Texte intégral
Australie - Relations bilatérales -
J'ai été extrêmement heureux d'accueillir la ministre des affaires étrangères d'Australie. L'Australie est un pays ami, géographiquement éloigné mais extrêmement proche de nous par le coeur. C'est particulièrement vrai en cette année 2014 où nos amis australiens et les Français auront l'occasion de commémorer l'engagement commun pour la liberté. Je suis donc d'autant plus heureux d'accueillir Mme Bishop à cette occasion.
Nous avons passé en revue les questions internationales et régionales ainsi que nos relations bilatérales. L'Australie est avec nous en ce moment au Conseil de sécurité des Nations unies, j'ai salué le travail tout à fait remarquable qui est accompli par la diplomatie australienne. Nous sommes sur tous les sujets en convergence de vue.
Nous avons bien sûr abordé la question qui se pose en Europe au sens large, notamment la crise ukrainienne. Mme Bishop était tout récemment en Jordanie et au Liban et nous avons traité de la tragédie syrienne. Nous avons aussi abordé les questions très importantes qui se posent dans la très large zone autour de l'Australie, comme les tensions préoccupantes entre la Chine et le Japon et ce qui se passe dans le Pacifique. Sur ce point aussi, nous avons constaté une très grande convergence de vues.
Nos relations bilatérales sont excellentes, nous voulons encore les développer. L'Australie va accueillir à la fin de l'année le G20. Ce sera une très grande rencontre et à cette occasion, le président de la République effectuera une visite en Australie, la première d'un chef d'État français.
Nous avons également passé en revue nos relations économiques qui sont bonnes et que nous voulons développer. Nous avons abordé des questions importantes. J'ai notamment interrogé Mme Bishop sur le dernier état de la question concernant le vol de la Malaysia Airlines et du mystère tragique que cela constitue.
D'une façon générale, je veux souligner à quel point nos relations sont excellentes et nous avons décidé que la France, dans un certain nombre de pays et dans l'Afrique en particulier, pourrait aider sous une forme consulaire l'Australie et lorsqu'il y a des cas difficiles, nous pourrions être auprès de l'Australie pour les représenter et les aider. C'est une visite d'amitié mais très utile pour deux pays qui sont proches l'un de l'autre par les engagements et par le coeur.
Enfin, nous avons abordé la question du climat car vous savez que la France accueillera l'an prochain la COP21. En tant que futur président de cette conférence, nous préparons cette échéance en liaison avec nos amis australiens, thème que nous avons également abordé.
Q - Concernant ce qui s'est déroulé durant la Première Guerre mondiale à Gallipoli le 25 avril 1915 et le 25 avril 1918 à Villers-Bretonneux, il semble que les Français de métropole connaissent moins bien cette histoire, que comptez-vous faire pour combler cette lacune ?
R - Je voudrais faire écho à ce que vient de dire Mme Bishop et rendre hommage, au nom du gouvernement français, à tous les Australiens qui se sont engagés et qui sont tombés pour la liberté. C'est aussi le sens de la visite de la ministre australienne des affaires étrangères. De nombreux australiens se rendront cette année et l'année prochaine en France, nous les accueillerons avec beaucoup de plaisir et de reconnaissance pour ce qui a été fait il y a maintenant cent ans au nom de la liberté. Qu'ils sachent qu'ils sont ici chez eux.
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-. Syrie -
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Q - Bonjour Monsieur le Ministre, vous avez des indications sur l'utilisation des gaz chimiques au chlorine en Syrie. Si c'était avéré, quelles seraient les conséquences pour ce pays ?
R - Nous avons des indications, qui ne sont pas encore des preuves documentées, montrant qu'il y aurait eu plusieurs attaques et utilisations de gaz à base de chlore interdit au cours des derniers mois en Syrie. Nous travaillons avec nos partenaires pour recueillir des indications précises et si nous les obtenons, des démarches précises devront être faites, à la fois auprès des Nations unies et auprès de l'organisme international chargé de lutter contre les armes chimiques.
Une telle utilisation serait évidemment criminelle et contraire à tous les engagements internationaux des pays concernés.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 mai 2014