,et restaurer une relation de confiance avec les décideurs du sport international.
Aujourd'hui, aucune décision n'est prise, mais le ministère se mobilise depuis un an et demi, avec le mouvement sportif, pour rendre ce rêve possible. Sérieusement, sans précipitation, sans annonces intempestives, en tenant compte des échecs passés et en travaillant ensemble sur le fond.
Voilà les projets que nous porterons ensemble - mouvement sportif, associations de jeunes, réseaux de la vie associative, fédérations d'éducation populaire, collectivités locales et ministère - en 2014.
Vous savez que, cette année encore, vous pouvez compter sur les valeurs qui sont les miennes et qui sont aussi celles de mon équipe que je veux remercier : l'engagement, le travail, le courage et l'écoute. Nous continuerons à avancer avec la même passion !
Bien sûr cette liste de grands chantiers n'est pas exhaustive ! Il y a bien des sujets importants que je n'ai pas le temps d'évoquer ici vous me connaissez, on ne m'arrêterait plus
Nous aurons le temps et maintes occasions d'en rediscuter tout au long de l'année 2014, car j'ai toujours plaisir à travailler, au quotidien, avec celles et ceux qui construisent l'avenir de notre pays.
Nous sommes ici pour préparer la France dans 10 ans. Nous ouvrons la voie, c'est maintenant que les décisions se prennent ! Nous préparons maintenant une France forte, exigeante, placée sur la scène internationale au rang qui correspond à son ambition.
Pour l'heure, je voudrais à nouveau vous remercier d'avoir répondu à mon invitation, vous souhaiter une très bonne année 2014, et souhaiter surtout qu'ensemble nous fassions aboutir tous nos projets. Car ainsi que le disait Antoine de Saint-Exupéry : « Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible ». Je vous remercie.
Source http://www.sports.gouv.fr, le 29 janvier 2014