Texte intégral
PATRICK COHEN
Bonjour Frédéric CUVILLIER.
FREDERIC CUVILLIER
Bonjour.
PATRICK COHEN
6ème jour de grève à la SNCF, on en sort comment, qui va céder ?
FREDERIC CUVILLIER
Il ne s'agit pas de savoir qui gagne ou qui perd, il s'agit de savoir comment nous pouvons doter la France d'une réforme qui sera au service du système ferroviaire et qui sauvera le système ferroviaire.
PATRICK COHEN
Il n'y a peut-être pas de gagnant et il n'y a pas de perdant
FREDERIC CUVILLIER
Non !
PATRICK COHEN
Mais pour que la grève s'arrête, il faut à un moment ou à un autre que
FREDERIC CUVILLIER
Que chacun soit raisonnable
PATRICK COHEN
Soit les syndicats cèdent soit que vous cédiez en retirant votre projet.
FREDERIC CUVILLIER
Non, il n'y a pas lieu, il n'y aura pas de retrait de ce projet.
PATRICK COHEN
Il sera discuté demain à l'Assemblée nationale
FREDERIC CUVILLIER
Il sera discuté demain, il y a le temps du Parlement et dans ce pays, c'est le Parlement qui fait la loi. Il y a un travail qui a été engagé depuis plus d'un an et demi de concertations, de discussions avec tous, il y a une victoire que nous avons obtenue au niveau européen sur l'organisation du ferroviaire. Il serait quand même incroyable que ce que nous arrachons au niveau européen, nous ne puissions pas l'appliquer au niveau français, avec un secteur public sauvegardé, avec une meilleure organisation, modernisation, avec la question de la dette qui n'est pas neutre, 44 milliards de dette sur le ferroviaire. Vous pensez que tout va bien, qu'il ne faudrait rien réformer ? Eh bien ! La question elle est là : est-ce que dans ce pays et dans notre pays, nous sommes capables de réformer ? Et nous le souhaitons et nous le proposons et ça sera voté par le Parlement.
PATRICK COHEN
Les grévistes vous disent « ce n'est pas comme ça qu'il faut faire », paroles de cheminots, de conducteurs de TGV grévistes ce matin dans Le PARISIEN : cette réforme est là pour ouvrir la SNCF à la concurrence, pour la démanteler et elle va fragiliser le statut de cheminot ».
FREDERIC CUVILLIER
C'est exactement l'inverse, d'abord parce que nous avons obtenu la possibilité de créer un grand groupe public réunifié ; et la séparation des fonctions ferroviaires entre l'infrastructure d'une part elle-même morcelée par différentes instances intervenant sur l'infrastructure et le transport d'autre part a amené à des paralysies évidentes, des pertes en ligne et l'absence de coordination sur des travaux qui étaient nécessaires.
PATRICK COHEN
La CGT parle d'une fausse réunification, il n'y aura pas
FREDERIC CUVILLIER
Ah bon ?
PATRICK COHEN
Il y aura 2 sociétés
FREDERIC CUVILLIER
Non, ce ne sont pas 2 sociétés, c'est un groupe public, c'est un établissement public avec des
PATRICK COHEN
Oui mais ce ne sera pas une seule et unique société comme avant 97.
FREDERIC CUVILLIER
Mais d'abord parce que quand on prévoit ce type d'organisation, on sait très bien que c'est irréalisable puisque désormais interdit pour éviter qu'il y ait une structure intégrée, évitant qu'il y ait l'intervention d'autres acteurs du ferroviaire. Il n'y a pas que la SNCF sur le ferroviaire, il y a une vingtaine d'acteur sur le ferroviaire. Moi ce que je souhaite, c'est éviter ce qui s'est passé préalablement, c'est-à-dire ne pas préparer le service public à l'ouverture à la concurrence et qui l'amène à un effondrement. Il faut au contraire un service public, un secteur public, un groupe public fort. Et pour cela, quelles sont les raisons de la réforme ? Ce service public lesté de 44 milliards de dette ne peut pas ne pas se réformer. Si nous ne faisons rien, dans 10 ans nous serons à 80 milliards de dette. Ce ne sont pas 80 milliards virtuels, c'est ce qui sera demandé aux Français comme effort supplémentaire. Et donc je me refuse à cette situation et toute personne responsable s'y refuse. Nous souhaitons donc réformer, stabiliser la dette et rendre un secteur ferroviaire compétitif et qui réponde aux usagers, à leurs attentes.
