Texte intégral
GUILLAUME DURAND
Bonjour ! Je suis ravi de vous retrouver et ravi de retrouver, donc, Harlem DESIR, chargé des questions européennes au gouvernement. Comme tous les jours, l'équipe de France joue, j'ai amené le ballon. Ça vous concerne ?
HARLEM DESIR
Ah oui, absolument, oui.
GUILLAUME DURAND
C'est-à-dire qu'à 18h00, quoi qu'il arrive, quel que soit le programme, vous y êtes, vous regardez.
HARLEM DESIR
Tous là, tous au bureau, ensemble, on a décidé de regarder le match depuis le Quai d'Orsay.
GUILLAUME DURAND
Que pensez-vous, justement, des déclarations de Marine LE PEN, puisqu'il s'agit maintenant de football, qui réclame la suppression de la binationalité et les problèmes d'intégration qui confèrent justement à ce type de problème, à savoir que, eh bien ça ne marche pas ?
HARLEM DESIR
Mais moi je vois qu'il y a un grand moment de ferveur...
GUILLAUME DURAND
C'est l'argument de FILLON hier.
HARLEM DESIR
Une ferveur nationale, de rassemblement, d'unité derrière cette équipe et qui a toujours... Madame LE PEN, pour essayer de trouver à redire, alors il y a eu de supporters de l'équipe d'Algérie, mais c'est normal, et je suis sûr que quand la France va jouer, vous savez, notamment ceux qui sont franco-algériens, mais même les Algériens qui vivent en France, ils seront derrière l'équipe de France. Il y a toujours quelques casseurs, mais ils ont été extrêmement minoritaires. Moi ce qui me...
GUILLAUME DURAND
Pourquoi est-ce qu'il y a des casseurs en France et il n'y en a pas en Algérie ?
HARLEM DESIR
Mais, écoutez, dans tous les...
GUILLAUME DURAND
En dehors du fait que l'Algérie est un pays avec un régime policier un peu plus musclé que le nôtre.
HARLEM DESIR
Il y a eu une minorité de gens, en marge de ces manifestations, de ces célébrations, qui se sont mal comportés, ils doivent être condamnés, il faut appeler chacun à beaucoup de sérénité dans la façon de célébrer les victoires, et en même temps se réjouir qu'il y ait...
GUILLAUME DURAND
Donc vous dites : c'est un phénomène minoritaire.
HARLEM DESIR
Mais ce sont, heureusement, des phénomènes qui le sont et qui doivent le rester.
GUILLAUME DURAND
Mais alors pourquoi le ministère de l'Intérieur, votre collègue, multiplie justement les forces de l'ordre et les précautions ?
HARLEM DESIR
Eh bien parce qu'il prend des précautions, parce qu'il faut évidemment ne pas...
GUILLAUME DURAND
Ça prouve qu'il est inquiet.
HARLEM DESIR
Non, ça veut dire qu'il faut être sans naïveté et qu'il ne faut pas laisser des débordements gâcher ce qui doit rester une fête.
GUILLAUME DURAND
Mais on ne change rien.
HARLEM DESIR
Eh bien si, au fur et à mesure que l'on peut penser qu'il y aura de plus en plus de monde qui va se retrouver pour des rassemblements, les préfectures mettent en place des dispositifs pour s'assurer que tout ça se déroule le mieux, parce que c'est la volonté de l'immense majorité de ceux qui fêtent les victoires.
GUILLAUME DURAND
Mais justement, vous qui vous êtes occupé, au début de votre carrière politique, de ces problèmes de racisme, est-ce qu'on ne peut pas aborder clairement ce tabou qui est de dire, au fond, pour une partie de la jeunesse française d'origine algérienne, le problème d'intégration ne fonctionne pas, il continue à préférer le drapeau algérien, même s'ils sont Français avec le drapeau.
HARLEM DESIR
Mais j'aimerais que l'on ne fasse pas l'amalgame entre des petits groupes...
GUILLAUME DURAND
Non non, mais d'accord...
HARLEM DESIR
... et la majorité de gens qui se comportent de façon tout à fait paisible, pacifique et qui sont heureux, comme partout dans le monde en ce moment, de fêter la victoire de leur équipe.
