Texte intégral
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Directeur régional des affaires culturelles,
Mon commandant,
Mesdames et Messieurs,
Les combats de Saint-Marcel, qui nous rassemblent aujourd'hui, sont entrés dans la légende de la Résistance bretonne dès avant la fin de la Seconde Guerre mondiale. Soixante-dix ans après, c'est la même flamme qui anime le regard de ceux qui sont encore avec nous pour en témoigner. Soixante-dix ans après, c'est le même message, de courage et d'espoir, qui nous parvient de ces hommes et de ces femmes, résistants bretons et Français libres,réunis sur ce site de La Nouette à l'aube d'un combat héroïque.
Nous sommes aux premiers jours de juin 1944. Dans la France occupée, la Résistance s'organise. Partout, on pressent désormais que l'ennemi est en train de perdre la guerre. Dans le Morbihan, les différents courants résistants sont maintenant unifiés sous le commandement du chef départemental des FFI, Paul CHENAILLER, qui répond au nom de colonel MORICE. De l'autre côté de la Manche, à Londres, c'est l'ultime assaut qui se prépare : les Alliés s'apprêtent à déclencher l'opération OVERLORD.
Dans le Débarquement de Normandie, la Bretagne va jouer un rôle de premier plan. Il faut en effet éviter à tout prix que les renforts allemands, qui s'y trouvent en masse, n'affluent en Normandie et puissent stopper l'avancée des Alliés. Les Forces françaises de l'intérieur sont alors chargées de « fixer » l'ennemi en Bretagne.
Ils ont besoin d'hommes et de femmes pour remplir cette mission. Le Morbihan est ici disponible. Il faut aussi des armes. Les Alliés sont prêts à en parachuter sur le sol français, si la Résistance est en mesure de les réceptionner.
Ainsi commence l'épopée de Saint-Marcel. Le maquis est choisi comme centre pour armer et équiper la Résistance bretonne. Déjà, en février 1943, sous le nom de code « Baleine », le terrain avait été désigné pour recevoir des parachutages d'armes, vite interrompus pour ne pas éveiller l'attention de l'ennemi. Cette fois, il n'en est plus question. L'heure est venue de sortir de l'ombre de l'Occupation.
Le 4 juin 1944, la BBC diffuse le message « La Flèche ne percera pas ». C'est le signal du déclenchement des plans Vert et Violet de la Résistance. Le 5 juin, le colonel MORICE passe l'ordre à tous les résistants morbihannais de se rassembler à La Nouette, où il a établi son poste de commandement. Surgis de nulle part, des centaines d'hommes affluent, donnant à ce site son surnom de « petite France ».
Cette nuit-là, celle du 5 au 6 juin 1944, le premier acte de la Libération se joue dans le ciel breton. Alors que les maquisards bretons sont réunis à La Nouette, 18 SAS français sont parachutés au-dessus des landes de Lanvaux. L'un d'eux, le caporal BOUËTARD, est abattu par les Allemands un peu après minuit : il devient le premier soldat allié du Débarquement à mourir pour la liberté. Trois autres soldats, des radios, sont faits prisonniers. Le reste de leurs camarades, sous le commandement des lieutenants Pierre MARIENNE et Henri DÉPLANTE, parviennent à rejoindre Saint-Marcel et à accomplir leur mission, en y établissant la base DINGSON.
Au cours des jours suivants, au sein du maquis, le lieutenant MARIENNE entraîne les troupes, coordonne par radio l'envoi des parachutages d'armes, et organise le retranchement du camp. Dans le même temps, 160 autres Français libres du 4ème SAS sont parachutés sur Saint-Marcel. Parmi eux, le futur colonel Pierre-Louis BOURGOIN, qui est leur commandant. Après l'assaut allemand du 12 juin sur SAMWEST, l'autre base SAS en Bretagne, de nouveaux parachutistes français rejoignent Saint-Marcel ; ils seront 450 au total.
Le 18 juin 1944, le maquis compte un peu plus de 3000 hommes, organisés et prêts à se battre. C'est ce jour que choisissent les Allemands pour passer à l'attaque. L'assaut, donné dans la matinée, est d'abord à la faveur des résistants. Par deux fois, l'ennemi doit se replier, pris sous le feu des maquisards.
