Texte intégral
* Chine - Relations bilatérales
Mesdames et Messieurs,
Merci beaucoup d'être là, je salue les journalistes chinois et français et vous tous ici. Je vous donne donc quelques indications et ensuite, je suis tout à fait à votre disposition pour répondre à vos questions.
La visite prochaine du président Xi Jinping en France sera le temps fort du cinquantième anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France. Nous voulons que tout soit fait pour que la visite du président XI Jinping soit un grand succès. C'est le sens de ma visite ici. J'ai, depuis un an et demi que je suis ministre des affaires étrangères, eu l'occasion, à plusieurs reprises de me rendre en Chine. J'ai eu plus de sept fois l'occasion de rencontrer mon collègue et maintenant devenu mon ami le ministre des affaires étrangères chinois. J'ai eu deux fois le privilège d'être reçu par le président XI Jinping comme cette fois encore. Ainsi, le président François Hollande m'a demandé de préparer cette visite dans les meilleures conditions et de venir ici. Nous aurons l'occasion d'ailleurs, d'ici peu de jours, de recevoir à Paris le conseiller d'État, ce qui nous permettra de parfaire encore cette préparation pour que ce voyage très important soit un grand succès.
À partir de là, je vais vous donner quelques éléments.
Le développement de la relation stratégique entre la Chine et la France est une priorité de la politique étrangère française et c'est la volonté des deux chefs d'État, Français et Chinois. Pour que cette volonté se traduise dans les faits, il y a trois séries de priorités à mettre en oeuvre :
1 : d'abord, il s'agit d'intensifier notre dialogue politique. C'était il y a 50 ans que le général de Gaulle, dans une décision visionnaire, avait, le premier pour les grands États occidentaux, décidé de reconnaître la Chine. Depuis, bien évidemment, nos relations se sont développées mais c'est cette tradition extrêmement forte que nous devons faire prospérer par un dialogue qui soit profond et qui s'inscrive dans la durée.
2 : Dans cet esprit d'intensification de notre dialogue politique, nous avons décidé de renforcer nos contacts sur les grands dossiers internationaux. C'est ainsi que pour des entretiens aussi bien avec le président de la République qu'avec mon homologue, nous avons pu aborder la situation au Moyen-Orient, les questions de sécurité et de développement de l'Afrique. Notre coopération en Afrique se développe et c'est une très bonne chose. Mais nous avons aussi à l'esprit de préparer ensemble la grande conférence mondiale sur le dérèglement climatique qui aura lieu à Paris, sous présidence française en décembre 2015. Je n'ai pas besoin de souligner, notamment aujourd'hui, l'importance des questions climatiques sur nos vies et l'avenir même de l'humanité. Il se trouve que c'est la France qui va présider cette grande conférence au cours de laquelle des décisions engageant l'humanité toute entière doivent être prises. La Chine et la France prépareront donc d'une façon extrêmement étroite cette conférence mondiale ensemble.
La première priorité c'est donc l'intensification de notre dialogue politique. La seconde priorité, c'est de rééquilibrer par le haut nos échanges économiques. Ces échanges ne sont pas encore satisfaisants, il suffit de constater que la France par rapport à la Chine, sur le plan commercial, a subi l'année dernière en 2013 un déficit de près de 26 milliards d'euros, c'est-à-dire 40 % du déficit total commercial de la France. Cela ne peut pas continuer de cette façon, nos interlocuteurs l'ont compris.
Comment peut-on rééquilibrer ces échanges par le haut ? D'abord en bâtissant ou en approfondissant des partenariats industriels de long terme. Nous le faisons et nous devons l'amplifier encore sur le nucléaire civil, nous le faisons et nous avons l'intention de l'amplifier encore dans le domaine aéronautique. Je me trouvais aujourd'hui-même à Tianjin où j'ai visité la chaîne d'assemblage Airbus et rencontré le maire. Des discussions sont en cours pour renouveler et approfondir très fortement ce partenariat exemplaire.