PATRICK COHEN
Cet argumentaire, vous avez pu le faire valoir pendant des mois, vous avez dit plus de 1 an et demi, près de 2 ans auprès de vos partenaires syndicaux, de la CGT notamment, ça a été rappelé par vous-même et puis par Philippe LEFEBURE à 8 heures moins le quart. Comment expliquer aujourd'hui ce dialogue de sourd Frédéric CUVILLIER, est-ce que la SNCF, la direction de la SNCF a une part de responsabilité dans ce blocage ?
FREDERIC CUVILLIER
Il n'y a pas de dialogue de sourd
PATRICK COHEN
Ah ben ! Ecoutez, je ne sais pas ce qu'il vous faut.
FREDERIC CUVILLIER
Je vais vous répondre, si vous m'y autorisez.
PATRICK COHEN
Oui.
FREDERIC CUVILLIER
Il y a 80 % des cheminots qui ne sont pas en grève, il y a 2 organisations représentatives, l'UNSA, deuxième organisation syndicale de la SNCF et la CFDT qui ont signé. Il y a surtout
PATRICK COHEN
80 %...
FREDERIC CUVILLIER
Oui, 80 % des cheminots qui ne sont pas en grève. En revanche là où il y a des mouvements de grève importants, ce sont chez les conducteurs et les contrôleurs. Or pour faire rouler des trains, il faut des conducteurs et des contrôleurs. Donc
PATRICK COHEN
Comment expliquer ce dialogue de sourd avec les conducteurs et les contrôleurs ?
FREDERIC CUVILLIER
Il y a aussi une attente très forte, je poursuis, de 80 % des Français qui souhaitent la réforme. Donc aujourd'hui la question, elle est celle de savoir si depuis 1 an et demi, ce qui a été négocié, ce qui a été préparé avec les organisations syndicales depuis plusieurs jours, jour et nuit, ce qui a été en discussion, le dialogue social est suivi d'effet ou non ; ou si simplement c'est une surenchère syndicale qui doit l'emporter ? Moi je pense en responsabilité que lorsqu'il y a un dialogue social et nous l'avons organisé lorsqu'il y a de la négociation, elle a été menée très profondément, eh bien ! Il y a aussi le sens des responsabilités et cela demande à être assumé.
PATRICK COHEN
Donc il y a une surenchère syndicale, je vous ai bien entendu ?
FREDERIC CUVILLIER
Ce que je crains. Vous savez lorsque
PATRICK COHEN
Ah ben !
FREDERIC CUVILLIER
Lorsque j'entends la responsable de SUD-Rail disant : depuis plusieurs jours, nous n'avons pas de nouvelle du gouvernement, alors même que celle-ci n'est restée que 30 minutes chrono en main, 30 minutes face à moi pour discuter et quittant la séance pour ne jamais y revenir, je pense que quand même il y a un moment où il faut avoir un peu de clarté
PATRICK COHEN
Et du côté de la CGT, vous avez compris le revirement de la journée de jeudi
FREDERIC CUVILLIER
Nous sommes
PATRICK COHEN
Le responsable CGT Cheminots sort plutôt serein et confiant d'une première rencontre avec vous ; et le soir appelle à poursuivre le mouvement de grève.
FREDERIC CUVILLIER
Au sortir de nos réunions, j'ai bien entendu que les avancées avaient été actées, soulignées, j'ai même entendu ce week-end monsieur LEPAON disant que l'on pourrait sortir de cette situation de grève ce week-end pour aujourd'hui, et je vois que la radicalité l'emporte.
PATRICK COHEN
Les jours de grève seront-ils payés Frédéric CUVILLIER ?
FREDERIC CUVILLIER
Non, non.
PATRICK COHEN
C'est une affirmation du gouvernement ?
FREDERIC CUVILLIER
Oui, de la direction de la SNCF
PATRICK COHEN
Et de la direction de la SNCF. Jusqu'ici, vous étiez plutôt soutenus par la droite qui vous demandait de ne pas céder aux grévistes, ce matin le secrétaire général de l'UMP Luc CHATEL demande le retrait de la réforme ferroviaire.
