Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Cher Emmanuel Faber, et Cher Jay Naidoo, par l'intermédiaire de Marine,
C'est un grand plaisir d'être avec vous tous aujourd'hui, pour la remise de ce rapport intitulé «innover par la mobilisation des acteurs : propositions pour une nouvelle approche de l'aide au développement» que mon prédécesseur, Pascal Canfin avait eu l'idée d'initier. Ce rapport, je le reçois avec grand intérêt, parce qu'il est éclairant sur les défis qui sont devant nous, et je remercie les deux auteurs, pour le temps que vous y avez consacré - un temps que l'on imagine précieux-, pour l'énergie que vous y avez déployée et pour la conviction avec laquelle vous nous en avez restitué l'esprit et les grandes propositions.
Emmanuel Faber, vice-président, directeur général délégué d'une de nos grandes entreprises, et Jay Naidoo, ancien syndicaliste, compagnon de route de Nelson Mandela, aujourd'hui président d'une grande ONG : vous représentez à vous deux, et ce n'est pas un hasard, la coalition d'acteurs que ce rapport prône.
Plus largement, ce rapport est le fruit de très nombreux entretiens, avec des acteurs venant de divers horizons, parfois éloignés, qui l'ont enrichi de nombreux témoignages et de retours d'expérience. La co-création était à l'oeuvre au fil des pages. Le résultat que vous nous donnez à lire aujourd'hui en montre tout l'intérêt. Je souligne ce point car il est essentiel. Nous avons aussi mis en oeuvre dans le cadre des Assises du développement et de l'élaboration du projet de loi voté hier à l'Assemblée nationale un processus largement concerté, et je crois que c'est désormais une marque de fabrique de notre action : transparence et concertation !
Il montre également la complexité à l'oeuvre sur les territoires en développement, l'incomplétude de chaque acteur face à cette complexité, et toute l'utilité de la mise en commun des connaissances et des compétences face à cette complexité. Nous devons partager nos savoir-faire et notre expérience. C'est pour cela que nous avons créé le CNDSI, dont la première réunion s ?est tenue il y a quelques semaines : nous sommes plus forts ensemble.
Mais votre rapport montre, surtout, l'importance d'innover. L'innovation sous toutes ses formes sera au coeur de ma politique, comme elle est au coeur de l'agenda du gouvernement de Manuel Valls. Je la défendrai avec force, ici et loin d'ici. Car partout, l'innovation, lorsqu'elle est utilisée à bon escient, peut transformer les conditions de vie de ceux qui en bénéficient. Le téléphone mobile et les nouvelles technologies de l'information sont souvent cités, vous en parlez à différentes reprises. Ils constituent des innovations de rupture. Vos propositions illustrent également l'apport d'innovations organisationnelles qui permettent de s'adapter aux contraintes en s'organisant différemment, collectivement, plus efficacement. Il montre, plus généralement, l'apport des innovations sociales qui répondent à des besoins sociaux par des modèles créatifs et solidaires.
Vous évoquez tout au long du rapport comment ces différentes innovations peuvent contribuer au développement, et renouveler l'aide au développement. J'en suis persuadée, elles doivent être au coeur de notre pratique.
J'ai eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises : ces deux dernières années ont permis de refonder notre politique de développement. Cette phase sera bientôt achevée par l'adoption de la loi sur le développement : hier, les députés ont adopté le texte définitif ; et j'ai bon espoir que les sénateurs en fassent autant lundi. Un second temps démarre, celui de la mise en pratique, celui de l'efficacité. L'innovation que nous appelons de nos voeux doit devenir une réalité.
L'innovation est un état d'esprit, une mise en mouvement : ne soyons pas passifs face au poids des contraintes, soyons créatifs. L'innovation constitue aussi une voie privilégiée pour répondre à la complexité des enjeux dans un contexte budgétaire contraint.