Nous devons aussi étendre à de nouveaux domaines ces partenariats, par exemple dans l'agro-alimentaire, dans le développement urbain durable ou dans la santé. Nous devons aussi attirer davantage d'investissements chinois en France parce que ceux-ci sont encore trop faibles. Le message d'accueil des investissements chinois a été exprimé très fortement par le président français de la République et quelques investissements emblématiques ont eu lieu. La prise de participation de Fosun dans le Club-Med, l'entrée de Dongfen dans PSA, l'investissement de Synutra dans une laiterie en Bretagne, l'arrivée de Hainan Airlines dans Aigle-Azur, tout cela va dans le bon sens mais il faut aller plus loin.
La France est ouverte aux investissements chinois. Et la Chine elle-même doit s'ouvrir non seulement aux investissements français mais aussi à la pénétration d'un certain nombre de produits ; je pense par exemple au vin, toute une série de produits agro-alimentaires. C'est une évolution que nous souhaitons.
La deuxième priorité, c'est le rééquilibrage par le haut de nos échanges économiques. Et la troisième priorité, c'est le développement de nos échanges humains et, en particulier, entre les jeunes.
À cet égard, vous savez que, depuis la fin du mois de janvier, nous avons pris la décision de délivrer en 48 heures les visas pour les ressortissants chinois et j'espère que de très nombreux touristes viendront dès les prochaines semaines en France.
Parallèlement, nous avons réuni hier ici-même de nombreux Chinois qui ont fait leurs études en France à différentes générations. J'ai pu mesurer à quel point ils étaient attachés à notre pays. Il y a aujourd'hui 35.000 étudiants chinois en France et nous souhaitons porter ce nombre à 50.000.
J'ai moi-même apporté ma modeste contribution au développement des échanges culturels. D'une part en me rendant ce week-end dans la très belle province du Sud, du Fujian et, d'autre part, en autorisant la traduction d'un livre que j'ai consacré à la peinture il y a quelques années et en le présentant avec le maître calligraphe, peintre, poète, Fan Zeng.
Et j'ai pu, ce matin même, être accueilli à l'université de Nankai pour prononcer une conférence sur les relations franco-chinoises et la gouvernance globale. Cette université prestigieuse a bien voulu me demander d'occuper une chaire pour cette gouvernance globale, ce que j'ai accepté avec beaucoup de plaisir.
Au total, ce sixième voyage que j'effectue en Chine depuis ma prise de fonction il y a un an et demie est utile. J'ai été, comme d'habitude, accueilli extrêmement chaleureusement par les autorités chinoises et par les amis chinois - je veux les en remercier. Je pense que cela contribuera à un remarquable succès de la visite du président Xi Jinping et au succès de toutes les manifestations du 50è anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et la France.
Notre amitié est profonde. J'ai dû écourter un petit peu à cause de mon passage à Kiev, passage dans des circonstances très fortes, vous le savez. Les autorités chinoises avaient très gentiment accepté que je reporte de 24 heures ma visite. Et je suis parti directement d'Ukraine - avec de bonnes nouvelles ? ici pour être accueilli par les autorités chinoises, que je remercie et que je retrouverai après-demain dans la personne du conseiller d'État et, le mois prochain, dans la personne du président Xi et de mon collègue, Wang Yi et de tous ceux qui les accompagneront. Ils seront les très bienvenus en France.
Q - Je voudrais vous interroger sur la situation en Ukraine. Quelle en est votre appréciation ? Pensez-vous que l'Europe va aider financièrement l'Ukraine ? Et est-il possible, entre les partenaires européens, d'aboutir à un consensus là-dessus ?
R - La réponse est oui. Je vais essayer d'élaborer un petit peu cette réponse. Au cours des derniers jours, les événements se sont précipités. D'abord, une accumulation de morts au cours de la dernière semaine et de ces derniers jours. Puis, la décision que nous avons prises, avec mes collègues allemand et polonais, de nous rendre à trois pour discuter et essayer d'apporter une médiation, discuter avec le président Yanoukovitch et les responsables de l'opposition. C'est le voyage que nous avons fait à Kiev. Nous sommes arrivés dans une atmosphère de guerre civile.