FREDERIC CUVILLIER
Mais il n'y aura pas de retrait de la réforme ferroviaire
PATRICK COHEN
Non mais une réaction
FREDERIC CUVILLIER
Oui, c'est une réaction de responsabilité, comme chacun peut le voir. Heureusement, d'autres voix plus responsables y compris dans sa famille politique s'expriment, parce que ce sont des connaisseurs des dossiers même si nous ne sommes pas en accord. Nous devons être attentifs à ce que les choses se fassent en responsabilité, moi j'en appelle vraiment à la responsabilité. Aujourd'hui, qui est une journée qui n'est pas anodine, c'est la journée du bac, il y a un service qui a été organisé par la SNCF pour permettre que les jeunes lycéens puissent avoir la sécurité dans l'information et dans la circulation. Or ce que je vois depuis ce matin, ce sont des occupations d'aiguillage, des incendies volontaires, des trains qui sont bloqués à la sortie de leur dépôt, pour bloquer ces trains dont on sait qu'ils sont utiles notamment aux jeunes lycéens. Donc je crois
PATRICK COHEN
Il y a eu des actes de violence ce matin Frédéric CUVILLIER ?
FREDERIC CUVILLIER
Il y a des actes qui, aujourd'hui, ce matin ont été notés et je les condamne, parce que l'on sait très bien que ces trains sont utiles non seulement pour les usagers mais particulièrement pour les lycéens.
PATRICK COHEN
Attendez ! On va être clair, il y a eu des actes de violence commis par des
FREDERIC CUVILLIER
Des exactions effectivement.
PATRICK COHEN
Des exactions commises par des grévistes ?
FREDERIC CUVILLIER
Occupation d'aiguillages en Auvergne, blocage du RER D à Villeneuve, incendie volontaire sur les rails sur le RER B. Donc le service qui a été mis en place a été perturbé par des actes qui ne sont pas admissibles.
PATRICK COHEN
Et que vous attribuez clairement à ceux qui appellent à la grève
FREDERIC CUVILLIER
A ceux qui l'ont fait, et donc aux piquets de grévistes oui.
PATRICK COHEN
Frédéric CUVILLIER, secrétaire d'Etat chargé des Transports avec nous jusqu'à 9 h moins 5. On vous retrouve dans quelques minutes avec les questions des auditeurs d'INTER au 01.45.24.7000. A tout de suite pour la revue de presse.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 17 juin 2014
Bonjour Frédéric CUVILLIER.
FREDERIC CUVILLIER
Bonjour.
PATRICK COHEN
6ème jour de grève à la SNCF, on en sort comment, qui va céder ?
FREDERIC CUVILLIER
Il ne s'agit pas de savoir qui gagne ou qui perd, il s'agit de savoir comment nous pouvons doter la France d'une réforme qui sera au service du système ferroviaire et qui sauvera le système ferroviaire.
PATRICK COHEN
Il n'y a peut-être pas de gagnant et il n'y a pas de perdant
FREDERIC CUVILLIER
Non !
PATRICK COHEN
Mais pour que la grève s'arrête, il faut à un moment ou à un autre que
FREDERIC CUVILLIER
Que chacun soit raisonnable
PATRICK COHEN
Soit les syndicats cèdent soit que vous cédiez en retirant votre projet.
FREDERIC CUVILLIER
Non, il n'y a pas lieu, il n'y aura pas de retrait de ce projet.
PATRICK COHEN
Il sera discuté demain à l'Assemblée nationale
FREDERIC CUVILLIER
Il sera discuté demain, il y a le temps du Parlement et dans ce pays, c'est le Parlement qui fait la loi. Il y a un travail qui a été engagé depuis plus d'un an et demi de concertations, de discussions avec tous, il y a une victoire que nous avons obtenue au niveau européen sur l'organisation du ferroviaire. Il serait quand même incroyable que ce que nous arrachons au niveau européen, nous ne puissions pas l'appliquer au niveau français, avec un secteur public sauvegardé, avec une meilleure organisation, modernisation, avec la question de la dette qui n'est pas neutre, 44 milliards de dette sur le ferroviaire. Vous pensez que tout va bien, qu'il ne faudrait rien réformer ? Eh bien ! La question elle est là : est-ce que dans ce pays et dans notre pays, nous sommes capables de réformer ? Et nous le souhaitons et nous le proposons et ça sera voté par le Parlement.
PATRICK COHEN
Les grévistes vous disent « ce n'est pas comme ça qu'il faut faire », paroles de cheminots, de conducteurs de TGV grévistes ce matin dans Le PARISIEN : cette réforme est là pour ouvrir la SNCF à la concurrence, pour la démanteler et elle va fragiliser le statut de cheminot ».
