Déclaration de Mme Ségolène Royal, ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, en réponse à une question sur la transition énergétique, à l'Assemblée nationale le 9 avril 2014.

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Circonstance : Question au gouvernement posée par Mme Odile Saugues, députée (SRC) du Puy-de-Dôme, à l'Assemblée nationale le 9 avril 2014

Texte intégral

Mesdames et Messieurs les Députés, la lutte contre le réchauffement climatique, et donc la transition énergétique, n'est pas seulement une ardente obligation pour freiner l'accumulation des gaz à effet de serre et le réchauffement planétaire, mais aussi pour limiter l'épuisement de nos ressources naturelles ; c'est surtout une formidable chance, un formidable défi, qui peut apporter à notre pays non seulement un potentiel considérable de création d'activités et d'emplois, mais également du bien-être lié aux questions de santé, du bien-être lié aux gains de pouvoir d'achat, par exemple avec les économies d'énergie.
La feuille de route que vous me demandez est claire ; elle a été fixée par le Président de la République lors des deux conférences environnementales et par le Premier ministre dans sa déclaration de politique générale : c'est une de nos priorités. Elle consiste à accélérer le rythme, à mettre en mouvement les territoires où vous êtes élus, et surtout à préparer le projet de loi sur la transition énergétique, sur lequel vous aurez à débattre.
Quatre grands chantiers sont devant nous.
Le premier porte sur l'accélération de la rénovation thermique des bâtiments, puisque nous devons rénover cinq cent mille bâtiments avant 2017 : c'est une opportunité formidable pour la filière bâtiment et nous allons accélérer ce chantier. Le deuxième porte sur les énergies renouvelables et les économies d'énergie : là aussi, nos grands groupes industriels et nos PME sont particulièrement bien placés ; nous pouvons ainsi renforcer la part des énergies renouvelables dans notre production énergétique. Le troisième chantier concerne la mobilité propre, avec le déploiement des bornes électriques ; le quatrième enfin porte sur l'économie circulaire où les déchets sont considérés comme des matières premières et porteuses de valeur ajoutée, ce qui permettra de faire de la France une des premières puissances écologiques d'Europe.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 avril 2014