Nous avons discuté des heures, discussions très difficiles, dans un climat que vous pouvez imaginer, avec des coups de feu que l'on entendait, pas loin. Et, finalement, nous sommes arrivés à un accord entre d'un côté, le président Yanoukovitch, de l'autre, les responsables de l'opposition, et nous-mêmes comme signataires.
Cet accord comportait différents points.
L'essentiel était d'une part, le retour à la constitution de 2004 et d'autre part, le fait que le président Yanoukovitch ait accepté d'abréger son mandat ainsi que le changement de majorité puisque cet accord ne pouvait se traduire dans les faits qu'à partir du moment où il y avait un gouvernement d'union nationale et il était prévu que ce soit l'opposition qui prenne la place de Premier ministre. C'était donc un changement absolument majeur.
Cet accord avait un autre mérite - très important - c'est que les massacres se sont arrêtés et que la défense, la police ont accepté de ne pas intervenir. Il n'y avait donc plus de sang versé, ce qui est évidemment tout à fait décisif.
Comme cela arrive historiquement dans des situations comparables, les choses à partir de là se sont accélérées.
Le président Yanoukovitch est parti et on ne sait pas exactement où il est. Le président de la Rada qui est le président du parlement a démissionné. Le nouveau président a été immédiatement élu. Il appartient à l'opposition qui est en fait la nouvelle majorité. Des ministres ont été pressentis. Un gouvernement doit s'installer. Le pouvoir a basculé. Et l'ancien président ne disposait plus, ni d'une majorité au parlement ni des médias ni de la défense ni de la police. Il vient maintenant de faire l'objet d'une enquête pour crime.
Tout le week-end, je me suis entretenu avec à la fois mes collègues européens, les responsables de l'opposition ukrainienne devenue majorité et bien sûr, le président de la République française. Et nous avons pris ensemble des positions qui sont communes. Saluer les changements qui sont intervenus. Appeler au maintien de l'intégrité du territoire car il y a dans ce genre de situation toujours des risques de division. Appeler à un gouvernement inclusif, c'est-à-dire rassemblant les opinions les plus diverses possibles. Et aussi bien sûr, commencer à trouver des solutions. Et confirmer l'appui de l'Union européenne, parmi d'autres entités, à l'Ukraine.
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* Chine - Afrique
Q - Vous avez dit que la France va renforcer sa coopération en Afrique. L'Afrique est très importante pour la Chine, on voit beaucoup de jeunes, de commerçants, il y a beaucoup de sociétés et de projets de gouvernements. Pouvez-vous préciser dans quel domaine la France va renforcer sa coopération avec la Chine ?
Nous savons que la Chine a envoyé pour la 1ère fois ses troupes militaires dans un pays étranger. Même si c'est dans le cadre des Nations unies, pensez-vous que c'est possible pour la France d'avoir une coopération dans ce domaine et comment évaluez-vous le déploiement militaire de la Chine en Afrique ?
R - L'Afrique est un grand continent d'avenir. C'est peut-être le continent qui a les capacités de développement et les ressources les plus prometteuses même si en même temps il existe beaucoup de difficultés.
La France depuis très longtemps est l'amie de l'Afrique. D'ailleurs une partie de l'Afrique parle français, il y a aujourd'hui dans le monde à peu près 250 millions de francophones. On estime que d'ici quelques années il y en aura 750 millions grâce au développement de l'Afrique. C'est d'ailleurs une invitation pour tous les journalistes à apprendre le français. La présence en Afrique prend différentes formes : une présence éducative, culturelle, commerciale et une présence pour assurer la sécurité.
