Texte intégral
Monsieur le Président,
Madame,
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
J'ai toujours apprécié la verve décapante si j'ai bien compris de «feu le président Hervouët» puisque vous vous arrachez à notre affection. Vous m'avez dit que vous me souhaitiez une patience de dentelière et une énergie de fer et je me disais que si j'avais une patience de fer et une énergie de dentelière...
Merci beaucoup de vos propos, et de vos voeux. Effectivement, l'habitude n'est pas que ce soit les mêmes ministres plus de deux ans de suite, vous avez été extrêmement élégant, comme c'est le même ministre, vous vous retirez.
Je veux aussi dire à Mme Hala Kodmani notre admiration, qui j'espère n'est pas compromettante, pour son talent, son travail, son courage. Je pense que chacun d'entre vous la partage également.
Je commencerai ces voeux en disant justement un mot concernant la Syrie et en pensant aux quatre de vos confrères qui sont otages. J'espère que nous pourrons les ramener. Je me suis fait une règle - on pourrait penser qu'elle est commode, elle n'est pas faite pour l'être, elle est faite pour être efficace -, c'est de ne parler de ces sujets que lorsque les otages sont à bord de l'avion. Car, même jusqu'au dernier moment, l'histoire récente m'a appris que l'on peut avoir de graves déceptions. Comme vous le savez, nous travaillons pour cela tous les jours ; nous y travaillons comme vous, je l'espère.
En 2013, nous avons eu la joie d'avoir un certain nombre d'otages libérés mais aussi la tristesse et le drame où certains de vos collègues ont perdu la vie. Je pense bien sûr aux deux journalistes assassinés, Ghislaine Dupont et Claude Verdon. C'est l'occasion pour moi de vous rendre hommage à tous. Au-delà de ce que nous pouvons en dire, nous avons voulu que cet hommage ait une dimension internationale. Cela n'a pas été beaucoup remarqué par le grand public mais cela l'aura été par vous-mêmes, à coup sûr, puisqu'à notre demande, les Nations unies ont choisi la journée du 2 novembre, le jour de la mort de nos deux collègues, comme une journée internationale pour mettre fin à l'impunité des crimes contre les journalistes.
À notre demande, il y a également eu cette réunion du Conseil de sécurité des Nations unies le 13 décembre 2013, sept ans après la résolution 1738 sur la protection des journalistes.
Bien évidemment, une journée internationale, une réunion du Conseil de sécurité, cela peut paraître peu de choses par rapport aux drames que vous subissez mais je pense que c'était nécessaire parce que s'il n'y a pas cette lumière des journalistes qui, désormais ne sont plus protégés par leur statut, bien au contraire, alors la liberté n'existe plus.
Au-delà des voeux que je formule, je voudrais passer en revue, puisque j'ai la chance de vous avoir avec moi, en donnant quelques coups de projecteurs et des indications sur l'année qui vient.
D'abord, on me pose souvent la question et elle n'est pas illégitime : Qu'est-ce que la politique étrangère de la France ? Comme, généralement, nous n'avons pas le temps de faire de longs tunnels, maintenant, j'ai pris l'habitude de répondre en quatre points, ce qui montre que mes années de Science-po sont loin.
Le premier objectif que nous poursuivons avec le président de la République et le gouvernement, c'est tout simplement la paix et la sécurité. Cela ne veut pas dire un monde de Bisounours, mais c'est le point focal de toute une série de nos actions. C'est ce que nous essayons de faire en Syrie, où je pense que notre position est juste. Simplement, le tort a été de ne pas la suivre, à partir du mois de juin 2012, à un moment - faut-il le rappeler - où il n'y avait ni Hezbollah, ni Iraniens ni terroristes et où donc, il eût suffi d'un mouvement peu puissant pour faire tomber M. Bachar Al-Assad. Mais cela n'a pas été fait parce que la campagne américaine, parce que les divisions arabes, parce que...
Il reste que, si l'on ne veut ni d'un bourreau à la tête du pays, ni des terroristes, il faut trouver une solution qui passe à la fois par l'opposition modérée et certains éléments du régime. C'est épouvantablement difficile, comme en témoigne les négociations de Genève, mais il n'y a pas d'autres chemins.