Votre rapport, même s'il force un peu le trait, ne dit pas autre chose : il part du constat que la structure de nos ressources d'aide au développement n'est pas optimale face à la complexité des défis qui se posent à nous, que ce constat ira en s'accentuant, et que nous devons donc innover.
Je précise qu'il force le trait car ne tombons pas dans l'alarmisme : notre aide ne résout certes pas tous les problèmes, mais qui prétend qu'elle le pourrait ? En réalité, elle reste adaptée dans de nombreux contextes et elle peut se prévaloir de grandes réussites sur des sujets complexes. Je reviens de Madagascar, que Marine Enjalbert connait bien, et j'y ai vu de formidables projets de développement, portés par des acteurs engagés. Restons fiers de ce que nous faisons. La France n'a pas à rougir.
Mais l'aide répond-elle parfaitement aux enjeux d'aujourd'hui, dans la manière dont nous la mettons en oeuvre ? Cette question doit être posée - et elle l'est régulièrement - afin que nos objectifs et nos outils puissent s'adapter aux nouvelles réalités.
Restons donc attentifs aux évolutions autour de nous, souvent riches de sens. Regardons ce que font, sur les territoires du sud, les acteurs impliqués dans des projets innovants : les entreprises comme la vôtre, qui développent des modèles économiques inclusifs, les ONG en quête de modèles pérennes, les collectivités locales qui fédèrent autour d'elles des acteurs d'horizons variés. À Madagascar, j'ai entendu parler de ce projet très innovant qu'est Nutrizaza : une innovation sociale qui vend à bas coûts des aliments nutritifs pour bébés, difficile à monter car innovante et multi acteurs, mais ô combien réjouissante quand on en constate les bénéfices sur le terrain.
Toutes ces expériences hybrides, qui se développent aujourd'hui, nous en disent long sur l'utilité d'échanger, de coopérer, de co-créer. Ainsi, comment revisiter notre aide au développement à la lumière de ces constats ?
Tout d'abord en choisissant ses combats. Vous en choisissez certains. Il se trouve qu'ils rejoignent les miens.
L'Afrique est le premier d'entre eux. Vous le savez, c'est une recommandation du CICID : notre aide doit se concentrer en Afrique. Nous ne devons pas abandonner l'Afrique et nous ne l'abandonnons pas. Bien sûr, l'Afrique décolle, bien sûr le continent est en mouvement, des capitaux s'y investissent, de la richesse y est produite. Mais en même temps, et vous le montrez bien, cette croissance ne sera pas durable si elle continue à creuser les inégalités et à négliger l'environnement.
Notre deuxième combat, c'est l'équité car sans équité, la croissance ne sera pas durable. Les frustrations s'expriment, les dynamiques de croissance économique se heurtent rapidement à des obstacles d'ordre social. Pour remettre l'équité au coeur de la croissance, vous faites le choix de deux priorités qui me tiennent à coeur :
- les femmes : c'est aujourd'hui un fait bien connu, les femmes voient parfois leur autonomie, leur capacité d'expression et d'action menacées, mal ou non reconnues, alors qu'elles jouent un rôle essentiel dans le développement ;
- mais aussi les jeunes, ceux qui entrent sur le marché du travail, de plus en plus nombreux, et sans espoir de s'insérer, de trouver leur place dans des économies qui ne créent pas suffisamment d'emploi. Un chantier immense s'ouvre à nous dans ce domaine. Les chiffres donnent le vertige. Quelle réponse apporter à cette population jeune et mal formée afin d'en faire un moteur de développement, et non pas un risque social ? Vos recommandations, je les partage : Investir dans la formation professionnelle, la formation en alternance et s'appuyer sur les entreprises du secteur informel, très largement majoritaires. Voilà des solutions qui permettront à cette nouvelle génération de prendre pleinement part au développement de leur pays en intégrant le marché du travail. Dans ce domaine complexe, comme dans d'autres, il faut innover pour passer à l'action.