GUILLAUME DURAND
Donc c'est de l'opportunisme politique de Marine LE PEN.
HARLEM DESIR
Je crois qu'il y a toujours une volonté de dire que ça va mal et d'essayer de dresser les gens les uns contre les autres. Profitons un petit peu de ces moments que je trouve remarquables, où même des gens qui ne sont pas des passionnés de foot, en ce moment, s'identifient à cette équipe, espèrent que VALBUENA serait sur le terrain, que CABAYE va revenir, que l'on va retrouver la superbe équipe qui était face à la Suisse.
GUILLAUME DURAND
Question. Est-ce que comme le dit CAMERON, la désignation de JUNCKER comme patron de l'Europe, est un jour sombre ?
HARLEM DESIR
Non, moi, ce que j'ai vu au Conseil européen, où j'étais avec le président de la République, François HOLLANDE, c'est un président de la République au combat, et il a gagné.
GUILLAUME DURAND
Mais la question, c'était sur JUNCKER.
HARLEM DESIR
Oui, mais c'est celui qui était à l'initiative, c'est-à-dire François HOLLANDE, Matteo RENZI, qui a gagné, parce qu'il a imposé une nouvelle feuille de route, pour l'Europe, qui correspond à ce qu'attendent les Européens, c'est-à-dire une priorité qui doit maintenant être donnée clairement à la croissance, à l'emploi, à l'emploi des jeunes, à préparer l'Europe de l'avenir, dans des grands domaines comme l'énergie, il faut que nous ayons une politique commune, comme le numérique, comme les investissements qui vont structurer notre continent, et je crois que, bon, David CAMERON s'est isolé, mais...
GUILLAUME DURAND
Et, est-ce que, pardonnez-moi de poser cette question, parce que c'est important, est-ce que justement les sommes consacrées à l'investissement peuvent être décalées du calcul du déficit ?
HARLEM DESIR
Mais ça fait partie des victoires qui ont été obtenues, une utilisation de toutes les flexibilités, du pacte de responsabilité, pour prendre en compte le fait que quand des réformes sont engagées, et nous les faisons en France, en Italie, pour redonner de la compétitivité, du muscle à nos économies, eh bien ça doit être pris en compte, parce qu'il ne faut pas imposer, si vous voulez, les interprétations...
GUILLAUME DURAND
Mais ça c'est à faire ?
HARLEM DESIR
Oui, ça va être fait.
GUILLAUME DURAND
Ça va être fait ou c'est fait ?
HARLEM DESIR
Ça sera une nouvelle ligne...Eh bien ça a été décidé là, enfin, en désignant ce nouveau président de la commission, il y a une feuille de route qui lui a été fixée, il y a une nouvelle doctrine qui lui est maintenant posée, qui est de dire : on n'applique pas bêtement le pacte de stabilité, on prend en compte les réformes engagées, qui auront de l'efficacité, à moyen terme, on prend en compte le cycle économique qui est encore fragile, il y a une croissance qui est là, mais elle n'est pas assez forte, et pour ce qui est de monsieur CAMERON, bon ben on sait que la Grande-Bretagne s'est toujours située dans une position un peu externe, par rapport à la zone euro, mais en même temps elle a toute sa place dans la grande Europe, à 28, et moi je souhaite que cette crise soit surmontée et que dans les étapes qui suivent, évidemment, la Grande-Bretagne reste un grand partenaire.
GUILLAUME DURAND
Donc, je retiens que ce matin, les dépenses d'investissements européennes, seront défalquées du calcul du déficit.
HARLEM DESIR
Ce n'est pas de cette façon que cette question est posée, parce que ce n'est pas une question arithmétique, de dire quel est l'investissement qui est décalqué, c'est de dire, par exemple, un pays comme l'Italie, qui a une dette de 130 %, et qui est évidemment tout à fait d'accord pour la résorber, on n'est pas obligé de lui dire « vous devez tout résorber en trois ans, en asphyxiant vos investissements, il faut que vous fassiez les réformes ils sont en train d'en faire comme nous, parce qu'ils vont supprimer l'équivalent des départements, ils sont en train d'aider leurs entreprises aussi à avoir moins de charges prenez le temps nécessaire, ce qui est important c'est que vos réformes amènent la croissance, c'est la croissance...