À 14 heures, l'offensive allemande reprend. Les combats sont terribles. L'intervention de chasseurs bombardiers américains, à la demande du commandant BOURGOIN, permet, un moment, de semer la panique dans les rangs ennemis, en redonnant l'avantage aux résistants. Mais, les avions partis, l'attaque reprend de plus belle. Galvanisés par le lieutenant MARIENNE, sans cesse en première ligne dans les secteurs les plus menacés, les résistants se battent avec le plus grand courage. MARIENNE, blessé à la tête mais présent jusqu'au bout avec la même ardeur, y gagnera ses galons de capitaine et son surnom de « lion de Saint-Marcel ».
À la nuit tombée, après une journée d'intenses affrontements, les combats cessent peu à peu. Les combattants de Saint-Marcel ont perdu une trentaine de Français FFI, et six parachutistes. C'est peu par rapport aux centaines de morts allemands, mais ils savent que, le lendemain, l'ennemi disposera de renforts importants. Vers 22 heures, ils décident donc d'évacuer la base. Après avoir détruit les réserves d'explosifs et de munitions pour éviter qu'elles ne tombent aux mains des Allemands, les résistants se dispersent dans la nuit, par petits groupes. Le lendemain matin, les Allemands pénètrent dans un camp totalement déserté.
La répression est terrible. Les maquisards sont traqués, les blessés découverts sont immédiatement abattus. Nul n'est épargné, pas même les populations civiles, qui compteront quarante morts et des dizaines de déportés. Le village historique de Saint-Marcel, brûlé comme les fermes avoisinantes, hormis l'église, le presbytère et les écoles, en porte témoignage.
Le 12 juillet 1944, alors que la répression se poursuit toujours, les soldats allemands découvrent le poste de commandement de la cellule DINGSON du capitaine MARIENNE, installé à Kérihuel, à quelques kilomètres d'ici. À l'aube, MARIENNE et ses 14 frères d'armes, ainsi que trois fermiers, sont fusillés avec la cruauté de ceux qui sont alors promis à la défaite.
Près d'un mois après les combats du 18 juin, le bilan est lourd. Sur les 450 parachutistes français engagés, 77 ont perdu la vie et près de 200 autres sont blessés. Mais l'objectif de l'opération est atteint : non seulement aucun des éléments allemands présents dans la région n'a pu rejoindre la Normandie, mais les combattants de Saint-Marcel ont en outre démontré que la Résistance, qui avait ici la figure de la Bretagne, pouvait tenir en échec l'armée allemande.
Alors que nous célébrons cette année le soixante-dixième anniversaire de la Libération de la France, je veux rendre, au nom de la Nation, un hommage solennel à tous ces hommes et toutes ces femmes qui ont combattu et ont souffert, dans leur chair et leur âme, pour rendre cette Libération possible. Il y a soixante-dix ans, à l'endroit même où nous nous tenons aujourd'hui, Pierre MARIENNE et ses compagnons luttaient et mouraient pour notre liberté. Nous avons à leur égard une dette qui est notre héritage.
Depuis 1984, le musée de la Résistance bretonne porte la mémoire des combats de Saint-Marcel. Premier musée de Bretagne sur la Seconde Guerre mondiale, implanté sur un site historique, présentant des collections magnifiques, il entretient la flamme des valeurs de la Résistance bretonne et la transmet aux plus jeunes générations.
Ce musée est à l'image même de la mémoire qu'il porte. Ses collections, qui portent un message intemporel, peuvent néanmoins être affectées par le temps. Ce lieu est cher à nos curs, mais cela ne le protège guère des murs qui s'effritent, ni des souvenirs qui peuvent s'estomper.
C'est pourquoi, il y a quelques mois, lorsque l'alerte a été donnée sur l'état du musée, j'ai répondu présent.
Dès l'origine, cela m'est apparu comme une évidence. Sauver le musée de Saint-Marcel, c'est en effet réaffirmer l'importance historique des combats qui ont eu lieu ici. C'est reconnaître que la mémoire que nous ont laissée Pierre MARIENNE et ses compagnons est l'un de nos biens les plus précieux, pour la Bretagne et pour la France.
