Texte intégral
Monsieur le préfet,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Monsieur le président du conseil régional,
Monsieur le conseiller général,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les présidents d'associations et représentants du monde combattant,
Mesdames, Messieurs,
Chers élèves aujourd'hui ici présents,
Je dois vous dire le plaisir que j'ai à être ici, à Toulouse, dans cette région de Midi-Pyrénées qui m'est très chère, vous le savez, pour rappeler son histoire et faire vivre, à vos côtés, sa mémoire.
La Haute-Garonne est riche de son histoire et des mémoires individuelles, c'est tout ce que nous dit ce monument dédié aux combattants de la ville et de sa région, aux valeureux soldats du midi.
Les femmes et les hommes de la région ont payé un lourd tribut à la Grande Guerre. Le lancement officiel des commémorations du Centenaire en Midi-Pyrénées est aujourd'hui une occasion de le rappeler.
Ici, sur ces Allées François Verdier, s'érige devant nous le souvenir du sacrifice des Haut-Garonnais. Entre 1914 et 1918, ils furent plus de 4 000 à tomber au champ d'honneur, plus de 4 000 à ne pas revenir du front et autant à rejoindre leur terre frappés dans leur chair.
Parmi eux, Henri Fusié, mort le 6 octobre 1915 en Champagne à qui les élèves viennent de rendre hommage.
Je me réjouis de voir la jeune génération s'associer à ce temps de mémoire et de partage, ce temps porteur de sens puisqu'il nous rappelle qu'il y a 100 ans, dans un élan fraternel, des milliers de soldats haut-garonnais ont rejoint leurs concitoyens des territoires du front pour faire ensemble l'honneur de la France et faire triompher la République.
Aujourd'hui, c'est dans ce même esprit de rassemblement que les Françaises et les Français, venus de tous les territoires, doivent commémorer l'épreuve terrible que fut pour notre pays la Grande Guerre en se rappelant aussi la solidarité de l'arrière avec le front.
Parmi ces 4 000 soldats haut-garonnais « morts pour la France », il y avait aussi Baptiste Couzy, né à Caragoudes à 30 kilomètres d'ici. Mobilisé le 27 octobre 1914 à 40 ans, il rejoint le régiment d'infanterie de Montauban et participe aux combats dans la Meuse.
Le 20 mars 1918, il fait l'objet d'une citation : « conducteur brave et courageux, a fait preuve de sang-froid et d'énergie en plusieurs circonstances et notamment le 18 janvier 1918 en n'abandonnant pas son attelage sous un violent bombardement ». Quelques mois plus tard, il succombe à une maladie pulmonaire.
D'autres rentrèrent du front.
Parmi eux, l'adjudant Louis Viguier, né à Toulouse, qui nous livra dans ses carnets de guerre les 4 années durant lesquelles il fut mobilisé. 4 années de combats dans l'attente insupportable d'un espoir de paix, dans le froid et la peur inhérentes à la vie dans les tranchées. 4 années durant lesquelles il photographia aussi la guerre de l'intérieur, ses camarades, son quotidien, ses champs de bataille.
A travers ces trois parcours, je rends hommage à tous les combattants de Haute-Garonne. Nous devons nous rappeler leurs noms. Car comme le disait le maréchal Foch « les peuples cessent de vivre quand ils cessent de se souvenir ».
Aujourd'hui, c'est autour de ce monument que vit et prend chair la mémoire de notre ville. Ce monument qui rend les honneurs à chacun, sans distinction de grade ou d'origine.
A l'heure où tous les combattants de la première guerre mondiale ont disparu, que la lecture de leurs témoignages et les lieux de mémoire nous sont précieux, je tiens à saluer le travail remarquable réalisé par toutes les collectivités et les acteurs locaux pour faire vivre ce patrimoine mémoriel. C'est tout l'enjeu de ce Centenaire.
L'histoire de notre région s'inscrit dans les ruelles de ses villes et se lit à la lumière des récits dont les familles ont hérité de leurs aînés. Des récits qu'elles ont souvent pris soin de consigner dans des carnets. A l'occasion des commémorations du Centenaire de la Grande Guerre, ce patrimoine se voit offert une seconde vie. Tous ces éléments sont le témoignage de demain, celui qui survit aux hommes.
Permettez-moi de conclure en vous disant que rendre hommage au courage et à l'esprit de sacrifice de nos aînés, c'est aussi et surtout célébrer l'idéal de paix qui les a guidés et accompagnés tout au long de leur engagement comme il a guidé et accompagné les résistants de la seconde guerre mondiale et comme il guide et accompagne aujourd'hui nos soldats en opérations extérieures.
Commémorer le Centenaire de la Grande Guerre, c'est aussi saisir cette occasion unique de témoigner de la continuité entre nos générations du feu. C'est valoriser le monde combattant d'aujourd'hui en rendant hommage à celui d'hier. C'est se rappeler que la paix qui est aujourd'hui notre cadre de vie a été acquise au prix de grandes souffrances. C'est croire une nouvelle fois, à la lumière de notre histoire, en la grandeur de la France et de la République qui se relèvent toujours des épreuves les plus difficiles.