GUILLAUME DURAND
Et madame MERKEL a accepté ça.
HARLEM DESIR
Eh bien il y a eu un débat, vous avez vu qu'il y a eu un...
GUILLAUME DURAND
Oui, j'ai vu.
HARLEM DESIR
... une confrontation d'idées...
GUILLAUME DURAND
Ben c'est pas clair, le résultat n'est pas clair.
HARLEM DESIR
Mais si. Ce qui sort, c'est qu'on ne continue pas comme avant. Ce qui sport, c'est que le président de la République a dit : on ne va pas continuer avec les politiques qui ont été menées pendant les dix dernières années, sous l'égide de la présidence, et qui ont, à la crise, ajouté l'austérité qui a aggravé la récession, et qui ont fait de l'Europe une zone de récession et de faible croissance. Maintenant on fait des réformes, très bien, mais on interprète le pacte d'une façon dynamique, intelligente, et là où on commence les réformes, on aide en même temps à booster les investissements...
GUILLAUME DURAND
D'accord, mais la situation du chômage en France...
HARLEM DESIR
Et on lève ensemble des capacités d'investissements, avec la Banque européenne d'investissement, nous voulons qu'elle puisse investir davantage encore, avec les fonds du budget européen, on veut les débloquer maintenant, avec les 6 milliards pour la garantie jeunes, c'est-à-dire un emploi ou une formation pour les jeunes qui sont sortis depuis 4 mois du système scolaire ou qui sont sans emploi. Partout en Europe on a fait débloquer 6 milliards d'euros, on multiplie ce fond jusqu'à 20 milliards pendant les 5 prochaines années, c'est un président de la République qui a fait en sorte que l'Europe soit réinitialisée, pour que les citoyens ré-adhèrent au projet européen.
GUILLAUME DURAND
Donc vous nous dites ce matin qu'il y a un nouveau départ, clair.
HARLEM DESIR
Il y a un nouveau départ, avec un nouveau leadership, mais moi j'ai vu
GUILLAUME DURAND
Attention, parce que si vous êtes...
HARLEM DESIR
... un leadership, que moi j'ai vu se matérialiser dans ce conseil européen.
GUILLAUME DURAND
Vous voulez dire que l'homme fort de l'Europe, c'est HOLLANDE.
HARLEM DESIR
Je vais vous dire que l'homme fort de l'Europe, c'est celui qui est arrivé, en alliance avec le président italien Mattéo RENZI, qui prend la présidence tournante de l'Union européenne, avec des idées, et qui a mobilisé aujourd'hui d'abord l'ensemble des socialistes et socio-démocrates qu'il avait rassemblés à l'Elysée juste avant ce conseil, et qui est porté par une attente qui est celle, majoritairement, que les citoyens ont exprimée, certains malheureusement en ne votant pas, mais en disant justement qu'ils voulaient que ça change, d'autres en protestant, mais c'est un signal d'alerte, si on ne veut pas que les eurosceptiques, demain, continuent à progresser, il faut aussi répondre à leurs attentes, et d'autres qui ont dit : on vote pour une réorientation plus sociale-démocrate.
GUILLAUME DURAND
Je sors les journaux à caractère économique, LES ECHOS et L'OPINION. Le ras le bol des patrons français contre l'Etat avant la conférence sociale. Eux ils considèrent que ça n'a strictement aucun rapport avec le pacte de stabilité, ils considèrent que la politique économique française est néfaste, que les économies n'y sont pas, que les réformes administratives restent tatillonnes et donc ils menacent plus ou moins, parce que c'est ça la vérité, de boycotter la conférence sociale.
HARLEM DESIR
Heureusement il n'y a pas de menace de ce genre, et j'ai lu...
GUILLAUME DURAND
Comment ça il n'y a pas de menace ? Vous rigolez ? C'est écrit noir sur blanc.
