Point de presse de M. Pierre Moscovici, ministre délégué aux affaires européennes, sur la visite de M. Leszek Miller, président du parti social démocrate polonais, Paris le 5 septembre 2001.

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Circonstance : Visite de M. Leszek Miller, président du parti social démocrate polonais, à Paris le 5 septembre 2001

Texte intégral

Q - Quels thèmes avez-vous abordés lors de votre entretien, à trois semaines des élections en Pologne ?
R - La visite de M. Miller est pour moi très importante. C'est celle du chef d'un grand parti politique, c'est celle d'un homme politique que les sondages placent dans une situation avantageuse. Il est tout à fait symptomatique que M. Miller non seulement rencontre ses amis socialistes, mais soit aussi reçu par le président de la République, par le Premier ministre et par moi-même. Nous avons parlé de ce que pourrait être la position du parti de M. Miller lors de son éventuelle arrivée au pouvoir sur les questions européennes. Je l'ai assuré du soutien de la France à la Pologne, de notre souhait que la Pologne soit parmi les prochains adhérents à l'Union européenne. Nous avons aussi parlé des mesures qu'il faudra prendre pour cela, parce que les négociations devront être achevées. Rappelons que l'adhésion à l'Union européenne suppose que l'ensemble de l'acquis communautaire soit repris, et nous avons confiance en la Pologne. Nous sommes prêts à les aider à cela.
Et puis nous avons aussi parlé de l'avenir de l'Union européenne, sujet sur lequel, il me semble, nous avons de larges convergences ; le souhait d'une intégration forte dans l'Union de demain, du respect des identités nationales - les Français comme les Polonais sont attachés à leurs nations -, et enfin le refus d'une Europe à deux vitesses. C'est bien l'élargissement à l'Europe toute entière qu'il faut faire et je suis persuadé que demain, dans l'Europe élargie, la France et la Pologne auront énormément en commun sur le plan économique et sur le plan politique. C'est la tache qui nous attend de façon collective dans l'année qui vient et au-delà. Voilà quel était pour moi la substance de cet entretien, comme toujours amical car j'avais moi-même suscité cette visite de M. Miller lorsque je me suis rendu à Varsovie au mois de juillet./.

(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 septembre 2001)