Je vous remercie.Source http://www.defense.gouv.fr, le 30 janvier 2014
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Monsieur le président du conseil régional,
Monsieur le conseiller général,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les présidents d'associations et représentants du monde combattant,
Mesdames, Messieurs,
Chers élèves aujourd'hui ici présents,
Je dois vous dire le plaisir que j'ai à être ici, à Toulouse, dans cette région de Midi-Pyrénées qui m'est très chère, vous le savez, pour rappeler son histoire et faire vivre, à vos côtés, sa mémoire.
La Haute-Garonne est riche de son histoire et des mémoires individuelles, c'est tout ce que nous dit ce monument dédié aux combattants de la ville et de sa région, aux valeureux soldats du midi.
Les femmes et les hommes de la région ont payé un lourd tribut à la Grande Guerre. Le lancement officiel des commémorations du Centenaire en Midi-Pyrénées est aujourd'hui une occasion de le rappeler.
Ici, sur ces Allées François Verdier, s'érige devant nous le souvenir du sacrifice des Haut-Garonnais. Entre 1914 et 1918, ils furent plus de 4 000 à tomber au champ d'honneur, plus de 4 000 à ne pas revenir du front et autant à rejoindre leur terre frappés dans leur chair.
Parmi eux, Henri Fusié, mort le 6 octobre 1915 en Champagne à qui les élèves viennent de rendre hommage.
Je me réjouis de voir la jeune génération s'associer à ce temps de mémoire et de partage, ce temps porteur de sens puisqu'il nous rappelle qu'il y a 100 ans, dans un élan fraternel, des milliers de soldats haut-garonnais ont rejoint leurs concitoyens des territoires du front pour faire ensemble l'honneur de la France et faire triompher la République.
Aujourd'hui, c'est dans ce même esprit de rassemblement que les Françaises et les Français, venus de tous les territoires, doivent commémorer l'épreuve terrible que fut pour notre pays la Grande Guerre en se rappelant aussi la solidarité de l'arrière avec le front.
Parmi ces 4 000 soldats haut-garonnais « morts pour la France », il y avait aussi Baptiste Couzy, né à Caragoudes à 30 kilomètres d'ici. Mobilisé le 27 octobre 1914 à 40 ans, il rejoint le régiment d'infanterie de Montauban et participe aux combats dans la Meuse.
Le 20 mars 1918, il fait l'objet d'une citation : « conducteur brave et courageux, a fait preuve de sang-froid et d'énergie en plusieurs circonstances et notamment le 18 janvier 1918 en n'abandonnant pas son attelage sous un violent bombardement ». Quelques mois plus tard, il succombe à une maladie pulmonaire.
D'autres rentrèrent du front.
Parmi eux, l'adjudant Louis Viguier, né à Toulouse, qui nous livra dans ses carnets de guerre les 4 années durant lesquelles il fut mobilisé. 4 années de combats dans l'attente insupportable d'un espoir de paix, dans le froid et la peur inhérentes à la vie dans les tranchées. 4 années durant lesquelles il photographia aussi la guerre de l'intérieur, ses camarades, son quotidien, ses champs de bataille.
A travers ces trois parcours, je rends hommage à tous les combattants de Haute-Garonne. Nous devons nous rappeler leurs noms. Car comme le disait le maréchal Foch « les peuples cessent de vivre quand ils cessent de se souvenir ».
Aujourd'hui, c'est autour de ce monument que vit et prend chair la mémoire de notre ville. Ce monument qui rend les honneurs à chacun, sans distinction de grade ou d'origine.
A l'heure où tous les combattants de la première guerre mondiale ont disparu, que la lecture de leurs témoignages et les lieux de mémoire nous sont précieux, je tiens à saluer le travail remarquable réalisé par toutes les collectivités et les acteurs locaux pour faire vivre ce patrimoine mémoriel. C'est tout l'enjeu de ce Centenaire.
L'histoire de notre région s'inscrit dans les ruelles de ses villes et se lit à la lumière des récits dont les familles ont hérité de leurs aînés. Des récits qu'elles ont souvent pris soin de consigner dans des carnets. A l'occasion des commémorations du Centenaire de la Grande Guerre, ce patrimoine se voit offert une seconde vie. Tous ces éléments sont le témoignage de demain, celui qui survit aux hommes.
Permettez-moi de conclure en vous disant que rendre hommage au courage et à l'esprit de sacrifice de nos aînés, c'est aussi et surtout célébrer l'idéal de paix qui les a guidés et accompagnés tout au long de leur engagement comme il a guidé et accompagné les résistants de la seconde guerre mondiale et comme il guide et accompagne aujourd'hui nos soldats en opérations extérieures.
Commémorer le Centenaire de la Grande Guerre, c'est aussi saisir cette occasion unique de témoigner de la continuité entre nos générations du feu. C'est valoriser le monde combattant d'aujourd'hui en rendant hommage à celui d'hier. C'est se rappeler que la paix qui est aujourd'hui notre cadre de vie a été acquise au prix de grandes souffrances. C'est croire une nouvelle fois, à la lumière de notre histoire, en la grandeur de la France et de la République qui se relèvent toujours des épreuves les plus difficiles.
Je vous remercie.Source http://www.defense.gouv.fr, le 30 janvier 2014