FREDERIC CUVILLIER
C'est exactement l'inverse, d'abord parce que nous avons obtenu la possibilité de créer un grand groupe public réunifié ; et la séparation des fonctions ferroviaires entre l'infrastructure d'une part elle-même morcelée par différentes instances intervenant sur l'infrastructure et le transport d'autre part a amené à des paralysies évidentes, des pertes en ligne et l'absence de coordination sur des travaux qui étaient nécessaires.
PATRICK COHEN
La CGT parle d'une fausse réunification, il n'y aura pas
FREDERIC CUVILLIER
Ah bon ?
PATRICK COHEN
Il y aura 2 sociétés
FREDERIC CUVILLIER
Non, ce ne sont pas 2 sociétés, c'est un groupe public, c'est un établissement public avec des
PATRICK COHEN
Oui mais ce ne sera pas une seule et unique société comme avant 97.
FREDERIC CUVILLIER
Mais d'abord parce que quand on prévoit ce type d'organisation, on sait très bien que c'est irréalisable puisque désormais interdit pour éviter qu'il y ait une structure intégrée, évitant qu'il y ait l'intervention d'autres acteurs du ferroviaire. Il n'y a pas que la SNCF sur le ferroviaire, il y a une vingtaine d'acteur sur le ferroviaire. Moi ce que je souhaite, c'est éviter ce qui s'est passé préalablement, c'est-à-dire ne pas préparer le service public à l'ouverture à la concurrence et qui l'amène à un effondrement. Il faut au contraire un service public, un secteur public, un groupe public fort. Et pour cela, quelles sont les raisons de la réforme ? Ce service public lesté de 44 milliards de dette ne peut pas ne pas se réformer. Si nous ne faisons rien, dans 10 ans nous serons à 80 milliards de dette. Ce ne sont pas 80 milliards virtuels, c'est ce qui sera demandé aux Français comme effort supplémentaire. Et donc je me refuse à cette situation et toute personne responsable s'y refuse. Nous souhaitons donc réformer, stabiliser la dette et rendre un secteur ferroviaire compétitif et qui réponde aux usagers, à leurs attentes.
PATRICK COHEN
Cet argumentaire, vous avez pu le faire valoir pendant des mois, vous avez dit plus de 1 an et demi, près de 2 ans auprès de vos partenaires syndicaux, de la CGT notamment, ça a été rappelé par vous-même et puis par Philippe LEFEBURE à 8 heures moins le quart. Comment expliquer aujourd'hui ce dialogue de sourd Frédéric CUVILLIER, est-ce que la SNCF, la direction de la SNCF a une part de responsabilité dans ce blocage ?
FREDERIC CUVILLIER
Il n'y a pas de dialogue de sourd
PATRICK COHEN
Ah ben ! Ecoutez, je ne sais pas ce qu'il vous faut.
FREDERIC CUVILLIER
Je vais vous répondre, si vous m'y autorisez.
PATRICK COHEN
Oui.
FREDERIC CUVILLIER
Il y a 80 % des cheminots qui ne sont pas en grève, il y a 2 organisations représentatives, l'UNSA, deuxième organisation syndicale de la SNCF et la CFDT qui ont signé. Il y a surtout
PATRICK COHEN
80 %...
FREDERIC CUVILLIER
Oui, 80 % des cheminots qui ne sont pas en grève. En revanche là où il y a des mouvements de grève importants, ce sont chez les conducteurs et les contrôleurs. Or pour faire rouler des trains, il faut des conducteurs et des contrôleurs. Donc
PATRICK COHEN
Comment expliquer ce dialogue de sourd avec les conducteurs et les contrôleurs ?
FREDERIC CUVILLIER
Il y a aussi une attente très forte, je poursuis, de 80 % des Français qui souhaitent la réforme. Donc aujourd'hui la question, elle est celle de savoir si depuis 1 an et demi, ce qui a été négocié, ce qui a été préparé avec les organisations syndicales depuis plusieurs jours, jour et nuit, ce qui a été en discussion, le dialogue social est suivi d'effet ou non ; ou si simplement c'est une surenchère syndicale qui doit l'emporter ? Moi je pense en responsabilité que lorsqu'il y a un dialogue social et nous l'avons organisé lorsqu'il y a de la négociation, elle a été menée très profondément, eh bien ! Il y a aussi le sens des responsabilités et cela demande à être assumé.