HARLEM DESIR
... j'ai lu leur déclaration, c'est « il faut aller plus vite ». Moi je dis, ce n'est pas le moment de pétition, c'est le moment de l'union des patrons, des syndicats, des partenaires publics, pour mettre en oeuvre le pacte de responsabilité, c'est-à-dire pour utiliser toutes les marges qui sont données par ce pacte, en termes de réduction de coût du travail, en termes de CICE, réduction donc de la fiscalité des entreprises, pour embaucher, pour investir, pour innover. Et donc ce que disent ces patrons, à juste titre, que les entreprises françaises sont prêts à innover, qu'elles sont prêtes dans la compétition mondiale, il faut qu'elles le fassent maintenant, il ne faut pas simplement écrire des pétitions, donc utilisons la conférence sociale, comme le grand moment, la négociation sociale, sur l'utilisation de ces moyens que les pouvoirs publics mettent sur la table.
GUILLAUME DURAND
Mais vous voyez bien que cette décision qui a été prise, et l'utilisation d'une tribune dans le JDD, d'un certain nombre d'associations patronales, c'est une menace qu'ils font peser sur le gouvernement, autrement ils auraient pas appelé...
HARLEM DESIR
D'abord ils vont être reçus par le président de la République, aujourd'hui même, je crois. Deuxièmement, je rencontre moi-même les partenaires sociaux, je l'ai fait avec le Premier ministre la semaine dernière, en préparation de la conférence sociale, je vais les revoir ce matin, un certain nombre d'entre eux, avec François REBSAMEN, parce que nous travaillons sur la dimension feuille de route sociale et de croissance de l'Union européenne, et on veut en faire un élément central de la rencontre des partenaires sociaux. Il faut qu'ensemble, les syndicats, le patronat, le monde économique français, portent en Europe cette réorientation, cette nouvelle priorité. Donc le moment n'est pas de s'interpeler encore une fois par des...
GUILLAUME DURAND
Ils l'ont fait...
HARLEM DESIR
Ils l'ont fait, très bien mais maintenant c'est d'agir ensemble et de bâtir en France une union des forces économiques, sociales et politiques.
GUILLAUME DURAND
Non mais, vous l'avez lu ce texte ?
HARLEM DESIR
Je l'ai lu.
GUILLAUME DURAND
Voilà, alors vous permettez que je fasse une petite interprétation. Les patrons disent, au fond, la fiscalité sur les entreprises, contrairement à ce que l'on a raconté, n'a pas baissé, et les économies, je reprends par exemple les propos de Dominique STRAUSS-KAHN la semaine dernière dans L'EXPRESS, « c'est du pipeau, c'est de la littérature ».
HARLEM DESIR
Moi j'ai lu ce texte. Ce qu'il dit, c'est : vous avez annoncé, ont été annoncées un certain nombre de baisses de la fiscalité, elles sont là, simplement on veut la garantie...
GUILLAUME DURAND
Vous voyez, je suis obligé de prendre un peu de café...
HARLEM DESIR
Voilà, les patrons disent : on veut la garantie qu'on ne va pas les remettre en cause pendant les trois prochaines années. Il n'y a aucune volonté de les remettre en cause. Donc, nous, ce que nous leur disons, c'est maintenant que vous avez cette visibilité, sur les trois prochaines années, d'une baisse du coût du travail, d'une baisse de l'impôt sur les sociétés, d'un coup de pouce aussi qui est donné aux salariés qui sont au niveau du Smic, qui vont voir leur cotisations sociales baisser, et pour certains d'entre eux qui vont ne pas avoir à rentrer dans l'impôt sur le revenu, donc qui vont avoir un coup de pouce à leur capacité de consommation, utilisons tout cela pour booster dès maintenant l'investissement et en...
GUILLAUME DURAND
Il y a quand même une nécessité de les convaincre, puisque vous les recevez.
HARLEM DESIR
Mais bien sûr, parce que nous préparons très sérieusement la conférence sociale. Parce qu'il faut maintenant, écoutez, ça fait un an, pardon, ça fait depuis le 1er janvier, le 31 décembre, que le président de la République a annoncé le pacte de responsabilité, maintenant il est en débat au Parlement, cette semaine il va être voté, dès la rentrée il a s'appliquer. Le crédit d'impôt compétitivité emploi a été voté en 2012, il s'applique depuis le mois de mai, il bénéficie aux entreprises. Donc maintenant on n'en est plus à s'interpeler par les pétitions, on en est à passer à l'action dans chacune des branches.
