Déclaration de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question sur la Turquie et l'Union européenne, à l'Assemblée nationale le 29 janvier 2014.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 29 janvier 2014

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,

Le président de la République a effectué une visite d'État hier et avant-hier en Turquie. C'était la première visite d'État depuis 22 ans dans ce pays qui est la 17e puissance économique mondiale. Ces prédécesseurs s'appelaient Charles de Gaulle et Jacques Chirac.
Au cours de cette visite qui comportait beaucoup d'observateurs, de participants de sensibilités différentes et qui, de la part des participants, a été reconnue unanimement comme un succès, bien évidemment la question que vous posez a été soulevée, c'est-à-dire : quid de l'Europe par rapport à la Turquie ?
La réponse a été extrêmement précise. De toutes les façons, c'est, en vertu de la Constitution française, le peuple français qui décidera en fin de compte et il y aura donc un référendum.
Dans l'intervalle, un chapitre a été ouvert concernant la politique régionale. Il a été accepté le principe que deux chapitres soient ouverts, le premier touchant à la séparation des pouvoirs et le second au pouvoir judiciaire.
Nous avons vu là-bas des défenseurs des droits et des libertés. Ils nous ont dit qu'ils étaient favorables à ce que la France ouvre ces chapitres, car ce serait la meilleure façon que la Turquie soit contrainte de se mettre en exact rapport avec ce qui est la norme démocratique en Europe.
En faisant ainsi, nous travaillons à la fois pour la Turquie, pour la France et pour le droit.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 30 janvier 2014