La position de la France, à travers ce conflit comme à travers d'autres, c'est de rechercher la paix et la sécurité. Il en est de même au Liban. Il y a peut-être un espoir, je dis peut-être car un petit espoir se lève au Liban. Vous aurez vu que M. Hariri a envisagé la possibilité d'un gouvernement avec le Hezbollah, ce qui, pour vous tous qui connaissez la situation là-bas, signifie qu'un certain nombre d'interdits ont peut-être été levés. Ceci indique peut-être que quelques mouvements puissants - et je parle au pluriel mais c'est au singulier qu'il faut l'entendre - ont accepté de découpler la situation syrienne de la situation libanaise. Nous le saurons dans les mois qui viennent. La France en tout cas poussera très fortement en ce sens et nous avons prévu d'organiser au premier semestre à Paris une réunion du groupe de soutien du Liban pour essayer d'aller dans ce sens.
En Iran, la situation est évidemment dans nos rapports avec ce pays très intense. La première partie de l'accord a été passée, il est en voie d'application. La France y a joué un rôle reconnu, non pas parce que nous avions telle ou telle idée préconçue mais tout simplement parce que nous n'acceptons pas que lorsque l'on nous montre un papier blanc, on nous explique qu'il est bleu. Nous l'avons dit. Finalement, ce point de vue a prévalu.
Nous ne sommes pas pour autant au bout de nos peines car la grande question qui sera posée cette année, c'est la question de savoir si l''Iran accepte-, comme il s'y est engagé, dans le prologue ajouté à la demande de la France, en bon français, «under no circumstances will Iran ever seek or develop any nuclear weapon». Je me rappelle bien de cette phrase parce que c'est moi qui l'ai fait inscrire en disant, ce qui est vrai, que c'est une phrase du président Rohani. Et si c'est cela, nous nous mettrons d'accord. Mais s'il s'agit de rester au niveau du seuil, ce sera autre chose, pas seulement pour les Français mais aussi pour les Américains, les Russes et les Chinois. Nous en sommes là.
À propos de la Syrie, je veux insister sur le fait que, quand on regarde jusqu'à hier, l'évolution sur les armes chimiques, il semble que le mouvement pour lequel la Syrie s'est engagée, se soit ralenti. Donc, il est évident que la communauté internationale doit être très vigilante afin que les engagements soient tenus.
Dans cette région, décidément très éruptive, il y a aussi une situation qui nous inquiète beaucoup - et la France ne se trompe pas toujours (voir les exemples du Mali et de la République centrafricaine) -, c'est celle de la Libye. Avec beaucoup de partenaires provenant d'horizons différents - que ce soit la Turquie, l'Algérie, les États-Unis, l'Italie ou beaucoup d'autres -, nous sommes préoccupés et faisons et allons faire le maximum pour arriver à stabiliser une situation très instable. Et je voudrais ajouter - mais je ne veux pas vous désespérer - l'Irak.
Il y a dans tout ce contexte très difficile, un élément de grande satisfaction qui demande à être confirmé, mais qui est tout de même remarquable. C'est l'évolution de la Tunisie, qui est un grand événement qu'il faut saluer comme tel. Le président de la République a parlé hier au président Marzouki, moi-même j'ai appelé mon homologue et le Premier ministre, et nous avons décidé avec mon collègue allemand d'aller prochainement ensemble en Tunisie, et je pense que je recevrai auparavant mon collègue le nouveau ministre des affaires étrangères. Mais c'est une très bonne nouvelle qui montre qu'en raison bien sûr de la différence de situation, la Tunisie n'est pas l'Égypte. L'Égypte : il peut y avoir tout de même des terrains où il y a un espoir à la fois de développement et de liberté. La France, d'une manière très discrète, essaie de jouer un rôle positif sur ce qui se passe entre Israël et la Palestine. Des choses se font et la France, qui est à la fois l'amie d'Israël et l'amie des Palestiniens, y contribue.