Depuis ma dernière visite, au mois de janvier, la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du ministère de la Défense, et la Direction régionale des affaires culturelles, ont travaillé d'arrache-pied, sous la houlette de Monsieur le Préfet, à un plan de sauvetage. Comme j'en avais pris l'engagement, grâce à cette mobilisation collective, nous disposons aujourd'hui un plan ambitieux pour le musée, qui est prêt à être lancé.
Ce plan, c'est d'abord un nouveau projet scientifique et culturel. Je veux saluer ici le commandant LEROY, conservateur du musée de Saint-Cyr Coëtquidan dont j'ai demandé le détachement à Saint-Marcel, parce que je connaissais sa grande valeur. Elle s'est vérifiée dans le travail exemplaire qu'il vient de rendre.
Ce plan, c'est ensuite un engagement financier de l'Etat, clair et ferme, avec 40% de l'investissement nécessaire, soit un million d'euros, et un accompagnement sur le fonctionnement futur du musée.
Ce plan, c'est enfin une mobilisation sans précédent des collectivités locales, et je veux également les saluer. Je pense au Conseil général. Je pense au Conseil régional. Je pense surtout à la communauté de communes, dont les élus, fort du soutien de l'Etat, viennent d'accepter la maîtrise d'ouvrage du projet et de reprendre ainsi le flambeau de la mémoire de Saint-Marcel.
Soixante-dix ans après les combats héroïques de Saint-Marcel, nous sommes donc à l'aube d'une nouvelle aventure, celle de la rénovation du musée qui commence aujourd'hui. Beaucoup de chantiers sont encore devant nous, mais je tiens à réaffirmer aujourd'hui, comme je l'avais fait en janvier, la détermination de l'Etat à accompagner la dynamique du renouveau du musée de la Résistance bretonne.
C'est le plus bel hommage que nous pouvons rendre à celles et ceux qui ont combattu, ici même, il y a soixante-dix ans, pour notre liberté.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 26 juin 2014
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Directeur régional des affaires culturelles,
Mon commandant,
Mesdames et Messieurs,
Les combats de Saint-Marcel, qui nous rassemblent aujourd'hui, sont entrés dans la légende de la Résistance bretonne dès avant la fin de la Seconde Guerre mondiale. Soixante-dix ans après, c'est la même flamme qui anime le regard de ceux qui sont encore avec nous pour en témoigner. Soixante-dix ans après, c'est le même message, de courage et d'espoir, qui nous parvient de ces hommes et de ces femmes, résistants bretons et Français libres,réunis sur ce site de La Nouette à l'aube d'un combat héroïque.
Nous sommes aux premiers jours de juin 1944. Dans la France occupée, la Résistance s'organise. Partout, on pressent désormais que l'ennemi est en train de perdre la guerre. Dans le Morbihan, les différents courants résistants sont maintenant unifiés sous le commandement du chef départemental des FFI, Paul CHENAILLER, qui répond au nom de colonel MORICE. De l'autre côté de la Manche, à Londres, c'est l'ultime assaut qui se prépare : les Alliés s'apprêtent à déclencher l'opération OVERLORD.
Dans le Débarquement de Normandie, la Bretagne va jouer un rôle de premier plan. Il faut en effet éviter à tout prix que les renforts allemands, qui s'y trouvent en masse, n'affluent en Normandie et puissent stopper l'avancée des Alliés. Les Forces françaises de l'intérieur sont alors chargées de « fixer » l'ennemi en Bretagne.
Ils ont besoin d'hommes et de femmes pour remplir cette mission. Le Morbihan est ici disponible. Il faut aussi des armes. Les Alliés sont prêts à en parachuter sur le sol français, si la Résistance est en mesure de les réceptionner.
Ainsi commence l'épopée de Saint-Marcel. Le maquis est choisi comme centre pour armer et équiper la Résistance bretonne. Déjà, en février 1943, sous le nom de code « Baleine », le terrain avait été désigné pour recevoir des parachutages d'armes, vite interrompus pour ne pas éveiller l'attention de l'ennemi. Cette fois, il n'en est plus question. L'heure est venue de sortir de l'ombre de l'Occupation.
