Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Madame la Députée,
Lorsque l'on évoque la question du Rwanda, je pense que la première chose à faire devant ce drame épouvantable du génocide qui a frappé ce pays, c'est de s'incliner devant la mémoire des victimes. C'est ce que je fais au nom de toute la représentation nationale.
Comme vous l'avez rappelé, une mission de votre Assemblée a établi la vérité des faits. Je la cite : «Si la France n'a pas apprécié à sa juste valeur la dérive politique du régime rwandais, elle a été le pays le plus actif pour prévenir la tragédie de 1994 et la seule à avoir tenté de mobiliser la communauté internationale pour aider les victimes.»
Ceci ne doit jamais être oublié lorsque l'on examine les responsabilités des uns et des autres. Nous avions rétabli de bonnes relations, vous l'avez soulignez, avec le gouvernement rwandais. Mais voilà que des propos, qu'il faut bien juger inacceptables, ont été tenus. Et lorsque des propos sont inacceptables, le rôle du gouvernement de la France, c'est de les juger et de le dire.
Cela ne signifie pas que l'avenir soit fermé. Nous coopérons avec le Rwanda sur beaucoup de terrains, notamment au Mali et en République centrafricaine. Il y a d'autres coopérations possibles et nous souhaitons qu'elles soient établies. Mais elles ne peuvent pas l'être sur quelque chose qui ne soit pas la vérité. Et la vérité, c'est celle que je viens de dire.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 avril 2014