Texte intégral
Q - Vous faites la promotion de la diplomatie économique. Est-ce un bon vecteur d'investissement à l'étranger ?
R - Oui, sûrement. L'idée est toute simple : un pays ne peut avoir de rayonnement politique que s'il a une puissance économique - en tout cas un pays comme la France. Il faut donc que notre diplomatie soit au service de l'économie.
Cela implique à la fois de favoriser les investissements français à l'étranger et les investissements étrangers en France, d'agir pour le développement et en faveur de l'amélioration de la balance commerciale. Et il faut, bien sûr, que l'administration aide les entreprises.
Q - Vous misez également sur l'économie du tourisme. Quels sont les investissements pour ce secteur ?
R - Le tourisme est un secteur extraordinaire pour la France. Cela marche déjà bien puisque nous sommes le premier pays par nombres de visiteurs : nous avons environ 85 millions d'étrangers qui viennent en France. Mais ce pourrait être beaucoup plus. Il faut d'autant plus s'en occuper qu'aujourd'hui, il y a un milliard de touristes dans le monde, dans quinze ans il y en aura deux milliards. Il faut donc que la France récupère le maximum de ces touristes étrangers, qu'ils soient européens ou non-européens.
Cela veut dire qu'il faut investir : dans les hôtels, dans la formation, mais également dans le net, car le numérique prend une dimension de plus en plus importante. Je m'occupe de tout cela.
Q - De par vos charges ministérielles, vous êtes un observateur éclairé de l'économie française dans le monde. Est-ce que vous sentez, de la part de nos partenaires étrangers, une volonté d'investir en France ?
R - La France est l'un des pays où le stock d'investissements étrangers est le plus fort.
Maintenant, quand on regarde non pas le stock mais le flux, nous ne nous situons pas à la première place. Nous sommes devancés notamment par les Britanniques et, enfin, par les Allemands.
Cela veut donc dire qu'il faut fournir un gros effort, parce que les investissements étrangers en France signifient des créations d'emplois. L'emploi est notre problème numéro un.
Il faut donc, à la fois, que l'on soit présent à l'étranger et que les étrangers soient présents chez nous.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 juillet 2014