Je ne reviens pas sur l'ensemble des priorités, vous en avez parlé. Le choix de vos combats n'est pas seulement thématique. Il est également méthodologique :
Vous nous recommandez de travailler avec les acteurs présents sur les territoires et impliqués dans des projets de développement, dans des logiques de co-création. Et vous nous expliquez que l'aide a tout à gagner à vous accompagner dans ces logiques, où chacun peut apporter le meilleur de son expertise dans la réalisation d'un projet commun.
Je pense très sincèrement que nous devons tirer parti de ce que chacun d'entre nous sait faire, et nous devons mettre en commun nos forces pour frapper plus fort. La démarche mérite d'être approfondie, et depuis l'examen au Sénat, la loi prévoit cette possibilité. Il est pertinent et efficace d'accompagner ces initiatives lorsqu'elles s'inscrivent dans les stratégies de développement que nous portons.
Je pense aux collectivités territoriales aussi, qui s'impliquent dans le développement et dont le rôle est reconnu par le projet de Loi, et bien entendu aux ONG et aux entreprises. Je crois à cet égard que ces dernières ont un rôle particulier à jouer dans le développement. Vous le montrez dans votre rapport, nous en avons parlé hier à l'Assemblée : ce sont des acteurs dont le rôle doit être reconnu, qui peuvent changer la donne, mais cela ne va pas sans responsabilité, celle de transformer le développement économique en progrès social.
Des travaux ont été engagés avec l'AFD sur ces thèmes, là encore, de manière ouverte et concertée, je m'en félicite ! Un outil est à l'étude. Je sais que l'agence se mobilise et que de nombreuses entreprises suivent de près ses travaux. Ils concrétiseront notre engagement dans cette voie.
Alors, avançons ensemble, avec l'AFD et l'ensemble des acteurs que vous représentez ici. Notre gouvernement entend soutenir cette nouvelle approche innovante du développement.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 juin 2014
Cher Emmanuel Faber, et Cher Jay Naidoo, par l'intermédiaire de Marine,
C'est un grand plaisir d'être avec vous tous aujourd'hui, pour la remise de ce rapport intitulé «innover par la mobilisation des acteurs : propositions pour une nouvelle approche de l'aide au développement» que mon prédécesseur, Pascal Canfin avait eu l'idée d'initier. Ce rapport, je le reçois avec grand intérêt, parce qu'il est éclairant sur les défis qui sont devant nous, et je remercie les deux auteurs, pour le temps que vous y avez consacré - un temps que l'on imagine précieux-, pour l'énergie que vous y avez déployée et pour la conviction avec laquelle vous nous en avez restitué l'esprit et les grandes propositions.
Emmanuel Faber, vice-président, directeur général délégué d'une de nos grandes entreprises, et Jay Naidoo, ancien syndicaliste, compagnon de route de Nelson Mandela, aujourd'hui président d'une grande ONG : vous représentez à vous deux, et ce n'est pas un hasard, la coalition d'acteurs que ce rapport prône.
Plus largement, ce rapport est le fruit de très nombreux entretiens, avec des acteurs venant de divers horizons, parfois éloignés, qui l'ont enrichi de nombreux témoignages et de retours d'expérience. La co-création était à l'oeuvre au fil des pages. Le résultat que vous nous donnez à lire aujourd'hui en montre tout l'intérêt. Je souligne ce point car il est essentiel. Nous avons aussi mis en oeuvre dans le cadre des Assises du développement et de l'élaboration du projet de loi voté hier à l'Assemblée nationale un processus largement concerté, et je crois que c'est désormais une marque de fabrique de notre action : transparence et concertation !
Il montre également la complexité à l'oeuvre sur les territoires en développement, l'incomplétude de chaque acteur face à cette complexité, et toute l'utilité de la mise en commun des connaissances et des compétences face à cette complexité. Nous devons partager nos savoir-faire et notre expérience. C'est pour cela que nous avons créé le CNDSI, dont la première réunion s ?est tenue il y a quelques semaines : nous sommes plus forts ensemble.