GUILLAUME DURAND
Et vous serez soutenu par la présidence italienne, qui démarre, au 1er juillet.
HARLEM DESIR
La présidence italienne est totalement en phase avec notre vision d'une relance, d'une réinitialisation de l'Europe, qui a pour priorité...
GUILLAUME DURAND
Qui c'est le chef, ces RENZI ou c'est HOLLANDE, de cet axe-là ?
HARLEM DESIR
Mais vous savez que c'est bien d'avoir des alliés et d'être à deux pour tirer le char européen.
GUILLAUME DURAND
Donc il n'y a pas de chef.
HARLEM DESIR
Il y a deux chefs, en ce moment, c'est clair, et ensemble ils ont dessiné les priorités des 5 prochaines années pour l'Europe.
GUILLAUME DURAND
Il y a 400 militaires russes qui arrivent, on a vendu les Mistral, vous avez participé évidemment aux conversations qui ont été marquantes ce week-end entre Angela MERKEL, POROCHENKO, POUTINE, etc. Est-ce que le fait...
HARLEM DESIR
POUTINE, je n'y étais pas, mais la rencontre entre Angela MERKEL, François HOLLANDE et POROCHENKO, le jeudi matin, à Bruxelles, j'y étais...
GUILLAUME DURAND
Est-ce qu'on a obtenu quelque chose, pardonnez-moi...
HARLEM DESIR
Oui, c'est très important, d'abord qu'il a été obtenu ce cessez-le-feu prolongé, de 72 heures, donc il dure jusqu'à ce soir, et l'intervalle a été utilisé, vous l'avez vu, pour qu'il y ait un nouveau contact avec le président POUTINE, pour à la fois s'assurer que la tension baisse, que la frontière puisse retourner à des conditions, disons, pacifiques, que des otages soient libérés...
GUILLAUME DURAND
Et là aussi vous avez l'impression qu'on a obtenu quelque chose.
HARLEM DESIR
Et que voilà, surtout, on engage un processus de discussion politique, à la fois entre l'Ukraine et la Russie , entre POUTINE et POROCHENKO, ça c'est la suite des rencontres de Normandie, c'est vraiment la diplomatie du président de la République qui est parvenue à ce premier résultat, il faut que ces pays vivent en paix et que l'on règle ce que l'on appelle le plan de paix, proposé par monsieur POROCHENKO, c'est-à-dire de façon stable et durable la situation de ces populations de l'Est de l'Ukraine, qui doivent être respectées mais aussi la mise hors d'Etat de nuire des séparatistes qui ne doivent plus être soutenus par la Russie.
GUILLAUME DURAND
Répondez si vous le souhaitez par une pirouette. Est-ce que vous avez lu L'EXPRESS quand justement DSK dit de la plupart des ministres du gouvernement, que ce sont des brêles, donc ça s'adresse à vous comme à d'autres. C'est-à-dire des ânes, en gros.
HARLEM DESIR
Je me suis demandé desquels il parlait, je ne les connais pas.
GUILLAUME DURAND
Non mais c'est quand même très désagréable.
HARLEM DESIR
Oui, mais je ne suis pas là pour commenter les gazettes, chacun a le droit de s'exprimer et de juger comme il veut. Moi, ce que je vois, c'est un gouvernement qui est l'action, qui réforme, qui pèse en Europe, ça je peux en témoigner, parce que j'étais, là, à Sarajevo, à Belgrade, j'ai rencontré le Premier ministre serbe, qui va venir à Paris cette semaine, parce que j'étais avec tous mes homologues, les Allemands, les Italiens, pour préparer ce conseil européen et que je vois un gouvernement à l'action, en France et en Europe.
GUILLAUME DURAND
Merci beaucoup, donc Harlem DESIR d'être venu ce matin sur l'antenne de LCI et de RADIO CLASSIQUE, bonne journée à vous et bon match, puisque visiblement, vous allez regarder le match...
HARLEM DESIR
Absolument, vivement le match.
GUILLAUME DURAND
... à 18h00.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 9 juillet 2014