Le 4 juin 1944, la BBC diffuse le message « La Flèche ne percera pas ». C'est le signal du déclenchement des plans Vert et Violet de la Résistance. Le 5 juin, le colonel MORICE passe l'ordre à tous les résistants morbihannais de se rassembler à La Nouette, où il a établi son poste de commandement. Surgis de nulle part, des centaines d'hommes affluent, donnant à ce site son surnom de « petite France ».
Cette nuit-là, celle du 5 au 6 juin 1944, le premier acte de la Libération se joue dans le ciel breton. Alors que les maquisards bretons sont réunis à La Nouette, 18 SAS français sont parachutés au-dessus des landes de Lanvaux. L'un d'eux, le caporal BOUËTARD, est abattu par les Allemands un peu après minuit : il devient le premier soldat allié du Débarquement à mourir pour la liberté. Trois autres soldats, des radios, sont faits prisonniers. Le reste de leurs camarades, sous le commandement des lieutenants Pierre MARIENNE et Henri DÉPLANTE, parviennent à rejoindre Saint-Marcel et à accomplir leur mission, en y établissant la base DINGSON.
Au cours des jours suivants, au sein du maquis, le lieutenant MARIENNE entraîne les troupes, coordonne par radio l'envoi des parachutages d'armes, et organise le retranchement du camp. Dans le même temps, 160 autres Français libres du 4ème SAS sont parachutés sur Saint-Marcel. Parmi eux, le futur colonel Pierre-Louis BOURGOIN, qui est leur commandant. Après l'assaut allemand du 12 juin sur SAMWEST, l'autre base SAS en Bretagne, de nouveaux parachutistes français rejoignent Saint-Marcel ; ils seront 450 au total.
Le 18 juin 1944, le maquis compte un peu plus de 3000 hommes, organisés et prêts à se battre. C'est ce jour que choisissent les Allemands pour passer à l'attaque. L'assaut, donné dans la matinée, est d'abord à la faveur des résistants. Par deux fois, l'ennemi doit se replier, pris sous le feu des maquisards.
À 14 heures, l'offensive allemande reprend. Les combats sont terribles. L'intervention de chasseurs bombardiers américains, à la demande du commandant BOURGOIN, permet, un moment, de semer la panique dans les rangs ennemis, en redonnant l'avantage aux résistants. Mais, les avions partis, l'attaque reprend de plus belle. Galvanisés par le lieutenant MARIENNE, sans cesse en première ligne dans les secteurs les plus menacés, les résistants se battent avec le plus grand courage. MARIENNE, blessé à la tête mais présent jusqu'au bout avec la même ardeur, y gagnera ses galons de capitaine et son surnom de « lion de Saint-Marcel ».
À la nuit tombée, après une journée d'intenses affrontements, les combats cessent peu à peu. Les combattants de Saint-Marcel ont perdu une trentaine de Français FFI, et six parachutistes. C'est peu par rapport aux centaines de morts allemands, mais ils savent que, le lendemain, l'ennemi disposera de renforts importants. Vers 22 heures, ils décident donc d'évacuer la base. Après avoir détruit les réserves d'explosifs et de munitions pour éviter qu'elles ne tombent aux mains des Allemands, les résistants se dispersent dans la nuit, par petits groupes. Le lendemain matin, les Allemands pénètrent dans un camp totalement déserté.
La répression est terrible. Les maquisards sont traqués, les blessés découverts sont immédiatement abattus. Nul n'est épargné, pas même les populations civiles, qui compteront quarante morts et des dizaines de déportés. Le village historique de Saint-Marcel, brûlé comme les fermes avoisinantes, hormis l'église, le presbytère et les écoles, en porte témoignage.
Le 12 juillet 1944, alors que la répression se poursuit toujours, les soldats allemands découvrent le poste de commandement de la cellule DINGSON du capitaine MARIENNE, installé à Kérihuel, à quelques kilomètres d'ici. À l'aube, MARIENNE et ses 14 frères d'armes, ainsi que trois fermiers, sont fusillés avec la cruauté de ceux qui sont alors promis à la défaite.