Mais votre rapport montre, surtout, l'importance d'innover. L'innovation sous toutes ses formes sera au coeur de ma politique, comme elle est au coeur de l'agenda du gouvernement de Manuel Valls. Je la défendrai avec force, ici et loin d'ici. Car partout, l'innovation, lorsqu'elle est utilisée à bon escient, peut transformer les conditions de vie de ceux qui en bénéficient. Le téléphone mobile et les nouvelles technologies de l'information sont souvent cités, vous en parlez à différentes reprises. Ils constituent des innovations de rupture. Vos propositions illustrent également l'apport d'innovations organisationnelles qui permettent de s'adapter aux contraintes en s'organisant différemment, collectivement, plus efficacement. Il montre, plus généralement, l'apport des innovations sociales qui répondent à des besoins sociaux par des modèles créatifs et solidaires.
Vous évoquez tout au long du rapport comment ces différentes innovations peuvent contribuer au développement, et renouveler l'aide au développement. J'en suis persuadée, elles doivent être au coeur de notre pratique.
J'ai eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises : ces deux dernières années ont permis de refonder notre politique de développement. Cette phase sera bientôt achevée par l'adoption de la loi sur le développement : hier, les députés ont adopté le texte définitif ; et j'ai bon espoir que les sénateurs en fassent autant lundi. Un second temps démarre, celui de la mise en pratique, celui de l'efficacité. L'innovation que nous appelons de nos voeux doit devenir une réalité.
L'innovation est un état d'esprit, une mise en mouvement : ne soyons pas passifs face au poids des contraintes, soyons créatifs. L'innovation constitue aussi une voie privilégiée pour répondre à la complexité des enjeux dans un contexte budgétaire contraint.
Votre rapport, même s'il force un peu le trait, ne dit pas autre chose : il part du constat que la structure de nos ressources d'aide au développement n'est pas optimale face à la complexité des défis qui se posent à nous, que ce constat ira en s'accentuant, et que nous devons donc innover.
Je précise qu'il force le trait car ne tombons pas dans l'alarmisme : notre aide ne résout certes pas tous les problèmes, mais qui prétend qu'elle le pourrait ? En réalité, elle reste adaptée dans de nombreux contextes et elle peut se prévaloir de grandes réussites sur des sujets complexes. Je reviens de Madagascar, que Marine Enjalbert connait bien, et j'y ai vu de formidables projets de développement, portés par des acteurs engagés. Restons fiers de ce que nous faisons. La France n'a pas à rougir.
Mais l'aide répond-elle parfaitement aux enjeux d'aujourd'hui, dans la manière dont nous la mettons en oeuvre ? Cette question doit être posée - et elle l'est régulièrement - afin que nos objectifs et nos outils puissent s'adapter aux nouvelles réalités.
Restons donc attentifs aux évolutions autour de nous, souvent riches de sens. Regardons ce que font, sur les territoires du sud, les acteurs impliqués dans des projets innovants : les entreprises comme la vôtre, qui développent des modèles économiques inclusifs, les ONG en quête de modèles pérennes, les collectivités locales qui fédèrent autour d'elles des acteurs d'horizons variés. À Madagascar, j'ai entendu parler de ce projet très innovant qu'est Nutrizaza : une innovation sociale qui vend à bas coûts des aliments nutritifs pour bébés, difficile à monter car innovante et multi acteurs, mais ô combien réjouissante quand on en constate les bénéfices sur le terrain.
Toutes ces expériences hybrides, qui se développent aujourd'hui, nous en disent long sur l'utilité d'échanger, de coopérer, de co-créer. Ainsi, comment revisiter notre aide au développement à la lumière de ces constats ?
