Texte intégral
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Je pense d'abord à la Syrie qui est entrée dans sa quatrième année de conflit.
Le pays est dévasté, c'est aujourd'hui le plus grand défi humanitaire pour la communauté internationale. On cite des chiffres qui, chaque fois que nous les citons, sont malheureusement déjà dépassés. On parlait il y a quelques semaines de 140.000 morts, deux millions et demi de réfugiés, plus de six millions et demi de personnes déplacées. Cela signifie que l'aide au peuple syrien demande aujourd'hui des moyens sans précédent.
En dépit des avertissements du Conseil de sécurité, des appels lancés aux parties, à commencer par le régime, à respecter le droit international humanitaire, parce que même la guerre a ses règles, en dépit de l'appel lancé à épargner les civils et à permettre un libre accès aux populations dans le besoin, les sièges se poursuivent, ils sont impitoyables, inhumains comme Yarmouk dans l'est de la Ghouta où 250.000 personnes sont privées de tout.
On pourrait parler longuement de ce conflit horrible. À cela s'ajoute le «coup de pied de l'âne» que représente l'organisation par M. Bachar Al-Assad d'une parodie d'élections, qu'il veut réaliser dans les semaines qui viennent et qui serait une mascarade tragique.
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Je souhaite également inviter les élus, via ce même fonds, le FACECO, à renforcer notre politique d'accueil de ressortissants syriens, notamment les jeunes, en complément du programme qui a été annoncé par le président de la République au bénéfice de réfugiés syriens ayant fui la barbarie du régime de Damas. D'ailleurs, je dois souligner que le conseil général du Val de Marne a lancé une initiative en ce sens. Mais je crois, au vu des chiffres et des réalités humaines, que nous devons accueillir ensemble davantage de personnes et notamment des étudiants syriens qui achèveront leurs études dans nos écoles et nos universités. (...).
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1er avril 2014