Près d'un mois après les combats du 18 juin, le bilan est lourd. Sur les 450 parachutistes français engagés, 77 ont perdu la vie et près de 200 autres sont blessés. Mais l'objectif de l'opération est atteint : non seulement aucun des éléments allemands présents dans la région n'a pu rejoindre la Normandie, mais les combattants de Saint-Marcel ont en outre démontré que la Résistance, qui avait ici la figure de la Bretagne, pouvait tenir en échec l'armée allemande.
Alors que nous célébrons cette année le soixante-dixième anniversaire de la Libération de la France, je veux rendre, au nom de la Nation, un hommage solennel à tous ces hommes et toutes ces femmes qui ont combattu et ont souffert, dans leur chair et leur âme, pour rendre cette Libération possible. Il y a soixante-dix ans, à l'endroit même où nous nous tenons aujourd'hui, Pierre MARIENNE et ses compagnons luttaient et mouraient pour notre liberté. Nous avons à leur égard une dette qui est notre héritage.
Depuis 1984, le musée de la Résistance bretonne porte la mémoire des combats de Saint-Marcel. Premier musée de Bretagne sur la Seconde Guerre mondiale, implanté sur un site historique, présentant des collections magnifiques, il entretient la flamme des valeurs de la Résistance bretonne et la transmet aux plus jeunes générations.
Ce musée est à l'image même de la mémoire qu'il porte. Ses collections, qui portent un message intemporel, peuvent néanmoins être affectées par le temps. Ce lieu est cher à nos curs, mais cela ne le protège guère des murs qui s'effritent, ni des souvenirs qui peuvent s'estomper.
C'est pourquoi, il y a quelques mois, lorsque l'alerte a été donnée sur l'état du musée, j'ai répondu présent.
Dès l'origine, cela m'est apparu comme une évidence. Sauver le musée de Saint-Marcel, c'est en effet réaffirmer l'importance historique des combats qui ont eu lieu ici. C'est reconnaître que la mémoire que nous ont laissée Pierre MARIENNE et ses compagnons est l'un de nos biens les plus précieux, pour la Bretagne et pour la France.
Depuis ma dernière visite, au mois de janvier, la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives du ministère de la Défense, et la Direction régionale des affaires culturelles, ont travaillé d'arrache-pied, sous la houlette de Monsieur le Préfet, à un plan de sauvetage. Comme j'en avais pris l'engagement, grâce à cette mobilisation collective, nous disposons aujourd'hui un plan ambitieux pour le musée, qui est prêt à être lancé.
Ce plan, c'est d'abord un nouveau projet scientifique et culturel. Je veux saluer ici le commandant LEROY, conservateur du musée de Saint-Cyr Coëtquidan dont j'ai demandé le détachement à Saint-Marcel, parce que je connaissais sa grande valeur. Elle s'est vérifiée dans le travail exemplaire qu'il vient de rendre.
Ce plan, c'est ensuite un engagement financier de l'Etat, clair et ferme, avec 40% de l'investissement nécessaire, soit un million d'euros, et un accompagnement sur le fonctionnement futur du musée.
Ce plan, c'est enfin une mobilisation sans précédent des collectivités locales, et je veux également les saluer. Je pense au Conseil général. Je pense au Conseil régional. Je pense surtout à la communauté de communes, dont les élus, fort du soutien de l'Etat, viennent d'accepter la maîtrise d'ouvrage du projet et de reprendre ainsi le flambeau de la mémoire de Saint-Marcel.
Soixante-dix ans après les combats héroïques de Saint-Marcel, nous sommes donc à l'aube d'une nouvelle aventure, celle de la rénovation du musée qui commence aujourd'hui. Beaucoup de chantiers sont encore devant nous, mais je tiens à réaffirmer aujourd'hui, comme je l'avais fait en janvier, la détermination de l'Etat à accompagner la dynamique du renouveau du musée de la Résistance bretonne.
C'est le plus bel hommage que nous pouvons rendre à celles et ceux qui ont combattu, ici même, il y a soixante-dix ans, pour notre liberté.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 26 juin 2014