Tout d'abord en choisissant ses combats. Vous en choisissez certains. Il se trouve qu'ils rejoignent les miens.
L'Afrique est le premier d'entre eux. Vous le savez, c'est une recommandation du CICID : notre aide doit se concentrer en Afrique. Nous ne devons pas abandonner l'Afrique et nous ne l'abandonnons pas. Bien sûr, l'Afrique décolle, bien sûr le continent est en mouvement, des capitaux s'y investissent, de la richesse y est produite. Mais en même temps, et vous le montrez bien, cette croissance ne sera pas durable si elle continue à creuser les inégalités et à négliger l'environnement.
Notre deuxième combat, c'est l'équité car sans équité, la croissance ne sera pas durable. Les frustrations s'expriment, les dynamiques de croissance économique se heurtent rapidement à des obstacles d'ordre social. Pour remettre l'équité au coeur de la croissance, vous faites le choix de deux priorités qui me tiennent à coeur :
- les femmes : c'est aujourd'hui un fait bien connu, les femmes voient parfois leur autonomie, leur capacité d'expression et d'action menacées, mal ou non reconnues, alors qu'elles jouent un rôle essentiel dans le développement ;
- mais aussi les jeunes, ceux qui entrent sur le marché du travail, de plus en plus nombreux, et sans espoir de s'insérer, de trouver leur place dans des économies qui ne créent pas suffisamment d'emploi. Un chantier immense s'ouvre à nous dans ce domaine. Les chiffres donnent le vertige. Quelle réponse apporter à cette population jeune et mal formée afin d'en faire un moteur de développement, et non pas un risque social ? Vos recommandations, je les partage : Investir dans la formation professionnelle, la formation en alternance et s'appuyer sur les entreprises du secteur informel, très largement majoritaires. Voilà des solutions qui permettront à cette nouvelle génération de prendre pleinement part au développement de leur pays en intégrant le marché du travail. Dans ce domaine complexe, comme dans d'autres, il faut innover pour passer à l'action.
Je ne reviens pas sur l'ensemble des priorités, vous en avez parlé. Le choix de vos combats n'est pas seulement thématique. Il est également méthodologique :
Vous nous recommandez de travailler avec les acteurs présents sur les territoires et impliqués dans des projets de développement, dans des logiques de co-création. Et vous nous expliquez que l'aide a tout à gagner à vous accompagner dans ces logiques, où chacun peut apporter le meilleur de son expertise dans la réalisation d'un projet commun.
Je pense très sincèrement que nous devons tirer parti de ce que chacun d'entre nous sait faire, et nous devons mettre en commun nos forces pour frapper plus fort. La démarche mérite d'être approfondie, et depuis l'examen au Sénat, la loi prévoit cette possibilité. Il est pertinent et efficace d'accompagner ces initiatives lorsqu'elles s'inscrivent dans les stratégies de développement que nous portons.
Je pense aux collectivités territoriales aussi, qui s'impliquent dans le développement et dont le rôle est reconnu par le projet de Loi, et bien entendu aux ONG et aux entreprises. Je crois à cet égard que ces dernières ont un rôle particulier à jouer dans le développement. Vous le montrez dans votre rapport, nous en avons parlé hier à l'Assemblée : ce sont des acteurs dont le rôle doit être reconnu, qui peuvent changer la donne, mais cela ne va pas sans responsabilité, celle de transformer le développement économique en progrès social.
Des travaux ont été engagés avec l'AFD sur ces thèmes, là encore, de manière ouverte et concertée, je m'en félicite ! Un outil est à l'étude. Je sais que l'agence se mobilise et que de nombreuses entreprises suivent de près ses travaux. Ils concrétiseront notre engagement dans cette voie.
Alors, avançons ensemble, avec l'AFD et l'ensemble des acteurs que vous représentez ici. Notre gouvernement entend soutenir cette nouvelle approche innovante du développement.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 juin 2014