La France soutient l'Afrique depuis longtemps et nous sommes intervenus en particulier au Mali, pour sauver ce pays du terrorisme et le monde entier nous a soutenus. En ce moment, nous intervenons en Centrafrique, dans un contexte différent, pour éviter ce que les Nations unies ont appelé une situation quasi génocidaire. Donc, la France fait son devoir en Afrique et elle le fait avec amitié et solidarité.
La Chine, elle, s'est intéressée plus récemment à l'Afrique, sur différents aspects et notamment commerciaux. Comme vous l'avez souligné, dans le cadre des Nations unies, elle a envoyé un contingent important au Mali.
Mais il faut rappeler à cette occasion - ce qui est très peu connu - que la Chine est le pays qui a le plus de contingents dans les Casques Bleus. Et c'est naturel, la Chine est un très grand pays qui prend de plus en plus d'importance dans le monde. Et en même temps que l'importance, il y a les responsabilités. Je crois que c'est ce mouvement que veut accomplir la Chine. Nous en avons parlé avec mon collègue à plusieurs reprises et nous sommes vraiment à l'unisson.
(...)
* Ukraine
Q - Je voudrais vous interroger sur la situation en Ukraine. Quelle en est votre appréciation ? Pensez-vous que l'Europe va aider financièrement l'Ukraine ? Et est-il possible, entre les partenaires européens, d'aboutir à un consensus là-dessus ?
R - La réponse est oui. Je vais essayer de développer un petit peu cette réponse. Au cours des derniers jours, les événements se sont précipités. D'abord, une accumulation de morts au cours de la dernière semaine et de ces derniers jours. Puis, la décision que nous avons prise, avec mes collègues allemand et polonais, de nous rendre à trois pour discuter et essayer d'apporter une médiation, discuter avec le président Yanoukovitch et les responsables de l'opposition. C'est le voyage que nous avons fait à Kiev. Nous sommes arrivés dans une atmosphère de guerre civile.
Nous avons eu pendant des heures des discussions extrêmement difficiles, dans un climat que vous pouvez imaginer, avec des coups de feu que l'on entendait, pas loin. Et, finalement, nous sommes arrivés à un accord entre, d'un côté le président Yanoukovitch, de l'autre les responsables de l'opposition, et nous-mêmes comme signataires.
Cet accord comportait différents points.
L'essentiel était, d'une part, le retour à la constitution de 2004 et, d'autre part, le fait que le président Yanoukovitch ait accepté d'abréger son mandat ainsi que le changement de majorité. Cet accord ne pouvait en effet se traduire dans les faits qu'à partir du moment où il y avait un gouvernement d'union nationale et il était prévu que ce soit l'opposition qui prenne la place de Premier ministre. C'était donc un changement absolument majeur.
Cet accord avait un autre mérite - très important -, c'est que les massacres se sont arrêtés et que la défense, la police ont accepté de ne pas intervenir. Il n'y avait donc plus de sang versé, ce qui est évidemment tout à fait décisif.
Comme cela arrive historiquement dans des situations comparables, à partir de là les choses se sont accélérées.
Le président Yanoukovitch est parti et on ne sait pas exactement où il est. Le président de la Rada, le parlement ukrainien, a démissionné. Le nouveau président a été immédiatement élu ; il appartient à l'opposition qui est en fait la nouvelle majorité. Des ministres ont été pressentis. Un gouvernement doit s'installer. Le pouvoir a basculé. Et l'ancien président ne disposait plus ni d'une majorité au parlement, ni des médias, ni de la défense, ni de la police. Il vient maintenant de faire l'objet d'une enquête pour crime.
Tout le week-end, je me suis entretenu avec à la fois mes collègues européens, les responsables de l'opposition ukrainienne devenue majorité et, bien sûr, le président de la République française. Nous avons pris ensemble des positions qui sont communes et salué les changements qui sont intervenus. Nous avons appelé au maintien de l'intégrité du territoire car il y a dans ce genre de situation toujours des risques de division. Nous avons aussi appelé à un gouvernement inclusif, c'est-à-dire rassemblant les opinions les plus diverses possibles, et aussi bien sûr commencé à trouver des solutions. Nous avons également confirmé l'appui de l'Union européenne, parmi d'autres entités, à l'Ukraine.