Et puis paix et sécurité aussi lorsque l'on parle du Mali, on a l'impression que c'est très loin, mais le début de l'intervention c'était il y a un an, un an et quinze jours.
Et la Centrafrique, où il y a à la fois des préoccupations considérables et en même temps des nouvelles positives. Le choix de Mme Samba-Panza comme présidente de transition est un choix remarquable. C'est une femme à la fois très aimable mais en même temps extrêmement ferme et avec la composition du gouvernement à laquelle elle a procédé, on voit bien qu'elle ne s'en laisse pas compter. La situation est terriblement difficile sur les plans sécuritaire et humanitaire et sur celui de la transition démocratique.
Aujourd'hui même à Addis Abeba, l'Union africaine est réunie. On va voir les décisions qu'elle va prendre. Hier les Nations unies ont voté une résolution à notre demande qui permet aux troupes européennes, lesquelles vont être mises sur pied d'ici peu de jours, de venir aider, et c'est bien nécessaire. Il y a 5.000 hommes actuellement, mais on va vers les 6.000 en ce qui concerne la Misca. Nous avons 1.600 hommes qui devraient être rejoints - le chiffre n'est pas encore définitif - par près de 500 hommes européens. Mais l'ONU dit déjà qu'il faudrait 10.000 hommes pour stabiliser la situation ce qui pose la question d'une opération du maintien de la paix.
Sur le plan humanitaire les choses sont très difficiles. Bien sûr il y a un énorme travail à faire, et sur la question de la transition démocratique il faut aller vite, la résolution de l'ONU parle désormais de la fin 2014 ou du début 2015. Tout ceci c'est le court terme dont il faut s'occuper sans jamais perdre de vue la paix et la sécurité. Dans la ligne de ce que nous avons décidé au sommet de l'Élysée du mois de décembre, il faut que puisse être mise sur pied cette force interafricaine de sécurité, de réponse aux crises qui serait la vraie réponse à toutes les difficultés que nous connaissons sur le continent africain.
C'est le premier objectif : paix et sécurité. Le deuxième, c'est la planète. La planète sur le plan de l'organisation, nous allons de nouveau évoquer dans toute une série de forums la proposition française d'une autolimitation de l'exercice du veto. Vous vous rappelez que cette proposition était faite par le président de la République, puis par moi-même, et elle a recueilli pas mal d'échos positifs. On voit bien la difficulté en particulier provenant des pays qui possèdent le droit de veto. Mais il n'est jamais facile de dire : je possède le veto mais moi-même je m'astreindrai à une limitation.
Et néanmoins, quand on voit l'écho qu'a suscité cette proposition et d'autre part le blocage du Conseil de Sécurité sur certains problèmes importants, notamment sur la question syrienne alors qu'il y a évidemment massacre de masses, je pense que la France est tout à fait dans son rôle en continuant à porter cette proposition, qui n'est pas du tout contradictoire avec une réforme du Conseil de Sécurité, mais qui la compléterait de façon très utile.
Mais quand je dis planète, je pense aussi climat. L'année prochaine encore plus que cette année, lorsque votre successeur, et moi-même, nous échangerons nos voeux, nous parlerons certainement beaucoup du climat. Mais cela commence cette année.
Il se trouve que l'année prochaine en décembre la France accueillera la grande conférence sur le climat. Mais d'ici là, il y a pas mal d'étapes. Cela commence maintenant.
Au mois de mars, il sera nécessaire que l'Union européenne vote effectivement la proposition du Président Barroso, qui est une bonne proposition, mais, qui à ce stade, n'est qu'une proposition. Et il faut donc que l'Europe montre l'exemple.
En septembre, juste avant l'Assemblée générale des Nations unies, le Secrétaire général organisera une session consacrée au climat, avec les prises de position des grands leaders du monde, et leurs engagements en matière de climat.