PATRICK COHEN
Donc il y a une surenchère syndicale, je vous ai bien entendu ?
FREDERIC CUVILLIER
Ce que je crains. Vous savez lorsque
PATRICK COHEN
Ah ben !
FREDERIC CUVILLIER
Lorsque j'entends la responsable de SUD-Rail disant : depuis plusieurs jours, nous n'avons pas de nouvelle du gouvernement, alors même que celle-ci n'est restée que 30 minutes chrono en main, 30 minutes face à moi pour discuter et quittant la séance pour ne jamais y revenir, je pense que quand même il y a un moment où il faut avoir un peu de clarté
PATRICK COHEN
Et du côté de la CGT, vous avez compris le revirement de la journée de jeudi
FREDERIC CUVILLIER
Nous sommes
PATRICK COHEN
Le responsable CGT Cheminots sort plutôt serein et confiant d'une première rencontre avec vous ; et le soir appelle à poursuivre le mouvement de grève.
FREDERIC CUVILLIER
Au sortir de nos réunions, j'ai bien entendu que les avancées avaient été actées, soulignées, j'ai même entendu ce week-end monsieur LEPAON disant que l'on pourrait sortir de cette situation de grève ce week-end pour aujourd'hui, et je vois que la radicalité l'emporte.
PATRICK COHEN
Les jours de grève seront-ils payés Frédéric CUVILLIER ?
FREDERIC CUVILLIER
Non, non.
PATRICK COHEN
C'est une affirmation du gouvernement ?
FREDERIC CUVILLIER
Oui, de la direction de la SNCF
PATRICK COHEN
Et de la direction de la SNCF. Jusqu'ici, vous étiez plutôt soutenus par la droite qui vous demandait de ne pas céder aux grévistes, ce matin le secrétaire général de l'UMP Luc CHATEL demande le retrait de la réforme ferroviaire.
FREDERIC CUVILLIER
Mais il n'y aura pas de retrait de la réforme ferroviaire
PATRICK COHEN
Non mais une réaction
FREDERIC CUVILLIER
Oui, c'est une réaction de responsabilité, comme chacun peut le voir. Heureusement, d'autres voix plus responsables y compris dans sa famille politique s'expriment, parce que ce sont des connaisseurs des dossiers même si nous ne sommes pas en accord. Nous devons être attentifs à ce que les choses se fassent en responsabilité, moi j'en appelle vraiment à la responsabilité. Aujourd'hui, qui est une journée qui n'est pas anodine, c'est la journée du bac, il y a un service qui a été organisé par la SNCF pour permettre que les jeunes lycéens puissent avoir la sécurité dans l'information et dans la circulation. Or ce que je vois depuis ce matin, ce sont des occupations d'aiguillage, des incendies volontaires, des trains qui sont bloqués à la sortie de leur dépôt, pour bloquer ces trains dont on sait qu'ils sont utiles notamment aux jeunes lycéens. Donc je crois
PATRICK COHEN
Il y a eu des actes de violence ce matin Frédéric CUVILLIER ?
FREDERIC CUVILLIER
Il y a des actes qui, aujourd'hui, ce matin ont été notés et je les condamne, parce que l'on sait très bien que ces trains sont utiles non seulement pour les usagers mais particulièrement pour les lycéens.
PATRICK COHEN
Attendez ! On va être clair, il y a eu des actes de violence commis par des
FREDERIC CUVILLIER
Des exactions effectivement.
PATRICK COHEN
Des exactions commises par des grévistes ?
FREDERIC CUVILLIER
Occupation d'aiguillages en Auvergne, blocage du RER D à Villeneuve, incendie volontaire sur les rails sur le RER B. Donc le service qui a été mis en place a été perturbé par des actes qui ne sont pas admissibles.
PATRICK COHEN
Et que vous attribuez clairement à ceux qui appellent à la grève
FREDERIC CUVILLIER
A ceux qui l'ont fait, et donc aux piquets de grévistes oui.
PATRICK COHEN
Frédéric CUVILLIER, secrétaire d'Etat chargé des Transports avec nous jusqu'à 9 h moins 5. On vous retrouve dans quelques minutes avec les questions des auditeurs d'INTER au 01.45.24.7000. A tout de suite pour la revue de presse.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 17 juin 2014