La situation ukrainienne est très difficile, j'ai employé le mot de «désastreuse» il y a quelques jours, elle ne s'est pas améliorée depuis. L'un des candidats au poste de Premier ministre, que j'avais au téléphone hier, me disait qu'il avait fait les comptes et qu'ils étaient effectivement désastreux. La question a été abordée parallèlement au G20 qui se réunissait à Sydney. Un certain nombre de déclarations ont été faites, de la part des autorités européennes. Il faudra bien sûr que le Fonds monétaire international soit saisi et apporte sa contribution dans le cadre des réformes qui doivent intervenir là-bas.
J'ai eu un contact avec mon collègue M. Lavrov, le ministre des affaires étrangères russe, de la même façon que le président de la République a eu des contacts avec M. Poutine et Mme Merkel également. Il faut, dans toute la mesure du possible, que la Russie participe aussi à cet effort. Notre position a toujours été de dire que ce n'est pas une alternative, la géographie existe, l'histoire existe, l'Ukraine est en Europe même si elle n'est pas membre de l'Union européenne et il faut donc que l'Ukraine, tout au moins c'est notre conception, soit en bons termes à la fois avec l'Union européenne et avec la Russie. Ce n'est pas un choix alternatif, il faut que chacun de nous puisse apporter sa pierre au redressement démocratique de l'Ukraine.
Il y a donc, pour répondre à votre question, cinq mots clés par rapport à la situation : démocratie, car c'est aux Ukrainiens de faire leur choix ; unité, parce qu'il faut respecter l'unité de ce pays, de ce peuple ; intégrité car il s'agit de respecter l'intégrité du territoire ; solidarité, les Ukrainiens ont besoin de notre solidarité et de celle de l'ensemble des pays du monde pour se redresser économiquement ; enfin non-violence, car tout ceci ne peut se faire selon nous que dans le calme et en refusant les affrontements. C'est autour de ces cinq principes que nous souhaitons qu'il soit procédé.
(...)
Q - Vous avez parlé des contributions aux réformes en Ukraine. Pouvez-vous parler plus précisément de l'aide financière qui va être offerte par l'Union européenne la communauté internationale ?
R - Ce que l'on sait, c'est que la situation financière de l'Ukraine est très mauvaise ; c'est une certitude. Les modalités d'aide à l'Ukraine n'ont pas encore été définies.
Il y a d'une part ce qu'a promis la Russie. Il est souhaitable que nos partenaires et amis russes puissent continuer à apporter leur soutien. D'autre part, il y a ce qui peut être apporté par les autres pays, soit directement soit à travers les organisations internationales comme le Fonds monétaire. Certains parlent, dans les dernières prises de position, d'une conférence internationale des donateurs. Nous allons nous concerter aujourd'hui. Mme Ashton, la Haute représentante pour l'Union européenne en matière de politique extérieure, est à Kiev. Il y a des contacts divers, avec mon collègue Kerry, mon collègue allemand. Tout ceci devra être précisé au cours des prochains jours.
Ce qui est certain, c'est que tout ce qui va dans le sens de l'unité, de l'intégrité de l'Ukraine, du caractère inclusif du gouvernement et de la volonté d'engager des réformes, est extrêmement positif pour que les uns et les autres nous apportions notre concours. C'est dans cet esprit-là que nous allons travailler dans les jours qui viennent. Il n'y a pas de temps à perdre car - cela a encore été confirmé par le nouveau président du parlement qui fait fonction de Premier ministre de transition - il n'y a plus d'argent dans les caisses. Les taux d'intérêt à court terme et moyen terme ont monté considérablement au cours des derniers jours et il faudra que la solidarité soit au rendez-vous. Ce sera d'autant plus aisé à obtenir que nos amis ukrainiens feront preuve d'unité et respecteront l'intégrité et la non-violence que nous souhaitons tous. (...).
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 25 février 2014