À Lima, au Pérou, au mois de décembre, sur la préparation de ce que sera l'année prochaine la COP 21, puis à chaque G8 si possible, à chaque G 20 si possible, cette question du climat, le tout devant aboutir à ce que l'année prochaine, en décembre, nous puissions avoir un texte qui soit «legally binding», contraignant donc, et différencié, et qui oblige tous les pays, pour arriver à ne pas aller au-delà des deux degrés alors que les scientifiques nous disent que ce n'est pas deux degrés qui est dans la ligne de mire, mais cinq, ce qui n'aboutit pas du tout comme on le dit à un réchauffement climatique ou à un changement climatique, mais à un bouleversement climatique absolument cataclysmique.
La planète, c'est évidemment le deuxième grand objectif.
L'Europe, c'est le troisième.
La paix, la planète, l'Europe, avec une année 2014 très particulière non seulement parce qu'il y aura des élections, et évidemment avec les conséquences politiques que cela aura, mais parce que la commission va être en suspension pendant de longs mois. Un certain nombre de commissaires nous indique-t-on, qui sont candidats aux élections, vont commencer à prendre un peu de recul à partir du mois de mars. Et la commission suivante sera installée au premier novembre.
Or, quand on connaît l'importance de la commission européenne dans le système européen, cela peut donner deux extrêmes qui seraient aussi négatifs l'un que l'autre. D'une part, une commission paralysée, en disant je n'ai plus de légitimité : oui, mais alors comment avance-t-on, alors qu'il y a 300 textes qui sont au Parlement et qui demandent à être traduits ?
Ou bien une commission qui dise «chiche», «chic» il n'y a plus de contrôleurs et donc j'avance. J'espère que les commissaires auront la sagesse de ne tomber ni dans un excès ni dans un autre et que l'on pourra, et sans doute le couple franco-allemand y aidera, avancer sans perdre de temps car l'Europe en a bien besoin. Puisque je parle du couple franco-allemand je dois dire, et ce n'est pas un scoop, que je suis très favorablement impressionné par la façon dont le nouveau gouvernement allemand aborde les contacts avec le gouvernement français. Nos travaux, et c'est vrai pour le ministre de l'économie, nous en parlions hier avec son ou ses homologues dans le gouvernement allemand, c'est vrai pour mes relations avec M. Steinmeier, nous avons vraiment l'intention de travailler de manière très proche ensemble, et cela devrait se traduire dès le conseil du 19 février puisque nous avons un conseil des ministres franco-allemand.
L'Europe, la paix, la planète, et puis je l'appellerai le rayonnement et le redressement au combien nécessaire de l'économie française. Surtout quand on voit le chiffre vraiment très accablant de la chute des investissements étrangers en France, qui traduit quelque chose sur la perception et l'attractivité. Il faut que tout le corps social, et d'abord l'État, et notamment ce ministère, soit mobilisé pour le redressement et le rayonnement de notre pays. C'est l'idée du pacte de responsabilité. En d'autres termes il faut chercher la croissance partout là où elle est. Et évidemment cette maison a commencé d'y contribuer et va devoir y contribuer de plus en plus, et donc tout ce que l'on a appelé la diplomatie économique, il faut continuer car personne n'est de trop dans cette tâche.
La réforme des visas, on a vu que, si en Chine il est possible de délivrer les visas en 48h, j'imagine que cela doit être possible ailleurs. Donc il faut y procéder. De la même façon ce sera le choix de toute une série de déplacements que le président de la République, le Premier ministre, moi-même nous devrons effectuer.
Il y a les déplacements du président qui sont nombreux et auxquels je suis associé. Et puis il y a les déplacements que j'opérerai moi-même : en Chine souvent - c'est l'Année franco-chinoise. Je me rendrai au mois de février en Chine, puis il y aura la grande visite du président Xi Jinping à la fin du mois de mars.
Il y aura d'autres visites au cours de l'année : en Russie - le président Poutine a été invité en avril et en juin - où des déplacements sont prévus de ma part ; dans les pays de l'ASEAN, en Inde, au Japon, en Corée ; dans les pays arabes, au Koweït et en Oman où je ne me suis pas encore rendu ; en Afrique orientale, plusieurs fois ; en Amérique latine, je commencerai dans quinze jours, en Argentine, en Uruguay, au Chili. Le président de la République ira en visite d'État au Mexique.
