Texte intégral
Monsieur le Ministre, Cher Ami
Mesdames et Messieurs les Présidentes et Présidents,
Mesdames et Messieurs les Représentants des entreprises,
Cher Jean-Charles Naouri
Mesdames et Messieurs,
Je suis extrêmement heureux de vous accueillir au Quai d'Orsay. Je me rappelle très bien la visite d'État du président Hollande au Brésil et, à cette occasion, nous avions lancé officiellement le Forum économique France-Brésil. Mais aujourd'hui c'est grâce à vous que ce Forum est une réalité et je veux saluer le travail accompli.
Vous allez bientôt avoir la Coupe du Monde. Le commerce présente un avantage sur le football, c'est qu'à la fin du match il peut y avoir deux gagnants, alors que dans le football c'est plus compliqué. Avoir deux gagnants c'était l'enjeu de cette journée. Vous l'avez construite autour de trois temps forts complémentaires : les rencontres organisées dans la matinée par la CNI et par le MEDEF ; les ateliers thématiques qui se sont tenus cet après-midi autour des priorités identifiées ; et les rencontres institutionnelles tenues à Bercy, également cet après-midi, sur des sujets d'ordre réglementaire ou législatif.
Les idées que nous partageons tous sont assez simples.
En 2006, nous avons conclu un partenariat stratégique qui a permis des avancées. Ainsi, la France est aujourd'hui le deuxième partenaire scientifique du Brésil après les États-Unis. Il y a de nombreux transferts de technologie et le volume de nos échanges a doublé pour atteindre près de 9 milliards d'euros. Avec environ 30 milliards d'euros de stocks, la France est un investisseur important au Brésil. Je pense que les entreprises brésiliennes ont parfaitement compris l'intérêt de s'installer en France. Il y a par exemple le projet très intéressant du centre d'affaires international à proximité de l'aéroport de Roissy.
Mais il y a encore trop de freins au développement de ces échanges. Jean-Charles Naouri en a identifié plusieurs et il va falloir les faire sauter. Il y a des aspects fiscaux, financiers, douaniers. Le premier objectif est de rendre les choses plus fluides.
Deuxièmement, il faut que nous diversifiions nos échanges. Il y a des secteurs dans lesquels nous sommes très bons comme l'énergie, les transports, le spatial, l'informatique, la grande distribution, les secteurs cosmétiques ou pharmaceutiques. Et nous avons d'autres secteurs qui sont prometteurs sur lesquels il faut mettre l'accent comme l'urbanisme ou les énergies propres.
Il y a aussi des projets conjoints avec des pays tiers en Amérique latine, en Afrique francophone et en Afrique lusophone. Des partenariats existent déjà, au Mozambique, par exemple.
Lors de notre entretien nous avons beaucoup insisté sur le domaine de la formation et des ressources humaines. Il y a ce magnifique programme brésilien «sciences sans frontières», et la France est aujourd'hui le troisième pays d'accueil de ces étudiants. Mais il faut aller plus loin et en particulier engager vite la question, déjà lancée, de la reconnaissance réciproque des diplômes.
Et il y a de nombreux domaines identifiés autour desquels les professionnels des deux pays se sont rencontrés autour de projets concrets. Ainsi en est-il dans les domaines des infrastructures intelligentes, de la chimie verte ou du tourisme et beaucoup de projets sont en gestation.
Et que ce soit avec la BPI ou l'AFD en France et la BNDES et la FINEP au Brésil, il y a moyen de tirer le meilleur parti de nos instruments financiers.
Je sais, Monsieur le Ministre, que vous partagez mon sentiment que cette journée a été un plein succès. L'objectif est simple : nos président et présidente nous ont dit, au mois de décembre dernier, qu'il fallait que nous doublions nos échanges dans les dix ans à venir. Si on le fait avant ils ne nous le reprocheront pas. Ce Forum y a contribué et, compte tenu de son succès, je crois comprendre que la 3e édition est en gestation.
Je veux vous remercier personnellement d'être venu ici, et remercier aussi tous nos amis brésiliens et français d'être présents. Et nous vous souhaitons beaucoup de succès sur les plans de l'économie, du commerce et du football - et sur ces terrains je n'ai pas d'inquiétude pour vous.
Vive l'amitié entre le Brésil et la France !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 mai 2014