Texte intégral
Je suis très heureux d'être aujourd'hui en Moldavie, aux côtés de mon homologue allemand. Je tiens à remercier les autorités moldaves pour leur accueil.
Nous venons d'avoir des entretiens très constructifs avec M. Leanca. Nous nous entretiendrons également en soirée avec les représentants des partis de la coalition, puis avec le chef du parti communiste, M. Voronine.
La Moldavie a paraphé en novembre dernier un accord d'association avec l'UE, elle doit le signer d'ici fin juin. Cet accord comprend notamment la création d'une zone de libre-échange («DCFTA» en anglais) entre la Moldavie et l'Union européenne. Les progrès déjà réalisés dans cette perspective sont remarquables. Nous avons voulu, par cette visite conjointe, témoigner de notre soutien au projet et aux efforts de la Moldavie pour se réformer.
Des opportunités majeures s'offrent à la Moldavie cette année, dans le cadre du Partenariat oriental : libéralisation imminente des visas de court séjour (le 28 avril), entrée en vigueur rapide de l'accord d'association après sa signature, et octroi par l'Union d'un soutien financier et technique afin d'accompagner la mise en oeuvre d'ambitieuses réformes. Soutenir votre volonté et votre effort de modernisation : tel est le but de l'association que l'Union européenne vous propose.
L'accord de libre-échange vous offrira un meilleur accès à nos marchés et, de façon générale, contribuera à rendre votre économie plus attractive, créant ainsi plus d'opportunités d'emploi localement. Les entreprises françaises, qui emploient déjà près de 4.000 personnes, croient au potentiel de la Moldavie.
Il n'y a aucune contradiction, bien au contraire, avec la poursuite et le développement de vos relations économiques et commerciales avec la Russie. Nos relations avec la Russie sont dans une passe difficile, après l'annexion de la Crimée, que nous condamnons fermement. Mais il est dans l'intérêt de tous de surmonter cette crise majeure par le dialogue. Il serait contre-productif de construire de nouvelles barrières au travers du continent. Je rappelle à cet égard notre plein soutien à l'intégrité territoriale de la Moldavie et à une solution négociée au conflit gelé de Transnistrie.
Je passe la parole à mon collègue et ami Franck-Walter Steinmeier, qui va aussi vous dire quelques mots, avant de répondre à vos questions.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 mai 2014