Et puis, il faudra que cette Maison, comme elle a commencé de le faire, soit évidemment associée aux mouvements d'ensemble de modernisation et d'économie - ce n'est pas agréable, mais il faut aussi prendre sa part. Ce sont des choses moins spectaculaires que d'autres mais que nous devons pratiquer : un certain nombre de postes seront donc allégés.
Il y aura - cela vous concerne directement et j'espère que cela pourra vous aider - des technologies nouvelles qui seront lancées. Par exemple, au mois de juillet, nous allons lancer un portail qui s'appelle «Diplomatie», dont on m'a fait la démonstration, qui est très spectaculaire. Au plan interministériel, vont être mis en ligne tous les télégrammes non classifiés et vous pourrez être les bénéficiaires de ces informations. La partie des échanges classifiée sera quant à elle beaucoup plus protégée qu'auparavant. Je pense que cela vous donnera à la fois une information très utile et cela donnera encore plus d'intérêt à nos diplomates d'écrire ce qu'ils écrivent qui, souvent, n'est pas destiné à être lu massivement. Donc, là, ce sera désormais possible et je pense que ce sera utile.
De la même façon, puisqu'il faut tout simplement vivre avec son temps, les déplacements du ministre des affaires étrangères puis de l'ensemble des ministres seront signalés trois semaines à l'avance et trois semaines après leur occurrence aux entreprises afin que les entreprises - mais pas seulement elles - puissent s'associer et faire connaître leurs demandes.
On m'a proposé et j'ai accepté qu'il puisse y avoir ce que l'on appelle un blog collaboratif, c'est-à-dire que les diplomates en poste à l'étranger ou en poste à Paris pourront publier des textes moins formels que les fameux télégrammes. Je ne dirais pas que cent fleurs jaillissent, mais il faut tenter cette expérience et nous verrons ce qu'elle donnera.
De la même façon, pour ouvrir encore davantage cette Maison, on m'a proposé et j'ai accepté qu'elle abrite dorénavant périodiquement des conférences-débats. La première session sera consacrée précisément à toutes les questions climatiques, de sorte que cette Maison vive encore plus qu'elle ne le fait aujourd'hui.
Vous verrez peut-être que j'ai fait publier il y a quelques jours un livre magnifique sur le Quai d'Orsay. En lisant quelques éléments de ce livre, j'ai appris des choses sur l'histoire de cette Maison que vous connaissez peut-être. Cette Maison a été construite pour être le Quai d'Orsay - cela, nous le savions - mais, à l'époque, sous Napoléon III, le ministre qui résidait dans cette Maison faisait l'objet d'une jalousie de la part de Napoléon III qui considérait que ce ministre était beaucoup mieux logé que lui - je précise que je ne loge pas ici. Napoléon III, à l'époque, logeait aux Tuileries.
En relisant toute l'histoire de cette Maison, je me suis aperçu que l'on voulait que ce soit une maison qui vive, même si au départ elle avait été conçue pour abriter 85 collaborateurs. Quand on a l'honneur d'être à la tête du Quai d'Orsay et le plaisir d'être dans cette Maison, je crois qu'il faut l'ouvrir dans tous les sens de ce terme et c'est ce qui sera fait au cours de cette année, par les initiatives que je vous ai dites et par beaucoup d'autres.
Je vais terminer, Madame, Monsieur le Président, Chers Amis, en vous disant une chose toute simple : je vous souhaite plein de bonheur pour cette année, bonheur professionnel bien sûr, bonheur personnel, santé, amour, enfin tout ce qui fait le prix de la vie. Et puis, vous avez fait allusion, Monsieur Hervouët, en parlant de la récipiendaire, au fait qu'elle avait eu deux vies ; alors, je voudrais - je n'avais pas prévu cela - vous citer un proverbe de Confucius que je trouve assez plein de profondeur et qui peut-être fera écho chez certains d'entre vous. Confucius a écrit quelque part : «Chaque homme a deux vies et la seconde commence quand il s'aperçoit qu'il n'en a qu'une». Je trouve que c'est assez joli.
Tous mes voeux !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 février 2014